"Suicide-toi !" : les hallucinantes menaces envoyées à une collégienne de 11 ans, qui... aurait tout inventé !

Concrètement, il est écrit "suiscide toi".

Plus sérieusement, je pense que les politiques menées contre les harceleurs sont trop gentilles et qu'ils sont rarement châtiés comme ils devraient l'être, les victimes en faisant souvent les frais.

Je pense aussi qu'il est profondément injuste que ce soit la victime qui soit presque systématiquement changée d'établissement, obligée de faire parfois des kilomètres, coupée de son environnement ... Cela lui envoie le message qu'elle est responsable de la situation, et qu'elle a le tort de ne pas savoir se défendre.
Il serait temps qu'on punisse réellement les harceleurs, autrement qu'en leur faisant les gros yeux et en leur disant "Vous êtes pas gentils, faut pas recommencer!". Or je n'ai pas l'impression que ce soit fait.
Un élève qui triche en examen se voit interdire d'examen pendant une certaine durée. Personnellement, ou bien j'obligerais la famille à prendre en charge une psychothérapie (ce serait d'autant mieux qu'un harceleur va généralement mal, lui aussi) , et en cas de refus j'interdirais purement et simplement à ces élèves l'accès à un établissement scolaire, à charge pour leurs parents de les inscrire au CNED s'ils ont moins de 16 ans. Cessons de nous voiler la face, vous savez pertinemment que la SEULE façon de montrer aux gens que ce qu'ils font est grave, c'est de toucher à leur porte-monnaie.

La politique Bisounours que nous avons actuellement -et pas seulement vis à vis du harcèlement, d'ailleurs, mais vis-à-vis des "incivilités" d'une manière générale- est clairement une célébration de l'impunité.
Le message est clair :
Continuez donc à harceler, insulter vos profs et vos camarades, à les frapper, à les trainer dans la boue des réseaux sociaux, c'est normal, c'est la vie, et ceux que ça dérange sont des chochottes ou des nostalgiques de l'ordre moral...
Et vous, ministres, cde, continuez à fermer les yeux et à vous gargariser de bienveillance ... jusqu'au jour où un drame encore pire que les autres (mais que vous faut-il de mieux que des élèves détruits et des suicides, je vous le demande ? Une bonne fusillade à l'américaine qui fera plein de morts ? ) vous tirera de votre béat immobilisme.

Merci Dalva pour les liens vers les sites de lutte contre le harcèlement.

Fesseur Pro a écrit:

Dalva a écrit:Vous êtes tous enseignants, et votre première réaction est de penser à changer le harcelé de collège.

Oui.
Car on est malheureusement confronté à la dure réalité des choses.
Un élève harcelé continuera à se faire harceler s'il ne change pas de collège, même si ses harceleurs sont sanctionnés et exclus.
On est bien d'accord que ce n'est pas normal et bien triste mais c'est ainsi que ça se passe.

C'est bien dit.
Entre ce qu'on devrait faire et la réalité, il y a un monde. Donc point n°1 je protège mon enfant, c'est la priorité des priorités.

Le buzz créé, les messages de soutien et les nombreuses réactions scandalisées, inciteront, je l'espère, l'établissement à prendre les mesures fermes qui s'imposent. Et avec un peu de chance, cela poussera les autres à être plus vigilants...

http://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2017/12/02/la-collegienne-spinalienne-n-a-pas-ete-harcelee

Jeudi soir, le message d’origine n’était plus accessible sur Twitter. Nous avons tenté de joindre la tante. En vain. La famille également. Cette dernière n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. L’enquête des policiers d’Epinal a révélé qu’il s’agissait en fait d’un appel au secours de l’adolescente. Elle voulait juste qu’on s’intéresse à elle.

Hallucinant.

Sans compter de l'effet pervers que ça va provoquer : la prochaine qu'une victime réelle se manifestera, il y aura un mouvement de méfiance de la part des gens qui se demanderont si c'est encore du pipeau.

Lamentable.

On ne peut qu'espérer que c'est vraiment ça et pas une légère déformation de la vérité.
Par exemple, les phrases " tu sais pas marcher avec tes chaussures" ou "Ton miroir va se briser", où est-elle allée les chercher ?

Pourquoi est-elle seule au point d'avoir besoin d'un tel appel au secours? Tous les mots qu'elle écrit, d'où les tient-elle ?
Ce n'est pas lamentable, non. C'est ultra inquiétant.

