Voir le sujet précédentAller en basVoir le sujet suivant
Olympias
Prophète

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Olympias Mer 25 Sep 2013 - 21:16
doctor who a écrit:
Olympias a écrit:Ce n'est pas ce qui est écrit, et il faudrait veiller à ne pas déformer ce que j'ai dit.
Tu ne peux pas ignorer que les écrits et propos de Suzanne Citron visent souvent à laisser croire qu'on enseigne de façon tellement peu actuelle...
Suzanne Citron a l'âge de mes tantes, et j'ai envers elles toutes le respect que je leur dois.
Il ne faudrait pas tomber dans la mauvaise foi : c'est pénible. Ce que je lis sur Twitter à ce sujet l'est vraiment.
Olympias, j'avais bien compris ce que tu voulais dire. Comprendre autrement est effectivement un signe de mauvaise foi, ou bien d'aveuglement volontaire.
Mais bon, sur Twitter, on reste muet sur le fond...
Oui : ce peut être aussi la limite de ce support...
Isis39
Isis39
Enchanteur

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Isis39 Jeu 26 Sep 2013 - 6:59
Olympias a écrit:
doctor who a écrit:
Olympias a écrit:Ce n'est pas ce qui est écrit, et il faudrait veiller à ne pas déformer ce que j'ai dit.
Tu ne peux pas ignorer que les écrits et propos de Suzanne Citron visent souvent à laisser croire qu'on enseigne de façon tellement peu actuelle...
Suzanne Citron a l'âge de mes tantes, et j'ai envers elles toutes le respect que je leur dois.
Il ne faudrait pas tomber dans la mauvaise foi : c'est pénible. Ce que je lis sur Twitter à ce sujet l'est vraiment.
Olympias, j'avais bien compris ce que tu voulais dire. Comprendre autrement est effectivement un signe de mauvaise foi, ou bien d'aveuglement volontaire.
Mais bon, sur Twitter, on reste muet sur le fond...
Oui : ce peut être aussi la limite de ce support...
Ou peut-être que c'est ailleurs qu'on en débat....
avatar
laurence dc
Niveau 1

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par laurence dc Jeu 26 Sep 2013 - 8:00
Olympias a écrit:Je lis très peu Twitter. Mais il semblerait que certains sur Twitter aient pensé, et surtout aient voulu faire croire, que j'avais attaqué Suzanne Citron en raison de son âge.
Il n'en est évidemment rien : je n'ai fait que commenter ce que je pense être une vision erronée de sa part au sujet des enseignants d'histoire. Toute autre interprétation est absolument fausse.
Bonjour,
Il est vrai que dire à Suzanne Citron que nous ne sommes plus sous la IIIème république et que nous utilisons désormais l'ordinateur n'a rien à voir avec une allusion sur son âge ou son archaïsme. Que ne sommes-nous paranoïaques. Il s'agissait bien entendu d'une critique constructive ! (d'ailleurs le fait qu'elle intervienne sur ce forum prouve son niveau d'inadaptation à la modernité).
je constate une fois encore que, sur ce forum, certains - masqués comme il se doit - confondent l'insulte et la critique.
Merci à tous les autres participants de ce forum dont nous entendons fort bien les doutes ou critiques tout à fait légitimes. Nous aurions dû préciser que nous ne disposions que d'un espace de 3000 signes pour cette tribune commandée par le SNUIPP. D'où sans doute l'effet un peu raccourci de nos propos que nous allons en effet devoir développer.
Bonne journée
Laurence De Cock
Marcel Khrouchtchev
Marcel Khrouchtchev
Enchanteur

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Marcel Khrouchtchev Jeu 26 Sep 2013 - 8:19
Bonjour Madame de Cock,

