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E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale Empty E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale

par Robin Sam 17 Aoû - 18:01
Elisabeth de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale, Editions Albin Michel, 2008

Élisabeth de Fontenay (née en 1934) est une philosophe et essayiste française. Maître de conférences émérite de philosophie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle s'intéresse d'abord à Marx auquel elle consacre un ouvrage intitulé Les Figures juives de Marx. Marx dans l'idéologie allemande (1973). En 1984, elle fait paraître un livre qui a fait date sur le matérialisme de Diderot (Diderot ou le Matérialisme enchanté).

Comme ses ouvrages ultérieurs, cette contribution s'interroge sur les rapports entre les hommes et les animaux dans l'histoire. Cette réflexion culmine avec la parution de son magnum opus Le Silence des bêtes paru chez Fayard en 1998, un ouvrage qui repose la question de ce qu'est le « propre de l'homme » et remet en cause l'idée d'une différence arrêtée entre l'homme et l'animal. Privilégiant la longue durée, cet ouvrage interroge les conceptions de l'animal des Présocratiques jusqu'à nos jours en passant par Descartes et sa célèbre hypothèse de l'animal-machine.

Cette réflexion peut être rapprochée du courant actuel de la pensée posthumaniste représenté notamment par Peter Sloterdijk ou Donna Haraway. Parmi les auteurs qui ont influencé ses travaux, on peut mentionner notamment Vladimir Jankelevitch, Michel Foucault et Jacques Derrida.

Désormais, plus que jamais, l'animal nous regarde et nous sommes nus devant lui. Et penser commence peut-être par là." (Elisabeth de Fontenay)

"Dix ans après avoir arpenté, dans Le Silence des bêtes, les diverses traditions occidentales qui, des présocratiques à Jacques Derrida, ont abordé l'énigme de l'animalité, Elisabeth de Fontenay s'expose au risque et à l'urgence des questions politiques qui s'imposent à nous aujourd'hui. L'homme se rend-il coupable d'un crime lorsqu'il tue ou fait souffrir une bête ? Faut-il reconnaître des droits aux animaux ? Cette approche philosophique, qui s'essaye à travers sept perspectives différentes, atteste un refus constant de dissocier le parti des bêtes de celui de l'exception humaine.

"Frères humains qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis."

(François Villon, "La Ballade des pendus")

Il suffirait de modifier un peu le premier vers explique Elisabeth de Fontenay, de n'en changer qu'un mot pour y entendre la prière d'un animal : Frères humains qui avec nous vivez... La strophe alors prendrait un autre sens, mais non exclusif du premier. Car, enfin, le vocable "humanité" se tourmente de deux acceptions : le genre humain, mais aussi la bonté qu'aucune limite ne restreint. c'est au coeur de cette ambiguïté sémantique que j'ai abrité les pages qui suivent.

Six des sept chapitres qu'on lira ici ont été écrits après la parution du Silences des bêtes (E. de Fontenay, Le Silence des bêtes. La philosophie à l'épreuve de l'animalité, Paris, Fayard, 1998), et ce qui touche à l'ouvrage posthume de Derrida est inédit. J'ai librement modifié ou complété ces textes, issus soit de conférences ou de communications, soit de contributions à des ouvrages collectifs ou à des revues. Si tous ces chapitres sont hantés par "la terrible césure de l'acte de naissance" (Sigmund Freud, Inhibition, symptôme, angoisse, Paris, PUF, 1951, chap. 2, p. 10 et chap. 8, p. 61) qui lie spécialement tous les hommes à certaines bêtes, ils adoptent bien entendu des tons différents. Ce n'est pas en effet avec les mêmes accents qu'on parle devant un grand public de cruauté envers les bêtes et qu'on évoque, pour les membres d'une société de philosophie, trois épisodes de moindre muflerie envers les animaux dans l'histoire de la raison. Ou, pour prendre encore un exemple, une chose est de s'autoriser une grande colère à propos des arts dits biologiques, autre chose d'analyser les abominations racistes de l'animalisation.

