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Sara Sandoz
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[3ème] humour et autobiographie Empty [3ème] humour et autobiographie

par Sara Sandoz Mar 08 Déc 2009, 08:41
SAlut à tous,
j'ai un grand service à vous demander: fouiller dans vos mémoires et dans vos
étagères... s'il vous plaît!!!!

En effet, je compte axer mon étude de l'autobiographie en 3ème sur le thème de
l'humour! Il faut absolument que je trouve des autobiographies drôles, cocasses,
ironiques... je cherche aussi bien des extraits que des autobiographies entières (ou récit autobio à la 1ère
pers et même BD je pense par exemple à Persépolis).

Merci de me filer tous vos bon tuyaux, sachant que ce sera destiné à mes 3è (pas
trop long et dur à lire, pas trop de scènes de sexe et de violence insoutenables
pour ne pas avoir les parents sur le dos!!).

Bien sûr si ça intéresse qq'un, je dresserai une petite liste à vous adresser en
retour!
merci à tous par avance
Sarouille
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Sara Sandoz
Niveau 1

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par Sara Sandoz Mar 08 Déc 2009, 08:42
merdouille je n'ai pas l'habitude du site et je coris m'être planter de rubrique... qqun peut-il faire qqch? SVP, merci!
deya
deya
Niveau 9

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par deya Mar 08 Déc 2009, 09:09
Ce choix est discutable du point de vue littéraire mais tu as Stupeur et tremblements ou Métaphysique des tubes d'Amélie Nothomb où elle ne cesse de se tourner en dérision.
henriette
henriette
Médiateur

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par henriette Mar 08 Déc 2009, 10:43
Il y a des passages vraiment très drôles chez Pagnol (la tonte de Paul, le déboutonnage de nombril de Tante Rose et le bébé de vieux, les jets de lait jaillissant des seins de la fille du concierge de l'école, les facéties de collégiens...).
Sinon, un livre qui m'avait fait mourir de rire : Féérie dans l'île (en anglais My family and other animals). Ce sont les souvenirs d'enfance de Gerald Durrell, le frère de Lawrence. Humour anglais excellent.
Des passages drôles aussi du reste dans des œuvres plus sérieuses, comme Les mots par exemple (quand il découvre qu'il est très laid par exemple), ou chez Rousseau.
Musyne
Musyne
Niveau 10

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par Musyne Mar 08 Déc 2009, 12:28
La Promesse de l'Aube de Romain Gary est bourré d'humour, bien que pas forcément facile à percevoir au premier abord. La rencontre de Valentine a beaucoup plu à mes élèves, sinon le passage avec le chat est assez amusant aussi.

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Plus tard, peut-être !
Muse Inn : un bout de chez moi.
John
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par John Mar 08 Déc 2009, 13:07
Dans les Confessions, le passage qui se termine par : "femme qui pète n'est pas morte" me fait sourire.

Il y a d'autres passages que Rousseau veut drôles dans les Confessions, mais j'avoue ne pas avoir toujours son sens de l'humour [3ème] humour et autobiographie Icon_neutral

Après, il y a des passages involontairement drôles dans plein d'autobios, y compris les Confessions, mais je doute que tu veuilles donner à tes élèves le moment où Rousseau découvre la masturbation (dire que toutes les classes de Première en France ont dû lire ça pendant deux ans, et que personne n'y a trouvé rien à redire, alors qu'aujourd'hui Romilly critique le choix de l'Art d'aimer...)

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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
Reine Margot
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Demi-dieu

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par Reine Margot Mar 08 Déc 2009, 13:31
Il y a toutes les bêtises qu'il fait petit: l'histoire du noyer, de la marmite de MMe Clot...et ses échecs avec les femmes, quand par exemple il va chanter sous les fenêtres des chateaux en espérant une belle demoiselle, ses grands élans romanesques où il se moque de lui-même.

