Le café péda annonce le départ du DGESCO

C'est démoralisant... j'ai bien conscience de n'être qu'un pion sur l'échiquier mais franchement si j'aligne tous les motifs qui me débectent j'ai bien envie d'aller hurler ma colère dans un champ. Disons ce soir, là il fait beaucoup trop chaud.

Ces chiffres, que je découvre -je devrais m'informer davantage-  me scandalisent, surtout si on les compare à notre salaire. Cybele59, je vais hurler avec toi à la brune!!

C'est plutôt 26 000 € pour la prime de responsabilité des recteurs, qui émargent je crois entre 8 et 10 000 € nets par mois au total + avantages.

Will.T a écrit:

Une belle tête de sniper …
Pardon …
:dehors2:

zigmag17 a écrit:Ces chiffres, que je découvre -je devrais m'informer davantage-  me scandalisent, surtout si on les compare à notre salaire

Je vous comprends. Cela dit, chez les profs aussi il y a des salaires dont le montant peut paraître discutable. Connaissez-vous le salaire d'un EEMCP2 à l'AEFE ? Certains n'ont rien à envier à un recteur... Connaissez-vous le montant des primes versées aux enseignants qui partent en Guyane, à Mayotte, à Saint-Martin, ou dans le Pacifique (que ce soit en Polynésie, en Nouvelle Calédonie ou à Wallis et Futuna) ? Et je ne parle même pas de la fiscalité parfois très avantageuse de certains de ces endroits.

Bien entendu, il y a des raisons qui expliquent le montant de ces salaires. Cela dit, ces raisons justifient-elles les montants qui sont parfois touchés ? En outre, on pourrait aussi considérer que les responsabilités d'un recteur justifient aussi son salaire et sa prime.

Encore une fois, je comprends votre désarroi car il est justifié : les salaires des enseignants en France (métropolitaine en tout cas) sont tout simplement indécents. Cela dit, il ne faudrait pas opposer de façon sommaire la hiérarchie et les enseignants, car certains enseignants gagnent très très bien leur vie, parfois même beaucoup mieux que certains "gradés" en France.

PS : Je pourrais ajouter à la liste des salaires "surprenants" celui des enseignants détachés au MAE pour assurer des missions d'attachés aux contours parfois assez flous

En ce qui concerne le statut des enseignants hors métropole, je sais un peu de tout cela, mais pas tout! J'irai chercher des informations. C'est seulement que ne m'étais jamais penchée sur la question des primes versées aux Recteurs et le lien proposé par Céladon sur le fil m'a fait réagir ( indépendamment de toute autre considération, il me semble que l'écart de traitement entre les décisionnaires et les exécutants devrait être moindre que ce qu'il est aujourd'hui).

Merci au troll de braquer l'attention sur l'AEFE où les primes correspondaient aux risques ou au coût de la vie. Mais revenons à la réalité: 26 620 plus une part variable de 45% ça peut aller jusqu'à 38 599 euros de prime et on ne parle que d'une indemnité! Presque deux fois mon salaire juste sur une indemnité ça en dit long sur la valeur qu'on m'accorde.

Ca en dit long aussi et surtout sur la fonction de "chiens de garde" nizanéens d'une société.

Leroy86 a écrit:Merci au troll

Je ne crois pas mériter ce joli nom. J'essaie simplement de rappeler que lorsque l'on s'intéresse aux écarts de salaire dans le monde de l'enseignement, tout ne se réduit pas à une opposition entre enseignants et hiérarchie, car il existe aussi des écarts très importants entres les enseignants.

Leroy86 a écrit: Mais revenons à la réalité

Le salaire des expatriés à l'AEFE n'est pas moins réel que celui des recteurs en France.

@Celadon : Tu as vu? Ouaff!

Pinochio (identifiant fort à propos), tu travailles à la DGESCO ou dans un rectorat?

Leroy86 a écrit:Merci au troll de braquer l'attention sur l'AEFE où les primes correspondaient aux risques ou au coût de la vie. Mais revenons à la réalité: 26 620 plus une part variable de 45% ça peut aller jusqu'à 38 599 euros de prime et on ne parle que d'une indemnité! Presque deux fois mon salaire juste sur une indemnité ça en dit long sur la valeur qu'on m'accorde.

Six ans dans ce job et hop ! Un petit studio parisien de plus. Qui dit que la fonction publique ne paie pas ?

Pinocchio a écrit:

Leroy86 a écrit:Merci au troll

Je ne crois pas mériter ce joli nom. J'essaie simplement de rappeler que lorsque l'on s'intéresse aux écarts de salaire dans le monde de l'enseignement, tout ne se réduit pas à une opposition entre enseignants et hiérarchie, car il existe aussi des écarts très importants entres les enseignants.

Voilà un exemple typique de contre-feu, l'une des méthodes usuelles employées par les trolls.

Pinocchio a écrit:

Leroy86 a écrit: Mais revenons à la réalité

Le salaire des expatriés à l'AEFE n'est pas moins réel que celui des recteurs en France.

