[TV] Clap de fin pour "Ce Soir (ou Jamais)"

Ca va au-delà de ça. Bien payés, chouchoutés par des niches fiscales, leur allégeance est acquise d'emblée et de toute façon leur hiérarchie, judicieusement choisie, veille au grain.
Tout est verrouillé.

C'est triste que cette émission disparaisse . Il fallait s'en douter : on est pile à un an des présidentielles , les médias " conventionnels" se mettent en ordre de bataille pour que rien ne dépasse .

Celadon a écrit:Ca va au-delà de ça. Bien payés, chouchoutés par des niches fiscales, leur allégeance est acquise d'emblée et de toute façon leur hiérarchie, judicieusement choisie, veille au grain.
Tout est verrouillé.

Tout ne sera pas totalement verrouillé justement; ils sont obligés de laisser un minimum de parole libre... mais elle sera
-soit très vite tournée en dérision
-soit difficilement accessible

Si tu prends l'hebdomadaire Marianne, il n'est pas du genre à la boucler (et pourtant c'est subventionné !). Je suis plus inquiet pour le traitement de la présidentielle à la TV.
Je crains qu'on assiste plus à de l'autocensure qu'à de la censure

Oui bien sûr, mais c'est une forme de verrouillage.

Je suis d'accord avec Gauvain et Céladon et je ne suis guère optimiste. Comment pourrait-on l'être...
Quand je parle de résistance, il s'agit de résistance en milieu fermé ( familial, amical...) Il faut transmettre tout ce que l'on peut. Et je resterai maître à bord dans mes classes. En revanche, Gauvain, je partage votre inquiétude sur la disparition des connaissances. Qui pourra enseigner les langues anciennes quand les derniers tenants de ces savoirs auront disparu?

gauvain31 a écrit:Le service public de télévision semble avoir renoncé à sa mission première, celle d'instruire et d'élever les citoyens. Pourquoi payer la redevance alors? Si la patronne veut faire comme les chaînes privée autant tout privatiser.

Pour financer la radio publique.

Caspar Goodwood a écrit:

gauvain31 a écrit:Le service publique de télévision semble avoir renoncé à sa mission première, celle d'instruire et d'élever les citoyens. Pourquoi payer la redevance alors? Si la patronne veut faire comme les chaînes privée autant tout privatiser.

Pour financer la radio publique.

Tout aussi indépendante

Spoiler:

Peut-être, mais je serais bien malheureux sans France Culture, Musique et même Inter. La redevance finance aussi LCP, arte, et le niveau général des chaînes publiques françaises est tout de même acceptable dans l'ensemble (mais je trouve en effet les JT indigents).

Je comprends Caspar, mais pour la TV autant privatiser France Télévision et ne financer que la radio publique et quelques chaîne TV qui font leur vrai travail . Je ne me reconnais presque plus dans la télé publique

Beaucoup de magouilles et de petits arrangements en effet, si on compare avec les télévisions publiques du nord de l'Europe, mais je préfère tout de même une télévision publique imparfaite plutôt que pas du tout (mais sans pub ce serait quand même mieux).

Sans pub c'est irréaliste sauf à augmenter considérablement la redevance. Je ne sais pas comment inciter France Télévision à revoir la qualité de ses émissions

gauvain31 a écrit:Sans pub c'est irréaliste sauf à augmenter considérablement la redevance. Je ne sais pas comment inciter France Télévision à revoir la qualité de ses émissions

Pas impossible puisque les Britanniques le font depuis toujours : regarder la BBC ou l'écouter est très reposant (aucune pub ni parrainage "la météo vous a été proposée par les assurances Tartempion"), ce qui ne veut pas dire que les programmes soient tous parfaits, loin de là. Très peu de pub sur les télés publiques allemandes (20 mn par jour maximum, et avant 20 heures) et suppression totale il y a quelques années en Espagne.

D'accord, mais pourquoi n'y a -t-il pas en France cette volonté politique?

Des problèmes financiers je suppose et un manque de volonté politique, mais on s'éloigne du sujet Taddeï

Le temps des grand-messes audiovisuelles où la France se rassemble autour du 20h ou de grandes émissions-phares, c'est terminé. Les gens ne sont plus dupes de la médiocrité journalistique actuelle dans les "grands médias" (y compris la presse quotidienne), au risque pour une partie de tomber dans le panneau des complotismes de tout bord.

La Grande-Bretagne a une grande tradition d'indépendance journalistique qui n'empêche pas les dérapages, mais qui au pire permet d'en tirer des conclusions et de maintenir un certain rapport de confiance avec le public. La France connait encore les séquelles de la monarchie absolue et du message officiel à sens unique, ce qui disqualifie d'emblée les médias subventionnés.

La solution passe certainement par le digital (qui n'est plus prisonnier des coûts de la production papier), où règne actuellement un chaos déroutant mais aussi fécond, et qui laisse entrevoir des formes de diffusion, d'analyse et d'interactivité loin des rigidités anciennes.