Je plussoie Dalva ! C'est très inquiétant s'il y a eu pression pour faire marche arrière, si ces mots n'ont pas été ecrits mais sont des paroles entendues et répétées à longueur de journée au collège, et même si elle a tout inventé. Cette jeune fille a besoin d'aide et de soutien.

Verdurette a écrit:Je pense aussi qu'il est profondément injuste que ce soit la victime qui soit presque systématiquement changée d'établissement, obligée de faire parfois des kilomètres, coupée de son environnement ...  Cela lui envoie le message qu'elle est responsable de la situation, et qu'elle a le tort de ne pas savoir se défendre.
Il serait temps qu'on punisse réellement les harceleurs, autrement qu'en leur faisant les gros yeux et en leur disant "Vous êtes pas gentils, faut pas recommencer!".  Or je n'ai pas l'impression que ce soit fait.
Un élève qui triche en examen se voit interdire d'examen pendant une certaine durée. Personnellement, ou bien j'obligerais la famille à prendre en charge une psychothérapie (ce serait d'autant mieux qu'un harceleur va généralement mal, lui aussi) , et en cas de refus j'interdirais purement et simplement à ces élèves l'accès à un établissement scolaire, à charge pour leurs parents de les inscrire au CNED s'ils ont moins de 16 ans.  Cessons de nous voiler la face, vous savez pertinemment que la SEULE façon de montrer aux gens que ce qu'ils font est grave, c'est de toucher à leur porte-monnaie.

La politique Bisounours que nous avons actuellement -et pas seulement vis à vis du harcèlement, d'ailleurs, mais vis-à-vis des "incivilités" d'une manière générale- est clairement une célébration de l'impunité.
Le message est clair :
Continuez donc à harceler, insulter vos profs et vos camarades, à les frapper, à les trainer dans la boue des réseaux sociaux, c'est normal, c'est la vie, et ceux que ça dérange sont des chochottes ou des nostalgiques de l'ordre moral...
Et vous, ministres, cde, continuez à fermer les yeux et à vous gargariser de bienveillance ... jusqu'au jour où un drame encore pire que les autres (mais que vous faut-il de mieux que des élèves détruits et des suicides, je vous le demande ? Une bonne fusillade à l'américaine qui fera plein de morts ? ) vous tirera de votre béat immobilisme.

Je reconnais et salue l'implication de mes collègues et de Dalva pour lutter en amont et en aval contre ce fléau, il est essentiel. Certes, il ne faut pas baisser les bras.
Mais je ne peux qu'être d'accord avec toi, Verdurette.
Il faut cesser de se voiler la face : les élèves harcelés à ce point ne sont plus en sécurité dans l'etb, ni chez eux ( merci les réseaux sociaux) , les éloigner de leurs agresseurs est une question de survie.

Je ne sais pas ce qu'il en est réellement de cette histoire d'Epinal.
Même si les lettres émanent de la jeune fille, ça indique qu'elle va mal, et les phrases inscrites sont sans doute des phrases entendues, et cruelles, quels que soient les destinataires, et quelles que soient les circonstances.

Quoi qu'il en soit, cela ne change en rien mes convictions, même si elles ne devaient plus s'appliquer au cas présent.
On protège le harcelé en le changeant d'établissement, soit. C'est une mesure immédiate de mise à l'abri, qui peut s'avérer urgente et indispensable vu le temps que mettent les autorités à statuer.
Mais les harceleurs trouveront bien une autre victime. En retirant les harceleurs du système, on protège tout le monde.
(et statistiquement,  faute d'un suivi adéquat, notamment en thérapie comportementale,  il y a aussi des risques, malheureusement, pour que le harcelé le soit de nouveau dans son nouvel établissement.)

Mais il faudrait un certain courage institutionnel. Et bien que ce soit l'époque, je ne crois plus au Père Noël.

