j'ai craqué... :-(

Cha33 a écrit:Mon époux part dans une dizaine de jours s'installer à l'étranger pour 12 à 18 mois et le principal m'a convoquée dans son bureau pour m'annoncer, tout contrit, que ma demande de mi-tenps annualisé pour rejoindre mon époux avait été rejetée par le rectorat. J'ai craqué dans son bureau. Voilà la belle gestion du personnel dans l'En. Nous ne sommes que des numéros, des heures à combler. Je suis attristée.

   

Cha33 a écrit:Je vais tenter de les contacter demain. Je vais faire un recours via la responsable du service social, je l'ai eue au téléphone. Si cela ne fonctionne pas, mon mari écourtera son contrat, il ne fera que douze mois et ne renouvellera pas pour six mois comme c'est prévu.

N'en reste pas à cette décision. Fais intervenir un syndicat. Pour ma demande de dispo, un syndicat m'avait dit que si c'était refusé ils m'aideraient à appuyer ma demande. Ce n'est donc pas irrévocable.
Courage, ça vaut le coup.

Merci pour les conseils. J'ai contacté mon syndicat (ils ne sont pas très optimistes). J'ai transmis le dossier au service social car il y a d'autres problématiques que la séparation. Quoi qu'il en soit, nous avons discuté avc mon mari et avons d'autres options. Pour le syndicat, reste à savoir si je ne pourrais pas bénéficier d'une dispo tout en pouvant reprendre mon poste en rentrant. La situation n'est pas aussi désespérée que je ne le pensais.

Bonne chance Cha33   .

L'EN veut que son personnel soit motivé à 100% alors il faut arrêter de prendre les profs pour des pions!
Courage.

Alors Ciara, ton médecin t'a-t-il arrêtée ?

Oui, une journée.

beurk, beurk:

Ciara a écrit:Oui, une journée.

c'est pas vrai ?! :shock:   
C'est n'importe quoi ! Tu ne peux pas changer de médecin ?
Bon courage en tout cas, remets-toi bien.

Oui, il faut changer de médecin. Va voir un acuponcteur par exemple. C'est une bonne raison pour aller voir ailleurs   

Bon, je suis retourné chez le médecin vendredi pour voir si je pouvais reprendre aujourd'hui et il me l'a formellement interdit... j'ai encore une crise sévère par jour et une à deux autres modérées.

Il a prolongé mon arrêt d'une semaine, ensuite il y aura les vacances et il avisera si je reprends ou non à la rentrée...

Je crois que je ne suis pas loin de craquer. Je me sens agacée par un rien, sans arrêt fatiguée, je n'arrive plus à prendre du recul et la semaine qui arrive me semble interminable.

Courage darkcoffee    
Fais-toi arrêter jusqu'aux vacances si tu peux !

Je pense que je vais tenir. Et puis, jeudi, je n'ai pas à supporter les élèves car je suis en formation. Mais bon sang, vivement vendredi soir!!!

Pour vous remonter le moral: Sur les docs (émission de France Culture) était aujourd'hui consacrée à une collègue de LP victime d'un burn out. (Bon, ça ne vous remontera pas trop le moral mais c'était très intéressant.)

Arrêtée depuis début février, je suis censée reprendre lundi... mais depuis deux jours rebelote, chutes de tension répétées, probablement à cause du stress encore, et là je m'inquiète vraiment.
Je n'ai pas eu beaucoup de malaises pendant ma période d'arrêt, juste une fatigue incroyable, alors je suis quand même étonnée du fait qu'ils reviennent juste avant que je reprenne...

J'en viens à me demander si je ne devrais pas me reconvertir : je n'en ai pas envie, j'aime enseigner mais ce boulot m'épuise trop, surtout les élèves en fait. Donc je pense aussi à une mutation en lycée, de façon à rester prof quand même. Mais je me pose une question : les lycéens sont-ils vraiment plus gérables que les collégiens ou non ?

Bon courage.   

On se pose tous des questions ...

Pour répondre à ta question isabelle10:
J'ai été stagiaire en lycée il y a 10 ans et c'était génial. Je n'avais aucun problème de discipline et les élèves avaient encore envie de travailler mais ça, c'était il y a 10 ans. Les collègues de lycée se plaignent des élèves qu'on envoie.
Ecoute les rumeurs du coin, il existe peut-être quelques endroits privilégiés où tu pourrais enseigner sans ressentir ce malaise constant et ces chutes de tension à répétition.
En tout cas, bon courage à toi.

les lycéens sont de grands collégiens, qui maintenant n'ont plus forcément envie de travailler, enfin ça dépend des classes.

