Nombre de textes sur la liste de l'EAF ?

Bonjour,

J'en suis à première année en lycée, je suis néotitulaire, et je me demande combien de textes je peux décemment faire présenter à mes élèves de première S, plutôt faibles.

J'ai travaillé chaque texte de façon très détaillée, avec pas mal de documents complémentaires par séquence (supports variés : histoire de l'art, analyse filmique, cursifs...), et ceci pour l'entretien (j'ai suivi mon inspectrice, et j'ai constaté que c'était un vrai plus pour les élèves travailleurs en cours mais plutôt faibles dans l'ensemble).

J'ai été nommée début octobre, semaines perdues auxquelles se sont rajoutées quinze jours de maladie, mais j'ai pris mes élèves des heures en plus pour combler ces quinze jours de mon fait (et je les ai vite pris sur mes heures de grève).

Bref, j'aurais 18 textes le 8 juin. Je peux aller jusqu'à 20 voire plus mais en allant très vite (ajouter la dernière séquence initialement prévue que j'ai donc ôtée).

Bref, pour les élèves, qu'est ce qui serait le mieux pensez-vous ? Merci d'avance !

Aller au delà de 20 textes paraît difficile vu le temps restant. N'essaie pas d'en faire trop au détriment des élèves. Il vaut mieux aborder clairement les points/notions du programme et n'avoir que 20 ou 19 textes, à mon avis. Ne focalise pas sur le nombre.

Pernette, il doit y avoir au moins trois fils sur la même question dans la rubrique ad hoc : à question récurrente, avis nombreux, mais qu'on n'a pas forcément le temps ou l'envie de redonner en permanence. Pour aller vite, vu que le BO ne donne pas de nombre type et vu qu'un texte peut faire 20 lignes comme 60, il est difficile de répondre à cette question. Vous mettez sur le descriptif ce que vous avez lu pendant l'année. Pour Natasha, 20 textes, à supposer que ce soient des textes de 20-30 lignes, c'est quand même le minimum du minimum pour une section générale ES ou S, c'est franchement insuffisant pour une L.
Quand je dis "insuffisant", je veux dire qu'un descriptif succinct encourage certains examinateurs soit à se montrer plus pointilleux (avec moins de textes, les élèves doivent être plus précis), soit à interroger sur les oeuvres intégrales sur des extraits non étudiés en classe. Donc, attention.

J'ai cherché également les fils portant sur ce sujet.
Va faire un tour par ici :
https://www.neoprofs.org/t44275-combien-de-textes-doit-on-presenter-pour-l-oral?highlight=textes+liste

Bon courage.

PS : j'ai interrogé une classe de S pour les oraux blancs. Ils avaient 18 textes. S'agissant de la prose, les extraits choisis étaient d'une longueur de 30 à 35 lignes minimum, si je me souviens bien.

Pernette, si je peux me permettre, il ne servirait à rien de bâcler des textes pour arriver à faire du chiffre artificiellement.
Travaille la cohérence de tes groupements, mentionne sur la liste la date de ta nomination tardive pour expliquer la relative "légèreté " de ta liste. ("néotitulaire nommée tardivement: le .....")
En sachant que si trop peu de textes peut pénaliser, pléthore de textes peut également entraîner le soupçon que la liste n'est pas véritablement établie pour les élèves mais plutôt pour témoigner de son zèle.
Et en sachant qu'on peut miser sur le bon sens de l'examinateur
Et le fait que beaucoup de textes ou peu de textes arrivent toujours à faire sortir en définitive le bon élève et le fumiste.

iphigénie a écrit:Pernette, si je peux me permettre, il ne servirait à rien de bâcler des textes pour arriver à faire du chiffre artificiellement.
Travaille la cohérence de tes groupements, mentionne sur la liste la date de ta nomination tardive pour expliquer la relative "légèreté " de ta liste. ("néotitulaire nommée tardivement: le .....")
En sachant que si trop peu de textes peut pénaliser, pléthore de textes peut également entraîner le soupçon que la liste n'est pas véritablement établie pour les élèves mais plutôt pour témoigner de son zèle.
Et en sachant qu'on peut miser sur le bon sens de l'examinateur
Et le fait que beaucoup de textes ou peu de textes arrivent toujours à faire sortir en définitive le bon élève et le fumiste.

+ 1

Bien sûr il n'y a pas de nombre.
Mais j'aime bien les nombres ; en plus cela rassure les élèves. Alors je me fixe un "but" : 24 textes pour les S/ES; 18 pour les STG ; 30 pour les L.
Et, à la fin de l'année, je vais plus vite qu'au début.
Cette année, j'en suis au n° 21.
Cela dit, si je suis d'accord avec Natasha sur le fait qu'il ne faut pas se focaliser sur le nombre, je ne suis pas d'accord, mais alors pas du tout d'accord avec le fait que ce qui importe d'abord, ce sont les notions. Ce qui importe, ce sont les textes. L'objet de l'enseignement du français, c'est la littérature, ce n'est pas la théorie littéraire.

Pour ce qui est du nombre, je me plaçais dans le cas de Pernette qui écrit "Je peux aller jusqu'à 20 voire plus mais en allant très vite ". Allez vite me semble dangereux pour les élèves et 20 textes me semble un chiffre raisonnable. Pour ce qui est des "notions", je ne parle pas de théorie (peut-être me suis-je mal exprimée) mais de donner les moyens aux élèves d'aborder n'importe quel genre et de pouvoir satisfaire aux exigences de compréhension et d'analyse aussi bien à l'écrit qu'à l'oral. En ce qui concerne mes élèves de S, j'ai environ 25-27 textes (j'en suis au n°24 actuellement) mais ce n'était pas la question de Pernette qui parle d'un cas bien particulier. Je ne suis pas professeur de théorie mais bien de littérature.