Verdurette a écrit:Je pense aussi qu'il est profondément injuste que ce soit la victime qui soit presque systématiquement changée d'établissement, obligée de faire parfois des kilomètres, coupée de son environnement ...  Cela lui envoie le message qu'elle est responsable de la situation, et qu'elle a le tort de ne pas savoir se défendre.
Il serait temps qu'on punisse réellement les harceleurs, autrement qu'en leur faisant les gros yeux et en leur disant "Vous êtes pas gentils, faut pas recommencer!".  Or je n'ai pas l'impression que ce soit fait.
Un élève qui triche en examen se voit interdire d'examen pendant une certaine durée. Personnellement, ou bien j'obligerais la famille à prendre en charge une psychothérapie (ce serait d'autant mieux qu'un harceleur va généralement mal, lui aussi) , et en cas de refus j'interdirais purement et simplement à ces élèves l'accès à un établissement scolaire, à charge pour leurs parents de les inscrire au CNED s'ils ont moins de 16 ans.  Cessons de nous voiler la face, vous savez pertinemment que la SEULE façon de montrer aux gens que ce qu'ils font est grave, c'est de toucher à leur porte-monnaie.

La politique Bisounours que nous avons actuellement -et pas seulement vis à vis du harcèlement, d'ailleurs, mais vis-à-vis des "incivilités" d'une manière générale- est clairement une célébration de l'impunité.
Le message est clair :
Continuez donc à harceler, insulter vos profs et vos camarades, à les frapper, à les trainer dans la boue des réseaux sociaux, c'est normal, c'est la vie, et ceux que ça dérange sont des chochottes ou des nostalgiques de l'ordre moral...
Et vous, ministres, cde, continuez à fermer les yeux et à vous gargariser de bienveillance ... jusqu'au jour où un drame encore pire que les autres (mais que vous faut-il de mieux que des élèves détruits et des suicides, je vous le demande ? Une bonne fusillade à l'américaine qui fera plein de morts ? ) vous tirera de votre béat immobilisme.

Totalement d'accord avec toi. Cette mollesse vis à vis des harceleurs et cette impunité sont insupportables.

Outre tout ce qui a été dit avant et au regard de la nouvelle révélation sur l’auteur des messages, c’est inquiétant à un deuxième titre: peut-être est-ce une manipuleuse en puissance comme celles qui ont accusées des enseignants d’exactions sexuelles et qui se sont rétractées une fois l’enseignant, innocent, suicidé.

De toute façon, doit-on tout régler par Facebook?

mafalda16 a écrit:Je plussoie Dalva ! C'est très inquiétant s'il y a eu pression pour faire marche arrière, si ces mots n'ont pas été ecrits mais sont des paroles entendues et répétées à longueur de journée au collège, et même si elle a tout inventé. Cette jeune fille a besoin d'aide et de soutien.

Je suis d'accord avec toi. Que ce soit réel et suivi d'un déni ou inventé, cette jeune fille est en souffrance et il faut comprendre le pourquoi de cette souffrance et l'aider.

Orpheline à 11 ans, c'est déjà une piste..

Monsieur Silence a écrit:http://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2017/12/02/la-collegienne-spinalienne-n-a-pas-ete-harcelee

Jeudi soir, le message d’origine n’était plus accessible sur Twitter. Nous avons tenté de joindre la tante. En vain. La famille également. Cette dernière n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. L’enquête des policiers d’Epinal a révélé qu’il s’agissait en fait d’un appel au secours de l’adolescente. Elle voulait juste qu’on s’intéresse à elle.

Merci Monsieur Silence.
Un nouvel exemple qu'il ne faut jamais réagir à chaud à notre époque de buzz instantané.

Il y avait un article il y a quelques jours qui évoquait ce phénomène qu'est l'auto harcèlement. Les ado créent de faux comptes sur les réseaux sociaux et publient des insultes sur eux mêmes:

Prendre une fausse identité pour publier en ligne des commentaires malveillants à propos de soi-même, c'est plus répandu qu'on l'imagine. Comme le démontre une étude américaine révélant que de plus en plus de jeunes aux Etats-Unis "se trollent" eux-mêmes sur les réseaux sociaux.

https://www.lci.fr/societe/l-auto-harcelement-numerique-un-phenomene-plus-frequent-qu-on-le-pense-2071595.html

Fesseur Pro a écrit:

Monsieur Silence a écrit:http://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2017/12/02/la-collegienne-spinalienne-n-a-pas-ete-harcelee

Jeudi soir, le message d’origine n’était plus accessible sur Twitter. Nous avons tenté de joindre la tante. En vain. La famille également. Cette dernière n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. L’enquête des policiers d’Epinal a révélé qu’il s’agissait en fait d’un appel au secours de l’adolescente. Elle voulait juste qu’on s’intéresse à elle.

Merci Monsieur Silence.
Un nouvel exemple qu'il ne faut jamais réagir à chaud à notre époque de buzz instantané.

