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- RikkiMonarque
Thalia de G a écrit:
D'où mon "pas Vichy" entre parenthèses.
Donc nous sommes d'accord.
Oui.
Dans mon école, et dans toutes les écoles du quartier, le comité Tlemcen a fait apposer des plaques à la mémoire des enfants juifs déportés qui y étaient scolarisés.
Mon école était une école de fille.
Plus de 90 % des noms de famille des petites filles et des jeunes filles assassinées sont de consonance étrangère. Ce sont ces gens-là qui ont été en première ligne : pas encore intégrés, sans réseau amical, beaucoup plus difficilement protégés.
- OudemiaBon génie
lenidji a écrit:Si ça intéresse quelqu'un, j'ai monté un dossier Lettres/histoire sur le génocide arménien. J'y ai fait un "résumé" historique et j'y ai ajouté des textes littéraires qui peuvent être travaillés en français
Je suis intéressée, j'envoie mon adresse en mp.
Je signale ce livre, que Lenidji cite peut-être mais qui n'est pas aussi connu qu'il devrait l'être, Loin de chez moi(Ecole des Loisirs) de David Kherdian: malgré sa parution dans une collection jeunesse il est aussi pour les lecteurs adultes.
Moi j'étais au lycée dans les années 60, il y avait de nombreuses élèves de familles juives à apprendre comme moi l'allemand première langue et à dire "chouette, c'est plus facile, parce que ma grand-mère parle yiddisch", et cela n'allait pas plus loin...
- Thalia de GMédiateur
Moi aussi, le sujet me touche, pour d'autres raisons.
Mes parents sont des immigrés italiens et ce qu'ils ont connus de la guerre, dans l'Italie profonde du Sud, c'est la faim.
Néanmoins, l'acte fondateur de ma sensibilité au problème, c'est d'avoir vu Nuit et brouillard quand j'avais une dizaine d'années. J'ai réalisé dans ma petite tête d'enfant que l'homme pouvait être un monstre. Et depuis j'ai essayé en vain de comprendre.
J'ai connu aussi un déporté, à la mémoire ravagée par ce qu'il avait subi, une de mes condisciples de khâgne était juive et sans qu'elle milite en quoi que ce soit, sa blessure était perceptible.
Il est vrai aussi que le temps a passé et que lorsque j'étudiais la poésie de la Résistance il y a dix ans, elle rencontrais plus d'échos que maintenant car mes élèves avaient encore des grands-parents qui leur en avaient parlé directement.
Mes parents sont des immigrés italiens et ce qu'ils ont connus de la guerre, dans l'Italie profonde du Sud, c'est la faim.
Néanmoins, l'acte fondateur de ma sensibilité au problème, c'est d'avoir vu Nuit et brouillard quand j'avais une dizaine d'années. J'ai réalisé dans ma petite tête d'enfant que l'homme pouvait être un monstre. Et depuis j'ai essayé en vain de comprendre.
J'ai connu aussi un déporté, à la mémoire ravagée par ce qu'il avait subi, une de mes condisciples de khâgne était juive et sans qu'elle milite en quoi que ce soit, sa blessure était perceptible.
Il est vrai aussi que le temps a passé et que lorsque j'étudiais la poésie de la Résistance il y a dix ans, elle rencontrais plus d'échos que maintenant car mes élèves avaient encore des grands-parents qui leur en avaient parlé directement.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- RikkiMonarque
Oudemia a écrit:
Moi j'étais au lycée dans les années 60, il y avait de nombreuses élèves de familles juives à apprendre comme moi l'allemand première langue et à dire "chouette, c'est plus facile, parce que ma grand-mère parle yiddisch", et cela n'allait pas plus loin...
J'aimerais croire que c'était aussi simple que ça pour eux !
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- IlianaGrand sage
La conversation a plusieurs jours maintenant, mais je voulais dire aux franciliens, parce que j'étais aussi confrontée à des remarques/questions/réactions d'élèves que je me demandais parfois comment gérer, que le Mémorial de la Shoah propose aux enseignants d'Île de France une formation gratuite, qui a lieu à peu près un mercredi par mois, sur la question du génocide juif en particulier, mais qui a commencé par deux séances de définition pour savoir précisément quelle était l'histoire du mot génocide, quels crimes pouvaient, dans notre histoire, être considérés ou non comme des génocides, pourquoi, selon quels critères etc.
C'est passionnant, et c'est chaque année, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le site du Mémorial pour en savoir plus, ça n'est pas particulièrement réservé aux profs d'histoire.
C'est passionnant, et c'est chaque année, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le site du Mémorial pour en savoir plus, ça n'est pas particulièrement réservé aux profs d'histoire.
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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- frankensteinVénérable
Oui, c'est intéressant, et je pense qu'il faut effectivement parler de tous les génocides. Sans aller trop loin non plus: Souvenez que Sarko voulait que chaque écolier "parraine" la mémoire d'un enfant déporté. :shock: Bon, Simone Veil lui a dit qu'il allait un peu trop loin...
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- IlianaGrand sage
Oui, c'est sûr...
Là l'intérêt des deux séances, c'est que justement ça ne s'est pas particulièrement centré sur la Shoah, il y avait un juriste qui avait été au TPI pour le Rwanda, une spécialiste du génocide Tutsi, et une autre du génocide arménien. Justement avec des documents à exploiter en classe avec ses 3èmes, sans image, en cours d'histoire. Un parti-pris discutable selon moi, mais intéressant, vraiment.
Là l'intérêt des deux séances, c'est que justement ça ne s'est pas particulièrement centré sur la Shoah, il y avait un juriste qui avait été au TPI pour le Rwanda, une spécialiste du génocide Tutsi, et une autre du génocide arménien. Justement avec des documents à exploiter en classe avec ses 3èmes, sans image, en cours d'histoire. Un parti-pris discutable selon moi, mais intéressant, vraiment.
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Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
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- [3e] Quel poème pour évoquer le génocide juif ?
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