Re: Mars 2013 : Journées de l'innovation, Innover pour refonder - Toutes les conférences et tables rondes en vidéo.

Tiens, le retour de l'argument fatal : "Si vous ne voulez pas que l'école évolue inondée d'innovations pédagogiques aussi rigolotes les unes que les autres, cela signifie que vous voulez que l'éducation remonte cinquante ans en arrière, que les enfants repartent travailler à l'usine et que le mâle aille chercher en meute de la nourriture pour sa famille en tuant le mammouth du coin."

Y avait longtemps.

L'argument fatal ?

Le tir de barrage dans ce fil de discussion est impressionnant.
D'accord avec LB pour dénoncer les discours de promotion commerciale et politicienne. Faut-il pour cela rejeter toute forme d'évolution ? Faut-il prétendre ignorer les pratiques des élèves ? N'ont-elles pas d'influence sur le travail en classe ?
La politique appliquée à l'éducation mérite de vrais débats, pas un simple choc de slogans simplistes.

cliohist a écrit:La politique appliquée à l'éducation mérite de vrais débats, pas un simple choc de slogans simplistes.

Exactement.
Et c'est pour cela que j'ai condamné l'intervention reproduite par mes soins ci-dessous.

cliohist a écrit:

Toutes les vidéos des interventions au cours de ces journées sont ici :
http://www.cndp.fr/innovation/conferences-et-tables-rondes.html

Merci à John pour l'adresse, croisée également sur twitter.
Lors de son intervention, et dans une autre pour la FADBEN, Divina Frau-Meigs aborde de nombreuses mutations en cours.
http://clioweb.canalblog.com/tag/infocom

François Taddéi semble susciter beaucoup d'allergies.
Au risque de choquer les tenants d'une tradition en partie forgée,
l'éducation peut-elle refuser toute évolution ?

Naguère, à l'école, le bas des fenêtres était peint en blanc,
pour éviter tout regard vers la cour.
Le latin, en thème et version, était l'alpha et l'omega des élites.
Est-il souhaitable de prétendre remonter le temps (et donc vider les classes, envoyer à nouveau une partie des enfants travailler aux champs ou dans les usines) ?

Ne faut-il pas plutôt faire le tri dans les changements en cours,
combattre les excès (des discours de techniciens ou de gestionnaires)
mais accompagner les mutations qui peuvent faciliter le travail en classe ?

Car en effet signifier que les enseignants qui refuseraient cette forme d'évolution de l'éducation seraient conséquemment pour "envoyer à nouveau une partie des enfants travailler aux champs ou dans les usines" est un argument qui me fait horreur, du fait de l'insulte à l'intelligence qu'il suppose et du fait de l'insulte aux personnes qu'il implique.

cliohist a écrit:

L'argument fatal ?

Le tir de barrage dans ce fil de discussion est impressionnant.
D'accord avec LB pour dénoncer les discours de promotion commerciale et politicienne. Faut-il pour cela rejeter toute forme d'évolution ? Faut-il prétendre ignorer les pratiques des élèves ? N'ont-elles pas d'influence sur le travail en classe ?
La politique appliquée à l'éducation mérite de vrais débats, pas un simple choc de slogans simplistes.

"Pratiques des élèves" ou influence non maîtrisée - et pour cause, on n'essaie même pas Rolling Eyes

- de l'entertainment et des logiques commerciales les plus grégaires et agressives ?
Les élèves en question méritent-ils tant de condescendance et d'hypocrisie ?