Livres inaccessibles ?

Alors voilà, question existentielle du jour : pensez-vous que certains livres soient inaccessibles ? Pour diverses raisons hein ...
Je demande cela parce que j'ai acheté aujourd'hui Le Pendule de Foucault D' U. Eco et un ami m'a dit "ah, je ne connais personne qui en est venu à bout, trop obscur ...". Résultat, j'ai "peur" de ne pas comprendre, de ne pas m'en sortir. Ça vous est déjà arrivé ???

Ben... oui, une fois, avec .... Le Pendule de Foucault justement !
J'avais dévoré le nom de la rose et comment voyager avec un saumon, je vois son nom sur la couverture, je prends le livre, je commence et ... le trou noir.
J'ai rien compris et lâché l'affaire.
Mais n'aie pas peur, tente et tu nous diras!

Ah, j'édite, deux fois, j'étais aussi tombée sur Le rivage des Syrtes.

J'ai lu le Pendule de Foucault quand j'étais à la fac. J'ai mis trèèèès longtemps à le finir (des mois, je crois) mais finalement, j'ai beaucoup aimé.

Concernant ce livre, il ne faut pas se laisser impressionner par les premières pages, dans lesquelles Eco joue à l'hermétisme en inscrivant dans la langue littéraire ce qui n'en fait pas partie a priori : la langue formulaire ; c'est tout un jeu sur la kabbale et l'écriture kabbalistique, mais cela n'affecte le style que dans les premières pages. Ensuite, c'est normal, vivant, alerte, je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué. J'ai même beaucoup rit à la lecture de ce roman plein de dérision (tout ce qui manque à Dan Brown, quoi...).

Je ne connais pas ton bouquin mais en ce qui me concerne, ça m'est arrivé sur un ouvrage critique qu'on devait lire à la fac : L'Absolu littéraire de J-C Nancy et Ph. Lacoue-Labarthe, ouvrage qui passionnait notre prof néanmoins. J'ai été arrêté par la complexité.

C'est également la question que je me posais ce matin et suite à laquelle j'ai ouvert le post "Les essais incontournables", car je souhaite m'atteler à l'ouvrage Le Déclin de l'Occident de Spengler, mais je n'ose le faire de peur de ne pas arriver à lire dix pages. Pourtant, il me semble être une oeuvre importante à lire, et j'ai un besoin fou en ce moment de lire quelque chose qui aiguise ma réflexion.

J'ai adoré le pendule de Foucault! Je l'ai lu quand j'étais au lycée, et je ne l'ai pas quitté avant de l'avoir fini! J'ai adoré l'érudition, l'humour, le foisonnement de cette oeuvre! Persévère...tu ne seras pas déçue!

A propos, je recherche Le futur passé. Contribution à la sémantique des temps historiques de Reinhart Koselleck... Si vous l'avez dans vos malles et que vous n'en avez plus l'usage, je vous le rachète.

V.Marchais a écrit:Concernant ce livre, il ne faut pas se laisser impressionner par les premières pages, dans lesquelles Eco joue à l'hermétisme en inscrivant dans la langue littéraire ce qui n'en fait pas partie a priori : la langue formulaire ; c'est tout un jeu sur la kabbale et l'écriture kabbalistique, mais cela n'affecte le style que dans les premières pages. Ensuite, c'est normal, vivant, alerte, je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué. J'ai même beaucoup rit à la lecture de ce roman plein de dérision (tout ce qui manque à Dan Brown, quoi...).

Eco avait déjà, de son propre aveu, fait le coup pour Le Nom de la rose : un début qu'il avait voulu soporifique sur les différentes congrégations religieuses médiévales, afin que le lecteur pressé lâche le livre. Une sorte de sélection du lecteur à l'inverse du marketting. Mais pour Le Rivage des Syrtes, là j'avoue que je ne comprends pas.

Bon, je vais le tenter quoi qu'il arrive !
J'ai deux ou trois autres livres à lire avant. Et puis après tout, il faut des défis à relever hein ?

