heures de révisions pour le bac / brevet

Bonjour,

Je travaille en lycée. Il y a toujours deux jours de battement entre la fin des cours et la première épreuve écrite. Habituellement, les professeurs sont libérés sur ces deux jours-là.

Cette année, la proviseure demande aux professeurs de français de venir assurer des révisions avec les élèves volontaires... Ça me gêne aux entournures, puisque les autres professeurs, eux, vont être libérés.

Qu'en pensez-vous ? Est-ce réglementaire de ne faire travailler qu'une minorité de collègues ? La règle ne doit-elle pas être la même pour tous ?
Surtout qu'en lettres, on a bien besoin de ces deux jours de répit avant d'enchaîner la correction des écrits et/ou la passation d'oraux (7 jours à 14 candidats par jour dans mon académie)...

Les collègues de collège rencontrent peut-être le même genre de demandes juste avant le brevet. Comment s'organisent les révisions chez vous ?

Chez nous tout le monde est libéré. On ne fait pas de « révisions ».
Mais je sais que dans d’autres collèges, les profs de matières à brevet font des révisions pendant que les autres profs s’occupent des réunions de constitution des classes et autres joyeusetés. Ça permet d’être plus juste sur le partage de la charge de boulot.

Chez nous on fait cours jusqu'au bout. Les profs des matières de l'écrit font des révisions, les autres font leurs cours normalement.

mrl a écrit:Bonjour,

Je travaille en lycée. Il y a toujours deux jours de battement entre la fin des cours et la première épreuve écrite. Habituellement, les professeurs sont libérés sur ces deux jours-là.

Cette année, la proviseure demande aux professeurs de français de venir assurer des révisions avec les élèves volontaires... Ça me gêne aux entournures, puisque les autres professeurs, eux, vont être libérés.

Qu'en pensez-vous ? Est-ce réglementaire de ne faire travailler qu'une minorité de collègues ? La règle ne doit-elle pas être la même pour tous ?
Surtout qu'en lettres, on a bien besoin de ces deux jours de répit avant d'enchaîner la correction des écrits et/ou la passation d'oraux (7 jours à 14 candidats par jour dans mon académie)...

Les collègues de collège rencontrent peut-être le même genre de demandes juste avant le brevet. Comment s'organisent les révisions chez vous ?

Vous devez dire que vous préparez les oraux ces deux jours-là...
et vous envoyez paître le proviseur sans le moindre scrupule.

henriette a écrit:Chez nous on fait cours jusqu'au bout. Les profs des matières de l'écrit font des révisions, les autres font leurs cours normalement.

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mrl a écrit:Bonjour,

Je travaille en lycée. Il y a toujours deux jours de battement entre la fin des cours et la première épreuve écrite. Habituellement, les professeurs sont libérés sur ces deux jours-là.

Cette année, la proviseure demande aux professeurs de français de venir assurer des révisions avec les élèves volontaires... Ça me gêne aux entournures, puisque les autres professeurs, eux, vont être libérés.

Qu'en pensez-vous ? Est-ce réglementaire de ne faire travailler qu'une minorité de collègues ? La règle ne doit-elle pas être la même pour tous ?
Surtout qu'en lettres, on a bien besoin de ces deux jours de répit avant d'enchaîner la correction des écrits et/ou la passation d'oraux (7 jours à 14 candidats par jour dans mon académie)...

Les collègues de collège rencontrent peut-être le même genre de demandes juste avant le brevet. Comment s'organisent les révisions chez vous ?

C'est ce que nous a demandé de faire notre PA l'an dernier. Je l'ai fait parce que le CDE m'a laissée organiser mon programme de révisions comme je le voulais et parce que j'étais payée en HSE.
Cette année je cumule des convocations fin mai, et j'aurai probablement besoin de ces heures pour simplement finir le programme (merci à ceux qui ont refusé d'alléger le programme des séries techno !). Mais nous n'avons aucune information pour l'instant : pas de date de fin des cours, pas de demande du PA.
Et puis franchement, j'en ai marre que les enseignants de Lettres soient les dindons de la farce.

Merci pour vos réponses.
Chez nous, évidemment pas d'HSE pour ces heures de révision.

Que nous soyons d'oral ou d'écrit, en effet nous devons nous préparer à l'évaluation des épreuves. Je n'y avais pas pensé parce qu'en général je m'y colle avant. Merci pour l'argument Ysabel !

C'est appréciable de voir que certains collèges convoquent tous les collègues pour qu'il n'y ait pas de différence de traitement entre les disciplines.

En lycée, nous organisions spontanément des ateliers de révisions avant l'écrit de français (2 à 4 heures par classe), mais depuis la dernière réforme nous ne le faisons plus (et on ne nous le demande pas), ça va bien de charger la mule comme cela !
Nous finissons l'année sur les rotules, notre charge de travail pendant l'année (du fait notamment du programme changeant) et la lourdeur des corrections instaure une grande inégalité entre les disciplines (faire passer le Grand Oral est mille fois moins fatigant que faire passer les oraux de français).
Alors non, pas d'heures en plus quand les collègues peuvent se reposer, eux !

Du moment qu'on me demande d'effectuer les heures habituelles avec mes classes habituelles cela ne me dérange pas. Je suis au collège, on a déjà essayé une ou deux fois de proposer des révisions en aménageant l'emploi du temps mais seulement 2 ou 3 élèves par classe de 3ème donc on a laissé tombé, et on préfère faire cours comme d'habitude.

La situation au lycée est très différente avec des inégalités criantes suivant les matières et les convocations. Mais il est sans doute préférable d'éviter les comparaisons, sinon on va aussi se rendre malade quand des BTS sont en stage et que les profs sont libérés plusieurs semaines. Du moment qu'on ne demande pas plus de temps de travail que d'habitude, c'est correct.

Disons que c'est difficile de s'y opposer légalement si c'est sur vos heures habituelles de cours (même si les autres en sont déchargés), mais moralement c'est quand même gonflé, parce qu'on sait bien qu'ensuite les profs de français font bien plus que leur temps de service en convocations de bac et qu'ils finissent l'année sur les rotules. Donc certes, la semaine des révisions ils ne font pas plus que prévu, mais les 2 jours avant le bac étaient autrefois une sorte de compensation tacite de l'énorme charge de travail qui suit (qui a augmenté avec la réforme).

lene75 a écrit:Disons que c'est difficile de s'y opposer légalement si c'est sur vos heures habituelles de cours (même si les autres en sont déchargés)

Je pense bien.
Mais là l'idée serait de faire venir notamment une collègue quelques heures sur un jour où elle ne travaille pas...

Manu7 a écrit:
La situation au lycée est très différente avec des inégalités criantes suivant les matières et les convocations. Mais il est sans doute préférable d'éviter les comparaisons, sinon on va aussi se rendre malade quand des BTS sont en stage et que les profs sont libérés plusieurs semaines. Du moment qu'on ne demande pas plus de temps de travail que d'habitude, c'est correct.

Disons que lorsqu'on est une "mule", on a sans doute davantage envie de se comparer.  

Une passante le note très bien. Notre charge de travail a considérablement augmenté depuis la réforme.

Sans m'en rendre "malade", je suis en effet tout à fait lucide sur le fait que moi, prof de français, je suis une "mule" :

- Un quart du programme de 1ère change chaque année, m'obligeant à construire chaque été tout un cours sur une nouvelle oeuvre (avec les enjeux qu'il y a sur ce niveau) - potentiellement sur une œuvre que je n'aime pas.

- Comme les professeurs de philosophie, nous n'avons que des 1/2 spécialitéS car nous sommes une demi-matière (donc 2 heures en 1ère et 3 heures en terminale), ce qui augmente le nombre de classes et de niveaux, ainsi bien évidemment que le nombre de copies à corriger - ce qui n'est pas négligeable quand on sait leur longueur en lettres et en philo. On ajoute aussi à notre charge de travail la concertation avec le ou la collègue.

- Pour l'oral du bac de français, nous avons environ une centaine d'élèves à interroger et nous devons, pour chaque, préparer une question de grammaire tiré d'un des textes qu'il a sur sa liste (donc exit la question de cours passe-partout). On doit aussi
interroger cette centaine d'élèves sur une oeuvre qu'ils choisissent dans une liste proposée par leur enseignant·e. Cette liste, comme nous interrogeons des élèves provenant de plusieurs classes, peut être très longue (rien que pour l'oral blanc, la collègue dont j'interrogeais les élèves cette année a proposé plus d'une quarantaine d'oeuvres alors que l'oral blanc portait seulement sur 2 chapitres / 4). Certains collègues apprécient d'interroger sur des oeuvres dont ils n'ont jamais entendu parler. D'autres pas, et ils préparent un peu le truc. C'est très chronophage.
En d'autres termes, on n'arrive pas à l'oral de français comme pour le grand oral avec nos connaissances en tête et vogue le navire.

Tu vois, moi j'ai intériorisé que cette charge de travail était mienne. Je n'avais même pas pensé à l'argument donné par Ysabel, que je ne pouvais pas venir au lycée bénévolement sans compter mes heures car j'avais du travail de préparation pour les oraux.
Le fait est que j'y passe deux week-end entiers au moins dès le moment où j'ai les listes de textes et d'oeuvres présentées par les élèves, et que les deux jours avant les épreuves, quand on est libérés, eh bien je me repose juste avant le marathon des corrections.


Je dis cela à titre informatif - et non pour être polémique.

Fesseur Pro a écrit:

henriette a écrit:Chez nous on fait cours jusqu'au bout. Les profs des matières de l'écrit font des révisions, les autres font leurs cours normalement.

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Pour les collégiens, venir au collège suivre les cours est tout simplement la meilleure manière de "réviser".