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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
henriette
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par henriette Mar 08 Déc 2009, 16:12
Ah oui, John, de très grands moments l'étude des Confessions I-IV ! Tu cites en effet le passage de la masturbation, mais tu passes sous silence en plus que ce sont de jeunes moines réunis tous dans le même dortoir...
Et le passage près du puits où il sort son petit oiseau devant les filles... Réaction des 1e d'adaptation génie électronique que j'avais à l'époque - après qu'on avait eu transposé tout le texte en français accessible pour eux : "Madame, c'est un psychopathe, ce mec !" Oui, vraiment, de grands moments d'enseignement !
miss sophie
miss sophie
Expert spécialisé

[3ème] humour et autobiographie Empty Re: [3ème] humour et autobiographie

par miss sophie Mar 08 Déc 2009, 19:58
Roald Dahl: Moi boy (très facile)
Amélie Nothomb: Le sabotage amoureux (beaucoup de vocabulaire et de tournures difficiles, mais accompagnés, les élèves aiment bien la cruauté des enfants, l'égocentrisme délirant de l'héroïne...)
Marcel Pagnol: La gloire de mon père...
John
John
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par John Mar 08 Déc 2009, 20:22
Ah oui, John, de très grands moments l'étude des Confessions I-IV ! Tu cites en effet le passage de la masturbation, mais tu passes sous silence en plus que ce sont de jeunes moines réunis tous dans le même dortoir...

