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John
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par John Sam 7 Mar - 12:08
Toute la France politique vient dans l'Oise !

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Dans le cadre de la campagne des élections départementales, Cécile Duflot, ancienne ministre EELV (Europe Ecologie-les Verts) du Logement et de l’Egalité des territoires, viendra à Clairoix (Oise) soutenir les candidats de la liste « Oise Solidaire Ecologique et Citoyenne » mercredi prochain.
Cette liste regroupe le parti communiste français, EELV, le Parti de gauche et Ensemble. Le thème retenu pour sa visite est celui de l’avenir du site Continental, en rapport avec le projet Sita qui consiste à transformer l’ancienne usine de fabrication de pneus en écopôle de revalorisation des déchets. Les associations de défense de l’environnement, les riverains ainsi que de nombreux élus sont farouchement opposés à ce projet. Cécile Duflot sera sur le site à 15 heures puis, à 16 heures, dans une salle municipale de la commune de Clairoix.

J'ajoute que Marine Le Pen était dans l'Oise jeudi 05 mars 2015.

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par sena Sam 7 Mar - 12:12
Valls à Bresles...mince alors!
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par Ergo Sam 7 Mar - 12:44
On ne rigole pas !
Spoiler:

Bon, ben moi j'irai ptêt voir Meirieu. Mais je ne sais pas si c'est bien raisonnable.

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par Olympias Sam 7 Mar - 13:09
Ah ben mince alors, j'pourrai pas, ce jour j'travaille !
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par Ergo Lun 16 Mar - 17:19
Up: Meirieu, c'est demain ! Je voulais me scotcher la bouche mais vu les dernières annonces sur la réforme du collège, finalement...

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par Croustibapt Lun 16 Mar - 17:38
J'y serais bien allé, mais avec les conseils de classe, trop de boulot ... :'(

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par Choupsy Lun 16 Mar - 20:44
Valls est passé avec Belkacem (et onze ministres au total) dans ma petite ville axonaise ,vendredi et ils ont même failli nous rendre visite dans notre petit collège rural de 250 élèves mais ont préféré un établissement de la "grande ville" d'à côté car, lui, a anticipé la nouvelle réforme du collège (le travail en projets, notamment!)...mauvais élèves que nous sommes.
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par Ergo Jeu 19 Mar - 19:26
Pour ceux que ça intéresserait (version pdf à la fin du message) - j'ai sûrement fait des erreurs en tapant mais j'ai un peu la flemme de tout relire maintenant, désolée  Embarassed):
Philippe Meirieu

Alliance [politique] porteuse d’espoir, d’avenir, parce que l’ébauche d’une véritable alternative. Besoin d’une alternative politique globale. Changer notre manière de fonctionner, faire de la solidarité active le principe même de nos institutions.
La question éducative ne se réduit pas à la question scolaire. Le politique doit prendre à bras le corps la question de l’éducation.
Priorité de l’éducation traverse de manière transversale toutes les responsabilités qu’exerce la ville, l’intercommunalité, le département, la région...Dans l’éducation, il y a la famille : soutien aux familles les plus en difficultés, souvent paumées par rapport à un certain nombre de problématiques qui ont émergé il y a quelques années. Bcp de familles ne sont pas démissionnaires mais largement démunies, souvent isolées, sentiment d’être les seules à avoir des problèmes avec les enfants, d’être les seules à batailler pour faire éteindre l’ordi, qu’elles sont les seules dont les filles se sont fait embrigader dans une secte gothique. Besoin d’accompagnement, découvrir que ces difficultés sont partagées, et qu’il n’y a pas de réponse toute faite et qu’on peut y réfléchir ensemble. La France est le pays d’Europe le plus en retard sur le soutien à la parentalité. Ajdh seule manière : médecine (tranquillisants) ou sanctions (retirer allocs). Quelques assos travaillent sur la parentalité, mais la plupart des familles se sentent isolées et parlent assez peu des pbs qu’elles vivent. L’éducation se fait d’abord dans le cadre familial.

2e partie de l’éducation : cité, assos culturelles, sportives, centres de jeunes etc. La droite a mis à mal tout ce que l’éducation populaire apportait. Ca fait aussi partie des responsabilités collectives que d’essayer de revivifier ce tissu là. Un gamin grandit avec un cadre familial stable mais aussi avec la possibilité dans un cadre social de rencontrer de jeunes adultes, des gens pas reliés à lui avec des liens autoritaires. Ca aide les enfants à s’équilibrer. Un certain nombre de savoir faire acquis dans ces clubs contribuent à la réussite scolaire. Vie associative réintroduite dans compétences des départements.