Madame Citron accuse certains de ses collègues d'enseigner comme sous la IIIe République ou de le désirer. Quelqu'un lui répond que non, nous ne sommes plus sous la IIIe République, et ce serait se moquer de son âge? Ce n'est pas sérieux!
Votre tribune a été critiquée ici sur le fond, c'est dommage de vous concentrer sur ce passage, de le surinterpréter pour discréditer toute forme de contestation. Maintenant se pose une autre question: pouvait-on écrire de façon un peu plus concrète en 3000 signes? Et là je veux bien vous croire quand vous dites que c'est très difficile.
Bonne journée à vous aussi.
avatar
laurence dc
Niveau 1

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par laurence dc Jeu 26 Sep 2013 - 8:20
Marcel Khrouchtchev a écrit:Bonjour Madame de Cock,

Madame Citron accuse certains de ses collègues d'enseigner comme sous la IIIe République ou de le désirer. Quelqu'un lui répond que non, nous ne sommes plus sous la IIIe République, et ce serait se moquer de son âge? Ce n'est pas sérieux!
Votre tribune a été critiquée ici sur le fond, c'est dommage de vous concentrer sur ce passage, de le surinterpréter pour discréditer toute forme de contestation. Maintenant se pose une autre question: pouvait-on écrire de façon un peu plus concrète en 3000 signes? Et là je veux bien vous croire quand vous dites que c'est très difficile.
Bonne journée à vous aussi.
Nous avons bien pris note de toutes les critiques "Monsieur Khrouchtchev" comme je le précisais dans mon court message qu'il fallait lire jusqu'au bout. Toutes, y compris les sarcasmes sur l'âge de Suzanne.
Marcel Khrouchtchev
Marcel Khrouchtchev
Enchanteur

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Marcel Khrouchtchev Jeu 26 Sep 2013 - 8:29
Mais ce ne sont pas des sarcasmes! C'est incroyable! N'accordez-vous jamais un minimum de bonne foi à vos interlocuteurs?
Sinon, effectivement, nous sommes sur un forum public et certains usent de pseudonymes (parfois assez mal cachés d'ailleurs), je n'ai pas envie que mes étudiants tombent sur ce que je peux écrire ici. C'est mon choix et vous pouvez le respecter (et mon pseudonyme n'a rien de politique, c'est une référence au film d'Yves Robert Nous irons tous au Paradis).
John
John
Médiateur

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par John Jeu 26 Sep 2013 - 8:36
Mais puisqu'on vous dit qu'il n'y a eu ni volonté ni expression de sarcasme...
Olympias s'est expliquée clairement : ça n'a pas d'intérêt de vouloir à tout prix lui faire dire ce qu'elle n'a ni dit ni voulu dire.

Merci pour le reste de votre intervention, qui précise et clarifie les choses Smile

_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !


"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
doctor who
doctor who
Doyen

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par doctor who Jeu 26 Sep 2013 - 9:22
cliohist a écrit:
- L'école n'est pas seule. Les élèves ont accès à l'histoire par de multiples canaux, par exemple les visites liées aux centres d'intérêt des parents, les émissions de TV, les livres empruntés et lus, les documentaires, le cinéma ... Les enseignants savent prendre appui sur ce savoir social.
Je ne comprends pas le rapport avec le texte d'Aggio ni les propos de Mme Citron. N'y avait-il pas de savoir social il y a 20 ans, 40 ans, 80 ans ? Et que faire quand certains élèves n'ont pas accès à ce "savoir social" ? Pas d'autre solution que de prendre appui sur un savoir scolaire.

cliohist a écrit:
- Ne pas tout exiger de l'école. L'addition des exigences de tous les groupes de pression serait le meilleur moyen de faire fuir tous les élèves (et beaucoup d'adultes). Il faudrait donc savoir raison garder, faire de l'histoire, et laisser aux enseignants une vraie liberté pour avoir le temps d'exploiter les sources locales d'une histoire globale.
Je ne comprends pas bien ce que sont les sources locales d'une histoire globale. S'il s'agit de faire cours sur l'histoire et la géographie locale, bien sûr. Il est très nécessaire de le faire, et cela avant la 6e. C'était un attendu des programmes anciens. on trouve dans un manuel de 1951, le Ozouf-Leterrier, des indications pour lier la leçon du jour à l'environnement immédiat de l'élève.
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2013/02/ozouf-et-leterrier-belles-histoires-de.html


Il y a des choix à faire, c'est sûr. Mais faire commencer le cours d'histoire en CE, précédé d'une imprégnation dès la GS, permet d'augmenter le temps consacré à l'histoire. C'est rarement ce qui est proposé, et cela ne semble pas être le cas d'Aggiornamento.

