Expérimentation en Angleterre : des enseignants chinois au secours des professeurs anglais ( école primaire)

Devant les mauvais résultats des écoliers anglais (26e dans le classement Pisa - juste derrière les écoliers français), le gouvernement britannique a lancé un programme d'échanges entre des professeurs de Shanghai et des professeurs des écoles anglais.

http://www.bbc.co.uk/news/education-30149801

ça va faire du changement à tout le monde, et si on envoyait des professeurs chinois en seine saint denis?

Normandyx a écrit:ça va faire du changement à tout le monde, et si on envoyait des professeurs chinois en seine saint denis?

- échange pédagogique en Seine Saint-Denis - photo AFP.

She said: "The secret is that there is a lot more focus on the basics of maths. Children are given more time to practise, with smaller steps so there's a deeper understanding of the numbers."

But she believes Chinese schools take a more methodical approach to maths: "In the UK they learn many new topics and this is different. We will go step by step, not so quickly . We will give time so students understand what they are doing."

Ben oui, sauf que si c'est nous qui le disons , on passe pour de vieux réacs, pas pour des gentils Chinois !

coindeparadis a écrit:

She said: "The secret is that there is a lot more focus on the basics of maths. Children are given more time to practise, with smaller steps so there's a deeper understanding of the numbers."

But she believes Chinese schools take a more methodical approach to maths: "In the UK they learn many new topics and this is different. We will go step by step, not so quickly . We will give time so students understand what they are doing."

Ben oui, sauf que si c'est nous qui le disons , on passe pour de vieux réacs, pas pour des gentils Chinois !

Mon anglais est perfectible, mais si j'ai compris ce que je crois avoir compris, l'IPR qui dénigre la technicité et vante les mérites des tâches complexes serait totalement ridicule à Shanghai.

Oui, mais le bilan qui est fait (UK), c'est que la réussite des Chinois est une histoire de culture et que les Chinois seraient bons dans n'importe quel pays (je caricature à peine). Mais je ne suis pas bilingue ( )

coindeparadis a écrit:Oui, mais le bilan qui est fait (UK), c'est que la réussite des Chinois est une histoire de culture et que les Chinois seraient bons dans n'importe quel pays (je caricature à peine). Mais je ne suis pas bilingue ( )

Mon expérience de collèges à forte diversité culturelle me suggère que le respect de l'autorité et la dédition au travail dont font preuve les Asiatiques n'y est peut-être pas pour rien.

Sinon, je ne vois pas comment expliquer que dans mon collège de Saint-Denis de l'an dernier, dans une classe avec environ 7 élèves d'origine chinoise, ces derniers avaient systématiquement les meilleurs résultats. Bien évidemment, jamais eu le moindre problème de gestion de classe avec ce groupe. Ils travaillaient et respectaient les règles. Tout bêtement. Le reste de la classe était pour moitié en décrochage lourd.

C'est ce qu'on trouve aussi dans l'enquête PISA et que les ministres ne mettent pas en avant


"En France, le climat de discipline est resté à peu près stable entre 2003 et 2012. Cependant,
la France se classe parmi les pays de l’OCDE où la discipline est le moins respectée,"

ou encore moins consensuel

"En France, les élèves issus d’un milieu socio-économique défavorisé n’obtiennent pas seulement des résultats nettement inférieurs, ils sont aussi moins impliqués, attachés à leur école, persévérants, et beaucoup plus anxieux par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE"

http://www.oecd.org/education/PISA-2012-results-france.pdf

kero a écrit:

coindeparadis a écrit:Oui, mais le bilan qui est fait (UK), c'est que la réussite des Chinois est une histoire de culture et que les Chinois seraient bons dans n'importe quel pays (je caricature à peine). Mais je ne suis pas bilingue ( )

Mon expérience de collèges à forte diversité culturelle me suggère que le respect de l'autorité et la dédition au travail dont font preuve les Asiatiques n'y est peut-être pas pour rien.

Sinon, je ne vois pas comment expliquer que dans mon collège de Saint-Denis de l'an dernier, dans une classe avec environ 7 élèves d'origine chinoise, ces derniers avaient systématiquement les meilleurs résultats. Bien évidemment, jamais eu le moindre problème de gestion de classe avec ce groupe. Ils travaillaient et respectaient les règles. Tout bêtement. Le reste de la classe était pour moitié en décrochage lourd.

Willingham signale, à la fin de Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école, que les asiatiques ont une vision de l'intelligence et de la réussite comme conséquence du travail. On réussit, et on devient plus intelligent, parce qu'on y consacre du temps et des efforts, et on peut toujours s'améliorer en travaillant.Je l'attribuerais bien à une vision confucéenne, mais je ne suis pas assez connaisseur de Confucius pour en être sûr. Les occidentaux ont eux plutôt une vision de la réussite basée sur le don. On est doué ou pas et on n'y peut rien. Je pense que c'est une histoire redigieuse (on a reçu nos dons du dieu unique auquel on croit). Willingham précise qu'un des apports importants de la psychologie de ces 20 dernières années est la certitude que c'est la vision des asiatiques qui est la bonne. C'est une des conséquences de l'effet Flynn (augmentation rapide des valeurs des QI au cours du XXe siècle).

Je trouve que ces deux visions, asiatique et occidentale, recoupent largement ce que Carol Dwek appelle «les états d'esprit», dont j'ai déjà parlé ici plusieurs fois.

Il rappelle aussi le rôle capital de l'entraînement, ce qui pêche actuellement dans l'enseignement des mathématiques au primaire.

A propos de cet ouvrage: