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musa
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Marianne : En Seine-Saint-Denis, des instituteurs qui "ne savent pas écrire le français" - Page 8 Empty Re: Marianne : En Seine-Saint-Denis, des instituteurs qui "ne savent pas écrire le français"

par musa Mer 25 Mai 2016 - 13:43
Fesseur Pro a écrit:Il est pour moi tout à fait humain et compréhensible de chercher à mettre ses enfants "à l'abri".
Je n'aurais pas hésité.
Surtout quand on dépense une énergie folle à essayer de limiter la casse pour les enfants des autres (sans beaucoup de succès malheureusement). Sinon, c'est vraiment la double peine, il y a des limites au sacrifice.
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par Rendash Mer 25 Mai 2016 - 13:47
Rosanette a écrit:Oui Rendash, je suis toute ouïe sur les inquiétudes que des profs peuvent avoir en tant que parents, maintenant je vois aussi que les enfants de profs dans des bahuts pourris s'en sortent très bien, outre le fait qu'ils peuvent être LE rayon de soleil de certains profs, argument qui n'a pas forcément à être pris en compte.

Le chacun pour soi a des limites, on lutte aussi contre l'état de l'école en ne se ruant pas dans le privé. Sans le vouloir, vous ôtez aux profs du public la capacité à offrir de la qualité en dépit de directives souvent folles, alors que vous-mêmes êtes profs dans le public, et vous aussi pour la plupart vous voulez offrir des cours de qualité. C'est de la schizophrénie, vous avez beau l'assumer, dire gaiement que vous le referiez sans hésiter, ça reste de la schizophrénie.

Bien sûr que des enfants d'enseignants pourront bien s'en sortir dans un bahut pourri. Mais, outre que l'on n'a pas nécessairement envie de voir ses mômes juste "s'en sortir", c'est un risque à courir, en fonction de l'endroit où on est. Et je connais peu de parents prêts à faire courir un risque à leurs mômes. Quant aux collègues, le jour où le SGEN et l'UNSA cesseront d'exister, ou du moins cesseront d'avoir les lubies qui nous conduisent là où on en est, peut-être que j'y réfléchirai. En attendant, on revient à la notion de risques, et là, encore, non merci. Et ça n'a rien de schizophrène, d'ailleurs : c'est même en parfaite cohérence avec le reste, dans la mesure où il ne s'agit pas d'éliminer a priori le public ni de choisir a priori le privé, mais de privilégier celui des deux qui offre la vision de l'enseignement la plus conformes à mes convictions. Il se trouve que là où je suis, c'est le collège privé.


Rosanette a écrit:
Dire ensuite que pour rien au monde vous n'enseigneriez dans le privé est tout aussi curieux. A lire c'est pourtant des conditions de travail idéales qui s'offrent à vous (je ne parle pas des chances d'être détaché, juste de la démarche pour aller dans le privé).

Mêler les arguments de différentes personnes n'est certes pas une bonne idée, quand bien même les idées se rejoignent sur d'autres points. Je n'ai jamais dit que le privé offrait des conditions de travail idylliques, je suis même persuadé du contraire. Ne serait-ce que pour la paie Smile
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profs(
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par profs( Mer 25 Mai 2016 - 13:49
D'autant plus que dans la majorité des cas un enfant se fait à deux. C'est certes un peu fou mais il est possible d'imaginer un enseignant du public marié avec une personne ayant des convictions religieuses et qui d'un commun accord choisissent le privé. Mais en tant que professeur du public c'est peut être schizophrène de se marier avec qqun qui a des convictions religieuses.....
C'est fou comme le monde est compliqué. ça se trouve il y a même d'autres possibilités !!!!! n Sleep cela m'épuise de réfléchir !
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par Lefteris Mer 25 Mai 2016 - 13:51
musa a écrit:Sinon, c'est vraiment la double peine, il y a des limites au sacrifice.
Exactement. Et ceux qui font la morale en ayant leurs enfants dans le public, certes, mais dans le Vè arrondissement, ils vont se faire  :censure: ...
Que les responsables de l'EN à tous les niveaux , au lieu de suivre qui la gestion de sa carrière, qui les directives européennes, qui des idéologies malfaisantes se ressaisissent, et tout le monde pourra réintégrer avec satisfaction le public , efficace, identique sur tout le territoire de la République.

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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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par Leodagan Mer 25 Mai 2016 - 13:51
Balthamos a écrit:
Leodagan a écrit:


Ce ne sont pas les écoles HC qui détruisent le service public. Ce sont les réformes idiotes, l'utilitarisme et la démagogie des politiques qui s'en chargent tout seuls. Nous sommes nombreux à nous en plaindre, mais avec un petit réflexe sectaire on répond que l'un des responsables de la crise de l'enseignement est… l'enseignement HC…



Quand a la comparaison avec des associations humanitaires ayant pour certaines une reconnaissance de l'état, est absurde.
Comme il est scandaleux que pour certaines missions de ces associations, l'état soit défaillant. Mais c'est un autre débat.

Pas si absurde: beaucoup d'écoles HC ouvrent là où l'Etat ne va pas, et où il n'ira plus jamais. Comme Emmaüs, Médecins du monde, etc.
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par Moonchild Mer 25 Mai 2016 - 13:52
egomet a écrit:Ce qui est assez curieux, c'est d'assimiler privé et confessionnel. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas le vrai problème pour XIII, l'idée qu'on puisse enseigner une religion.
Rien n'interdit d'imaginer un privé tout à fait laïc.  Ce qui le rend très limité,  c'est que les contrats d'association ont été négocié avec l'épiscopat. Et que depuis les années 80, les ouvertures de classes sont strictement limitées par les rectorats.
D'ailleurs,  XIII peut dormir en paix, les contrats d'association ont été le prétexte pour ôter aux établissements catholiques l'essentiel de leur originalité.  Il n'y en a plus qu'une poignée qui sont encore sérieux sur le plan religieux. Et il y a presque autant de professeurs communistes que dans le public.
M'enfin ça c'est surtout parce qu'il n'y a presque plus de communistes nulle part, même dans l'enseignement public. Marianne : En Seine-Saint-Denis, des instituteurs qui "ne savent pas écrire le français" - Page 8 2289946511

Rosanette a écrit:Tant mieux si en tant que prof du public vous n'avez aucun scrupule à mettre vos enfants dans le privé ; je respecte davantage les agents qui choisissent d'habiter quelque part en fonction de l'offre scolaire. Si vous ne quittez pas l'EN, pourquoi ne demandez-vous votre détachement dans le privé ?
Il existe des enseignants qui travaillent dans le public et qui ne se sentent pas pour autant obligés de se lancer dans une guerre de tranchées contre le privé ; étonnant, non ?

Rosanette a écrit:Oui Rendash, je suis toute ouïe sur les inquiétudes que des profs peuvent avoir en tant que parents, maintenant je vois aussi que les enfants de profs dans des bahuts pourris s'en sortent très bien, outre le fait qu'ils peuvent être LE rayon de soleil de certains profs, argument qui n'a pas forcément à être pris en compte.
Le chacun pour soi a des limites, on lutte aussi contre l'état de l'école en ne se ruant pas dans le privé. Sans le vouloir, vous ôtez aux profs du public la capacité à offrir de la qualité en dépit de directives souvent folles, alors que vous-mêmes êtes profs dans le public, et vous aussi pour la plupart vous voulez offrir des cours de qualité.
Les enfants de profs - ainsi que les bons élèves des quartiers difficiles dont les parents ont une autre profession - s'en sortent sans doute mieux que leurs camarades de classe lorsqu'ils passent par des bahuts pourris, mais ils sont tout de même beaucoup moins bien préparés aux études supérieures que ceux qui sont passés par des établissements publics ou privés de type centre-ville CSP+. Au nom de quel principe devrait-on sciemment hypothéquer une partie des chances de ces élèves uniquement pour s'en servir comme levier pédagogique dans des zones sinistrées ?
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par Rosanette Mer 25 Mai 2016 - 13:56
Mais Rendash, le risque zéro n'existe pas ; regarde le privé, les contractuels y sont bien plus nombreux que dans le public, et ça c'est un sacré risque (ça a fini de dissuader une amie prof qui se posait la question pour ses filles).

Une heure de français en plus, très bien, mais ça ne garantit rien pour le futur de tes enfants si c'est fait par une quiche. Chose intéressante, même les bahuts privés "de qualité" mettent rarement en avant les compétences de leurs enseignants, et pour cause, peu peuvent par exemple se vanter d'avoir dans leurs rangs des agrégés. A côté de ça je connais des normaliens agrégés qui se retrouvent en REP, ils n'y resteront certes pas toute leur carrière, mais ils y sont, au front.

Les profs ont des bibliothèques chez eux et jettent un œil plus qu'attentif à la scolarité de leurs gosses. C'est triste à dire, mais ça suffit à vous sauver (plus qu'à sauver) un gamin, même s'il tombe de temps à autre sur un prof qui boit les directives pédagogistes comme parole d'évangile.
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par Rosanette Mer 25 Mai 2016 - 13:57
Moonchild a écrit: mais ils sont tout de même beaucoup moins bien préparés aux études supérieures que ceux qui sont passés par des établissements publics ou privés de type centre-ville CSP+. Au nom de quel principe devrait-on sciemment hypothéquer une partie des chances de ces élèves uniquement pour s'en servir comme levier pédagogique dans des zones sinistrées ?

Ha ? Il y a eu des études sur le sujet ? Reste à savoir ce que vous définissez par "le supérieur", si vous parlez d'écoles hors de prix postbac, nulle doute que les écoles privées font merveille.
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par Leodagan Mer 25 Mai 2016 - 14:01
Rosanette a écrit:C'est un vieux débat et oui, les parents profs font ce qu'ils veulent, mais quelle contradiction tout de même, cela revient à dire que vous travaillez dans un système auquel vous ne croyez pas/plus, à se demander pourquoi vous y restez. Sans compter que les enfants de prof sont les mieux armés face au système, quelles que ce soient les failles de ce système.

On a suffisamment demandé à NVB si ses enfants étaient dans le public.

Je ne crois à aucun "système" !

Pour quelle raison (hormis de la naïveté ou du fanatisme) croire que le cadre dans lequel on travaille individuellement est forcément le meilleur pour ses propres enfants ?

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par Lefteris Mer 25 Mai 2016 - 14:03
Moonchild a écrit: Il existe des enseignants qui travaillent dans le public et qui ne se sentent pas pour autant obligés de se lancer dans une guerre de tranchées contre le privé ; étonnant, non ?

Les enseignants du privé ne sont pas responsables de quoi que ce soit , ils ont choisi ça souvent pour pour voir enseigner sur deux cycles, choisir leur lieu d'exercice, leur région, que sais-je , mais  je n'envie pas leurs conditions de travail en contrepartie, ni leur soumission hiérarchique, qui est plus forte. Il faut regarder les deux plateaux de la balance.

Les enfants de profs - ainsi que les bons élèves des quartiers difficiles dont les parents ont une autre profession - s'en sortent sans doute mieux que leurs camarades de classe lorsqu'ils passent par des bahuts pourris, mais ils sont tout de même beaucoup moins bien préparés aux études supérieures que ceux qui sont passés par des établissements publics ou privés de type centre-ville CSP+. Au nom de quel principe devrait-on sciemment hypothéquer une partie des chances de ces élèves uniquement pour s'en servir comme levier pédagogique dans des zones sinistrées ?

Je le dis clairement aux parents des bons élèves, et eux élèves eux-mêmes parfois . Il faut compléter, ne pas avoir d'illusions sur le niveau. Un élève qui suit à l'aise , qui a 18 de moyenne en collège "difficile", a beaucoup moins étudié , parce qu'on est freiné dans les programmes, dans la charge de travail, que dans les bons établissements.
L'extrême hétérogénéité est une catastrophe, contrairement au dogme en vigueur (et hypocrite).

J'ai dans une de mes classes une élève qui se plaint ouvertement de ne pas avancer (je la rembarre d'ailleurs gentiment, lui disant que je ne peux pas me calquer sur le rythme qu'elle pourrait suivre, et de toute manière il y a le temps perdu en "gestion de classe").

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par Rendash Mer 25 Mai 2016 - 14:06
Rosanette a écrit:Mais Rendash, le risque zéro n'existe pas ; regarde le privé, les contractuels y sont bien plus nombreux que dans le public, et ça c'est un sacré risque (ça a fini de dissuader une amie prof qui se posait la question pour ses filles).

Une heure de français en plus, très bien, mais ça ne garantit rien pour le futur de tes enfants si c'est fait par une quiche. Chose intéressante, même les bahuts privés "de qualité" mettent rarement en avant les compétences de leurs enseignants, et pour cause, peu peuvent par exemple se vanter d'avoir dans leurs rangs des agrégés. A côté de ça je connais des normaliens agrégés qui se retrouvent en REP, ils n'y resteront certes pas toute leur carrière, mais ils y sont, au front.

Les profs ont des bibliothèques chez eux et jettent un œil plus qu'attentif à la scolarité de leurs gosses. C'est triste à dire, mais ça suffit à vous sauver (plus qu'à sauver) un gamin, même s'il tombe de temps à autre sur un prof qui boit les directives pédagogistes comme parole d'évangile.

On est bien d'accord, c'est bien pour ça que je précise qu'il ne s'agit pas de choix a priori, mais de choix pragmatiques dictés par une prise de renseignements précis sur les établissements du secteur Smile
Bon, l'avantage aussi d'être dans le lycée du secteur et d'avoir deux classes de seconde, c'est que je vois à peu près où en sont les élèves issus de chacun de ces collèges, indépendamment de leur origine sociale.

Quant à la mise en avant de la qualité des enseignants, encore faudrait-il déterminer selon quels critères. Je ne suis pas certain d'avoir les mêmes que les IPR ou les décideurs de la rue de Grenelle Razz

L'une des dernières choses qui nous restent, et on nous en fait suffisamment grief, c'est qu'on a une connaissance approfondie du système éducatif, qui nous permet entre autres de nous renseigner aisément qur la qualité réelle de tel ou tel établissement. Qu'on s'en serve ne me paraît pas aberrant.
Ponocrates
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par Ponocrates Mer 25 Mai 2016 - 14:12
Rosanette a écrit:Mais Rendash, le risque zéro n'existe pas ; regarde le privé, les contractuels y sont bien plus nombreux que dans le public, et ça c'est un sacré risque (ça a fini de dissuader une amie prof qui se posait la question pour ses filles).

Une heure de français en plus, très bien, mais ça ne garantit rien pour le futur de tes enfants si c'est fait par une quiche. Chose intéressante, même les bahuts privés "de qualité" mettent rarement en avant les compétences de leurs enseignants, et pour cause, peu peuvent par exemple se vanter d'avoir dans leurs rangs des agrégés. A côté de ça je connais des normaliens agrégés qui se retrouvent en REP, ils n'y resteront certes pas toute leur carrière, mais ils y sont, au front.
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Elle manquait celle-là, les enseignants moins bons parce que n'ayant pas l'agrég'. Quand vous aurez fini d'enfiler des perles Rolling Eyes Vous savez très bien ce qu'un parent cherche dans le privé: un environnement où il y aura moins de violence, moins d'agressivité envers ceux qui suivent les règles. "C'est triste à dire" pour vous citer, mais ce sont là les véritables conditions d'une scolarité correcte, parce que le niveau des profs, leurs "compétences", sont aussi variables et aléatoires dans le privé que dans le public. Un parent ne veut pas que son enfant aille, la boule au ventre, tous les jours, à l'école. A fortiori quand lui-même a éprouvé le même sentiment en début de carrière. Le problème est que rien n'est fait- bien au contraire- pour que les établissements publics soient des endroits où travailler, faire des efforts, respecter enfants comme adultes- et ne me parlez pas de bienveillance- aillent de soi. C'est là-dessus que repose la bonne image du privé, parce que l'on s'imagine - à tort ou à raison selon les endroits- qu'un "perturbateur", un "harceleur" se verra montrer la porte. Alors que dans le public vous savez très bien qu'il s'agit d'une porte tambour et qu'un autre remplacera celui que le conseil de discipline aura finalement viré. A part ça vous estimez aussi qu'une assistante sociale, un policier, doivent habiter là où ils travaillent ?


Dernière édition par Ponocrates le Mer 25 Mai 2016 - 14:14, édité 1 fois

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par Leodagan Mer 25 Mai 2016 - 14:13
Rosanette a écrit:Oui Rendash, je suis toute ouïe sur les inquiétudes que des profs peuvent avoir en tant que parents, maintenant je vois aussi que les enfants de profs dans des bahuts pourris s'en sortent très bien, outre le fait qu'ils peuvent être LE rayon de soleil de certains profs, argument qui n'a pas forcément à être pris en compte.

Le chacun pour soi a des limites, on lutte aussi contre l'état de l'école en ne se ruant pas dans le privé. Sans le vouloir, vous ôtez aux profs du public la capacité à offrir de la qualité en dépit de directives souvent folles, alors que vous-mêmes êtes profs dans le public, et vous aussi pour la plupart vous voulez offrir des cours de qualité. C'est de la schizophrénie, vous avez beau l'assumer, dire gaiement que vous le referiez sans hésiter, ça reste de la schizophrénie.

Dire ensuite que pour rien au monde vous n'enseigneriez dans le privé est tout aussi curieux. A lire c'est pourtant des conditions de travail idéales qui s'offrent à vous (je ne parle pas des chances d'être détaché, juste de la démarche pour aller dans le privé).

Rosanette je t'adore, mais là franchement…

Les enfants de profs s'en sortent bien parce qu'ils ont de bonnes conditions de travail chez eux, éventuellement des livres, des parents qui ont du temps libre et du savoir-faire. Est-ce une raison pour qu'ils fournissent de bons petits éléments en friandise aux profs blasés ? On peut tout à fait faire des cours de qualité sans aucun fils de prof dans ses classes. D'ailleurs là où je suis, en 6 ans je n'en ai croisé que 3 en tout. Après, peut-être que je fais des cours pourris !

Aucune schizophrénie à choisir de rester dans le public ! c'est avantageux financièrement par rapport au privé (oui !). En ce qui me concerne je n'ai pas envie d'aller dans le privé parce que j'y serais moins utile que le public dégradé où je suis, et honnêtement je n'ai pas à me plaindre des élèves même quand ils sont pénibles, mais plutôt des directives (nous sommes sans doute nombreux dans ce cas). Mais si la réforme rend les choses ingérables, on verra.
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par Rosanette Mer 25 Mai 2016 - 14:15
Rendash a écrit:

L'une des dernières choses qui nous restent, et on nous en fait suffisamment grief, c'est qu'on a une connaissance approfondie du système éducatif, qui nous permet entre autres de nous renseigner aisément qur la qualité réelle de tel ou tel établissement. Qu'on s'en serve ne me paraît pas aberrant.


Oui, de là deux postures possibles, soit faire en sorte que la scolarité se passe au mieux dans le public, soit faire en sorte que la scolarité se passe en mieux dans le privé Razz Avec à la clef un parcours nickel dans les deux cas (je ne connais pas de contre exemple, certainement pas dû à une différence public/privé parce que des rejetons difficiles ça existe chez les profs aussi).

Un bahut privé hors de prix à Paris, Jeannine Manuel pour ne pas le citer, fait régulièrement la retape pour avoir des contractuels ; pourtant c'est un établissement à enseignement bilingue, avec plein de saloperies pour amuser les enfants de riches, mais question contenu il y a vraiment à boire et à manger, côté profs comme côtés élèves. Mais c'est pas grave, les parents continueront de rincer dans le postbac.
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par Cleroli Mer 25 Mai 2016 - 14:17
Leodagan a écrit:Pas si absurde: beaucoup d'écoles HC ouvrent là où l'Etat ne va pas, et où il n'ira plus jamais. Comme Emmaüs, Médecins du monde, etc.
Cela dépend, une école Montessori vient d'ouvrir pas très loin d'où j'enseigne et ce n'est pas du tout un quartier difficile, bien au contraire :lol:  D'ailleurs, les deux autres écoles du même genre qui ont ouvert ces dix dernières années, à côté de chez moi, ont également choisi des coins plutôt favorisés (vu le prix d'une année scolaire, je comprends aisément leur choix).


Dernière édition par Cleroli le Mer 25 Mai 2016 - 14:19, édité 1 fois
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par Rosanette Mer 25 Mai 2016 - 14:18
Leodagan a écrit:
Rosanette a écrit:Oui Rendash, je suis toute ouïe sur les inquiétudes que des profs peuvent avoir en tant que parents, maintenant je vois aussi que les enfants de profs dans des bahuts pourris s'en sortent très bien, outre le fait qu'ils peuvent être LE rayon de soleil de certains profs, argument qui n'a pas forcément à être pris en compte.

Le chacun pour soi a des limites, on lutte aussi contre l'état de l'école en ne se ruant pas dans le privé. Sans le vouloir, vous ôtez aux profs du public la capacité à offrir de la qualité en dépit de directives souvent folles, alors que vous-mêmes êtes profs dans le public, et vous aussi pour la plupart vous voulez offrir des cours de qualité. C'est de la schizophrénie, vous avez beau l'assumer, dire gaiement que vous le referiez sans hésiter, ça reste de la schizophrénie.

Dire ensuite que pour rien au monde vous n'enseigneriez dans le privé est tout aussi curieux. A lire c'est pourtant des conditions de travail idéales qui s'offrent à vous (je ne parle pas des chances d'être détaché, juste de la démarche pour aller dans le privé).

Rosanette je t'adore, mais là franchement…

Les enfants de profs s'en sortent bien parce qu'ils ont de bonnes conditions de travail chez eux, éventuellement des livres, des parents qui ont du temps libre et du savoir-faire. Est-ce une raison pour qu'ils fournissent de bons petits éléments en friandise aux profs blasés ? On peut tout à fait faire des cours de qualité sans aucun fils de prof dans ses classes. D'ailleurs là où je suis, en 6 ans je n'en ai croisé que 3 en tout. Après, peut-être que je fais des cours pourris !


Pas du tout mais c'est un fait qu'à force de retirer les éléments moteur du public, ben il n'y aura plus d'éléments moteurs. Ils ne sont pas juste à trouver dans les enfants de prof, mais c'est un vivier solide. On en vient de plus en plus dans certains publics à guetter les perles, issues de familles modestes mais brillants et sérieux ; heureusement que ça existe, ça existera toujours, mais si des profs se mettent à faire une peinture du public telle que leurs enfants ne méritent pas d'y aller (ai-je bien lu le mot sacrifice dans un autre post ?), on ne s'en sortira pas.
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par Rendash Mer 25 Mai 2016 - 14:20
Rosanette a écrit:
Rendash a écrit:

L'une des dernières choses qui nous restent, et on nous en fait suffisamment grief, c'est qu'on a une connaissance approfondie du système éducatif, qui nous permet entre autres de nous renseigner aisément qur la qualité réelle de tel ou tel établissement. Qu'on s'en serve ne me paraît pas aberrant.


Oui, de là deux postures possibles, soit faire en sorte que la scolarité se passe au mieux dans le public, soit faire en sorte que la scolarité se passe en mieux dans le privé Razz  Avec à la clef un parcours nickel dans les deux cas (je ne connais pas de contre exemple, certainement pas dû à une différence public/privé parce que des rejetons difficiles ça existe chez les profs aussi).

Mais encore une fois, tu prêches un convaincu : si l'établissement public de secteur est meilleur, ou me paraît être meilleur, j'opterai pour celui-ci. Et ça inclut l'ambiance de l'établissement, donc, qui est un point essentiel.

Rosanette a écrit:Un bahut privé hors de prix à Paris, Jeannine Manuel pour ne pas le citer, fait régulièrement la retape pour avoir des contractuels ; pourtant c'est un établissement à enseignement bilingue, avec plein de saloperies pour amuser les enfants de riches, mais question contenu il y a vraiment à boire et à manger, côté profs comme côtés élèves. Mais c'est pas grave, les parents continueront de rincer dans le postbac

Oui, il y a des établissements privés pourris, ce n'est pas synonyme de qualité ; pas plus que public ne recouvre forcément absence de qualité. Et donc... ?
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par Rosanette Mer 25 Mai 2016 - 14:21
Ponocrates a écrit:
Rosanette a écrit:Mais Rendash, le risque zéro n'existe pas ; regarde le privé, les contractuels y sont bien plus nombreux que dans le public, et ça c'est un sacré risque (ça a fini de dissuader une amie prof qui se posait la question pour ses filles).

Une heure de français en plus, très bien, mais ça ne garantit rien pour le futur de tes enfants si c'est fait par une quiche. Chose intéressante, même les bahuts privés "de qualité" mettent rarement en avant les compétences de leurs enseignants, et pour cause, peu peuvent par exemple se vanter d'avoir dans leurs rangs des agrégés. A côté de ça je connais des normaliens agrégés qui se retrouvent en REP, ils n'y resteront certes pas toute leur carrière, mais ils y sont, au front.
.
Elle manquait celle-là, les enseignants moins bons parce que n'ayant pas l'agrég'.

Pardon de vexer, mais à un moment quand on dégaine l'argument "établissement de qualité", j'espère bien qu'on vend aux parents autre chose qu'une vitrine où la drogue circule plus discrètement que dans certains publics.


Les options disciplinaires, c'est charmant, mais si le recrutement derrière ne suit pas (regardez tous ces profs qui n'iraient pour rien au monde), ça reste des vœux pieux, rattrapés ensuite par des cours particuliers et des établissements postbac médiocres.

J'exagère, mais vous voudriez me faire croire que les les bonnes filières postbac sont trustées par des gosses issues du privé, ce n'est vraiment pas mon expérience.
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par Rosanette Mer 25 Mai 2016 - 14:22
Rendash a écrit:

Oui, il y a des établissements privés pourris, ce n'est pas synonyme de qualité ; pas plus que public ne recouvre forcément absence de qualité. Et donc... ?

Et donc pourquoi payer pour se faire potentiellement entuber, puisque tout est question de risque Very Happy ? Cherche pas, mon côté pince, sans doute (ou fanatique).
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Marianne : En Seine-Saint-Denis, des instituteurs qui "ne savent pas écrire le français" - Page 8 Empty Re: Marianne : En Seine-Saint-Denis, des instituteurs qui "ne savent pas écrire le français"

par Leodagan Mer 25 Mai 2016 - 14:23
Ce qui m'énerve, c'est cette culpabilisation forcée: schizophrénie, etc., qui touche même des parents non-profs.