Quand à la discontinuité, est elle inévitable. Mais les "trous" d'un programme d'histoire doivent à mon avis, autant que possible, être compensés intelligemment par les programmes des années ultérieures, par des choix différents, des leçons englobant les précédentes, les étendant, les précisant.
Et les "trous" sont à mon avis ce qui rend désirable la connaissance (qu'est-ce que je dis, là...). Je pense à Proust, qui découvre sur le tard que les deux côtés de son imaginaire enfantin, celui de Swann et celui de Guermantes, sont en fait liés, ou bien revêt les "noms de pays" rencontrés en cours de lecture de contenus plus concrets (fin de Du côté de chez Swann et début d'A l'ombre des jeunes filles en fleur)

_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
avatar
cliohist
Habitué du forum

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par cliohist Jeu 26 Sep 2013 - 10:11
Pour info, à lire en ligne :  

- Comment a-t-on écrit les programmes de primaire de 2002 ?
entretien de Patricia Legris avec Philippe Joutard
Aggiornamento, 8 septembre 2011 - http://aggiornamento.hypotheses.org/487

- Dossier : Faire de l’histoire-géographie-éducation civique à l’école primaire, quelques pistes de réflexion
Contributeurs : Jean-Marie Baldner, Marie Lavin, Jacques Vialle, Laurence De Cock, Suzanne Citron, Laurence Khichane, Isabelle  Pawlotsky, Benoît Falaize
Aggiornamento, 6 juin 2011 - http://aggiornamento.hypotheses.org/362
doctor who
doctor who
Doyen

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par doctor who Jeu 26 Sep 2013 - 13:35
cliohist a écrit:Pour info, à lire en ligne :  

- Comment a-t-on écrit les programmes de primaire de 2002 ?
entretien de Patricia Legris avec Philippe Joutard
Aggiornamento, 8 septembre 2011 - http://aggiornamento.hypotheses.org/487

- Dossier : Faire de l’histoire-géographie-éducation civique à l’école primaire, quelques pistes de réflexion
Contributeurs : Jean-Marie Baldner, Marie Lavin, Jacques Vialle, Laurence De Cock, Suzanne Citron, Laurence Khichane, Isabelle  Pawlotsky, Benoît Falaize
Aggiornamento, 6 juin 2011 - http://aggiornamento.hypotheses.org/362
Merci. Le deuxième dossier va sans doute nous éclairer davantage sur les positions d'Aggiornamento.

_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
Anaxagore
Anaxagore
Guide spirituel

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Anaxagore Ven 27 Sep 2013 - 14:55
Sur la liste ouverte d'Aggiornamento, des précisions intéressantes sont données.


Dans notre dernière tribune, le dernier paragraphe a pu paraître trop ambitieux pour des élèves de primaire :
« Des programmes qui privilégient les méthodes d’investigations et de construction des savoirs. La posture intellectuelle critique face aux savoirs requiert la prise de conscience de leur caractère construit. Les élèves, en expérimentant des démarches et des protocoles de recherche peuvent entrer dans les logiques du raisonnement historique, géographique, économique, anthropologique, sociologique et politique. Cela implique une initiation aux documents sources, aux déplacements sur le terrain, aux dialogues avec des acteurs, etc. »


Concrètement, l’idée est en fait assez simple et n’est pas nouvelle. Beaucoup de nos propositions renvoient à des expérimentations qui ont déjà lieu ou à des pratiques qui existent déjà. En l’occurrence, lorsqu’on parle de construction des savoirs, il ne s’agit pas d’initier les élèves de primaire à l’historiographie universitaire, mais de leur faire comprendre un point fondamental qui est que les savoirs résultent d’un travail de recherche qui sans cesse revient sur le savoir établi. Il y a une instabilité et une mutabilité des savoirs. L’école n’est qu’un moment dans un apprentissage qui dure toute la vie.
A l’école primaire, ceci peut simplement passer par un contact avec les sources et les métiers de l’histoire : une visite des archives, la rencontre avec un témoin, une sortie sur un site archéologique... sont des pratiques simples, mais qui peuvent constituer des projets porteurs de sens et de connaissances, et des moments marquants dans la vie d’un individu. L’histoire n’est pas un paragraphe à apprendre par cœur ; derrière, il y a des historiens qui cherchent à faire avancer notre connaissance du passé.
En géographie, l’élaboration et la réalisation d’une carte peut être un projet important qui fasse appel aux représentations des élèves, suscite des sorties en plein air, et en même temps implique une véritable réflexion sur l’espace et la représentation cartographique. Les jeux comme ceux qu’avaient inventés Christian Grataloup peuvent aussi être très efficaces, pour recueillir les représentations et pour apprendre à comprendre les logiques spatiales.
Quant à croiser les deux, il ne s’agit pas faire de la géohistoire, terme au demeurant trop ambigu, mais d’utiliser différentes disciplines en fonction d’un projet. Sans chercher une idée très originale, l’étude du petit-déjeuner peut être le point de départ d’apprentissages innombrables, aussi bien historiques, géographiques, sociologiques, économique que botaniques ou physiologiques. Que mangez-vous ? Plutôt du sucré ou du salé ? Que buvez-vous ? Chocolat, thé, café ? Quelques questions qui permettent de se saisir de fils qu’ils restent ensuite à dérouler à travers la complexité du monde passé et présent.

Mais l’actualité peut tout aussi bien convenir. L’école est ouverte à tous vents sur le monde et les élèves vivent dans le siècle, quoi qu’on en dise. En revanche, les inégalités socio-culturelles pèsent, et précisément quand il est nécessaire expliquer l’actualité. La France entre en guerre au Mali ? On ne peut pas l’ignorer. Sans entrer dans les détails, un enfant de 10 ans, voire moins, peut, doit recevoir des explications, qui à leur tour deviendront l’occasion d’apprentissages.
On a peur du désordre. Pourtant, nous savons tous qu’apprendre, c’est jouer à un puzzle infini ; et enseigner, c’est essayer d’aider les élèves à compléter leur propre puzzle en rajoutant des pièces ou en remettant des morceaux à l’endroit.
Lien:

https://groups.google.com/forum/?hl=fr&fromgroups#!topic/aggiornamento-histgeo/Jfk2iadq8eQ


Dernière édition par Anaxagore le Ven 27 Sep 2013 - 17:21, édité 3 fois
Marie Laetitia
Marie Laetitia
Bon génie

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Marie Laetitia Ven 27 Sep 2013 - 15:34
C'est déjà beaucoup plus clair et plus intéressant... A ceci près
L'histoire n’est pas que (ajouté par moi) un paragraphe à apprendre par cœur
Le truc c'est que l'HG au primaire doit aussi s'articuler avec ce qui est fait au collège, en 6e pour commencer. Or le programme en 6e vise à faire comprendre deux choses aux 6e:
- que l'histoire commence avec l'écriture
- que l'on ne fait pas de géo sans carte et que notre espace proche est déjà un objet géographique, car il est lui aussi marqué par l'empreinte humaine, aussi modeste et banal soit-il.
Faire comprendre aux élèves les principes de l'écriture de l'histoire, c'est envisageable, j'ai gardé un merveilleux souvenir d'un travail de recherche (sisi) fait en CM2 avec notre maîtresse qui faisait je crois une maîtrise d'histoire cette année-là, c'était extraordinaire. Mon premier contact avec la recherche bisous 
Il y a des choses à faire, à tenter, mais ce n'est peut-être pas le coeur de ce qui doit être fait en primaire...

_________________
 Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Dlb10
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)


Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...


Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
Celeborn
Celeborn
Esprit sacré

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Celeborn Ven 27 Sep 2013 - 16:38
Quelqu'un d'Aggiornamento a écrit:mais de leur faire comprendre un point fondamental qui est que les savoirs résultent d’un travail de recherche qui sans cesse revient sur le savoir établi. Il y a une instabilité et une mutabilité des savoirs. L’école n’est qu’un moment dans un apprentissage qui dure toute la vie.
A l’école primaire, ceci peut simplement passer par un contact avec les sources et les métiers de l’histoire : une visite des archives, la rencontre avec un témoin, une sortie sur un site archéologique... sont des pratiques simples, mais qui peuvent constituer des projets porteurs de sens et de connaissances, et des moments marquants dans la vie d’un individu. L’histoire n’est pas un paragraphe à apprendre par cœur ; derrière, il y a des historiens qui cherchent à faire avancer notre connaissance du passé.
Si les conséquences de la chose me paraissent tout à fait recommandables (visite, rencontre, sortie…), le concept qui est supposé passer par ces pratiques me semblent complètement inadapté. Ces contacts sont là pour rendre l'histoire concrète ; certainement pas pour faire comprendre l'instabilité et la mutabilité des savoirs. Au contraire, à cet âge-là, il me semble qu'il faut des certitudes (qu'éventuellement on remettra en cause + tard), et non des doutes.


Dernière édition par Celeborn le Ven 27 Sep 2013 - 16:43, édité 1 fois

_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
Anaxagore
Anaxagore
Guide spirituel

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Anaxagore Ven 27 Sep 2013 - 16:40
Ce ne sont pas mes propos!

Merci.


Dernière édition par Anaxagore le Ven 27 Sep 2013 - 16:44, édité 1 fois
Celeborn
Celeborn
Esprit sacré

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Celeborn Ven 27 Sep 2013 - 16:43
Corrigé !

_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
doctor who
doctor who
Doyen

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par doctor who Dim 29 Sep 2013 - 23:15
Aggiornamento a écrit:
Dans notre dernière tribune, le dernier paragraphe a pu paraître trop ambitieux pour des élèves de primaire :

« Des programmes qui privilégient les méthodes d’investigations et de construction des savoirs. La posture intellectuelle critique face aux savoirs requiert la prise de conscience de leur caractère construit. Les élèves, en expérimentant des démarches et des protocoles de recherche peuvent entrer dans les logiques du raisonnement historique, géographique, économique, anthropologique, sociologique et politique. Cela implique une initiation aux documents sources, aux déplacements sur le terrain, aux dialogues avec des acteurs, etc. »

Concrètement, l’idée est en fait assez simple et n’est pas nouvelle. Beaucoup de nos propositions renvoient à des expérimentations qui ont déjà lieu ou à des pratiques qui existent déjà. En l’occurrence, lorsque on parle de construction des savoirs, il ne s’agit pas d’initier les élèves de primaire à l’historiographie universitaire, mais de leur faire comprendre un point fondamental qui est que les savoirs résultent d’un travail de recherche qui sans cesse revient sur le savoir établi. Il y a une instabilité et une mutabilité des savoirs. L’école n’est qu’un moment dans un apprentissage qui dure toute la vie.

A l’école primaire, ceci peut simplement passer par un contact avec les sources et les métiers de l’histoire : une visite des archives, la rencontre avec un témoin, une sortie sur un site archéologique... sont des pratiques simples, mais qui peuvent constituer des projets porteurs de sens et de connaissances, et des moments marquants dans la vie d’un individu. L’histoire n’est pas un paragraphe à apprendre par cœur ; derrière, il y a des historiens qui cherchent à faire avancer notre connaissance du passé.
L’idée est peut-être simple mais pèche par excès de justification : la mutabilité des savoirs est-elle due aux conditions scientifiques de leur production ou bien au caractère transitoire de l’apprentissage scolaire ?

En outre, on ne dit pas en quoi cette idée est fondamentale pour des élèves de primaire. On conçoit qu’elle le soit pour qui fait de la recherche, ou dans le cadre d’une propédeutique à la recherche. Au primaire, c’est s’y prendre un peu tôt. Finalement, pourquoi pas plutôt au début du collège, ou bien au lycée.

Mais il est vrai qu’il ne s’agit pas "d’initiation à  l’historiographie universitaire", mais seulement d’un nouvel élément de connaissance ponctuel. On ne voit pas alors pourquoi cette connaissance particulière devrait servir de fondement à une réforme des programmes d’histoire au primaire. Il est tout à fait possible d’évoquer la production des savoirs historiques, lors d’une sortie, d’une rencontre, comme le propose l’auteur. On peut même imaginer évoquer pendant la leçon, sans insister lourdement, de manière simple, les débats, les ignorances, les doutes et les limites des savoirs historiques transmis en classe. Mais tout cela peut se faire dans le cadre d’un programme de connaissances traditionnel. Rien n’oblige dans ces programmes à « privilégier les méthodes d’investigation et de construction des savoirs ».

Un basculement s’est donc produit entre les deux versions des propositions d’Aggiornamento : le « caractère construit » des savoirs historiques cesse d’être une compétence, apte à refonder complètement l’esprit et la forme des programmes. Elle devient une simple connaissance, compatible avec le plus plan-plan des programmes de connaissances. Cette palinodie fait s’interroger sur la cohérence de ces propositions, ou plutôt sur la sincérité des précisions données par la suite.

Aggiornamento a écrit: En géographie, l’élaboration et la réalisation d’une carte peut être un projet important qui fasse appel aux représentations des élèves, suscite des sorties en plein air, et en même temps implique une véritable réflexion sur l’espace et la représentation cartographique. Les jeux comme ceux qu’avaient inventés Christian Grataloup peuvent aussi être très efficaces, pour recueillir les représentations et pour apprendre à comprendre les logiques spatiales.

Faut-il que la création d’une carte se fasse obligatoirement sous la forme d’un « projet ». N’y a-t-il pas « appel aux représentations » ni « véritable réflexion sur l’espace et la représentation » lors de la réalisation bêtement scolaire d’une carte, par exemple, de la cour de l’école, comme on le faisait faire dans les anciens manuels ?

Quant à croiser les deux, il ne s’agit pas faire de la géohistoire, terme au demeurant trop ambigu, mais d’utiliser différentes disciplines en fonction d’un projet. Sans chercher une idée très originale, l’étude du petit-déjeuner peut être le point de départ d’apprentissages innombrables, aussi bien historiques, géographiques, sociologiques, économique que botaniques ou physiologiques. Que mangez-vous ? Plutôt du,  sucré ou du salé ? Que buvez-vous ? Chocolat, thé, café ? Quelques questions qui permettent de se saisir de fils qu’ils restent ensuite à dérouler à travers la complexité du monde passé et présent.

Mais l’actualité peut tout aussi bien convenir. L’école est ouverte à tous vents sur le monde et les élèves vivent dans le siècle, quoi qu’on en dise. En revanche, les inégalités socio-culturelles pèsent, et précisément quand il est nécessaire expliquer l’actualité. La France entre en guerre au Mali ? On ne peut pas l’ignorer. Sans entrer dans les détails, un enfant de 10 ans, voire moins, peut, doit recevoir des explications, qui à leur tour deviendront l’occasion d’apprentissages.

On a peur du désordre. Pourtant, nous savons tous qu’apprendre, c’est jouer à un puzzle infini ; et enseigner, c’est essayer d’aider les élèves à compléter leur propre puzzle en rajoutant des pièces ou en remettant des morceaux à l’endroit.
Ce dernier passage est intéressant parce qu’il lie entre eux la modalité pédagogique du « projet » et une idéologie du « désordre », dont je ne serais pas étonné qu’elle rejoigne celle de la « complexité », mise en avant par un autre texte sur les programmes hébergé par Aggiornamento (la première contribution du dossier sur le primaire : http://aggiornamento.hypotheses.org/362)

Il faudrait donc abandonner la notion même de programme de connaissances, de leçon, de cours, sous prétexte que chaque objet étudié est complexe et se trouve à l’intersection d’une multitude d’espaces et de temporalités. Mais, si l’on prend l’exemple du petit déjeuner, qu’est-ce qui empêche de faire le même chose dans le cadre de leçons de chose modernisée, que ce soit directement à propos du petit déjeuner, où étalé sur plusieurs semaines : les céréales, le café, le chocolat, etc. ?

Mais c’est qu’il ne faut pas avoir peur du désordre. Ou plutôt, qu’il convient de dénigrer l’ordre, les programmes et les progressions cohérentes. Pour aborder des sujets complexes, même en primaire, il faudrait le faire de manière complexe.


_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
coindeparadis
coindeparadis
Guide spirituel

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par coindeparadis Ven 4 Oct 2013 - 10:09
Je crois que l'Ecole doit enseigner l'Histoire, que l'on ne doit pas compter sur les autres sources d'informations de l'enfant (si elles existent tant mieux), car c'est une approche élitiste : Sixtine ira plus facilement visiter un musée que Kévinou.
Je suis persuadée que l'approche chronologique et narrative est appropriée avec les plus jeunes, elle fixe des repères et des souvenirs. Je n'enseigne pas l'histoire du petit déjeuner, par contre deux élèves de CP réagissait l'an passé à la mention du grand empire de Charlemagne qui dépassait largement les frontières de la France actuelle (que l'on avait vues en géographie) : "ah mais c'est comme l'empire romain , et peut-être qu'il va aussi devoir se battre contre des barbares !". Et il ne s'agissait pas d'enfants surdoués.
Enfin, je me méfie des références au multiculturalisme pour modifier les programmes : cela induit généralement un abaissement du niveau culturel. Sous prétexte que Kenza et Youssouf (nés en France d'ailleurs) sont dans nos classes, on abandonne Mozart, Napoléon et Degas, au profit d'une soit disante culture populaire (et je rejoins Bourdieu sur ce sujet).
Quant à la question de notre manque de connaissances : nous sommes polyvalents par définition, on attend pas de nous d'être des experts. Cela ne m'a jamais gêné de dire à un élève : je ne sais pas et je vais chercher l'information (ou nous allons chercher l'information ensemble).

_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
doctor who
doctor who
Doyen

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par doctor who Ven 4 Oct 2013 - 11:55
coindeparadis a écrit:Je crois que l'Ecole doit enseigner l'Histoire, que l'on ne doit pas compter sur les autres sources d'informations de l'enfant (si elles existent tant mieux), car c'est une approche élitiste : Sixtine ira plus facilement visiter un musée que Kévinou.
Je suis persuadée que l'approche chronologique et narrative est appropriée avec les plus jeunes, elle fixe des repères et des souvenirs. Je n'enseigne pas l'histoire du petit déjeuner, par contre deux élèves de CP réagissait l'an passé à la mention du grand empire de Charlemagne qui dépassait largement les frontières de la France actuelle (que l'on avait vues en géographie) : "ah mais c'est comme l'empire romain , et peut-être qu'il va aussi devoir se battre contre des barbares !". Et il ne s'agissait pas d'enfants surdoués.
Enfin, je me méfie des références au multiculturalisme pour modifier les programmes : cela induit généralement un abaissement du niveau culturel. Sous prétexte que Kenza et Youssouf (nés en France d'ailleurs) sont dans nos classes, on abandonne Mozart, Napoléon et Degas, au profit d'une soit disante culture populaire (et je rejoins Bourdieu sur ce sujet).
Quant à la question de notre manque de connaissances : nous sommes polyvalents par définition, on attend pas de nous d'être des experts. Cela ne m'a jamais gêné de dire à un élève : je ne sais pas et je vais chercher l'information (ou nous allons chercher l'information ensemble).
Typique de l'activité de comparaison, très importante dans l'appropriation et la compréhension des objets historiques.

