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Libellule2202
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Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme! Empty Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme!

par Libellule2202 Ven 15 Mai 2015, 10:47
Bonjour à tous!

Et merci par avance de la lecture et des réponses que vous pourrez peut-être me faire! Je viens de m'inscrire car j'ai un problème que voici :

J'ai été prof de français en collège-lycée TZR certifiée classe normale durant 10 ans (Capes Lettres Modernes obtenu en 2003) puis j'ai dû quitter l'éducation nationale en 2013 et me suis occupée depuis ce temps de mon compagnon qui est en fauteuil roulant. Aujourd'hui, soit 2 ans après, mon compagnon et moi nous sommes organisés, je souhaite exercer de nouveau mon métier de prof et j'ai trouvé un poste de rêve! Un CDI dans un collège privé, dans la commune où j'habite. J'ai passé un entretien et je suis ravie car j'ai eu le poste! J'ai tellement hâte si vous saviez! C'est pour commencer à la rentrée 2015. Dans le but de faire mon dossier et lancer les salaires, le principal du collège m'a donné une liste de documents à remplir chez moi et à lui rapporter prochainement, il les enverra au rectorat de mon académie (car c'est un collège privé SOUS contrat, et non hors contrat, donc sous contrat avec l'éducation nationale).  Et c'est là qu'il y a un hic!

En effet, parmi ces documents, il y en a un qui est une attestation sur l'honneur : " - je n'ai jamais fait l'objet d'avertissements, - je n'ai jamais fait l'objet d'exclusion/radiation pour faute professionnelle, - je n'ai jamais fait l'objet d'une radiation pour abandon de poste, etc.", or cette dernière me concerne! Et oui car malheureusement, c'est un abandon de poste que j'ai fait il y a deux ans. Je n'en suis moi-même pas "fière" mais voilà j'ai traversé une phase difficile et je ne m'étais pas présentée à la rentrée scolaire 2013 et n'avais pas donné de nouvelle pendant plus d'un mois, d'où ma radiation à ce moment-là.

Depuis, cette mauvaise phase est passée, j'ai vécu avec mon compagnon en m'occupant de lui au quotidien, tout en sachant que je reviendrais sur les rails du professorat! Aujourd'hui, c'est le moment, et le poste que j'ai trouvé est vraiment formidable!

Mais alors que faire par rapport à cette attestation sur l'honneur?
Le principal du collège ne sait pas que j'ai été radiée pour abandon de poste, je lui avais simplement dit, lors de l'entretien, que j'avais dû quitter l'éducation nationale pour m'occuper de mon conjoint en fauteuil roulant, et il ne m'en avait pas demandé plus.
Mais là, je ne peux plus ne rien dire... avec cette attestation sur l'honneur! Je ne veux pas être malhonnête. Mais je ne veux pas non plus perdre ce poste qui est tellement bien! Je dois revenir donner les documents au principal et c'est lui qui les enverra au rectorat ensuite. A savoir que c'est le même rectorat que celui qui me gérait quand j'ai été radiée! Donc, que dire, que faire?

- ne pas remplir l'attestation sur l'honneur? (mais ça fera un document manquant, ça ne passera donc sûrement pas!).
- en parler d'abord oralement au principal du collège? Peut-être que ce dernier ne serait pas contre mon embauche, même malgré mon ancienne radiation pour abandon de poste. Mais il risque aussi, au contraire, de refuser finalement ma candidature!
- remplir la déclaration d'honneur "comme si de rien n'était"? Car après tout, si je me fais "pincer" plus tard, c'est toujours mieux que de se faire "pincer" plus tôt en disant la vérité dès maintenant? Sauf si avouer la vérité maintenant à mon principal était mieux vue par lui et qu'il était indulgent, mais le serait-il?
- dans quelles mesures les attestations sur l'honneur sont-elles vérifiées? Est-ce une simple formalité au point que la personne va se contenter de vérifier qu'il y a le bon compte dans les documents donnés et basta?
- est-ce possible qu'un principal de collège puisse vouloir garder une personne même si elle a fait un abandon de poste dans sa vie?
- est-ce qu'un principal de collège peut avoir une "marge de négociation" avec le rectorat? Admettons que le principal veuille me garder quand même, peut-il "convaincre" le rectorat de passer au-dessus de l'attestation d'honneur manquante?

Bref, que de questions, et vous voyez mon cruel dilemme! Je ne sais pas quoi faire. Auriez-vous un conseil à me donner? Voilà, je ne sais pas si vous pourrez me répondre, ou du moins me lire, je vous souhaite une bonne journée et vous dis à très vite j'espère!!

P.S. : Et pour le "grade" au fait (on me le demande sur un papier), que dois-je écrire? Car ayant été radiée, je n'ai plus le Capes, c'est bien ça? J'ai clairement dit au principal que je n'étais plus sur les listes de l'éducation nationale, ça il le sait, donc je ne peux plus écrire "certifiée", n'est-ce pas? Que dois-je inscrire?

Merci encore à tous!


Dernière édition par Libellule2202 le Ven 15 Mai 2015, 11:44, édité 1 fois
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archeboc
Esprit éclairé

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par archeboc Ven 15 Mai 2015, 10:55
est-ce possible qu'un principal de collège puisse vouloir garder une personne même si elle a fait un abandon de poste dans sa vie?

Oui. Lui faire confiance et lui demander de te faire confiance, c'est ce que je ferais.

En plus, les listes de personnel au rectorat sont informatisées. Tu ne peux pas escompter qu'ils ne se rendront compte de rien, et dès qu'ils s'en rendront compte, ils avertiront ton futur chef. Là, c'est licenciement pour faute grave directe (ou pas d'embauche du tout, si l'information passe avant ton embauche).

Et puis faire un faux certificat sur l'honneur, il me semble que cela n'entraîne pas seulement une atteinte à ton honneur. Usage de faux, c'est un délit, non ?
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Libellule2202
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par Libellule2202 Ven 15 Mai 2015, 11:22
Merci pour ta réponse archeboc!

