Capes lettres : La pénurie de candidats s'amplifie ! Exemple : 108 admissibles pour 200 postes en lettres classiques !

retraitée a écrit:Comme l'a déjà fait le rapport du jury de la cession 2011,
Pour l'orthographe, le jury repassera!

Désolée, le rapport était long à taper, et l'erreur vient de moi : faute de frappe, je le jure !!

iphigénie a écrit:Les postes que l'on peut anticiper comme "perdus" sont j'en suis persuadée une bonne aubaine pour le ministère: moins de titulaires ce sont des Heures Sup ou des vacataires.
Les deux concours qui se chevauchent vont avoir ce même résultat: les mêmes candidats inscrits sur les deux concours, cela fera forcément des postes non attribués dans les deux concours.
Les DGH chez nous prévoient d'énormes quantités d'heures supplémentaires sans création de postes (rien qu'en français, chez nous c'est une trentaine d'H.S.A): on nous explique que c'est parce qu'il y aura des stagiaires. Et s'il n'y a pas de stagiaires, comme probable?
Moins de titulaires, plus de vacataires: c'est exactement la même politique qu'avant, de déconstruction du service public, mais habillée plus hypocritement.
Et si on ne trouve plus de vacataires? Eh bien il sera temps alors d'avancer une réforme des rythmes scolaires: ils voient loin , au ministère, c'est comme au poker, ils ont au moins un coup d'avance; c'est leur technique depuis trente ans quel que soit le ministre (je commence d'ailleurs à me demander si Peillon est un cynique ou un croyant, avec les "idées" dont il nous abreuve depuis son arrivée dans la place: s'il vient sciemment continuer la destruction ou s'il est habité par la foi en sa capacité à laisser un nom, tel un nouveau Jules Ferry sans se rendre compte de ce qu'il fait en réalité- Son passé comme soutien de Ségolène me laisse un gros doute )

Il y a tout de même quelque chose qui me gêne dans l'hypothèse selon laquelle les réformes ne viseraient qu'à réduire les coûts et privatiser l'éducation sous couvert de l'innovation pédagogique : comment peut-on négliger les conséquences économiques et sociales qu'auront la dégradation du système éducatif à moyen terme ?

Ceux qui font les réformes sans foutent, leurs gamins sont dans le privé ou à H4 et Louis le grand ou à l'école alsacienne. Ce que vit 99 % de la population, ils n'en ont pas la moindre idée et s'en battent l’œil.

Ronin a écrit:Ceux qui font les réformes s'en foutent, leurs gamins sont dans le privé ou à H4 et Louis le grand ou à l'école alsacienne. Ce que vit 99 % de la population, ils n'en ont pas la moindre idée et s'en battent l’œil.

Dans un avenir immédiat certes, mais à long terme la baisse du niveau d'éducation entrainera une baisse générale du niveau de compétence et par conséquent une perte de compétitivité qui aura un impact économique sans commune mesure avec les économies réalisées par la privatisation du système. De plus le manque de culture et l'ignorance dans laquelle seront maintenues certaines parties de la population entrainera de troubles sociaux.

Regarde le système américain, tu as les facs de la Ivy league plus le MIT...et le reste. Sinon je suis entièrement d'accord avec toi, c'est pas faute de se battre pour une instruction de qualité. Mais à mon sens le glissement s'est opéré il y a déjà plusieurs décennies avec le refus de la sélection, la suppression progressive des exigences élémentaires, depuis 89 et la loi Jospin on a le pied sur l'accélérateur. nous allons droit vers une "école-lieu de vie", vaste garderie sociale avec des profs sous-payés et un niveau minable. Ceux qui peuvent payer et savent éviteront le marasme à leur progéniture. Voilà à mon sens le résultat de la confusion entre démocratisation et massification et de la confusion entre égalité et équité.

Bon, bon, alors il ne nous reste plus qu'à nous faire embaucher comme précepteur ou dans des établissements d'élite.

Je le crains, j'avoue que je suis plus que pessimiste puisque la gauche, la droite, le centre et le milieu, tous prônent finalement la même chose.

Patissot a écrit:

Ronin a écrit:Ceux qui font les réformes s'en foutent, leurs gamins sont dans le privé ou à H4 et Louis le grand ou à l'école alsacienne. Ce que vit 99 % de la population, ils n'en ont pas la moindre idée et s'en battent l’œil.