Tandis que duraient ces petites ergoteries, et que les jours se passaient à disputer, à marmotter des prières, et à faire le vaurien, il m'arriva une petite vilaine aventure assez dégoûtante, et qui faillit même à tourner fort mal pour moi.
Il n'y a point d'âme si vile et de cœur si barbare qui ne soit susceptible de quelque sorte d'attachement. L'un de ces deux bandits qui se disaient Mores me prit en affection. Il m'accostait volontiers, causait avec moi dans son baragouin franc, me rendait de petits services, me faisait part quelquefois de sa portion à table, et me donnait surtout de fréquents baisers avec une ardeur qui m'était fort incommode. Quelque effroi que j'eusse naturellement de ce visage de pain d'épice orné d'une longue balafre, et de ce regard allumé qui semblait plutôt furieux que tendre, j'endurais ces baisers en me disant en moi-même: Le pauvre homme a conçu pour moi une amitié bien vive; j'aurais tort de le rebuter. Il passait par degrés à des manières plus libres, et me tenait quelquefois de si singuliers propos, que je croyais que la tête lui avait tourné. Un soir il voulut venir coucher avec moi; je m'y opposai, disant que mon lit était trop petit. Il me pressa d'aller dans le sien; je le refusai encore: car ce misérable était si malpropre et puait si fort le tabac mâché, qu'il me faisait mal au cœur.
Le lendemain, d'assez bon matin, nous étions tous deux seuls dans la salle d'assemblée; il recommença ses caresses, mais avec des mouvements si violents qu'il en était effrayant. Enfin il voulut passer par degrés aux privautés les plus choquantes, et me forcer, en disposant de ma main, d'en faire autant. Je me dégageai impétueusement en poussant un cri et faisant un saut en arrière; et, sans marquer ni indignation ni colère, car je n'avais pas la moindre idée de ce dont il s'agissait, j'exprimai ma surprise et mon dégoût avec tant d'énergie, qu'il me laissa là: mais tandis qu'il achevait de se démener, je vis partir vers la cheminée et tomber à terre je ne sais quoi de gluant et de blanchâtre qui me fit soulever le cœur. Je m'élançai sur le balcon, plus ému, plus troublé, plus effrayé même que je ne l'avais été de ma vie, et prêt à me trouver mal.
Je ne pouvais comprendre ce qu'avait ce malheureux; je le crus atteint du haut mal, ou de quelque autre frénésie encore plus terrible; et véritablement je ne sache rien de plus hideux à voir pour quelqu'un de sang-froid que cet obscène et sale maintien, et ce visage affreux enflammé de la plus brutale concupiscence. Je n'ai jamais vu d'autre homme en pareil état; mais si nous sommes ainsi dans nos transports
près des femmes, il faut qu'elles aient les yeux bien fascinés pour ne pas nous prendre en horreur.
Je n'eus rien de plus pressé que d'aller conter à tout le monde ce qui venait de m'arriver. Notre vieille intendante me dit de me taire; mais je vis que cette histoire l'avait fort affectée, et je l'entendais grommeler entre ses dents: Can maledet! brutta bestia! Comme je ne comprenais pas pourquoi je devais me taire, j'allai toujours mon train malgré la défense, et je bavardai tant, que le lendemain un des administrateurs vint de bon matin m'adresser une mercuriale assez vive, m'accusant de commettre l'honneur d'une maison sainte, et de faire beaucoup de bruit pour peu de mal.
Il prolongea sa censure en m'expliquant beaucoup de choses que j'ignorais, mais qu'il ne croyait pas m'apprendre, persuadé que je m'étais défendu sachant ce qu'on me voulait, mais n'y voulant pas consentir. Il me dit bravement que c'était une œuvre défendue comme la paillardise, mais dont au reste l'intention n'était pas plus offensante pour la personne qui en était l'objet, et qu'il n'y avait pas de quoi s'irriter si fort pour avoir été trouvé aimable. Il me dit sans détour que lui-même, dans sa jeunesse, avait eu le même honneur, et qu'ayant été surpris hors d'état de faire résistance, il n'avait rien trouvé là de si cruel. Il poussa l'impudence jusqu'à se servir des propres termes; et, s'imaginant que la cause de ma résistance était la crainte de la douleur, il m'assura que cette crainte était vaine, et qu'il ne
fallait pas s'alarmer de rien.
J'écoutais cet infâme avec un étonnement d'autant plus grand qu'il ne parlait point pour lui-même; il semblait ne m'instruire que pour mon bien. Son discours lui paraissait si simple, qu'il n'avait pas même cherché le secret du tête-à-tête; et nous avions en tiers un ecclésiastique que tout cela n'effarouchait pas plus que lui. Cet air naturel m'en imposa tellement que j'en vins à croire que c'était sans doute un usage admis dans le monde, et dont je n'avais pas eu plus tôt occasion d'être instruit. Cela fit que je l'écoutai sans colère, mais
non sans dégoût. L'image de ce qui lui était arrivé, mais surtout de ce que j'avais vu, restait si fortement empreinte dans ma mémoire, qu'en y pensant le cœur me soulevait encore. Sans que j'en susse davantage, l'aversion de la chose s'étendit à l'apologiste; et je ne pus me contraindre assez pour qu'il ne vît pas le mauvais effet de ses leçons.
Il me lança un regard peu caressant, et dès lors il n'épargna rien pour me rendre le séjour de l'hospice désagréable. Il y parvint si bien, que, n'apercevant pour en sortir qu'une seule voie, je m'empressai de la prendre, autant que jusque-là je m'étais efforcé de l'éloigner.
Cette aventure me mit pour l'avenir à couvert des entreprises des chevaliers de la manchette; et la vue des gens qui passaient pour en être me rappelant l'air et les gestes de mon effroyable More, m'a toujours inspiré tant d'horreur, que j'avais peine à la cacher. Au contraire, les femmes gagnèrent beaucoup dans mon esprit à cette comparaison: il me semblait que je leur devais en tendresse de sentiments, en hommage de ma personne, la réparation des offenses de mon sexe; et la plus laide guenon devenait à mes yeux un objet adorable, par le souvenir de ce faux Africain.
Pour lui, je ne sais ce qu'on put lui dire; il ne me parut pas que, excepté la dame Lorenza, personne le vit de plus mauvais oeil qu'auparavant. Cependant il ne m'accosta ni ne me parla plus. Huit jours après, il fut baptisé en grande cérémonie, et habillé de blanc de la tête aux pieds, pour représenter la candeur de son âme régénérée. Le lendemain il sortit de l'hospice, et je ne l'ai jamais revu.

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lulucastagnette
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Empereur

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par lulucastagnette Mar 08 Déc 2009, 20:29
Je ne connaissais pas ce passage...
Cela doit être un bonheur à expliquer... [3ème] humour et autobiographie Icon_wink
bboun
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Neoprof expérimenté

[3ème] humour et autobiographie Empty Re: [3ème] humour et autobiographie

par bboun Mar 08 Déc 2009, 21:22
Persepolis en BD avec notamment le passage sur l'adolescence et ses transformations.
Le premier amour de R. Gary dans La Promesse de l'aube.
Chagrin d'école
de D. Pennac et sa scolarité de cancre.

et bien d'autres.
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Sara Sandoz
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[3ème] humour et autobiographie Empty Re: [3ème] humour et autobiographie

par Sara Sandoz Mar 08 Déc 2009, 21:47
Merci pour toutes ces références!!!! Bonne soirée à tous!
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