Oui tu as raison, tout ceci est un problème de conscience, d'honneur, et aussi de légalité.

Difficile situation que celle-ci!

Si jamais mon ancien abandon de poste n'était pas un frein pour mon principal, quel pouvoir aurait-il de toute façon auprès du rectorat? Etant donné que son collège privé est sous contrat avec l'éducation nationale, quel poids a-t-il dans l'embauche de ses professeurs, concernant les documents demandés par le rectorat?
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Pierre-Henri
Habitué du forum

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par Pierre-Henri Ven 15 Mai 2015, 12:55
1) il n'y a pas d'autre solution que d'en parler honnêtement avec le chef d'établissement. Remplir un faux serait une faute professionnelle, qui n'aurait aucune chance de passer puisque le rectorat a nécessairement une trace de cet épisode dans ses propres dossiers. Et, bien entendu, ces choses-là sont vérifiées. On ne met pas des gens en face d'élèves mineurs sans décortiquer leur CV.

2) vous n'êtes pas certifiée, puisque vous avez été radiée.

3) Les rapports entre services diocésains et rectorats relèvent parfois de la guerre froide, de la compétition, sinon, dans certains cas, de la politique de la terre brûlée. D'un côté, le recrutement se fait par le CdE, avec le soutien du diocèse ; de l'autre, le rectorat garde un droit de veto puisqu'il paie le salaire. Il faut être accepté des deux côtés. Il est parfaitement possible d'être recruté par le CdE d'un établissement privé mais refusé par le rectorat (ça m'est arrivé). Ni moi ni l'établissement privé qui souhaitait me prendre n'avons eu d'explication. Juste "niet", épicétou. Il suffit qu'un conflit personnel ou une guéguerre privée/public entrent en jeu, et vous pouvez effectivement être refusée -- d'autant plus si vous avez quitté le public pour passer dans le privé, ce qui était aussi mon cas. Les rectorats détestent perdre leurs professeurs, et préfèrent quelquefois que personne ne les ait plutôt que le privé.

4) Cependant, ne voyons pas tout en noir. Au vu de la crise des vocations, il est très possible que vous soyez recrutée. Les difficultés de recrutement vous offrent des atouts à faire valoir. Quoi qu'il en soit, pour la question précise que vous posez, l'honnêteté est la seule carte à jouer. Un faux n'aurait aucune chance de passer. Voyez avec le CdE et avec les services diocésains (SAAR ou DDEC), pour mettre la question au clair, cartes sur table, honnêtement, sans essayer d'entourloupe.
Eloah
Eloah
Expert

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par Eloah Ven 15 Mai 2015, 17:51
Je n'ai peut-être pas tout compris mais puisque ce principal sait que tu as enseigné les Lettres pendant 10 ans, ne s'interroge-t-il pas sur le fait que tu postules pour un poste dans une autre discipline pour laquelle, si je ne me trompe, tu n'as ni concours ni formation ?  😕
Dans le public en tout cas, on ne change pas de matière aussi facilement ...
MarieL
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par MarieL Ven 15 Mai 2015, 18:36
C'est peut-être, sans doute même, une réponse inutile, mais "attestation sur l'honneur" je ne vois pas franchement où est le dilemme.

A mon humble avis, le mieux est de dire la vérité au chef d'établissement.


Dernière édition par MarieL le Ven 15 Mai 2015, 18:54, édité 1 fois (Raison : faute d'orthographe...)

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Rabelais
Rabelais
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par Rabelais Ven 15 Mai 2015, 18:41
Tu retournes le voir avec l'attestation et tu lui demandes comment gérer cette attestation puisque tu lui as dit que tu avais quitte l'EN et que donc, tu avais fait un abandon de poste ( s'il ne comprend pas tu lui précises que c'est presque la seule façon de sortir de l'EN puisque la démission est un parcours du combattant et que tu ne pouvais pas commencer une année scolaire pour laisser tomber tes élèves trois mois après).
Il trouvera une solution.
Ou pas. Mais tu dormiras mieux la nuit.

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Gryphe
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par Gryphe Ven 15 Mai 2015, 18:42
Dès que le dossier financier et administratif sera "constitué" au rectorat, ils se rendront compte du problème.
J'en parlerais non seulement au principal, mais surtout à la division des personnels du rectorat.
Certaines situations "impossibles" à première vue sont parfois rattrapables (on manque tellement de profs, etc). (Mais c'est sans garantie quand même.)
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Libellule2202
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Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme! Empty Re: Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme!

par Libellule2202 Lun 18 Mai 2015, 10:42
Bonjour à tous!

Et merci d'avoir répondu à mon sujet. Je suis désolée de ne revenir qu'aujourd'hui, je n'avais pas vraiment la possibilité d'écrire ce week-end!
J'ai lu attentivement vos réponses, j'ai bien réfléchi aussi, et comme vous me le dites :
MarieL a écrit:A mon humble avis, le mieux est de dire la vérité au chef d'établissement.

Mais j'ai quand même encore besoin de vous!

Avant, juste pour répondre un peu plus précisément :

Eloah non je ne change pas de discipline, je reste toujours professeur de Français du secondaire. C'est pour te répondre à ceci :
Eloah a écrit:Je n'ai peut-être pas tout compris mais puisque ce principal sait que tu as enseigné les Lettres pendant 10 ans, ne s'interroge-t-il pas sur le fait que tu postules pour un poste dans une autre discipline pour laquelle, si je ne me trompe, tu n'as ni concours ni formation ?  😕
Dans le public en tout cas, on ne change pas de matière aussi facilement ...

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Libellule2202
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Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme! Empty Re: Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme!

par Libellule2202 Lun 18 Mai 2015, 10:42
Pierre-Henri merci pour ta réponse :
Pierre-Henri a écrit:1) il n'y a pas d'autre solution que d'en parler honnêtement avec le chef d'établissement. Remplir un faux serait une faute professionnelle, qui n'aurait aucune chance de passer puisque le rectorat a nécessairement une trace de cet épisode dans ses propres dossiers. Et, bien entendu, ces choses-là sont vérifiées. On ne met pas des gens en face d'élèves mineurs sans décortiquer leur CV.

2) vous n'êtes pas certifiée, puisque vous avez été radiée.

3) Les rapports entre services diocésains et rectorats relèvent parfois de la guerre froide, de la compétition, sinon, dans certains cas, de la politique de la terre brûlée. D'un côté, le recrutement se fait par le CdE, avec le soutien du diocèse ; de l'autre, le rectorat garde un droit de veto puisqu'il paie le salaire. Il faut être accepté des deux côtés. Il est parfaitement possible d'être recruté par le CdE d'un établissement privé mais refusé par le rectorat (ça m'est arrivé). Ni moi ni l'établissement privé qui souhaitait me prendre n'avons eu d'explication. Juste "niet", épicétou. Il suffit qu'un conflit personnel ou une guéguerre privée/public entrent en jeu, et vous pouvez effectivement être refusée -- d'autant plus si vous avez quitté le public pour passer dans le privé, ce qui était aussi mon cas. Les rectorats détestent perdre leurs professeurs, et préfèrent quelquefois que personne ne les ait plutôt que le privé.

4) Cependant, ne voyons pas tout en noir. Au vu de la crise des vocations, il est très possible que vous soyez recrutée. Les difficultés de recrutement vous offrent des atouts à faire valoir. Quoi qu'il en soit, pour la question précise que vous posez, l'honnêteté est la seule carte à jouer. Un faux n'aurait aucune chance de passer. Voyez avec le CdE et avec les services diocésains (SAAR ou DDEC), pour mettre la question au clair, cartes sur table, honnêtement, sans essayer d'entourloupe.

1) et 2) : oui, d'accord.
3) et 4) : Je ne sais pas quelles sont les relations entre mon rectorat et les établissements privés, ou entre le rectorat et le principal de ce collège privé que je convoite! Je vais en parler en toute honnêteté à mon principal et nous verrons bien ce qu'il en pensera. Maintenant, reste à savoir la manière dont je vais lui dire.

Rabelais tu me proposes :  
Rabelais a écrit:Tu retournes le voir avec l'attestation et tu lui demandes comment gérer cette attestation puisque tu lui as dit que tu avais quitte l'EN et que donc, tu avais fait un abandon de poste ( s'il ne comprend pas tu lui précises que c'est presque la seule façon de sortir de l'EN puisque la démission est un parcours du combattant et que tu ne pouvais pas commencer une année scolaire pour laisser tomber tes élèves trois mois après).
Il trouvera une solution.
Ou pas. Mais tu dormiras mieux la nuit.
J'avais déjà entendu dire, oui, que la démission était un parcours du combattant. Toutefois, me concernant, je dois avouer que je n'ai pas fait mon abandon de poste en me disant "je décide de faire un abandon de poste et ne tente même pas de démission", non ça c'est plutôt passé comme une phase de 1 mois et demi-2 mois où je n'ai malheureusement plus donné signe de vie (mais pas seulement au rectorat, mais aussi à ma famille, etc.), je me suis coupée totalement, restant cloîtrée, ne cherchant même plus mon courrier, ni rien, n'étant pas bien du tout, etc. et ce triste passage m'a tout fichu en l'air (mon boulot, car radiée, et à juste titre puisque ne m'étant pas manifestée; et d'autres choses encore...). Tout cela est attesté médicalement d'ailleurs. Aujourd'hui, c'est fini, c'est passé (et ma santé est de nouveau bonne et attestée médicalement depuis longtemps). En fait, ça a juste duré 2 mois en 2013, voilà j'ai du mal encore à me dire "mais comment ai-je pu sombrer ainsi à ce moment-là?", mais voilà j'ai rebondi, ça fait deux ans maintenant, bon et bien dans la vie ça peut arriver. Je me suis ensuite mise (très vite) avec mon compagnon en fauteuil roulant, me suis habituée à cette nouvelle vie, faisant de l'aide que je lui apportais au quotidien ma priorité, tout en ayant dans l'optique l'idée qu'un jour je reprendrais la route de professeur. Ca ne m'enlève pas mon ambition, mon énergie (c'est ce que d'ailleurs le principal a apprécié aussi) et tout mon enthousiasme. Ni ma formation (même si au niveau du statut, on ne peut plus considérer que j'aie le capes de lettres modernes, je sais).
Mais puis-je avouer tout cela? En parler librement?

Ce que sait le principal pour l'instant :
- je ne suis plus sur les listes de l'Education Nationale (mais sans doute pense-t-il que j'ai démissionné).
A savoir que son offre d'emploi était destinée à des personnes certifiées ou non (donc après tout, lui il sait que j'ai eu mon capes en 2003, puis que j'ai quitté l'éducation nationale et ne suis plus sur les listes de l'E.N. depuis 2013), donc il sait que je n'ai plus le capes, même si je l'ai eu il y a 10 ans.

Voilà vous savez tout, ce que je sais et ai vécu, et ce que le principal sait.

Partant de là, une chose est sûre pour moi :
- lui avouer que j'ai eu un abandon de poste en 2013.
Mais il me reste à savoir la manière dont je vais lui en parler. Quelle "version" pensez-vous qu'il vaut mieux que je dise?

Gryphe a écrit:Dès que le dossier financier et administratif sera "constitué" au rectorat, ils se rendront compte du problème.
J'en parlerais non seulement au principal, mais surtout à la division des personnels du rectorat.
Certaines situations "impossibles" à première vue sont parfois rattrapables (on manque tellement de profs, etc). (Mais c'est sans garantie quand même.)