Dans un avenir immédiat certes, mais à long terme la baisse du niveau d'éducation entrainera une baisse générale du niveau de compétence et par conséquent une perte de compétitivité qui aura un impact économique sans commune mesure avec les économies réalisées par la privatisation du système. De plus le manque de culture et l'ignorance dans laquelle seront maintenues certaines parties de la population entrainera de troubles sociaux.

Je ne sais plus si j'en ai déjà parlé ou pas, alors je le dis parce que cela m'a scotchée : dans la maison de convalescence où je suis, 3 aides-soignantes sur 4 ne distinguent pas leur droite de leur gauche. Mon kiné non plus d'ailleurs, il est obligé de se tourner dans mon sens pour savoir quelle est ma gambette atteinte. Rassurant ?
Tant que ce n'est pas le chirurgien...

ça arrivera bientôt...

Celadon a écrit:

Patissot a écrit:

Ronin a écrit:Ceux qui font les réformes s'en foutent, leurs gamins sont dans le privé ou à H4 et Louis le grand ou à l'école alsacienne. Ce que vit 99 % de la population, ils n'en ont pas la moindre idée et s'en battent l’œil.

Dans un avenir immédiat certes, mais à long terme la baisse du niveau d'éducation entrainera une baisse générale du niveau de compétence et par conséquent une perte de compétitivité qui aura un impact économique sans commune mesure avec les économies réalisées par la privatisation du système. De plus le manque de culture et l'ignorance dans laquelle seront maintenues certaines parties de la population entrainera de troubles sociaux.

Je ne sais plus si j'en ai déjà parlé ou pas, alors je le dis parce que cela m'a scotchée : dans la maison de convalescence où je suis, 3 aides-soignantes sur 4 ne distinguent pas leur droite de leur gauche. Mon kiné non plus d'ailleurs, il est obligé de se tourner dans mon sens pour savoir quelle est ma gambette atteinte. Rassurant ?
Tant que ce n'est pas le chirurgien...

La mauvaise latéralisation n'est pas une histoire d'éducation ou de culture ... J'ai besoin de réfléchir pour savoir de quelle main j'écris pour distinguer gauche et droite.

Ruthven a écrit:
La mauvaise latéralisation n'est pas une histoire d'éducation ou de culture ... J'ai besoin de réfléchir pour savoir de quelle main j'écris pour distinguer gauche et droite.

Moi aussi :lol: Il n'y a que dans l'isoloir que je ne me trompe jamais.
Mon fils de 4 ans ne se trompe jamais et il lui est déjà arrivé de me reprendre

Spoiler:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Ruthven a écrit:
La mauvaise latéralisation n'est pas une histoire d'éducation ou de culture ... J'ai besoin de réfléchir pour savoir de quelle main j'écris pour distinguer gauche et droite.

Moi aussi :lol: Il n'y a que dans l'isoloir que je ne me trompe jamais.
Mon fils de 4 ans ne se trompe jamais et il lui est déjà arrivé de me reprendre

Spoiler:

http://www.m6.fr/serie-kaamelott/videos/5154-ambidextrie.html

C'est pas faux a écrit:
http://www.m6.fr/serie-kaamelott/videos/5154-ambidextrie.html

Je me disais bien qu'avec un tel pseudo tu devais être fan

Marcel Khrouchtchev a écrit:

C'est pas faux a écrit:
http://www.m6.fr/serie-kaamelott/videos/5154-ambidextrie.html

Je me disais bien qu'avec un tel pseudo tu devais être fan

En d'autres temps et d'autres lieux, c'était Perceval. DC Véto avait pris cela pour de la prétention. Elle ne doit pas connaître la série.

C'est pas faux a écrit:En d'autres temps et d'autres lieux, c'était Perceval. DC Véto avait pris cela pour de la prétention. Elle ne doit pas connaître la série.

Le grand Provençal le Gaulois? :lol: :lol:
Moi je suis un inconditionnel!

Patissot a écrit:

Ronin a écrit:Ceux qui font les réformes s'en foutent, leurs gamins sont dans le privé ou à H4 et Louis le grand ou à l'école alsacienne. Ce que vit 99 % de la population, ils n'en ont pas la moindre idée et s'en battent l’œil.

Dans un avenir immédiat certes, mais à long terme la baisse du niveau d'éducation entrainera une baisse générale du niveau de compétence et par conséquent une perte de compétitivité qui aura un impact économique sans commune mesure avec les économies réalisées par la privatisation du système. De plus le manque de culture et l'ignorance dans laquelle seront maintenues certaines parties de la population entrainera de troubles sociaux.

+ 1.000

"L'égalité des chances", dont on nous a rebattu les oreilles, m'a toujours fait rigoler (jaune).
Il n'y a qu'à voir ce qui se passe dans la France profonde, ou dans les quartiers "défavorisés", où cumulent le manque de moyens, le manque de bonnes méthodes, le manque d'aide des parents...
Ceux qui sont dans le ruisseau y resteront...et les autres ont de plus en plus de "chances" d'y aller aussi.

Le plus regrettable, me semble-t-il, est que le souci légitime d'égalité s'applique parfois à niveler les chances d'enfants d'une même école et à barrer ainsi la route de l'excellence à des élèves qui auraient tout pour faire partie des meilleurs, au nom d'une fatalité sociale qui n'est réelle que si l'on s'y résigne.

adelaideaugusta a écrit:

retraitée a écrit:Comme l'a déjà fait le rapport du jury de la cession 2011,
Pour l'orthographe, le jury repassera!

Désolée, le rapport était long à taper, et l'erreur vient de moi : faute de frappe, je le jure !!

Je reviens sur mon rapport du jury 2012, vous n'avez pas encore vu le plus ..euh, croustillant.

Définitions. On appelle accord le phénomène de distribution des marques catégorielles du nom hors de celui-ci, que l'on étudiera ici dans les formes verbales. Le verbe varie selon des catégories morphologiques marquées par les désinences associées à son radical. Seules les marques de personne et de nombre, ainsi que la variation en genre (qui concerne uniquement le participe passé), sont imposées par l'accord du verbe avec son sujet, éventuellement avec son COD (dans le cadre des règles de l'accord du participe passé). Ces marques relèvent à l'écrit des morphogrammes grammaticaux, c'est-à-dire des notations de morphèmes qui s'ajoutent au radical d'un mot pour en indiquer la flexion, et qui généralement ne sont pas réalisés à l'oral en dehors de la liaison.

Corpus. Il y avait trois formes verbales à étudier : (a) " avait connue " [av(eta)kony], indicatif plus-que-parfait de connaître; (b) " ont été impressionnés " [ötete(eta)presjone], indicatif passé composé passif d'impressionner; " ont revue " [örevy], indicatif passé composé de revoir. Ces trois verbes sont conjugués à la troisième personne du pluriel (ou rang personnel 6 ) et présentent une forme composée associant un auxiliaire (de temps ou de voix) à un élément auxilié, le participe passé.

Plan. On étudiera d'abord les marques de l'accord de l'auxiliaire avec le sujet (1.), puis celles de l'accord du participe passé (2.). D'autres plans étaient possibles et recevables : distinguant marques écrites (1.), puis orales (2.),ou, de manière plus éléborée, envisageant successivement l'absence d'accord (1. :" été " ), le marquage uniquement graphique mais non phonique (2. : " avaient ", " connue ", et " revue ", " impressionnés ") et enfin le marquage graphique et phonique (3. : cas de " ont ").

ps : j'aime bien le "rang personnel 6 ", pour troisième personne du pluriel. Est-ce qu'on enseigne cela ???
ps : je vais chercher dans mon dictionnaire l'exacte définition du mot "cuistre".

C'est pas faux a écrit:Le plus regrettable, me semble-t-il, est que le souci légitime d'égalité s'applique parfois à niveler les chances d'enfants d'une même école et à barrer ainsi la route de l'excellence à des élèves qui auraient tout pour faire partie des meilleurs, au nom d'une fatalité sociale qui n'est réelle que si l'on s'y résigne.

Je fais de l'aide au devoirs, essentiellement avec des enfants de CE2. Il y a une infinité de niveaux, entre une petite Algérienne qui est avide d'instruction, et un petit Chinois qui n'a pas appris à lire, et qui évidemment est rebuté par ses mots d'anglais. (La plupart des petits Algériens sont futés et travailleurs, mais on ne les "nourrit" pas assez.)
Je pousse la petite fille, mais suis navrée de voir comme on leur apprend le calcul : ils ne connaissent pas un mot de ce qu'est la division, et je sais qu'ils vont l'apprendre de façon absurde. Que faire? Aller à contre-courant de ce qu'on leur enseigne ?