Par exemple, des parents encartés à la FCPE qui laissent leur fille se faire martyriser des années au collège… pour ne pas déchoir face aux autres FCPE qui sont tellement fiers d'être dans le collège "lambda", compatible avec des "valeurs de gauche."

J'ai même vu une masochiste qui collait son fils dans notre collège-poubelle alors que ce n'était pas son collège de secteur, juste pour faire la charitable et faire bonne figure à la FCPE.

A côté de ça, des profs hypocrites qui disent qu'ils serait prêts à mettre leurs enfants dans notre collège pas terrible, mais qui TRES BIZARREMENT demandent et obtiennent une mutation dans un coin ultraprotégé au moment où Théo / Amandine passe en CM2 ou en 6e...
Rendash
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par Rendash Mer 25 Mai 2016 - 14:23
Rosanette a écrit:

Pas du tout mais c'est un fait qu'à force de retirer les éléments moteur du public, ben il n'y aura plus d'éléments moteurs. Ils ne sont pas juste à trouver dans les enfants de prof, mais c'est un vivier solide. On en vient de plus en plus dans certains publics à guetter les perles, issues de familles modestes mais brillants et sérieux ; heureusement que ça existe, ça existera toujours, mais si des profs se mettent à faire une peinture du public telle que leurs enfants ne méritent pas d'y aller (ai-je bien lu le mot sacrifice dans un autre post ?), on ne s'en sortira pas.

Mes gamins ne s(er)ont pas là pour être des moteurs pour les autres. Et je crois que tant que des ministres dogmatiques et incompétents tenteront d'imposer des façons de faire et de dégrader les conditions de travail des enseignants, on ne s'en sortira pas, le problème me semble être plutôt là.

Le choix sera facilité pour moi, remarque : je tiens à ce que mes mômes puissent avoir la chance de faire du latin, entre autres choses. Rien que ça, déjà, hein... :lol:
Rendash
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par Rendash Mer 25 Mai 2016 - 14:26
Rosanette a écrit:
Rendash a écrit:

Oui, il y a des établissements privés pourris, ce n'est pas synonyme de qualité ; pas plus que public ne recouvre forcément absence de qualité. Et donc... ?

Et donc pourquoi payer pour se faire potentiellement entuber, puisque tout est question de risque Very Happy  ? Cherche pas, mon côté pince, sans doute (ou fanatique).

Encore une fois, parce que dans le secteur où je suis, payer est le choix raisonnable, et qui présente le moins de risques d'entubement (pas pour moi, pour mes (futurs) mômes) Razz Payer, ça veut dire, là où je suis, permettre d'avoir de vrais bons cours de français, de vrais cours de latin, et même du grec en troisième. Les maths semblent un peu faiblardes, par contre Razz
Verdurette
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par Verdurette Mer 25 Mai 2016 - 14:27
Je ne pense pas qu'il y ait une très grande différence de compétences entre les profs du public et les profs du privé, en moyenne. il y a des profs excellents, moyens et nuls dans les deux, j'imagine ... Je n'ai pas choisi le privé pour une meilleure qualité supposée de l'enseignement je l'ai choisi pour la "qualité de l'environnement".
Dans sa classe il y a la petite-fille du maire de la ville ... des enfants de familles fortunées,  la fille d'une de mes voisines, modeste assistante maternelle, musulmane. Je suis enseignante, de confession catholique, le père de mes filles (nous sommes divorcés) n'est pas enseignant, et il est juif. Histoire de dire que le côté bourge et catho à outrance est caricatural.

La drogue circule partout où il y a de l'argent. Donc dans n'importe quel quartier un peu friqué ...
Au lycée privé, donc, où on ne craint pas d'intervenir même si une transaction s'est faite dans le jardin voisin (c'est du vécu).
et au lycée public où on fermera pudiquement les yeux pour ne pas faire de vagues, selon les ordres du rectorat.
Qui joue le plus les Ponce-Pilate, je vous le demande ?

Je confesse que ma charité chrétienne n'aurait jamais été jusqu'à coller ma gamine dans un collège pourri où la moitié (et je suis gentille) du temps se serait passé non pas à apprendre, mais à écouter les insultes et les âneries de gamins ingérables qui n'ont rien à y faire z'y va normal y s'en battent les c... de ce qu'on y fait, des profs, des règles etc ...
Pas envie qu'elle serve uniquement à remonter les statistiques de ce genre de bahut.