3e partie : l’école, lieu majeur de la construction de l’égalité (lieu où passent tous les enfants).
Le collège est un maillon essentiel. N’a pas fait l’objet (contrairement au primaire et au lycée) d’un fondement mythologique. Primaire, on va penser à Jules Ferry (alors que Guizot).
Pr le lycée, Napoléon. Mais pour le collège ? Haby ? Collège existait pourtant avant. Instance intermédiaire, jamais identifiée et construite de manière un peu propre, structurée en fonction de la tranche d’âge et des objectifs pédagogiques poursuivis avec cette tranche d’âge.

Collège reflète le malaise de l’adolescence. Notre société a un pb avec les ados : fait social dominant mais fait juridique inexistant. Entre l’enfance et l’âge adulte, il y a un espace de transition, qui est récent dans l’histoire, qui a tendance à s’agrandir (commence plus tôt, finit plus tard).

Le collège est le lieu de l’adolescence et l’adolescence est un moment fragile de la construction de l’identité, du choix de l’orientation. Les élèves rentrent tous au collège dans la même 6e mais sortent tous dans des voies différentes déterminantes dans leur avenir à court,moyen et long terme. Gare de triage dont l’identité pédagogique n’est pas très claire, qui s’inscrit dans le service public d’éducation. Le service public d’éducation fait question. Il n’est pas sûr qu’il y ait les moyens ajdh de fonctionner comme il le devrait. L’égalité réelle du droit à l’éducation n’est pas garanti. Je ne parle pas de l’éducation des chances (pour ça, y a la française des jeux. Il peut y avoir un Einstein dans le 93 mais ça sauvera pas le 93). Moi je suis pour l’égalité des droits. Le service public garantit l’égalité des droits. Et ajdh en ce qui concerne le collège, c’est particulièrement
important. Plusieurs gvts successifs ont émis l’idée que la scolarité obligatoire soit l’acquisition des fondamentaux de la citoyenneté (S2C), quelle que soit la décision prise sur sa vie à la sortie du collège.

On peut imaginer qu’après le collège on sélectionne (ça se discute) parce qu’à un moment donné, il faut s’assurer que les gens soient compétents (cf. chirurgiens). En revanche, pour la citoyenneté, pas acceptable qu’on se résigne à ce que certains élèves n’aient pas accès à ça.

Il y a déjà des écarts qui se creusent entre collèges les plus en difficulté et les collèges les plus huppés, aussi entre les garçons et les filles (filles plus brillantes, fille rarement cancre au collège, enmoyenne écart de 6 à 8 points / 20, filles environ 80% au bac, 62% pour les garçons, environ 60% de filles à bac+3, 20% de garçons). Si on prend les dispositifs qui scolarisent les élèves en difficultés, plus de 90% de garçons (segpa, classes relais...). Le système corrige ça.

Avec un système où les filles sont quasiment toujours en tête, on les oriente moins bien. Le système dit que les filles sont plus appliquées pour compenser leur manque d’intelligence. A 8,5/20 en 3e, pour une fille on dira qu’elle est appliquée mais qu’on la mettra en technique ou pro. Pour le garçon, on dira qu’il a des réserves et on le laissera passer. Au nom du fait que les filles sont plus appliquées, plus adaptées, plus sages, on les dévalorise en disant qu’elles sont bêtes. Alors que les garçons sont feignants mais intelligents. La fille qui arrive en tête est tjs coiffée au poteau par un homme. Même pourcentage de femmes prof d’université que d’hommes profs de maternelle.

Les filles rabattent leur niveau d’aspiration sur leur niveau d’expectation. En CP, elle dira qu’elle veut être chirurgien, enCM médecin, en 5e infirmière, en 2nde aide-soignante et finalement, elle fera autre chose. Il peut y avoir une famille qui compense ça et la fille s’entêtera mais ce ’est pas toujours le cas.
Creusement des inégalités dans l’école publique en France, entre établissements, entre garçons et filles, entre enfants de familles populaires et de familles aisées. Nous avons pourtant de très bons élèves que les universités américaines viennent nous piquer et nous envient.

C’est l’écart, entre les uns et les autres qui s’accroît et cet écart se construit au collège.
Une étude considère que le bulletin de milieu de 5e permet de prédire le taux de chômage. Ou bien on a acquis le métier d’élève (on sait s’organiser, on prépare les contrôles, on sait classer ses affaires, on comprend les implicites de l’enseignant, on sait qu’on peut s’ennuyer à l’école à condition de s’ennuyer poliment), ou bien on a les élèves qui découvrent la veille au soir qu’il y a contrôle de maths le lendemain et qui finissent par dire qu’ils verront bien, qui préparent un exposé dans le tram avant d’arriver, qui quand ils sortent d’histoire ne savent pas s’ils vont en anglais ou en français, qui ont des livres et cahiers mal tenus, autrement dit qui n’ont pas intégré le métier d’élève. Le métier d’élève se construit en un an et demi. Certains pourront l’acquérir plus tard.Mais les notes de milieu de 5e sont terriblement prescriptives.

Pour qu’on soit un service public, il faut transformer l’égalité formelle en égalité réelle. Le 1e pb pour les collèges est celui de la carte scolaire et de leurs moyens de fonctionnement.
Aucun des deux ne relève du département. On a des collèges où on atteint 80% d’enfants en difficulté. A ce niveau-là, les profs se découragent c’est trop dur. Les enquêtes montrent qu’on absorbe 30% d’élèves en difficulté (ils suivent, il y a un cadre etc.). Au-delà, c’est trop compliqué.
La carte scolaire est récente, construite sur la base des quartiers. Ajdh de facto, la carte scolaire est un ghetto géographique. Théorie de Sarko : la détruire pour que les bons élèves de quartiers populaires aillent dans les bons collèges = politique de l’égalité des chances.

Pour l’égalité des droits, il faudrait redécouper la carte scolaire. On arrive à faire des cartes scolaires où on peut faire une mixité sociale minimale. Ajdh à Vénissieux, c’est terrible : immeubles/tours, les élèves sont dans les tours. A midi, ils remontent dans les tours, puis ils redescendent. Personne qui vient de l’extérieur, ghetto formidable.

Il faut une 2e chose : calculer la dotation des établissements en fonction des difficultés sociales des élèves (pour l’enseignement public et pour l’enseignement privé). La dotation en argent et en personnels doit être calculée en fonction de la CSP. Ca veut dire qu’on peut avoir des classes de 40 dans les élèves de centre ville et des classes de 15 dans les collèges en difficulté. Ca impose de repenser les dotations, établissement par établissement, et les ZEP.

A côté de ça, service public se caractérise par le fait qu’il est le lieu de l’égalité réelle des citoyens. Il doit être à lui-même son propre recours. Quand il y a une difficulté, il faut pas aller voir ailleurs là où il faut payer. Sinon, il y a un mvt d’externalisation : associatif, bénévolat, du privé payant, vers la médecine. L’école dit "ils sont en échec mais j’y peux rien, d’autres vont s’en occuper". Ce n’est pas acceptable d’un service public. C’est comme si le maire disait je peux vous marier mais ce sera bâclé, par contre venez me voir chez moi avec quelques billets et je ferai un beau mariage. L’école fait un peu ça : allez voir acadomia. Un certain nombre de parents y croient parce qu’ils sont angoissés. L’égalité réelle suppose que s’il y a une difficulté, on la traîne en interne. Le recours doit avoir lieu dans l’institution.

Un département n’a pas pouvoir sur tout ça. Il a pouvoir sur la réflexion. Il peut impulser des choses, sur le dialogue entre parents et enseignants, pour que la procédure d’orientation ne soit pas vécue comme un couperet avec ces réunions où personne ne comprend rien, avec les fiches navettes qui font casier judiciaire.
Les bâtiments, c’est fondamental. 59-68, explosion scolaire, années fastes pour les collèges.

On inaugurait en France un collège par jour. On n’a pas de prof donc on fait monter des instits en masse et on fait monter des gens au bac dans les écoles etc. C’est l’époque où on a de l’argent (Trente Glorieuses). Massification scolaire. A l’époque on construit du Pailleron, des bâtiments abominables. On reste avec cette idée du collège avec des classes identiques. Fantasme de la classe rectangle. Il y a bcp d’imagination à avoir sur la question de l’architecture scolaire, sur les questions de l’écosystème éducatif. Il faudrait des fleurs, un potager (pour comprendre qu’on a beau crier sur des tomates, ça pousse pas mieux, ni en tapant dessus, ce sont des leçons importantes). Il faut aussi que le collège soit en relation avec le tissu du quartier. Lieu de découverte des métiers (pas des formations, des métiers). Un élève de collège a 5 ou 6 métiers dans sa tête (pas 20...). On pourrait faire découvrir l’artisanat qui est un foisonnement de métiers que les élèves connaissent très mal. Travailler sur cette liaison. Un système poreux, sans pour autant être ouvert aux quatre vents.