Parce que les réactions édifiantes auraient été différentes avec deux jours de recul et la confirmation que les faits étaient bien réels ?

Dalva a écrit:

Fesseur Pro a écrit:

Monsieur Silence a écrit:http://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2017/12/02/la-collegienne-spinalienne-n-a-pas-ete-harcelee

Jeudi soir, le message d’origine n’était plus accessible sur Twitter. Nous avons tenté de joindre la tante. En vain. La famille également. Cette dernière n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. L’enquête des policiers d’Epinal a révélé qu’il s’agissait en fait d’un appel au secours de l’adolescente. Elle voulait juste qu’on s’intéresse à elle.

Merci Monsieur Silence.
Un nouvel exemple qu'il ne faut jamais réagir à chaud à notre époque de buzz instantané.

Parce que les réactions édifiantes auraient été différentes avec deux jours de recul et la confirmation que les faits étaient bien réels ?

Je plussoie. Il vaut mieux être crédule et essayer de venir au secours que de réfléchir en se disant que c'est peut-être pas vrai et arriver trop tard.

Les Lorrains sont des gens particuliers j'en sais quelque chose plus sérieusement, je ne sais pas si vous avez été des ados modèles, mais personnellement j'en avais fait bien d'autres à son âge si effectivement tout ça est inventé.... Je ne connais pas cette jeune fille, mais peut être n'a-t-elle pas besoin de soutien, c'est peut-être juste une adolescente aux farces douteuses comme j'ai pu l'être à son âge.

JaneB a écrit:

Verdurette a écrit:Je pense aussi qu'il est profondément injuste que ce soit la victime qui soit presque systématiquement changée d'établissement, obligée de faire parfois des kilomètres, coupée de son environnement ...  Cela lui envoie le message qu'elle est responsable de la situation, et qu'elle a le tort de ne pas savoir se défendre.
Il serait temps qu'on punisse réellement les harceleurs, autrement qu'en leur faisant les gros yeux et en leur disant "Vous êtes pas gentils, faut pas recommencer!".  Or je n'ai pas l'impression que ce soit fait.
Un élève qui triche en examen se voit interdire d'examen pendant une certaine durée. Personnellement, ou bien j'obligerais la famille à prendre en charge une psychothérapie (ce serait d'autant mieux qu'un harceleur va généralement mal, lui aussi) , et en cas de refus j'interdirais purement et simplement à ces élèves l'accès à un établissement scolaire, à charge pour leurs parents de les inscrire au CNED s'ils ont moins de 16 ans.  Cessons de nous voiler la face, vous savez pertinemment que la SEULE façon de montrer aux gens que ce qu'ils font est grave, c'est de toucher à leur porte-monnaie.

La politique Bisounours que nous avons actuellement -et pas seulement vis à vis du harcèlement, d'ailleurs, mais vis-à-vis des "incivilités" d'une manière générale- est clairement une célébration de l'impunité.
Le message est clair :
Continuez donc à harceler, insulter vos profs et vos camarades, à les frapper, à les trainer dans la boue des réseaux sociaux, c'est normal, c'est la vie, et ceux que ça dérange sont des chochottes ou des nostalgiques de l'ordre moral...
Et vous, ministres, cde, continuez à fermer les yeux et à vous gargariser de bienveillance ... jusqu'au jour où un drame encore pire que les autres (mais que vous faut-il de mieux que des élèves détruits et des suicides, je vous le demande ? Une bonne fusillade à l'américaine qui fera plein de morts ? ) vous tirera de votre béat immobilisme.

Totalement d'accord avec toi. Cette mollesse vis à vis des harceleurs  et cette impunité sont  insupportables.

Je suis bien d'accord. Imaginez qu'on mette les victimes de viol dans un espace fermé pour les empêcher d'être violées à nouveau tiens... 
La culpabilisation des victimes est insupportable: "Allez, réfléchis voyons, pourquoi est-ce qu'on t'embête toi et pas les autres? Bon ben voilà, remets-toi en question un peu enfin, et change!".

Peut-être que le problème de cette jeune fille n'est pas exactement celui présenté au départ (mais même si les lettres sont des faux, le fait qu'elle en ait eu l'idée me semble indiquer un autre problème), quoi qu'il en soit, le fait que personne ne s'indigne sous prétexte qu'il faut raison garder en attendant les vérifications d'usage serait assez inquiétant.
Tant qu'il y a des réactions, il y a de l'espoir ...