Une professeure, Agnès Lassalle, a été mortellement poignardée

Spoiler:

"Durant sa garde à vue, le mis en cause a fait état d'une petite voix qui lui parle, un être qu'il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l'incite à faire le mal et lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat", a déclaré le procureur de Bayonne.

L'adolescent a été soumis à un premier examen psychiatrique, lors de sa garde à vue, mais le procureur prévient qu'il faudra réaliser "une étude plus approfondie". "Il a été relevé des troubles de la personnalité anxieuse... On ne retrouve aucune maladie mentale, de type schizophrénie, mélancolie, retard mental."
L'adolescent "apparaît accessible à une responsabilité pénale, sous réserve des expertises qui devront être ordonnées", annonce le procureur.

Après avoir été interpellé par deux professeurs l'élève a déclaré : "J'ai ruiné ma vie, tout est fini",

A rebours a écrit:Tout cela est absolument effroyable. Je pense avant tout à notre collègue, qui est allée travailler comme chaque jour, et qui ne savait pas qu'elle ne rentrerait jamais. A sa famille et ses proches, dont l'état doit être indicible. Aux élèves qui ont assisté à la scène, impuissants, terrorisés surement.
Et puis, je suis très en colère car je ne peux m'empêcher de penser au "prof bashing". Je me dis que le métier a glissé, lentement, irrémédiablement, ces dernières années, jusqu'à estimer que "les profs" sont à part, on va toujours étudier s'il n'y a pas un peu de leur faute, si "les pauvres jeunes", si ceci et cela. A vouloir descendre de ce qu'on prenait pour un piédestal l'enseignant, l'école, au lieu de voir le fond du problème du système éducatif, ses failles, on va désigner des individus, les "former", les déchoir de leur mission d'enseignement. Par "on" j'entends le politique et une partie de l'opinion publique.
Enfin, je ne sais pas, je suis certainement très maladroite, mais le métier et la stature de l'enseignant sont en danger, le métier a évolué dans un sens qui n'est plus du tout celui pour lequel nous l'avons choisi. La comparaison avec les forces de l'ordre est intéressante, car sans comporter autant de risques, le métier d'enseignant est désormais sujet à contestation, parfois forte, parfois violente, et à rejet de la part de certains.
Des explications seront posées sur ce drame, mais notre collègue ne reviendra pas. C'est terrible.

chmarmottine a écrit:D'après le procureur, le lycéen était suivi par un psychiatre. Il nous apprend aussi une tentative de suicide, du harcèlement, une dispute la veille avec un camarade, une animosité envers l'enseignante d'espagnol.

"Durant sa garde à vue, le mis en cause a fait état d'une petite voix qui lui parle, un être qu'il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l'incite à faire le mal et lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat", a déclaré le procureur de Bayonne.

L'adolescent a été soumis à un premier examen psychiatrique, lors de sa garde à vue, mais le procureur prévient qu'il faudra réaliser "une étude plus approfondie". "Il a été relevé des troubles de la personnalité anxieuse... On ne retrouve aucune maladie mentale, de type schizophrénie, mélancolie, retard mental."
L'adolescent "apparaît accessible à une responsabilité pénale, sous réserve des expertises qui devront être ordonnées", annonce le procureur.

Après avoir été interpellé par deux professeurs l'élève a déclaré : "J'ai ruiné ma vie, tout est fini",

henriette a écrit:

chmarmottine a écrit:D'après le procureur, le lycéen était suivi par un psychiatre. Il nous apprend aussi une tentative de suicide, du harcèlement, une dispute la veille avec un camarade, une animosité envers l'enseignante d'espagnol.

"Durant sa garde à vue, le mis en cause a fait état d'une petite voix qui lui parle, un être qu'il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l'incite à faire le mal et lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat", a déclaré le procureur de Bayonne.

L'adolescent a été soumis à un premier examen psychiatrique, lors de sa garde à vue, mais le procureur prévient qu'il faudra réaliser "une étude plus approfondie". "Il a été relevé des troubles de la personnalité anxieuse... On ne retrouve aucune maladie mentale, de type schizophrénie, mélancolie, retard mental."
L'adolescent "apparaît accessible à une responsabilité pénale, sous réserve des expertises qui devront être ordonnées", annonce le procureur.

Après avoir été interpellé par deux professeurs l'élève a déclaré : "J'ai ruiné ma vie, tout est fini",

Peux-tu ajouter la source ?

Le jeune homme a aussi fait état d'une "dispute" avec un camarade, survenue la veille du drame, et qui l'aurait "affecté". "Il aurait voulu commettre les faits en la présence de ce garçon avec qui il s'était disputé, comme pour le punir", a détaillé le procureur, évoquant néanmoins des "propos fluctuants" du jeune homme sur ce point.

piesco a écrit:Merci.



C'est vraiment atroce. J'espère qu'elle n'a pas souffert.

roxanne a écrit:Enfin, j'ai entendu parler d'une heure d'agonie. D'ailleurs, je ne sais pas si quelqu'un était avec elle. C'est terrible de se voir mourir et d'être seule.

Madame_Prof a écrit:

roxanne a écrit:Enfin, j'ai entendu parler d'une heure d'agonie. D'ailleurs, je ne sais pas si quelqu'un était avec elle. C'est terrible de se voir mourir et d'être seule.

Pourquoi diffuser de tels détails sordides ? Et, pourquoi les relayer ?
J'avoue ne pas trop comprendre.

Nous pouvons logiquement supposer que notre collègue était alors prise en charge par une équipe médicale. Et, rien ne dit qu'elle était consciente du drame qui se jouait pour elle.

Olympias a écrit:Il faut attendre. On ne sait pas grand chose sur l'élève.
L'information judiciaire est en train d'être ouverte. Il va y avoir une enquête de personnalité = le juge d'instruction missionne quelqu'un pour éplucher l'existence du jeune homme, de ses premières couches culottes jusqu'à l'assassinat.
Famille, étapes de la vie, scolarité, santé ... tout y passe.
Et il sera examiné par plusieurs psychologues et psychiatres. A partir de là, on y verra plus clair.

Audrey a écrit:

Madame_Prof a écrit:

roxanne a écrit:Enfin, j'ai entendu parler d'une heure d'agonie. D'ailleurs, je ne sais pas si quelqu'un était avec elle. C'est terrible de se voir mourir et d'être seule.

Pourquoi diffuser de tels détails sordides ? Et, pourquoi les relayer ?
J'avoue ne pas trop comprendre.

Nous pouvons logiquement supposer que notre collègue était alors prise en charge par une équipe médicale. Et, rien ne dit qu'elle était consciente du drame qui se jouait pour elle.

Si l'aorte a été sectionnée, non, c'est très bref (mon père a subi une très lourde opération de l'aorte, et on nous avait bien préparés au fait qu'il pourrait ne pas s'en sortir, et que ce serait très rapide et incontrôlable le cas échéant). Je te rejoins dans ton propos, Madame_Prof, je ne vois pas l'intérêt de diffuser des rumeurs de ce genre.

Dhattura a écrit:L'établissement était-il ouvert pour "offrir un accueil psychologique" ou les cours ont-ils repris?
... Je ne m'imagine pas pouvoir enseigner dans ces conditions...