Je pense que je vais aussi m'informer, comme vous me le conseillez, auprès du rectorat lui-même, à la division des personnels, et/ou à la division des établissements privés sous contrat (je crois que ça existe), leur exposer la situation et savoir ce qu'ils en pensent. On me conseille par contre d'appeler un autre rectorat que celui de mon académie.

Voilà, je vous remercie encore de me lire et de me répondre, je suis ravie de cette première inscription sur le forum et j'espère vous lire très vite!

Bonne journée à tous!
Dadoo33
Dadoo33
Grand sage

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par Dadoo33 Lun 18 Mai 2015, 11:39
Pourquoi ne pas expliquer au principal ce que tu viens d'écrire.
Je suis peut-être naive mais tu ne t'es pas levée un matin en te disant je claque tout pour aller faire un safari. Il y avait une bonne raison: tu n'étais pas bien et tu devais t'occuper de ton compagnon.

Quand je te lis, je vois une personne qui s'est relevée. J'y vois une personne déterminée et enthousiaste.
Personnellement, ça me donne envie de t'engager mais bon je ne suis ni le rectorat ni le cde.
Peut-être devrais-tu insister sur le fait que même si tu t'étais présentée, tu n'aurais pas pu assurer tes cours convenablement. Mets aussi en avant le fait que tes pbs sont réglés, que ton
compagnon et toi vous êtes organisés. Montre lui aussi que tu en
veux. Bref raconte lui ce que tu ns as écrit ici.


Tour ça pour te dire que je te trouve touchante et j'espère que tu seras engagée. trefle fleurs

Eloah
Eloah
Expert

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par Eloah Lun 18 Mai 2015, 21:26
Libellule2202 a écrit:

Avant, juste pour répondre un peu plus précisément :

Eloah non je ne change pas de discipline, je reste toujours professeur de Français du secondaire. C'est pour te répondre à ceci :
Eloah a écrit:Je n'ai peut-être pas tout compris mais puisque ce principal sait que tu as enseigné les Lettres pendant 10 ans, ne s'interroge-t-il pas sur le fait que tu postules pour un poste dans une autre discipline pour laquelle, si je ne me trompe, tu n'as ni concours ni formation ?  😕
Dans le public en tout cas, on ne change pas de matière aussi facilement ...

Excuse-moi, j'avais mal lu ou mal compris ton propos ! Wink
xavaud
xavaud
Niveau 8

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par xavaud Lun 18 Mai 2015, 22:24
Bonsoir,

je ne t'aide pas beaucoup, mais je ne comprends pas comment le CDE peut te proposer un CDI. Pour obtenir un CDI, il faut 6 ans d'ancienneté dans l'enseignement privé, et c'est un CDI qui n'en a que le nom, puisque tu n'es pas titulaire du poste sur lequel tu es affecté (il est remis au mouvement chaque année).
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Pierre-Henri
Habitué du forum

Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme! Empty Re: Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme!

par Pierre-Henri Mar 19 Mai 2015, 09:04
Libellule2202 a écrit:

Je pense que je vais aussi m'informer, comme vous me le conseillez, auprès du rectorat lui-même, à la division des personnels, et/ou à la division des établissements privés sous contrat (je crois que ça existe), leur exposer la situation et savoir ce qu'ils en pensent. On me conseille par contre d'appeler un autre rectorat que celui de mon académie.

Voilà, je vous remercie encore de me lire et de me répondre, je suis ravie de cette première inscription sur le forum et j'espère vous lire très vite!

Bonne journée à tous!

Les divisions des personnels, dans le privé catholique, se nomment les DDEC (directions diocésaines de l'enseignement catholique). Au sein de celles-ci, les SAAR (service d'accueil et d'aide au recrutement) s'occupent plus spécialement du recrutement des nouveaux professeurs. Ces noms cachent des administrations souvent petites, avec peu de personnel, à taille humaine, différentes des rectorats où on n'a jamais personne qui répond. Je commencerais plutôt par elles si j'étais vous.

Une liste des DDEC :

http://www.enseignement-catholique.fr/ec/component/content/article/18418

Pour le reste, l'histoire telle que vous la racontez ici est la plus convaincante. Si vous étiez restée dans le public, au vu des problèmes de recrutement, il est probable que le rectorat vous aurait pardonné un abandon de poste. En revanche, pour passer du public au privé... J'ai moi-même une mauvaise expérience de ce mouvement, sans avoir commis de faute. J'étais contractuel dans le public et candidat au CAPES. Cependant, je ne me suis pas présenté aux oraux du CAPES pour, l'année suivante, solliciter des suppléances dans le privé. Alors qu'un diocèse m'avait accepté, le rectorat a mis son veto. Même si je n'ai pas reçu d'explication, je soupçonne que les rectorats essaient d'endiguer les passages du public au privé par crainte d'une hémorragie généralisée.
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Kea
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par Kea Mar 19 Mai 2015, 18:14
Il existe aussi une Division de l'Enseignement Privé (DEP) au Rectorat. Elle est chargée de la gestion administrative et financière des profs qui enseignement dans le privé sous contrat.

S'il y a des besoins, la DDEC et le CDE ne devraient pas poser de problème. Au contraire, ils devraient appuyer en ta faveur : je te conseille de leur expliquer simplement ton histoire, telle que tu nous l'as présentée.

Cet établissement a un poste non pourvu en Français ? Est-ce depuis longtemps ? Y a-t-il pénurie de profs de Français ? Si oui, les parents devraient monter au créneau. Autant les Rectorats peuvent faire peu de cas des profs, autant quand les parents s'en mêlent...

Attention à la promesse d'un CDI. L'ancienneté dans le public peut-elle être reprise ? Il faut une ancienneté et pas d'interruption trop longue entre les contrats. Mais dans tous les cas, le poste est remis au mouvement tous les ans : cela n'équivaut pas au statut d'un prof titulaire.
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Libellule2202
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par Libellule2202 Ven 22 Mai 2015, 12:23
Bonjour à tous, et encore une fois, merci pour vos réponses!!!

Ca me fait très plaisir de partager toute cette histoire avec vous et d'avoir des informations ou du soutien de votre part.

Dadoo33 a écrit:Pourquoi ne pas expliquer au principal ce que tu viens d'écrire.
Je suis peut-être naive mais tu ne t'es pas levée un matin en te disant je claque tout pour aller faire un safari. Il y avait une bonne raison: tu n'étais pas bien et tu devais t'occuper de ton compagnon.

Quand je te lis, je vois une personne qui s'est relevée. J'y vois une personne déterminée et enthousiaste.
Personnellement, ça me donne envie de t'engager mais bon je ne suis ni le rectorat ni le cde.
Peut-être devrais-tu insister sur le fait que même si tu t'étais présentée, tu n'aurais pas pu assurer tes cours convenablement. Mets aussi en avant le fait que tes pbs sont réglés, que ton
compagnon et toi vous êtes organisés. Montre lui aussi que tu en
veux. Bref raconte lui ce que tu ns as écrit ici.


Tour ça pour te dire que je te trouve touchante et j'espère que tu seras engagée.  trefle  fleurs


Merci beaucoup Dadoo33 pour ce que tu dis. Effectivement, je vais en parler à mon chef d'établissement et lui dire l'histoire telle que je vous l'ai dite.
Par contre, je ne peux pas dire que "J'ai fait un abandon de poste pour pouvoir m'occuper de mon compagnon en fauteuil roulant", car ce n'est pas exactement cela. Et c'est pour ça que je m'en veux personnellement de ces deux mois en 2013 où je n'ai plus donné signe de vie, car je n'ai pas subi de violence, ni eu de maladie, ni vécu d'événement traumatisant, bref pour moi je ne me pardonne toujours pas cette phase de "dépression" (puisque tel est le terme dont m'a taxée mon médecin), je ne me suis pas présentée à la rentrée 2013 parce que j'étais dans cette phase. Quant à mon compagnon, il était déjà en fauteuil roulant quand je l'ai rencontré, et je l'ai rencontré en centre de rééducation (où je suis restée deux mois et demi suite à une opération du genou), et c'est ensuite que j'ai eu ces deux mois de "non-vie" et ce n'est qu'à la fin de cette phase que je me suis mise avec lui et que je m'en suis occupée au quotidien. C'est pour ça que je ne peux pas dire que j'ai fait l'abandon de poste POUR m'occuper de lui. Par contre, me plonger dans cette histoire avec lui m'a sorti de mes idées noires mais a continué de me déconnecter de la réalité, toute focalisée que j'étais sur lui, ses besoins, ma nouvelle "utilité", son univers, mon nouveau monde... Donc voilà comment ça s'est passé, chronologiquement.
Mais tout cela est-il "avouable"? Qu'en pensez-vous? Dois-je dire tout cela? Ou me restreindre à une autre version? Laquelle? Que me conseillez-vous?

xavaud a écrit:Bonsoir,

je ne t'aide pas beaucoup, mais je ne comprends pas comment le CDE peut te proposer un CDI. Pour obtenir un CDI, il faut 6 ans d'ancienneté dans l'enseignement privé, et c'est un CDI qui n'en a que le nom, puisque tu n'es pas titulaire du poste sur lequel tu es affecté (il est remis au mouvement chaque année).

Merci Xavaud pour ces informations. Lors de l'entretien, mon principal m'avait dit que ce serait un CDI, qu'avec lui les profs restent à vie et s'ils partent, c'est parce qu'ils l'ont désiré, il m'a assuré d'un avenir stable, il ne vire personne et quand on y est, on y reste. Par contre, j'ai vérifié après sur leur petite annonce d'offre d'emploi, et c'est indiqué "CDI pour certifié" et "CDD renouvelable pour non certifié". Donc lui il savait pourtant que je n'étais plus sur les listes de l'Education Nationale (je lui avais bien spécifié). Il m'avait dit aussi qu'une titularisation se faisait au bout de 6-7 ans, mais que ça pouvait aussi se faire au bout de 2 ans. Voilà tout ce que je sais, du moins tout ce qu'il m'a dit.

Pierre-Henri a écrit:Les divisions des personnels, dans le privé catholique, se nomment les DDEC (directions diocésaines de l'enseignement catholique). Au sein de celles-ci, les SAAR (service d'accueil et d'aide au recrutement) s'occupent plus spécialement du recrutement des nouveaux professeurs. Ces noms cachent des administrations souvent petites, avec peu de personnel, à taille humaine, différentes des rectorats où on n'a jamais personne qui répond. Je commencerais plutôt par elles si j'étais vous.

Une liste des DDEC :

http://www.enseignement-catholique.fr/ec/component/content/article/18418

Pour le reste, l'histoire telle que vous la racontez ici est la plus convaincante. Si vous étiez restée dans le public, au vu des problèmes de recrutement, il est probable que le rectorat vous aurait pardonné un abandon de poste. En revanche, pour passer du public au privé... J'ai moi-même une mauvaise expérience de ce mouvement, sans avoir commis de faute. J'étais contractuel dans le public et candidat au CAPES. Cependant, je ne me suis pas présenté aux oraux du CAPES pour, l'année suivante, solliciter des suppléances dans le privé. Alors qu'un diocèse m'avait accepté, le rectorat a mis son veto. Même si je n'ai pas reçu d'explication, je soupçonne que les rectorats essaient d'endiguer les passages du public au privé par crainte d'une hémorragie généralisée.

Effectivement Pierre-Henry je comprends ton expérience et son injustice, et tu as peut-être raison dans tes soupçons...  
Au fait, je précise que mon collège tant convoité est un collège privé sous contrat d'association, mais PAS catholique.

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Libellule2202
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Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme! Empty Re: Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme!

par Libellule2202 Ven 22 Mai 2015, 12:24
Kea a écrit:Il existe aussi une Division de l'Enseignement Privé (DEP) au Rectorat. Elle est chargée de la gestion administrative et financière des profs qui enseignement dans le privé sous contrat.

S'il y a des besoins, la DDEC et le CDE ne devraient pas poser de problème. Au contraire, ils devraient appuyer en ta faveur : je te conseille de leur expliquer simplement ton histoire, telle que tu nous l'as présentée.

Cet établissement a un poste non pourvu en Français ? Est-ce depuis longtemps ? Y a-t-il pénurie de profs de Français ? Si oui, les parents devraient monter au créneau. Autant les Rectorats peuvent faire peu de cas des profs, autant quand les parents s'en mêlent...

Attention à la promesse d'un CDI. L'ancienneté dans le public peut-elle être reprise ? Il faut une ancienneté et pas d'interruption trop longue entre les contrats. Mais dans tous les cas, le poste est remis au mouvement tous les ans : cela n'équivaut pas au statut d'un prof titulaire.

Merci Kéa, je vais voir alors avec cette fameuse Division de l'Enseignement Privé dont tu me parles (d'autant que c'est cette division précisément qui va recevoir mes documents). J'ai déjà appelé un rectorat (celui de Créteil, qui n'est pas mon académie) pour obtenir des renseignements et elle m'a dit qu'eux ne reprendraient pas un prof qui a fait un abandon de poste, elle m'a également dit qu'elle n'avait jamais connu de cas où un principal du privé agirait auprès du rectorat pour soutenir/convaincre d'une embauche, mais là, sa réponse laconique et le ton employé m'ont un peu fait douter du crédit à apporter à ses paroles.

Pour répondre à tes questions, Kéa : dans le collège privé dont je parle, il s'agit d'une prof de français qui s'en va tout simplement (raisons personnelles, c'est son choix en tout cas). Elle s'en va et sera absente deux semaines en juin. Mais après rapide réflexion, le principal m'avait dit que ce serait mieux de prendre mes classes en septembre, pour ne pas débarquer et faire connaissance avec les élèves en fin d'année pour 2 semaines de remplacement, il vaut mieux que j'arrive comme prof à la rentrée scolaire et voilà. Courtoisie de sa part de ménager mon entrée dans l'établissement et mon image auprès des élèves (ou bien façon de ne pas débuter le contrat dès le mois de Juin ce qui impliquerait de me payer les deux mois d'été?)... Quoiqu'il en soit, voilà le pourquoi de ce poste vacant.

L'équipe a vraiment l'air très sympa, j'aime ce que ce collège propose, j'habite dans la ville du collège (ce qui n'est pas négligeable par rapport à mon compagnon), je me vois tellement dans ce collège, dans les classes qui me manquent... Mais quelle chance ai-je pour obtenir ce poste? Et comment faire en sorte d'avoir toutes les chances de mon côté?

Enfin je vous dis en tout cas encore merci!
Je vous souhaite une bonne après-midi!
Et à bientôt j'espère!
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Pierre-Henri
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par Pierre-Henri Ven 22 Mai 2015, 12:32
Libellule2202 a écrit:
Au fait, je précise que mon collège tant convoité est un collège privé sous contrat d'association, mais PAS catholique.


Attention, dans ce cas, tout ce qui concerne les DDEC est nul et non avenu ! Les DDEC s'occupent uniquement des établissements privés de l'enseignement catholique. Elles n'ont rien à voir avec votre dossier, qui est, dans votre situation, uniquement géré par le chef d'établissement.

(et, pour préciser mon cas, je ne me sens pas victime d'une injustice. Mon CV me permet de me recaser sans trop de difficulté, quitte à devenir précepteur privé. Si le rectorat ne veut pas de moi, c'est son problème, pas le mien.)
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Kea
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par Kea Ven 22 Mai 2015, 16:39
Libellule, puisque tu n'es plus titulaire de l'EN, tu serais sans doute "déléguée auxiliaire" dans le privé.
Tous les ans, le poste serait remis au mouvement. Et si un titulaire y postulait, il y serait nommé, le CDE n'y pourrait pas grand chose. Je ne vois pas comment ce CDE peut te garantir que tu resterais tant que tu le souhaiterais. Ou alors il s'agit de peu d'heures, en tous cas pas assez pour intéresser un titulaire, donc peu de risques que le poste soit pourvu au mouvement (toutefois, les risques ne sont pas nuls). Ou bien ce collège est peu attractif (ça peut être simplement parce qu'il est loin des grandes villes, ou pour des tas d'autres raisons) et, de fait, il n'y a pas de concurrence sur les postes (mais tu n'es pas à l'abri qu'un titulaire soit nommé).

Dans le privé catho, les maîtres auxiliaires sont recensés sur les listes de la DDEC et sont nommés par le rectorat. Parfois (donc mon académie en tous cas), il y a une épreuve de force parce que le CDE veut telle personne (pour la garder d'une année sur l'autre par exmeple) et que le rectorat prévoit quelqu'un d'autre. Il arrive que ça marche mais il semble que ce soit de plus en plus compliqué.
Le collège que tu vises a-t-il l'équivalent d'une DDEC ? Faut-il un "accord" de CDE pour être autorisé à y enseigner (dans le privé catho, il y a un RDV avec des CDE pour obtenir cet accord) ?

Pour mettre toutes les chances de ton côté, tu peux t'inscrire au CAPES-CAFEP 2016, pour redevenir titulaire. Après, tu pourrais rester sur le poste d'une année sur l'autre tant que tu le souhaiterais (à conditions de l'obtenir au mouvement après l'année de stage).
Sinon, au bout de 3 ans de services, tu peux te présenter au CAER-CAPES (concours interne). A moins que tes services dans le public soient reconnus, et que tu puisses le passer dès 2016. Des formations existent, ça vaut le coup de se renseigner rapidement.
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Libellule2202
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par Libellule2202 Ven 29 Mai 2015, 10:28
Bonjour tout le monde!

Et merci encore pour les nouvelles réponses!

Pierre-Henri a écrit:

Attention, dans ce cas, tout ce qui concerne les DDEC est nul et non avenu ! Les DDEC s'occupent uniquement des établissements privés de l'enseignement catholique. Elles n'ont rien à voir avec votre dossier, qui est, dans votre situation, uniquement géré par le chef d'établissement.

(et, pour préciser mon cas, je ne me sens pas victime d'une injustice. Mon CV me permet de me recaser sans trop de difficulté, quitte à devenir précepteur privé. Si le rectorat ne veut pas de moi, c'est son problème, pas le mien.)
D'accord. Oui je vois ton point de vue.
Sinon, je crois que mon dossier n'est pas uniquement géré par mon chef d'établissement, je crois au contraire que mon dossier est géré par le rectorat (puisque c'est un collège privé laïque sous contrat d'association).

Kea a écrit:Libellule, puisque tu n'es plus titulaire de l'EN, tu serais sans doute "déléguée auxiliaire" dans le privé.
Tous les ans, le poste serait remis au mouvement. Et si un titulaire y postulait, il y serait nommé, le CDE n'y pourrait pas grand chose. Je ne vois pas comment ce CDE peut te garantir que tu resterais tant que tu le souhaiterais. Ou alors il s'agit de peu d'heures, en tous cas pas assez pour intéresser un titulaire, donc peu de risques que le poste soit pourvu au mouvement (toutefois, les risques ne sont pas nuls). Ou bien ce collège est peu attractif (ça peut être simplement parce qu'il est loin des grandes villes, ou pour des tas d'autres raisons) et, de fait, il n'y a pas de concurrence sur les postes (mais tu n'es pas à l'abri qu'un titulaire soit nommé).

Dans le privé catho, les maîtres auxiliaires sont recensés sur les listes de la DDEC et sont nommés par le rectorat. Parfois (donc mon académie en tous cas), il y a une épreuve de force parce que le CDE veut telle personne (pour la garder d'une année sur l'autre par exmeple) et que le rectorat prévoit quelqu'un d'autre. Il arrive que ça marche mais il semble que ce soit de plus en plus compliqué.
Le collège que tu vises a-t-il l'équivalent d'une DDEC ? Faut-il un "accord" de CDE pour être autorisé à y enseigner (dans le privé catho, il y a un RDV avec des CDE pour obtenir cet accord) ?

Pour mettre toutes les chances de ton côté, tu peux t'inscrire au CAPES-CAFEP 2016, pour redevenir titulaire. Après, tu pourrais rester sur le poste d'une année sur l'autre tant que tu le souhaiterais (à conditions de l'obtenir au mouvement après l'année de stage).
Sinon, au bout de 3 ans de services, tu peux te présenter au CAER-CAPES (concours interne). A moins que tes services dans le public soient reconnus, et que tu puisses le passer dès 2016. Des formations existent, ça vaut le coup de se renseigner rapidement.

Pour vous répondre, le poste proposé est un plein temps. Vu que je ne suis plus certifiée, si je suis prise ce sera en tant que prof contractuelle n'est-ce pas? Ou bien prof auxiliaire?


Sinon, je revois le principal cet après-midi, à 14h! Donc c'est parti, je vais lui parler de tout ça!

1) Avez-vous des "conseils" de dernière minute sur la manière dont je pourrais aborder le sujet?

2) Des choses au contraire à éviter?

3) Comment expliquer mon abandon de poste? (je me sens tellement mal d'avoir fait cet abandon de poste et de devoir le dire et le justifier!), aidez-moi à expliquer tout cela!

- Est-ce préférable de dire que c'était un peu volontaire? Exemple  "Je n'ai pas fait de démission (cela prend beaucoup de temps) et je ne pouvais pas décemment me présenter à la rentrée scolaire 2013, j'ai préféré faire un abandon de poste pour lancer une recherche de remplaçant aussitôt et non pas me présenter pour ensuite abandonner mes classes deux semaines après ou bien être absente trop régulièrement" ---> mais le désavantage de cette explication est que je passe pour une personne qui peut faire CONSCIEMMENT un abandon de poste (or ce n'est pas bien quand même).

- OU bien est-ce préférable de dire que ce n'était pas volontaire au contraire? Exemple : "J'ai traversé une phase où j'ai été, pour raisons personnelles, dépassée par les événements, et c'est dans ce contexte que je ne me suis pas présentée à la rentrée scolaire 2013, un contexte où je n'étais plus en mesure de tout assumer (et ce contexte est attesté médicalement)---> mais le désavantage de cette explication est que je passe pour (et ai été à ce moment-là) une personne fragile qui peut faire un abandon de poste par vulnérabilité, qui peut ne pas être capable de tout assumer.

Concernant la raison qui m'a fait être "dépassée par les événements", que dois-je dire?
- Dois-je mentionner "dépression"? (mais bonjour comme cela doit être rédhibitoire pour un employeur!)
- Dois-je dire "parce que j'ai dû m'occuper de mon compagnon en fauteuil roulant"? (mais cela prêterait à penser que j'étais avec mon copain, qu'il a eu un accident qui l'a mis en fauteuil, et que nous avons dû gérer cela; or ce n'est pas comme cela que ça s'est passé : en fait mon copain a eu son accident il y a 20 ans, moi je l'ai rencontré il y a deux ans où l'on s'est mis ensemble et je me suis alors occupée de lui au quotidien).

Bref, aidez-moi s'il vous plaît! Je vois le principal tout à l'heure! Ce poste est un poste de rêve, j'y pense énormément, j'aimerais tant que cela fonctionne!

Je vous remercie encore de m'aider! Et je vous souhaite à tous une bonne journée!
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Pierre-Henri
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par Pierre-Henri Ven 29 Mai 2015, 10:38
Dites la vérité. Les mensonges finissent toujours par être découverts.