L’équipement est très important. Ajdh on fait une fixette sur le numérique, on a probablement raison mais c’est un outil, comme un marteau. Un marteau on peut tuer son voisin avec ou faire une belle étagère. Le numérique, c’est pareil, ça dépend l’usage qu’on en fait, la formation. Moi par ex, partisan que les élèves de 6e ait une classe à eux, qu’ils se déplacent pas toutes les heures, qu’ils aient un espace où ils pourraient poser leurs affaires. Vrai travail pour le gamin qui sort du primaire où il a eu un instit doit se trimballer toutes les heures.Qu’il ait un vrai lieu de vie, pas avec des affiches d’il y a quatre ans, pas dans un environnement dégueulasse.

La propreté, la décoration du lieu, l’implication des élèves là-dedans a un impact sur leur réussite. Il y a des lieux qui leur donnent seulement envie de s’avachir, poser leur sac sur la table, le cahier sur le sac...Il faut réfléchir à tout ça et le département a une responsabilité essentielle pour réfléchir, avec les enseignants et les CDE pour que l’élève investisse un vrai lieu.

Restauration : le repas a une fonction sociale, un rituel d’interruption de la journée, ce n’est pas juste pour se nourrir. C’est un moment de partage, d’échange, qui a une symbolique propre. Ce qu’on sert a une importance capitale.
Point essentiel : relation école-collège.Moi j’étais plutôt contre le passage des collèges aux régions, plutôt s’il fallait choisir pour le passage des collèges aux communes et intercommunalités pour garantir l’école fondamentale (de la maternelle à la 3e). Il faut travailler sur la liaison école-collège. Il faut inviter vraiment les enseignants du 2nd degré à travailler avec les enseignants du 1e degré, à se rencontrer. C’est la rupture qui fragilise les élèves.

Sur la réforme : 4 000 postes pas suffisants, et encore faut-il les recruter (pas assez de candidats aux concours sur certaines disciplines), + pb de la répartition de ces postes + maladresses de présentation, en particulier le découpage entre cours et entrainements pratiques qui semblent malfoutus. 3h d’AP en 6e, c’est bien si c’est bien fait et fait de façon sérieuse, ça permettra aux élèves de 6e d’être accompagnés. Bien d’avoir mis une pause méridienne incompressible.
Encore faut-il qu’il n’y ait pas 10 min de repas expédié et que le reste du temps soit expédié dans la cour. Donc FSE primordial (clubs). Il va falloir activer toute une série d’activités où les élèves pourraient prendre leurs responsabilités.

Discussion

Intervention syndicaliste : Budget du département, 100 millions en moins, 20% en moins dans les budgets. On nous dit déjà que l’an prochain, ce sera 200 millions en moins, donc 40% ? + pb de rémunération des enseignants. Dans l’Oise projet volontariste de reconstruction des collèges. Collèges pas construits sur modèle unique. Politique d’évitement d’Havez (dont la rumeur a dépassé de loin la réalité).

Réponse : d’accord sur l’idée de proportionner la dotation des établissements en fonction des difficultés ?

Intervention : d’autant plus qu’on a déploré la sortie de l’éducation prioritaire de collèges.

Intervention Thierry Brochot pour rectifier chiffres : 934 millions d’euros, budget CG. 9% pour l’éducation. Sur 4 ans, on va perdre 100 millions. On va perdre sur 4 ans l’équivalent du budget éducation annuel. Quelles sont les priorités dans l’utilisation de ces 934 millions d’euros ?

Intervention: manque de moyens criant, il faut aussi se poser la question dont les futurs élus départementaux vont solliciter l’avis des populations, envisager que les citoyens puissent donner leur avis et se battre pour demander plus de moyens.