Ouf !
Cela dit, qu'est-ce que «les moyens d'aborder n'importe quel genre et de pouvoir satisfaire aux exigences de compréhension et d'analyse» ? Leur apprendre à faire un embryon d'explication de texte, autrement dit leur apprendre un peu à lire, à s'apercevoir que Marc Lévy et Victor Hugo ne sont pas tout à fait du même niveau ?
Dans ce cas, on est d'accord !

Je n'ai pas traîné en route, je n'ai jamais été malade, mais je présenterai 20 textes pour une classe de S de niveau correct.
J'ai certainement passé un peu trop de temps sur certains textes, mais tant pis, au moins on les aura vus en profondeur, et je préfère qu'ils les aient bien compris plutôt qu'ils aient beaucoup de textes.

J'aurais pu en faire un ou deux de plus si on ne me faisait pas sauter plein d'heures pour des conférences ou les examens du BTS, le tri des dossiers, etc. (Je perds une bonne quinzaine d'heures en tout, et ni les élèves ni moi n'avons à foncer à toute allure pour compenser ce que le système lui-même nous enlève).

De plus, je trouve qu'avec les nouveaux programmes, qui obligent, pour chaque objet d'étude, à ouvrir une perspective diachronique, à multiplier les groupements, on ne peut pas faire un grand nombre de textes en L.A.

Si mes élèves maîtrisent déjà 20 textes, je serai contente.

Je suis d'accord pour dire que le nombre importe "peu" et que mieux vaut 20 textes ou même moins bien préparés qu'une trentaine dont certains vus à la va-vite : il y a beaucoup plus de chances que les élèves soient "piégés" dans le second cas ! Je ne vois pas le problème que les demandes de l'examinateur soient précises si les textes sont peu nombreux : comme chaque texte aura été vu en détail, ça n'est pas censé être une difficulté pour l'élève appliqué. Il ne sert à rien, à mon humble avis (d'ancienne élève et de préparatrice au bac français depuis quelques années), de multiplier les textes littéraires : "En ce qui concerne mes élèves de S, j'ai environ 25-27 textes (j'en suis au n°24 actuellement) mais ce n'était pas la question de Pernette qui parle d'un cas bien particulier. Je ne suis pas professeur de théorie mais bien de littérature." --> on peut très bien cultiver le plaisir de chaque texte en visant un nombre bien plus modeste ! ce n'est pas la quantité qui compte mais le degré de qualité de l'explication en elle-même, mieux vaut donc donner aux élèves la possibilité de maîtriser à fond chaque texte. Je pense notamment à ceux qui n'ont pas la possibilité d'avoir des cours particuliers...

de mémoire les élèves que j'ai préparés avaient 4 textes (parfois 5 mais rarement) pour chaque objet d'étude (je parle pour les S et ES, naturellement en L les exigences se doivent d'être supérieures). Il fallait systématiquement reprendre chaque texte, plus ou moins longuement : ils n'étaient pas de mauvaise volonté mais pas non plus très doués et n'avaient souvent absolument rien compris au texte lors de l'explication en classe... le but est que la majorité puisse se défendre correctement lors de l'oral. Je pense que tout professeur qui atteint cet objectif peut être fier de lui !

liliepingouin a écrit:
De plus, je trouve qu'avec les nouveaux programmes, qui obligent, pour chaque objet d'étude, à ouvrir une perspective diachronique, à multiplier les groupements, on ne peut pas faire un grand nombre de textes en L.A.

Ah ! bah zut. J'ai pas vu ça.

Merci, vous me rassurez un peu.

Je trouve l'interprétation des consignes bien difficile, et pourtant, j'ai suivi une formation de deux jours avec mon ipr et des profs de l'académie sur "rédiger une charte pour les élèves et les profs concernant le bac" (ce me fut plus qu'utile).

Il est possible que lorsque l'on débute, notre nez soit un peu trop près du guidon, si je puis m'exprimer ainsi. Vouloir tout faire, c'est faire mal au bout du compte (c'était l'instant philosophique). Mais techniquement, du haut de mon statut de neotit, les exigences ne me semblent pas pouvoir être toutes remplies.

Il me tarde que tout ceci soit fini, car souvent, ça m'empêche de dormir

Pernette, pour avoir parlé avec une examinatrice de l'oral, franchement ce n'est pas bien compliqué : les élèves doivent avoir compris le texte, savoir faire un plan et savoir s'adapter à différentes problématiques. Ils doivent avoir des repères et de la réactivité en entretien, durant lequel normalement ils ne sont plus interrogés sur le texte mais sur d'autres. Mais en deux fois 10 minutes ça peut aller très vite ! même sur 20 textes, on ne peut pas aller dans les détails des détails, et si on y va, c'est avec des élèves de toute évidence excellents. Borne toi à ces objectifs là, je veux bien croire que sur le papier il y a plein de choses qui se rajoutent, mais si tes élèves ont compris de quoi traitent les textes, qui sont les personnages etc, et sont capables d'en parler à peu près correctement...ils ont déjà une longueur d'avance sur beaucoup de candidats ! courage