Dans Le Silence des bêtes, j'avais porté une attention soutenue à cette épreuve décisive de l'identité et de l'alterité, que la relève d'un philosophème équivoque, l'animal, faisait subir non seulement à l'humanisme métaphysique mais à la tradition de la philosophie occidentale dans son ensemble. Dans cette traversée s'expérimentait une lecture de l'histoire de la philosophie, qui se voulait différente : une déconstruction placée sous le signe d'un animal borgésien, le Goofus Bird, "oiseau qui construit son nid à l'envers et qui vole en arrière, car il ne se soucie pas de savoir où il va mais d'où il vient." (Jorge Luis Borges, Manuel de zoologie fantastique, trad. G. Estrada et Y. Péneau, Paris, Julliard, 1969, p. 89). La question animale était alors "de physique, de morale et de poétique" (Denis Diderot, Le Rêve de d'Alembert, "Suite de l'entretien"). Dans les pages qui suivent, orientées plutôt vers l'avenir, elle se change en question de physique, de morale et de politique.

Le centre de gravité s'est déplacé parce qu'il devenait inévitable, après coup, d'affronter la question dite de la différence zoo-anthropologique, celle que je n'avais pas à dessein traitée. Il a fallu donc rendre des comptes à ce sujet sans pour autant faire machine arrière, je veux dire sans renier le parti des animaux. Mais comment alors ne pas se laisser rattraper par le propre de l'homme, ce cathéchisme métaphysique, inutile aux humains et nuisible aux bêtes, que je n'avais eu de cesse, à mon tour, de déconstruire ? Et, à l'inverse, comment éviter les dérives continuistes, naturalistes, positivistes, réductionnistes, physicalistes, éliminativistes ? Je me suis souvent dit que si ces tentatives suscitaient - et tout particulièrement le programme de naturalisation de l'esprit - un si profond rejet de ma part, c'est qu'une certaine pensée de l'exception humaine ne m'était pas étrangère et qu'il faudrait un jour m'en expliquer.

Aussi la suite de ces chapitres se rythme-t-elle au gré des oscillations d'une inquiétude, de cette Unruhe que Leibniz comparait au battement de l'horloge. Je ne cesse de persévérer dans une réclamation en faveur des animaux, dans un rappel de leur parenté avec nous et de notre iniquité envers eux, mais en essayant de mieux faire entendre une basse continue qui n'a jamais cessé de soutenir mon propos et dont le phrasé monotone dessine un humanisme à la fois intraitable et vide de toute détermination.

C'est pourquoi, s'il arrive que, mise au pied du mur, je suggère de reconnaître certaines singularités de la réalité humaine, c'est d'abord pour calmer le jeu, en éveillant, chez les êtres que je n'accepterai jamais de définir comme animaux humains, la responsabilité mystérieuse d'une bonne volonté envers les bêtes. Celle qu'évoque Rimbaud quand il écrit énigmatiquement : "Voleur de feu, chargé de l'humanité des animaux mêmes."

Table des matières :

1. "Leur élu secret" : "Je vous dis "ils", "ce qu'ils appellent un animal", pour bien marquer que je me suis toujours secrètement excepté de ce monde-là et que toute mon histoire, toute la généalogie de mes questions, en vérité tout ce que je suis, pense, écris, trace, efface même, me semble né de cette exception et encouragé par ce sentiment d'élection. Comme si j'étais l'élu secret de ce qu'ils appellent les animaux." (Jacques Derrida, L'animal que donc je suis, Paris, Galillée 2006, p. 91)

Dans ce texte inaugural, Elisabeth de Fontenay rend hommage à Jacques Derrida dont la démarche fut, dit-elle, parallèle et asymptotique à la sienne : "Je ne saurais publier les textes que j'ai écrits et prononcés dans le sillage du Silence des bêtes sans méditer préalablement sur ce qui, de lui, parut après la publication de mon livre. Car ce sont là une parole que je ne sus entendre, puis un texte que je pus lire en temps opportun. Histoire de dettes et de dates."