Intervention : système scolaire actuel crée des inégalités. Impression que c’est fait exprès de créer une école de riches et une école de pauvres. Par ex, au primaire, les rythmes scolaires, on devient éducation communale. Par ex communes riches vont avoir accès à toutes sortes d’activités culturelles, sportives. Les pauvres, les gamins sont dans les cours. Au collège, le socle commun : on dit aux pauvres, vous avez droit à ce socle commun mais les riches vont au-delà du socle commun. Au niveau du lycée / université, mise en place des VAE : riches qui vont mettre les enfants jusqu’à la fin et d’autres qui valideront plus tard (allez travailler et quand vous aurez les sous, vous ferez valider). A chaque niveau, inégalités.

Meirieu : sur le socle commun, pas aussi sévère. Tout le monde aura le socle mais seulement certains auront la statue. Le nouveau socle commun est plus éloigné de ça, il est un outil acceptable pour l’ensemble des élèves de collège. Le fait de dire que les élèves des collèges en difficulté ont droit à ça, c’est déjà énorme si on donne les moyens aux collèges les plus en difficulté d’y arriver. Le mot de ’socle’ ne me plaît pas du tout, le mot n’est pas bon. Mais le texte qui a été adopté la semaine dernière est bien meilleur et bcp plus intéressant. On aurait mieux fait de travailler à ça avant de faire les rythmes qui est une connerie monumentale.

Intervention : ici, on ressent énormément cette différence, dans le sud de l’Oise (villes très pauvres et villes très riches). Les locaux du collège, les gens qui y travaillent, il y a qq chose de sain. En primaire, les locaux,le ménage etc. c’est très différent.

Intervention : Si la réforme des rythmes scolaires a révélé une chose, c’est l’inexpérience ou l’inexpertise des élus locaux sur la réalité concrète de ce qu’est une école, un collège et je ne parle même pas des questions de pédagogie. Localement, ç’a été criant. C’est criant des fois quand j’assiste à des réunions publiques, c’était criant pour Ordi 60. C’est très loin de ce dont a besoin un collège, un collégien. Ca ira mieux quand nos élus gagneront en expertise sur ce qu’est une école, un collège.

Thierry Brochot : pas d’accord. Je suis élu et je ne me prétends expert en rien du tout. Je dois avoir une vision politique. Pour les rythmes, ce qui a posé problème, ce n’est pas tant l’inexpérience que le dogmatisme. C’est qq’un qui a donné l’impression de décider à la place des autres quand il aurait dû s’entourer d’avis pluri-disciplinaire.

Intervention : terme peut-être inapproprié mais connaître le terrain, ça vient de ça.

Brochot : C’est savoir s’entourer, prendre des avis.

Intervenant : candidat sur un autre canton et enseignant dans un CFA et en milieu carcéral, deux parents pauvres en termes éducatifs. Très sensible sur l’idée de faire découvrir des métiers. Service de l’orientation devrait peut-être être ramené au niveau des départements et plus ouvert sur le monde professionnel. Parfois en milieu carcéral, on perçoit une soif d’apprendre, peut-être une prise de conscience tardive mais on a l’impression qu’il y a un loupé quelque part.

Meirieu : les élèves ne choisissent pas les études mais un métier. La découverte des métiers est primordiale. Gros chantier dans la région Rhône Alpes. On essaie d’articuler orientation formelle et découverte des métiers. On devrait faire découvrir (pas choisir mais découvrir) les métiers à l’école primaire, qu’ils trouvent aussi le goût du travail bien fait. Les CFA et le milieu pénitentiaire aident à voir la réconciliation des jeunes avec le travail.

Intervenant : Asso "outils en main" qui intervient en école primaire pour mettre des outils dans les mains des élèves.

Lidia Bongiorno : Accompagnement des familles en difficulté. Je connais des familles où y a plus de salaire, accompagnement des enfants délaissés. Enfants pas motivés.

Meirieu : Il y a de belles expériences : on peut aider les enfants, à condition que ça se fasse à l’école, mais on peut aussi aider les familles. je me suis occupé de ce qu’on appelle l’université des familles d’ATD QuartMonde, réunions pour parler d’éducation. Il ne s’agit pas de contraindre les familles mais pour les familles qui veulent parler, il y a un travail à faire. Dans l’immense majorité des collèges que je connais, les réunions de parents c’est une cata : assis sur les petites chaises, on explique que c’est la classe la pire qu’on a eu dans la carrière...On ne construit pas suffisamment la relation avec les familles. Les familles, en particulier des milieux populaires, ont besoin d’être respectées et il faut construire cela avec eux.