Chez nous, tous les bons élèves de 3ème vont en euro et sont donc regroupés dans deux, trois classes  qui sont réservées à quelques collègues (c'est toujours les mêmes noms de profs qu reviennent quand on lit les bulletins de nos anciens élèves) , du coup, les autres secondes manquent d'éléments moteurs et parfois posent problème .

Bon, je fais remonter ce post parce que je viens de craquer là ...

Je suis dans un collège super où les élèves sont gentils comme tout mais ma bête noire sont les sixièmes et je ne les supporte plus, c'est viscéral ...
29 et 28 gamins dont la moitié n'a pas validé le pallier 2, qui ont 3 mots de vocabulaire et qui ont la motivation d'une moule cuite ... Je passe sur l'attitude désagréable de certains.
Je ne comprends pas ce manque de motivation, d'ambition et cette absence totale de réflexion personnelle .
Normalement les sixièmes bossent, même un peu trop, veulent s'améliorer mais pas les notres ... Les bons sont entrainés vers le bas et cherchent même plus à comprendre une question basique ...
ils se copient dessus allégrement, ne cherchent pas à comprendre un texte jusqu'à la fin avant de dire qu' ils n'ont pas compris ( 4/20 sur une évaluation de lecture ça pique )
C'est toujours la faute du prof, c'est top dur, j'ai pas la feuille...
Et Maman qui s'en mêlent souvent ...

Ce matin, 6 carnets de pris pour devoir non fait ou baclé  et 80% de mes élèves qui marquent le strict minimum pour répondre à mon questionnaire.


Cet aprem, rebelote deux carnets de pris et summun du summun un gamin qui s'est amusé à colorier en rouge toutes mes lettres sur mon document !
Bon je l'ai pourri direct !
Là encore du travail baclé ...

Et énervée j'ai réagi assez abruptement face à mes "et si, et si, et si" girls qui m'ont encore fait perdre un temps de fou ... Puis les cinquièmes passent dans le couloir et parlent fort, ça a le don de m'énerver et là j'ai carrément g**** .

Et là, rebelote, une de la première classe qui me dit que j'ai fait une faute , que j'ai mis un S  au verbe demande . Non, non demande est un nom dans ce cas là. Elle insiste !
Excuse moi poupée mais je crois que je connais mon métier !

Après ils se plaignent parce que je suis énervée et disent que ce sont les autres classes qui m'énervent ...

Oui, j'ai abusé, mais non, c'est bien eux qui m'énervent ! Et Furieusement !

 

Courage !!
  

courage, et plein de fleurs!    

Courage !! Je comprends parfaitement que tu te sois énervée...  

 T'as bien fait, Anthi !

ZEP. Reprise des cours le 12 mai, après quatre semaines de mauvaise conscience (arrêtée onze jours avant les vacances pour épuisement physique et moral, ma grossesse actuelle joue également un peu).
Trois classes à recadrer mais au travail, peu désagréables voire agréables.
Quatrième classe : cris, arrivée d'un élève exclu par conseil de discipline.
13 mai : une élève, peu contente d'être rappelée à l'ordre me déclare "Faudrait pas vous énerver. Vous pourriez perdre votre bébé".
Des pétards éclatent en cours, je sursaute : 2/3 de la classe hilares pendant un long moment. Je les mets à copier. J'envoie deux élèves sérieuses chercher un membre de la vie scolaire ou de l'administration. Elles reviennent : "Il n'y a personne à la vie scolaire. M. *** (CDE) a dit qu'il passe dès qu'il peut. 20 minutes se passent, très longues et difficiles. Le CDE arrive : l'élève est identifié mais le problème ne peut pas être géré tout de suite. Je reste seule face à la classe.
19 mai, 11h : les élèves arrivent très en retard en cours (25 minutes), suite à un problème à un cours précédent. Je les retiens 5 minutes après la sonnerie pour terminer un point de grammaire. Contestation, quelques élèves très virulents et agressifs.
12h06 : confrontation des élèves concernés avec l'APS qui confirme la retenue et affirme qu'il la surveillera lui-même dès le lendemain
Retenues envoyées, appel de l'APS aux familles, sauf une, injoignable.
20 mai : jet de boulettes et de projectiles entre eux et sur le tableau dès que je m'y rends. Je dicte le cours, les 2/3 des élèves s'en fichent. J'arrête. Un surveillant arrive, 8 élèves sont sortis de classe, un grand nombre restants crient à l'injustice.
21 mai : journée de repos. Je pleure le matin et dors très tardivement, je suis irritable, à fleur de peau. Je pleure en prenant ma fille aînée dans mes bras.
22 mai : contestation très violente par trois élèves d'une tricherie évidente, devant le CPE. Elève dont les parents étaient injoignables, triomphante : parents qui contestent la retenue, avec une ironie non dissimulée.
Voilà. J'ai craqué.