"L'animal, dès qu'il s'est introduit chez Derrida pour y faire oeuvre, a fonctionné non comme un topos ou un philosophème, mais comme un trope majeur, une ressource d'arguments au service de la déconstruction du propre de l'homme, c'est-à-dire de la métaphysique humaniste et de sa rhétorique autoritaire, celle qui persiste par exemple, et par excellence, chez Heidegger, quand celui-ci établit un abîme, de diverses façons qualifié, entre le "seulement vivant" et le Dasein (...)

L'animal est introduit d'abord comme un cheval de Troie dans la métaphysique, celle qui court de Descartes à Levinas. Il permet une opération de rupture visant à effacer ou, mieux, à bouleverser la frontière dite anthropologique. de tous les renvois dos à dos d'oppositions auxquels se livre Derrida, celui de l'homme et de l'animal est le plus décisif : on pourrait dire qu'il est celui qui commande les autres.

Il s'agit pour lui de montrer la récurrence d'un invariant afin de rabattre la conception heideggérienne du Dasein sur les humanismes métaphysiques cartésiens et hégéliens : langage, mains, esprit, mort, mais aussi devenir sujet, historicité, sortie de la nature, socialité, accès au savoir et à la technique. Autant de manières, pour la tradition métaphysique, de re-marquer indéfiniment une supériorité assujettissante de l'homme sur l'animal qui prend aussi bien la forme d'une "projection appropriante" que d'une "interruption coupante".

2. "L'Impropre" : une première ébauche de ce texte est parue dans le tome 2 de Aux origines de l'humanité, édité en 2001 sous la direction d'Yves Coppens et de Pascal Picq aux éditions Fayard sous le titre "L'exproprié : comment l'homme s'est exclu de la nature."


"Comment maintenir un projet philosophique sans ressasser, sans re-fonder la tradition métaphysique de l'exception humaine à laquelle Heidegger, génial deconstructeur de "l'animal raisonnable", n'a pas lui-même échappé ? (cf. Jacques Derrida, De l'esprit, Paris, Galilée, 1987) Car, dans la mesure où la poursuite inlassable d'une définition, d'une ségrégation, reste hantée par la quête de ce propre qui se donne toujours, en dernière analyse, comme présence, il faut bien accepter qu'au début du XXIème siècle, nous devions penser à l'être de l'homme comme à quelque chose d'à la fois tragique et irreprésentable : nous sommes cernés par le passé lointain de notre espèce, le passé récent de notre historicité et le futur incertain de notre humanité, absences qui rendent dérisoires les affirmations de spécificité et les efforts de détermination..."

3. "Entre les biens et les personnes" : Texte issu d'une contribution, parue sous le titre "Pourquoi les animaux n'auraient-ils pas droit à un droit des animaux", au Débat, n° 109, mars-avril 2000.

"Entre les biens et les personnes" : tel est le statut juridique mal défini des animaux. Doit-on réclamer l'extension des Droits de l'Homme aux chimpanzés, sachant désormais à quel degré ils sont proches de nous sur les plans génétiques et cognitifs ?

4. "Rhétorique de la déshumanisation" : Texte issu d'une contribution intitulée "Logogriphes de plumes, de fourrures et d'écailles" à un volume collectif, L'Animal politique, sous la dircetion de Miguel Abensour, Epokhè, Jérôme Millon, 1996.


Elisabeth de Fontenay explique le contexte et la structure de deux ouvrages d'un auteur angevin du XIXème siècle, Alphonse Toussenel : d'une part, Les Juifs, rois de l'époque. Histoire de la féodalité financière (Paris, Librairie de l'Ecole sociétaire, 1845) et d'autre part, L'Esprit des bêtes, comprenant Ornithologie passionnelle. Les oiseaux de France (publié en trois tomes) et Zoologie passionnelle. Les mammifères de France, parus de 1853 à 1855.

