Mes effectifs de latin au lycée

Avec 8 secondes dans une commune assez chic, vous devriez avoir plus d'élèves. Dans ce que tu me dis, je vois 3 points noirs dissuasifs : le japonais (c'est cumulable, mais bon, deux options, c'est trop d'heures et les élèves attirés par les langues rares et le latin sont souvent les mêmes), la proximité d'un privé et un passé très lourd (cela fait beaucoup de mal à une section de latin). Vos meilleurs ambassadeurs seront vos élèves, mais il faudra du temps. Avez-vous la possibilité de démarcher à la rentrée dans les classes ?

Ce n'est pas UN lycée privé, mais plusieurs (hélas...). En ce qui concerne le japonais, j'avais deux élèves latinistes cette année qui cumulaient cette option avec le latin, mais tu as raison, c'est sans doute deux options qui sont en concurrence (en plus, le recrutement pour le japonais fait l'objet d'une procédure d'affectation spéciale). Quant à l'idée de démarcher dans les classes à la rentrée, j'avoue, dans les circonstances présentes, ne pas en avoir envie, et je pense que ma collègue non plus : nous n'avons pas arrêté en mai-juin de faire de la promo tous azimuts et ça n'a pas bien marché, alors on n'a pas très envie de se ridiculiser à nouveau, ou à tout le moins de dépenser de l'énergie pour rien.

marjolie.june a écrit:Ce n'est pas UN lycée privé, mais plusieurs (hélas...). En ce qui concerne le japonais, j'avais deux élèves latinistes cette année qui cumulaient cette option avec le latin, mais tu as raison, c'est sans doute deux options qui sont en concurrence (en plus, le recrutement pour le japonais fait l'objet d'une procédure d'affectation spéciale). Quant à l'idée de démarcher dans les classes à la rentrée, j'avoue, dans les circonstances présentes, ne pas en avoir envie, et je pense que ma collègue non plus : nous n'avons pas arrêté en mai-juin de faire de la promo tous azimuts et ça n'a pas bien marché, alors on n'a pas très envie de se ridiculiser à nouveau, ou à tout le moins de dépenser de l'énergie pour rien.

Mai-juin, c'est peut-être un peu tard (les élèves ont déjà en tête les options qu'ils veulent prendre et le lycée dans lequel ils veulent aller). Mais cela reste une situation difficile, surtout si les lycées privés sont nombreux.

Le latin au lycée est hélas condamné, la réforme rend les choses très compliquées et volonté des CDE+IPR font qu'on ne veut plus vraiment de nous.
Même dans des lycées avec des groupes d'une vingtaine d'élèves, l'an prochain on chute parfois à une dizaine.

Coup de bambou pour moi hier : mon CDE me contacte par téléphone, 2 inscrits en latin en seconde.... La réforme a tué le latin. La collègue d'italien pleure aussi...
Je suis sauvée pour une année encore, il me propose un niveau seconde/première et un niveau terminale.
Le problème dans notre commune, c'est l'absence de dérogation : seuls 2 lycées sur 5 du secteur proposent le latin. Donc bien des élèves, qui pourraient poursuivre l'option, sont obligés d'arrêter. Alors que l'on peut obtenir une dérogation pour le chinois, la danse, les sections sorties, scientifiques... Cherchez l'erreur : c'est idéologique, nos têtes pensantes perçoivent encore le latin comme une option d'élite! Je ne vois pas d'autre explication (si : ils veulent la mort de l'option).

Je compatis, Clo74.

Je vais faire un sondage pour voir si (hélas, comme je le crains) la perte est généralisée.