Audrey a écrit:J'ai adoré le pendule de Foucault! Je l'ai lu quand j'étais au lycée, et je ne l'ai pas quitté avant de l'avoir fini! J'ai adoré l'érudition, l'humour, le foisonnement de cette oeuvre! Persévère...tu ne seras pas déçue!

+1000
J'ai dévoré ce livre, au lycée aussi, au printemps 1990, si ma mémoire est bonne.

Mais j'avoue que l'effet répulsif des premières pages, je l'ai connu à la lecture du Seigneur des Anneaux, et de Ada ou l'Ardeur. Dans les deux cas, j'ai persévéré et ce sont devenus deux de mes ouvrages préférés.

Le rivage des Syrtes : Il faut persévérer, la langue même de Gracq devient le personnage principal de l'oeuvre et m'avait hypnotisée ! Je garde un souvenir très fort de ce livre magnifique ! Il m'avait transporté dans un autre monde et le livre fini, j'ai mis un temps fou à en sortir : il me semblait observer le "monde réel" de très très loin !

Je pense à deux romans:
- Les Ombres Errantes de Pascal Quignard. J'ai abandonné au bout de dix pages
- Ulysse, Joyce. (J'ai du comprendre quelques passages mais la lecture a été un calvaire).

Pas inaccessible, mais demandant des connaissances que je n'ai pas ( celles d'un Prix Nobel piétiste et bibliophage sur le point de mourir) : Der Glasperlenspiel ( Le Jeu des perles de verre) de Hermann Hesse. Riche, très riche, passionnant, mais les références à la philosophie chinoise m'ont laissée sur le carreau. Plus tard, je recommencerai...

Ulysses, j'ai ai justement parlé avec des amis le we dernier. C'est le seul livre en anglais dont je ne suis pas venue à bout, mais un copain (irlandais) m'expliquait que pour lui déjà, c'était comme lire dans une langue étrangère...

Je n'ai jamais réussi à finir Corine, ou l'Italie de Mme de Stael. Pas faute d'avoir essayé, pourtant. Ca me tombe des mains.

J'ai adoré Le Pendule de Foucault ! L'humour est toujours présent, toujours fin, et la langue est magnifique, même en traduction.

Mais je n'ai jamais réussi à finir "Au cœur des ténèbres", de Conrad. Je m'y suis réattaquée trois fois : rien à faire, je n'ai aucune image mentale, je ne comprends rien, et je m'endors. Pareil pour "Le hussard sur le toit", de Giono. Je l'ai encore sur ma table de nuit, de temps en temps, je le reprends, je me dis "flûte, ce n'est même pas un gros bouquin" : rien à faire. Pourquoi ? Je ne sais pas.

Alcyone a écrit:Je ne connais pas ton bouquin mais en ce qui me concerne, ça m'est arrivé sur un ouvrage critique qu'on devait lire à la fac : L'Absolu littéraire de J-C Nancy et Ph. Lacoue-Labarthe, ouvrage qui passionnait notre prof néanmoins. J'ai été arrêté par la complexité.

C'est également la question que je me posais ce matin et suite à laquelle j'ai ouvert le post "Les essais incontournables", car je souhaite m'atteler à l'ouvrage Le Déclin de l'Occident de Spengler, mais je n'ose le faire de peur de ne pas arriver à lire dix pages. Pourtant, il me semble être une oeuvre importante à lire, et j'ai un besoin fou en ce moment de lire quelque chose qui aiguise ma réflexion.

Ce doit être J-L son prénom est Jean-Luc.

J'ai adoré ses cours en fac de philo (3 heures hebdomadaires pendant une année entière sur Kant - enfin un chapitre de la Critique de la raison pure...) mais quand je lis ses livres je me demande souvent de quoi il parle...

Hervé Hervé a écrit: mais quand je lis ses livres je me demande souvent de quoi il parle...

Merci, ça rassure!
Si tu as des idées de bouquins de ce genre qui restent compréhensibles, n'hésite pas à m'en faire part, je suis en mal de réflexion critique.
Oui, c'est peut-être Jean-Luc il faudrait vérifier.