5. "Ils dorment et nous veillons" : Texte issu d'une communication faite en 2002 au XXXIX ème congrès de l'association des sociétés de philosophie en langue française, "Avenir de la raison, devenir des rationalités".


"La question animale a trop longtemps été confisquée par la seule question de savoir si les animaux disposaient ou non, voire disposaient plus ou moins de ces compétences référées aux normes rationnelles et raisonnables dont les hommes se reconnaissent la capacité. Descartes, à la mi-temps de la dramaturgie philosophique, fut l'acteur décisif d'une excommunication des vivants non humains. Par ailleurs, chez la plupart des auteurs grecs et latins, puis chez les chrétiens, la problématique du logos a été intimement liée à celle de la justice. Les animaux, les aloga, dépourvus de logos, ne pouvant pas contracter, faute de raison, faute de parole articulée, n'avaient pas droit au droit, non plus du reste qu'à la rédemption. N'était-il pas à la fois profitable et légitime de les exclure ainsi du logos ? Cela permettait d'en user er d'en abuser en tant qu'outils, en tant que biens meubles..."

6. Les pitoyables facéties de l'art bio : Texte issu d'une communication à un colloque sur les arts biologiques, organisé par Florence de Meredieu à la Sorbonne en 2002.

"Certains artistes entendent marquer la fin des avant-garde en installant leurs ateliers dans des laboratoires et en travaillant avec des généticiens, en vue d'agir sur les mécanismes de la vie. Les organismes artistement modifiés, écrit l'un d'entre eux, au travail duquel Elisabeth de Fontenay s'est particulièrement intéressée, Eduardo Kac, "deviendront nos compagnons familiers"...

7. L'ordinaire de la barbarie : texte issu d'une conférence dont le sujet, "La cruauté", avait été proposé par Yves Michaud, prononcée en 2001, dans le cadre de l'Université de tous les savoirs.


"Que ou qui laisse-t-on souffrir, ou fait-on souffrir, quand on est cruel envers un animal ? C'est toujours d'un vivant, certes, qu'il s'agit, mais encore faut-il préciser la question : la cruauté envers les animaux est-elle un cas particulier de la cruauté en générale ou a-t-elle quelque trait saillant ? Tout dépend, on en conviendra, de l'établissement ou de l'effacempent d'une frontière entre les hommes et les bêtes qui engage l'ensemble de la tradition philosophique..."

"Les temps sont mûrs pour que le statut des animaux et,  prioritairement, celui des animaux d'élevage, dits de rente, relève un jour d'un droit international afin que soir opposée une communauté de vivants à l'omnipotence humaine et à la fraternité affreuse de la contamination. Or une telle législation ne peut s'élaborer qu'à condition de réévaluer le sens de la pitié. Sans doute la guerre philosophique et politique à ce sujet n'a jamais connu de répit, mais elle entre aujourd'hui dans une phase critique. "Penser cette guerre dans laquelle nous sommes, écrit Jacques Derrida (L'animal que donc je suis, p. 279), ce n'est pas seulement un devoir, une responsabilité, une obligation, c'est aussi une nécessité, une contrainte à laquelle, bon gré, mal gré, directement ou indirectement, personne ne saurait se soustraire. Désormais, plus que jamais, l'animal nous regarde et nous sommes nus devant lui. Et penser commence peut-être par là."


