6e-5e : quelle longueur pour les poèmes à apprendre par coeur ?

Bonjour !

Je vais proposer des poèmes à apprendre par coeur et à réciter à mes élèves (6e et 5e). J'ai en stock pas mal de poèmes incontournables, mais je m'interroge sur la capacité des élèves à les apprendre : je n'ai aucune idée de la longueur à donner  

Un sonnet, c'est trop long ?

Quels poèmes faites-vous apprendre par cœur ? De quelle longueur ?

Un sonnet, trop long?!

Je donne entre 15 et 20 vers aux 6e. Le premier à apprendre, ce sera "La Nuit" de Claude Roy.

Un sonnet cela reste tout à fait abordable. Pour ce qui est de la longueur du poème tout dépend aussi de la tournure de ce dernier. Par exemple si tu travailles sur les sons et que tu décides de leur faire apprendre un poème de Roubaud comme "Le maki mococo" il faudra sans doute proposer un passage court.  

Je ne trouve pas qu'un sonnet soit trop long du tout.
Cela dépendrait plutôt de la difficulté du poème au niveau de la compréhension, du vocabulaire ...

Kirikiki a écrit:Un sonnet cela reste tout à fait abordable. Pour ce qui est de la longueur du poème tout dépend aussi de la tournure de ce dernier. Par exemple si tu travailles sur les sons et que tu décides de leur faire apprendre un poème de Roubaud comme "Le maki mococo" il faudra sans doute proposer un passage court.  

Je plussoie !!

En général j'y vais crescendo.
L'année dernière j'ai donné "Pour un Art poétique" de Raymond Queneau (court et facile, une fois expliqué, bien sûr), puis "Le Chat" de Baudelaire (un sonnet), "Ode à Cassandre" de Ronsard (pour les volontaires), "Le Loup et la cigogne" de La Fontaine, et pour finir "Les Compagnons d'Ulysse" de La Fontaine (une partie seulement).
Cela s'accompagne d'un travail en 1er sur le sens puis sur la prononciation. Et pour les plus faibles, que j'avais en atelier, on pouvait réciter tous ensemble pour avoir un rythme, et aussi mimer... Ah les 6e, ça m'aura bien préparé à faire apprendre à ma fille de CP son 1er poème !!!

Vous me rassurez pour les sonnets. Merci pour vos réponses !
(Super idée la récitation collective, en AP par exemple... )

Excusez ma question idiote:
j'enseigne le francais cette année et j'avoue que je n'avais jamais eu idée de faire réciter une poésie, pour quelle raison pédagogique faites-vous réciter?

Tout d'abord, il s'agit d'un bon exercice de mémorisation.
C'est aussi un autre rapport à la langue, une redécouverte de l'oralité ; c'est rendre sensible l'élève à un autre moyen d'expression ; c'est lui permettre d'exprimer une certaine sensiblité autrement.
Et puis, cela permet aussi de pouvoir reconvoquer, un jour, une référence culturelle et littéraire.

C'est recommandé dans les programmes (avec la lecture à haute voix, l'exposé, le compte-rendu, les échanges/débats), ça permet de travailler l'oral et la mémoire.

Ok merci.

C'est surtout la chose la plus importante pour un petit collégien à garder d'un texte. Parce que le commentaire qu'on en fait sans le texte, c'est tout de même assez absurde.

doctor who a écrit:C'est surtout la chose la plus importante pour un petit collégien à garder d'un texte. Parce que le commentaire qu'on en fait sans le texte, c'est tout de même assez absurde.

+1

un sonnet c'est très bien. là je leur fais apprendre la pavane de la virgule ou l'apothéose du point d'Andrée Chédid. c'est bien pour commencer. Mais pour les fables comme le loup et le chien, je ne leur fais apprendre que la moitié.

Emma B. a écrit:Tout d'abord, il s'agit d'un bon exercice de mémorisation.
C'est aussi un autre rapport à la langue, une redécouverte de l'oralité ; c'est rendre sensible l'élève à un autre moyen d'expression ; c'est lui permettre d'exprimer une certaine sensiblité autrement.
Et puis, cela permet aussi de pouvoir reconvoquer, un jour, une référence culturelle et littéraire.

Cela permet d'aider, aussi, ceux qui ne sont pas très bons à l'écrit. Je pense notamment aux dys et compagnie...
En plus du travail de mémoire et d'oralisation, ça permet aussi de voir s'ils ont compris le texte. En prépa CAPES, on m'a toujours dit : le jury sait dès votre lecture si la note sera bonne ou non.  
Une lecture, une oralisation, est déjà une interprétation.

dorémy a écrit:

Emma B. a écrit:Tout d'abord, il s'agit d'un bon exercice de mémorisation.
C'est aussi un autre rapport à la langue, une redécouverte de l'oralité ; c'est rendre sensible l'élève à un autre moyen d'expression ; c'est lui permettre d'exprimer une certaine sensiblité autrement.
Et puis, cela permet aussi de pouvoir reconvoquer, un jour, une référence culturelle et littéraire.

Cela permet d'aider, aussi, ceux qui ne sont pas très bons à l'écrit. Je pense notamment aux dys et compagnie...
En plus du travail de mémoire et d'oralisation, ça permet aussi de voir s'ils ont compris le texte. En prépa CAPES, on m'a toujours dit : le jury sait dès votre lecture si la note sera bonne ou non.  
Une lecture, une oralisation, est déjà une interprétation.

Merci pour vos avis. Comment faites-vous pour leur apprendre à apprendre leur poésie?

Rien. Les élèves apprennent des poésies à un rythme régulier depuis le CP. Ils savent le faire. Quand un élève gémit qu'il n'y arrive pas, je menace (on est obligé de réciter dans ma classe sinon on est collé jusqu'à ce qu'on sache sa récitation et qu'on passe devant la classe comme tout le monde - jamais eu besoin de mettre ma menace à exécution) ou je fais rapidement apprendre à l'élève les quatre premiers vers et lui prouve ainsi qu'il en est capable.

Lorsque je présente le poème à apprendre, je le lis une première fois lentement en respectant le rythme (la musicalité) du dit texte puis je leur laisse une semaine pour l'apprendre. Mais le jour J, pas d'excuses, il faut le réciter  

ils ont l'habitude d'apprendre des comptines, des poèmes depuis la primaire. Ils se débrouillent et quand ils ne la savent pas c'est qu'ils n'ont pas eu envie de l'apprendre, ils te l'avouent facilement

Pour la compréhension du texte, je leur demande de faire en plus sur une feuille A4 un dessin par vers ; ça les oblige à réfléchir au sens de ce qu'ils lisent, à rechercher certains mots... Une idée vue en formation et qui marche, même si ça demande un peu plus de temps car on évoque leur dessin en classe.