Sauf que l'AEFE ne fait pas partie de l'EN. Dans ce cas, autant parler de la paye des caciques de la DGFiP et de la DGDDI, c'est tout autant dans le sujet. Ou encore de celle des enseignants du secondaire allemand.

Leroy86 a écrit:@Celadon : Tu as vu? Ouaff!

Pinochio (identifiant fort à propos), tu travailles à la DGESCO ou dans un rectorat?

Ou alors c'est quelqu'un qui rêve d'y aller.

Tiens, il avait écrit une réponse qui tentait encore une fois de détourner l'attention avant de la supprimer. Il a une dent contre l'AEFE soit dit en passant et puis en même temps c'est facile de taper dessus vu ce qui se passe en ce moment. Mais la ficelle est trop grosse et un chose est claire le salaire des recteurs est tabou. En me basant sur la grille du dasen on se retrouve avec un salaire de 8000 à 9000 net   .

source

http://videos.senat.fr/video.666733_5b0c829b9d775.recours-aux-personnels-contractuels-dans-l-education-nationale---audition-pour-suite-a-donner-a-enqu?timecode=3668000

Quelques citations de ce monsieur lorsqu'il était DRH


Sur l'attractivité du métier

Geffray a dit a écrit:
"Toutefois, l'attractivité passe aussi par la capacité à porter un regard positif sur le système scolaire. Pouvoir positionner 850 000 professeurs face à 13 millions d'élèves, quasiment sans « trou », fût-ce en recourant aux contractuels, constitue en soi une performance qui contribue à valoriser les enseignants, la valorisation étant un élément clé de l'attractivité."

Ceci étant, nous avons un problème d'attractivité globale de certaines disciplines, pas seulement pour ce qui est des fonctions d'enseignant.

Je me permets d'indiquer que 150 000 personnes s'inscrivent chaque année aux concours de l'enseignement qui sont ouverts, soit une personne sur cinq par génération. Je ne connais pas beaucoup d'employeurs qui, en France, peuvent prétendre la même chose !

Le problème d'attractivité ne porte donc pas forcément sur le coeur de métier mais se traduit principalement par deux effets, l'un en matière géographique, l'autre touchant les disciplines

.

Je ne crois pas d'ailleurs que le chiffre de 150 000 personnes soit juste

Il ne me paraît pas absurde, et il est à considérer en fonction du nombre de postes. Or il y a eu en 2019 5460 postes au CAPES et 9636 postes au CRPE, chiffres auxquels il faut ajouter le CAPET, le CAPLP, l'agrégation, le CAPEPS ainsi que leur pendants du privé. Au total on doit atteindre environ 20 000 postes, ce qui rend le chiffre des 150 000 candidats déjà moins spectaculaire. Si on retire les nombreux touristes, il n'y a plus tellement de monde par rapport aux postes offerts…

J'ai bien peur qu'aucun bouleversifiant changement ne soit à l'ordre du jour.

Pinocchio a écrit:

zigmag17 a écrit:Ces chiffres, que je découvre -je devrais m'informer davantage-  me scandalisent, surtout si on les compare à notre salaire

Je vous comprends. Cela dit, chez les profs aussi il y a des salaires dont le montant peut paraître discutable. Connaissez-vous le salaire d'un EEMCP2 à l'AEFE ? Certains n'ont rien à envier à un recteur... Connaissez-vous le montant des primes versées aux enseignants qui partent en Guyane, à Mayotte, à Saint-Martin, ou dans le Pacifique (que ce soit en Polynésie, en Nouvelle Calédonie ou à Wallis et Futuna) ? Et je ne parle même pas de la fiscalité parfois très avantageuse de certains de ces endroits.

Ces propos me font bondir! Je ne suis pas revenue plus riche de Polynésie, financièrement du moins :un loyer 1,5 fois plus cher qu'en France, un coût de la vie plus élevé,ne pas manger de fromages ou de produits venant de France car trop chers,un billet d'avion à 1000€ pour rentrer en France, .... Et en plus, des conditions d'enseignement pas toujours faciles.
D'ailleurs, c'est tellement avantageux que les barres de mutation sont très basses pour la Guyane.

Pour permettre à tout le monde de se faire une opinion, on peut rappeler qu'en Polynésie, le salaire d'un enseignant est multiplié par 1,8 dans l'archipel de la Société et par 2 ailleurs. A ce salaire majoré, s'ajoute une prime de 10 mois de salaire par séjour de deux ans. Le versement de la prime est fractionnée. Sous conditions, et selon un calcul un peu complexe, un enseignant peut aussi bénéficier d'une indemnité de remboursement partiel du loyer, et d'une indemnité de changement de résidence. Sauf erreur de ma part, il n'y a pas d'impôt sur le revenu en Polynésie ni taxe d'habitation.

Si je me suis trompé, quelque pourra sûrement rectifier.

En ce qui concerne la Guyane, je suis surpris qu'il n'y ait pas plus de collègues qui désirent s'y rendre.