Dernière édition par Robin le Sam 17 Aoû - 18:32, édité 1 fois
Nadejda
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E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale Empty Re: E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale

par Nadejda Sam 17 Aoû - 18:15
Je l'ai lu récemment. Ce n'est pas son magnum opus Le Silence des bêtes (qui est sorti en poche cette année d'ailleurs) mais pour entrer dans les questionnements philosophiques sur l'animal cet essai est vraiment stimulant. Et j'avoue préférer sa position médiane (d'aucuns diraient frileuse) à celle d'un Peter Singer...
Robin
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E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale Empty Re: E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale

par Robin Sam 17 Aoû - 18:40
Nadejda a écrit:Je l'ai lu récemment. Ce n'est pas son magnum opus Le Silence des bêtes (qui est sorti en poche cette année d'ailleurs) mais pour entrer dans les questionnements philosophiques sur l'animal cet essai est vraiment stimulant. Et j'avoue préférer sa position médiane (d'aucuns diraient frileuse) à celle d'un Peter Singer...
Oui, on voit bien cette "frilosité" dans le troisième texte : "Entre les biens et les personnes", où elle écrit : "Lorsque j'ai entendu pour la première fois formuler cette réclamation (étendre les droits de l'homme aux chimpanzés), j'en ai été émue. Puis j'ai craint que, une fois dévoilé et livré au grand public, cet excès de bienveillance envers les grands singes ne suscite des ricanements politiques et une exaspération civique. L'outrance perd plus de combats que la patience et la mesure n'en peuvent gagner." (p.91)


Dernière édition par Robin le Dim 18 Aoû - 8:23, édité 2 fois
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yphrog
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E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale Empty Re: E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale

par yphrog Sam 17 Aoû - 21:47
Merci Robin! Bonne presse pour Sloterdijk à Wikipedia Very Happy

http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_Sloterdijk#Spheres

Sexy titles, too.

http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_Sloterdijk#Rage_and_Time
verdurin
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E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale Empty Re: E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale

par verdurin Lun 19 Aoû - 23:09
J'espère que madame de Fontenay est couverte de poux, de morpions, de puces et de tiques. Animaux en voie d'extermination.
Pour ne rien dire du virus de la variole. Que la barbarie humaine a quasiment exterminé.
Mais je soupçonne que par «animal» elle entend «mammifère d'une taille suffisante».
Ce genre d'ami des animaux me fait penser aux communistes et au prolétariat.
Avec l'avantage qu'aucun chimpanzé ne viendra contredire Mme de Fontenay. Ils ne peuvent pas parler.

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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
Robin
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E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale Empty Re: E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale

par Robin Mar 20 Aoû - 8:21
verdurin a écrit:J'espère que madame de Fontenay est couverte de poux, de morpions, de puces et de tiques. Animaux en voie d'extermination.
Pour ne rien dire du virus de la variole. Que la barbarie humaine a quasiment exterminé.
Mais je soupçonne que par «animal» elle entend «mammifère d'une taille suffisante».
Ce genre d'ami des animaux me fait penser aux communistes et au prolétariat.
Avec l'avantage qu'aucun chimpanzé ne viendra contredire Mme de Fontenay. Ils ne peuvent pas parler.
E. de Fontenay n'appartient pas au courant de la "deep ecology" et sa position est relativement modérée (je ne pense pas qu'elle aille jusqu'à se laisser couvrir de vermine !) : elle admet par exemple qu'il existe une spécificité de l'espèce humaine. Mais vous avez raison de dire qu'elle "parle à la place des animaux" (ou plutôt au nom des animaux) ; dans son livre intitulé précisément "Le Silence des Bêtes", elle remet en question l'anthropocentrisme et l'idée que seul le zoon logikon ekon (l'animal doué de la parole) aurait des Droits.
JPhMM
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Demi-dieu

E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale Empty Re: E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale

par JPhMM Mar 20 Aoû - 8:34
xphrog a écrit:Merci Robin!  Bonne presse pour Sloterdijk à Wikipedia Very Happy

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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale Empty Re: E. de Fontenay, Sans offenser le genre humain, réflexions sur la cause animale

par Robin Mar 20 Aoû - 11:29
Sexy titles, too.

You mean "the sphere" ? Smile 
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