Encore une fois, je ne remets pas mes collègues en cause, d'autant qu'ils en souffrent tout autant, mais bien un système complètement dépassé. Et même un système qui a choisi de renoncer ... car rien les empêche de reconnaitre leurs erreurs et de changer de cap.
Un Mea culpa, mea maxima culpa ... repris en choeur pas les saintes huiles grenelliennes... Twisted Evil
Allons, ne rêvons pas...

Ah si, dernière chose : certaines personnes choisissent le privé pour son système de mutation plus souple, pour pouvoir suivre leur mari souvent muté, par exemple, et éviter de ne pouvoir le rejoindre que lorsqu'il a obtenu sa mutation dans une nouvelle viile. Ca peut se comprendre.
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par Rosanette Mer 25 Mai 2016 - 14:29
Leodagan a écrit:Ce qui m'énerve, c'est cette culpabilisation forcée: schizophrénie, etc., qui touche même des parents non-profs.

Par exemple, des parents encartés à la FCPE qui laissent leur fille se faire martyriser des années au collège… pour ne pas déchoir face aux autres FCPE qui sont tellement fiers d'être dans le collège "lambda", compatible avec des "valeurs de gauche."

J'ai même vu une masochiste qui collait son fils dans notre collège-poubelle alors que ce n'était pas son collège de secteur, juste pour faire la charitable et faire bonne figure à la FCPE.

A côté de ça, des profs hypocrites qui disent qu'ils serait prêts à mettre leurs enfants dans notre collège pas terrible, mais qui TRES BIZARREMENT demandent et obtiennent une mutation dans un coin ultraprotégé au moment où Théo / Amandine passe en CM2 ou en 6e...

Et moi ce qui m'énerve c'est le manque de confiance dans l'école publique : peu font le choix de mettre leurs gamins dans le public pour voir, juste pour voir si les bruits entendus dans la file de la boulangerie sont fondés et si un gosse peut suivre une scolarité normale. La question ne se pose même pas/plus, ce sera le privé parce que c'est mieux ; vous avez le droit de pas vous sentir insulté voire d'abonder dans ce sens, mais pour moi c'est niet.

(Pour le latin, je passe mon tour, je n'ai commencé qu'en hypokhâgne et actuellement vu l'état de la matière je pense que c'est pas si mal).
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par Ponocrates Mer 25 Mai 2016 - 14:32
Rosanette a écrit:
Ponocrates a écrit:
Elle manquait celle-là, les enseignants moins bons parce que n'ayant pas l'agrég'.

Pardon de vexer, mais à un moment quand on dégaine l'argument "établissement de qualité", j'espère bien qu'on vend aux parents autre chose qu'une vitrine où la drogue circule plus discrètement que dans certains publics.


Les options disciplinaires, c'est charmant, mais si le recrutement derrière ne suit pas (regardez tous ces profs qui n'iraient pour rien au monde), ça reste des vœux pieux, rattrapés ensuite par des cours particuliers et des établissements postbac médiocres.
Oh, vous ne me vexez pas, chère collègue, selon vous je suis du côté de l'excellence, j'ai juste une vision un peu plus nuancée que vous de ce qu'est un "bon enseignant". Sinon ce serait bien de lire le reste de mon message, parce que là vous n'y répondez pas du tout - comme par hasard- et cela vous permettrait de comprendre que votre "argument" n'en est pas un.

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par Rosanette Mer 25 Mai 2016 - 14:35
Verdurette a écrit:

Je confesse que ma charité chrétienne n'aurait jamais été jusqu'à coller ma gamine dans un collège pourri où la moitié (et je suis gentille) du temps se serait passé non pas à apprendre, mais à écouter les insultes et les âneries de gamins ingérables qui n'ont rien à y faire z'y va normal y s'en battent les c... de ce qu'on y fait, des profs, des règles etc ...
Pas envie qu'elle serve uniquement à remonter les statistiques de ce genre de bahut.


C'est embêtant qu'à chaque discussion de ce genre, on en revienne à ce genre de représentation du public (assimilé par glissement à un bahut pourri), avec l'idée qu'obligatoirement, en REP, chaque cours serait parasité de moitié par de la gestion de classe. Les stagiaires peuvent galérer, et bien comme il faut, pour autant là encore j'ai du mal à y voir autre chose qu'une remise en cause des collègues.


Il n'est pas question que votre enfant remonte des statistiques, simplement qu'il suive une scolarité normale, en conformité avec son sérieux et son travail.
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