Ensuite, tout dépend aussi de votre CdE et de la manière dont il envisage la relation public/privé. De ce point de vue, on trouve les deux cas de figure : des CdE du privé qui aiment à répéter qu'ils font tout comme le public, qu'ils ont les mêmes élèves, les mêmes professeurs, les mêmes programmes, les mêmes inspecteurs, les mêmes méthodes... ou, au contraire, des CdE qui jouent sur le contraste public/privé pour imposer leur différence.

Le second cas de figure vous serait avantageux. Vous pourriez insister vous-même sur l'opposition public/privé pour dire que cherchez des conditions de travail différentes de celles que vous avez quittées.
Cleroli
Cleroli
Grand sage

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par Cleroli Ven 29 Mai 2015, 10:50
Libellule2202 a écrit:
Est-ce préférable de dire que c'était un peu volontaire? Exemple  "Je n'ai pas fait de démission (cela prend beaucoup de temps) et je ne pouvais pas décemment me présenter à la rentrée scolaire 2013, j'ai préféré faire un abandon de poste pour lancer une recherche de remplaçant aussitôt et non pas me présenter pour ensuite abandonner mes classes deux semaines après ou bien être absente trop régulièrement" ---> mais le désavantage de cette explication est que je passe pour une personne qui peut faire CONSCIEMMENT un abandon de poste (or ce n'est pas bien quand même).

J'ai lu les messages et j'aurais tendance à rester au plus près de la réalité. Expliquer que tu as dû, dans des circonstances particulières et qui ne vont pas se reproduire, agir vite et abandonner ton poste, ne me semble pas être préjudiciable. Tu peux aussi insister sur les difficultés liées à toute demande de démission dans le public, ce qui t'a contraint à cette extrémité. Et bien sûr insister sur l'enthousiasme qui est le tien pour ce poste Very Happy
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Pierre-Henri
Habitué du forum

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par Pierre-Henri Ven 29 Mai 2015, 10:52
Cléroli a écrit:
J'ai lu les messages et j'aurais tendance à rester au plus près de la réalité. Expliquer que tu as dû, dans ces circonstances particulières et qui ne vont pas se reproduire, agir vite et abandonner ton poste, ne me semble pas être préjudiciable. Tu peux aussi insister sur les difficultés liées à toute demande de démission dans le public, ce qui t'a contraint à cette extrémité. Et bien sûr insister sur l'enthousiasme qui est le tien pour ce poste Very Happy

Oui, finalement, la suggestion de Cléroli est préférable : soyez positive. Parlez de l'avenir, de ce que vous ferez maintenant pour l'établissement qui vous recrutera.
Marie Laetitia
Marie Laetitia
Bon génie

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par Marie Laetitia Ven 29 Mai 2015, 10:58
- OU bien est-ce préférable de dire que ce n'était pas volontaire au contraire? Exemple : "J'ai traversé une phase où j'ai été, pour raisons personnelles, dépassée par les événements, et c'est dans ce contexte que je ne me suis pas présentée à la rentrée scolaire 2013, un contexte où je n'étais plus en mesure de tout assumer (et ce contexte est attesté médicalement)---> mais le désavantage de cette explication est que je passe pour (et ai été à ce moment-là) une personne fragile qui peut faire un abandon de poste par vulnérabilité, qui peut ne pas être capable de tout assumer.

"Pas volontaire" "raisons personnelles"... ça laisse dans le vague et ça ne rassure pas, bien au contraire! Ça te dessert plutôt.


- Dois-je dire "parce que j'ai dû m'occuper de mon compagnon en fauteuil roulant"? (mais cela prêterait à penser que j'étais avec mon copain, qu'il a eu un accident qui l'a mis en fauteuil, et que nous avons dû gérer cela; or ce n'est pas comme cela que ça s'est passé : en fait mon copain a eu son accident il y a 20 ans, moi je l'ai rencontré il y a deux ans où l'on s'est mis ensemble et je me suis alors occupée de lui au quotidien).

Oui.
Relis ce que tu as écris sur ce fil, en sélectionnant les infos, pour trouver les mots justes.

Par ex., tu expliques que ton compagnon EST en fauteuil roulant (donc ce n'est pas une situation nouvelle), en insistant sur le fait que, avant, tu as tenu tes fonctions pendant 10 ans sans faillir. Quand il y a eu cet abandon de poste, tu as traversé une phase très difficile, ta présence était indispensable aux côtés de ton compagnon, ça a été une période très dure, durant laquelle tu n'as plus donné signe de vie au rectorat, mais aussi à ta famille, essayant juste de gérer le quotidien. Aujourd'hui, c'est fini, c'est passé, cela n'aura duré que 2 mois en 2013 et tu expliques qu'aujourd'hui, tu as du mal encore à te dire "mais comment ai-je pu sombrer ainsi à ce moment-là?", aujourd'hui tu es habituée à cette nouvelle vie, votre vie au quotidien avec ton compagnon a trouvé son fonctionnement, ça ne t'enlève ni ton ambition, ni ton énergie, ni ton enthousiasme, ni tes compétences. Bref tu te vends en insistant sur les points positifs (tu t'en es sortie, tu n'as pas abandonné ton compagnon malgré les difficultés) sans mentir.

_________________
 Urgent : attestation sur l'honneur, cruel dilemme! Dlb10
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)


Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...


Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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79 airlines
Niveau 9

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par 79 airlines Ven 29 Mai 2015, 11:23
[quote="Marie Laetitia"]
- Bref tu te vends en insistant sur les points positifs (tu t'en es sortie, tu n'as pas abandonné ton compagnon malgré les difficultés) sans mentir.

Je partage cette stratégie, il faudrait amorcer la question par le bon bout, à savoir cette fameuse "attestation sur l'honneur" dont vous pourriez dire qu'elle vous a rappelé un passé oublié, qui vous revient en pleine face. Mais que tout va bien aujourd'hui. Tout dépendra je pense de votre capacité à convaincre, de l'impression générale de "bonne santé mentale" et d'enthousiasme que vous dégagerez.
"Tout ce qui ne tue pas rend plus fort".






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