Le café pédagogique : professeurs de français au lycée, au secours !

Le café pédagogique a écrit: Programmes si inadaptés et si lourds qu’on ne peut réellement les mettre en œuvre, sentiment d’abandonner les élèves à leurs difficultés, impossibilité de pratiquer une pédagogie active et de prendre le temps nécessaire aux apprentissages, bachotage intensif, œuvres imposées qui dénient à l’enseignant son expertise et sa liberté, surcharge de travail, injonctions contradictoires… : tel est le triste bilan que les enseignant.es de français au lycée dressent des nouveaux programmes en cet automne 2019.

La suite ici : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/10/14102019Article637066346438378060.aspx

J'ignore si ce lien a déjà été posté (si c'est le cas, merci aux modo de le supprimer).
Le malaise est indéniable et je crois que nous serons beaucoup à nous reconnaître dans l'épuisement et la lassitude décrits par les collègues.
Pour le reste, il me semble que cet article mélange beaucoup de choses…
Qu'en pensez-vous ?

Ça vend du rêve.

C'est tout à fait cela... Et ça me ronge. :triste4:
Le mélange vient de ce que nous sommes exténués de devoir faire en un an ce que nous devrions réaliser en deux.

Kilmeny a écrit:C'est tout à fait cela... Et ça me ronge. :triste4:
Le mélange vient de ce que nous sommes exténués de devoir faire en un an ce que nous devrions réaliser en deux.

* de ce que nous n'aurions déjà pas pu faire en deux (sans augmentation du volume horaire)...

Je ne peux que souscrire tout en rajoutant les spécialités aux programmes très lourds et dans mon etb une course au bac avec un travail conséquent pour les élèves partout.

C’est exactement ça. Cette réforme ne passe pas. Je suis déjà comme accablée, mais ça ne va pas durer: j’ai décidé de me sauver, en sacrifiant, tant pis, des élèves qu’on ne me donne pas les moyens de faire réussir.

Par exemple, pour la littérature d'idées, comment peut-on estimer qu'un texte écrit il y a plusieurs siècles peut être le support d'une réflexion sur notre monde ? a écrit:

Pour ma part, je trouve consternant qu'un professeur de français puisse penser et dire cela.

Euphémia a écrit:Pour ma part, je trouve consternant qu'un professeur de français puisse penser et dire cela.

En effet: il n'y a plus qu'à fermer boutique, à ce compte!
Sauf si ça signifie que c'est instrumentaliser la littérature que de vouloir à tout prix la rapporter à l'immédiateté présente.
C'est ennuyeux que tout ce fatras idéologique, ajouté aux crises de nerf  (même si compréhensibles et motivées!) dans la contestation des programmes face fasse (facepalm mon phone ) passer au second plan la contestation des causes des difficultés réelles d'application (horaires très insuffisants dès le primaire, bilan des niveaux réels des élèves arrivant au lycée, tournants à 360 degrés dans les discours et les programmes tous les quatre matins etc). Mais c'est le fléau de l'E.N, cela...
Et puisque je me relis: je dis 360° parce qu'en fait et au fond, on poursuit toujours, derrière les gesticulations, les mêmes calamiteuses "réformes"...quand réformera-t-on les réformes de l'EN, telle est la question.