Intervention : dans la réforme, Sarkozy a enlevé 2h aux élèves. Il aurait fallu rendre ces 2h aux élèves. 2e point : difficultés scolaires. Problème du passage des élèves qui n’ont pas les outils, qu’on fait passer en 6e et en 5e et ainsi de suite alors qu’ils ont des carences au niveau des savoirs de base. Il faudrait peut-être un dispositif de rattrapage en 6e. Faire découvrir des métiers aux élèves. Mais si on ouvre trop l’école aux entreprises, attention à la marchandisation du savoir. Les entreprises pourraient avoir envie d’intervenir sur les savoirs. Pour le socle et la réforme : un certain nombre d’horaires vont être réduits. Grille horaire non stabilisée.
Pour mettre en place les AP, les EPI, on va enlever des heures. Réforme à moyens constants.

Meirieu : Il y a quand même un certain nombre d’éléments qui vont dans le bon sens. A nous d’utiliser ce qui va dans le bon sens au mieux et de freiner ce qui ne va pas dans le bon sens.

Intervention : un certain nombre de choses n’ont pas été retenues par la DGESCO.

Meirieu : oui, mais il faut pousser. Nos organisations professionnelles ont à se manifester pour éviter les dérives. On doit se battre pour que les choses s’améliorent.

Intervention : Ma crainte est d’avoir le même socle que 2008, qu’au final, les difficultés restent les mêmes.

Meirieu : Choses complexes. Je ne défendrai pas le gouvernement actuel, la social-démocratie est épuisée. La réforme des collèges est un compromis : des gains obtenus par des gens qui les ont gagnés, et d’autres pas encore et là, il faut continuer à se battre. Les batailles fondamentales sont sur la justice sociale. La bataille n’est pas dans les valeurs républicaines, leur problème n’est pas leur énoncé mais leur crédibilité. Qu’est-ce que le jeune va entendre quand on lui parle de liberté-égalité-fraternité quand il verra que lui est dans un collège où il n’a aucune chance d’aller en lycée quand il connaît des gens qui ont la voie toute ouverte vers les CPGE. Les valeurs, il faut pas les déclarer mais se battre pour les mettre en valeur dans le système.

[Meirieu part]

Intervention : Les droits ont beaucoup diminué, au collège des heures ont diminué + heures perdues avec les AP. Ce ne sont pas des heures de soutien en petit groupe, ce sont des heures retirées d’autre chose pour faire des choses en classe entière. C’est ce qu’on a dénoncé dans la réforme du lycée. Ce sont des heures greffées aux edt des enseignants mais personne n’a un CAPES d’accompagnement personnalisé. L’école privée : il faut enfin battre en brèche le financement bien au-delà de ce qui était nécessaire dans le financement des écoles privées.
Déjà engagement de cette liste de ramener le financement des écoles privées à sa juste valeur. Les écoles privées se développent sur le dos des réformes de l’école publique. Dans l’Oise, elles se développent beaucoup. Ca prospère parce qu’il y a du financement.

Intervention : revenir sur les liens avec la cité. Ce tissu associatif local, ce maillage des quartiers a été crucial pour faire rentrer ces parents dans mon école. Ajdh, dans une réunion, j’ai entre 40 et 60 parents. Il y a eu travail avec les médiateurs, les associations (Centre Brassens et Intermède). Ces associations ne vont pas bien (grande part de financement qui vient des collectivités territoriales). Cette année, je n’ai plus de médiatrice parce que l’association n’a plus les moyens.
Sur la territorialisation des compétences : ce que je remarque, c’est qu’il y a une espèce de démarcation figée qui s’est instaurée dans les usages à toutes les autres compétences. Dans le 1e degré,il y a 10 ans, le département avait des enveloppes pour financer des actions culturelles dans le 1e degré. Depuis le département s’est défaussé. Il en va de même pour la région.

En gros, des compétences qui sont transversales à toute la scolarité d’un enfant (culture, livres et lectures...) se sont retrouvées cloisonnées. Sur le terrain, le constat est qu’ajdh, dans une école, les subventions baissent. 2,5 euros par enfant.
La version pdf, peut-être plus simple à lire:

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par Croustibapt Ven 20 Mar - 10:23
Merci beaucoup Ergo, c'est vraiment intéressant (même si j'ai quand même l'impression que Meirieu vit chez les Bisounours).

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