Nicole Lautier montre ainsi, dans sa synthèse sur la didactique de l'histoire , que la "comparaison analogique" est relativement absente des représentations des élèves concernant le cours d'histoire :

Nicole Lautier a écrit:Il faut également tenir compte de la spécificité des représentations de l’histoire comme discipline scolaire. Pour 81,7 % des collégiens interrogés dans l’enquête réalisée par la DEPP en 2005-2006, l’image de la discipline histoire-géographie se traduit par la formule : « écouter le professeur « raconter, décrire, expliquer », complétée par le travail sur documents qui arrive en deuxième position (78,4 %). Massivement, 83 % aiment cette façon de faire. Plus précisément T. Fourmond, C. Gelly et T. Hugues (2002) retrouvent les catégories mises en évidence par B. Charlot, F. Bautier et J.-Y. Rochex (2000). En effet, la distinction entre des élèves prisonniers d’une représentation passive du travail scolaire (répondre à une tâche précise et montrer qu’ils ont appris le cours) et ceux qui saisissent les attentes de la discipline et les attentes implicites de tâches abstraites est confirmée dans leur étude :

50 % des élèves sont focalisés sur l’exercice de leur « métier d’élève » (Perrenoud, 1994) présenté dans ce qu’il a de plus général, sans réelle perception disciplinaire en termes d’exercices, de travaux, d’activités. Les seules références disciplinaires sont de l’ordre des supports pédagogiques ;

70 % associent à la discipline des activités de « basse tension » intellectuelle : il ne s’agit absolument pas de comparer, mettre en relation, sélectionner et classer. Ce n’est pas non plus rédiger, qu’il s’agisse d’un texte court ou argumenté. C’est principalement « identifier et décrire ».

56Identifiée comme telle par ces élèves, l’histoire scolaire apparaît bien différente des enjeux intellectuels souvent présentés comme le cœur du travail mené en classe par les enseignants.

Or, ton exemple montre bien qu'un cours structuré linéairement (a fortiori chronologiquement), et non "en étoile", comme le propose Aggiornamento, permet justement de s'exercer à des "activités de haute tension intellectuelle".

_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
coindeparadis
coindeparadis
Guide spirituel

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par coindeparadis Ven 4 Oct 2013 - 15:46
Merci Doctor Who Very Happy 

_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
Volubilys
Volubilys
Grand sage

Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron. - Page 2 Empty Re: Propositions d'Aggiornamento pour les programmes du primaire : les précisions de l'historienne Suzanne Citron.

par Volubilys Ven 4 Oct 2013 - 19:47
coindeparadis a écrit:Je crois que l'Ecole doit enseigner l'Histoire, que l'on ne doit pas compter sur les autres sources d'informations de l'enfant (si elles existent tant mieux), car c'est une approche élitiste : Sixtine ira plus facilement visiter un musée que Kévinou.
Je suis persuadée que l'approche chronologique et narrative est appropriée avec les plus jeunes, elle fixe des repères et des souvenirs. Je n'enseigne pas l'histoire du petit déjeuner, par contre deux élèves de CP réagissait l'an passé à la mention du grand empire de Charlemagne qui dépassait largement les frontières de la France actuelle (que l'on avait vues en géographie) : "ah mais c'est comme l'empire romain , et peut-être qu'il va aussi devoir se battre contre des barbares !". Et il ne s'agissait pas d'enfants surdoués.
Enfin, je me méfie des références au multiculturalisme pour modifier les programmes : cela induit généralement un abaissement du niveau culturel. Sous prétexte que Kenza et Youssouf (nés en France d'ailleurs) sont dans nos classes, on abandonne Mozart, Napoléon et Degas, au profit d'une soit disante culture populaire (et je rejoins Bourdieu sur ce sujet).
Quant à la question de notre manque de connaissances : nous sommes polyvalents par définition, on attend pas de nous d'être des experts. Cela ne m'a jamais gêné de dire à un élève : je ne sais pas et je vais chercher l'information (ou nous allons chercher l'information ensemble).
Je plussoie totalement Coindeparadis !

_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
Voir le sujet précédentRevenir en hautVoir le sujet suivant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum