Nouvel Obs : "En croyant se montrer exigeants, les enseignants décourageaient leurs élèves".

@Gryphe: la question de la durée, j'y suis sensible aussi. Je ne suis pas sûr que ce qu'il a dit se réduise aux motifs proposés. Mais je peux me tromper, bien sûr.

Quant à «catholicisme de gauche», ma foi, il faut traiter les deux composantes de la même façon. C'est de la confession personnelle et rien de plus, je crois.

C'est affligeant ... Il est étonnant qu'il ne parle pas des résultats de la licence : 40% de réussite, cela fait quand même réfléchir à la formation préalable et au souci permanent d'ouvrir les vannes.

Pour moi un bon ministre c'est celui qui déclarera que tous les élèves ont : un doctorat, une agrégation et le métier qu'ils veulent, payé 10 000 euros par mois, et là, fini le stress, fini le décrochage, fini la souffrance à l'école !

Votez pour moi, des solutions simplistes pour une école égalitariste pour que tout le monde il est content !!!  :vvv:  :aao: 

Ronin a écrit:Votez pour moi

T'es sur quelle liste ?  

Le parti des français moyens-qui râlent-sont jamais contents-veulent le beurre-l'argent du beurre-la culotte de la crémière-la lune- le tout sans efforts et sans payer d'impôts !!!

Ronin a écrit:Le parti des français moyens-qui râlent-sont jamais contents

Normal, quoi.  :lol:

Le premier parti dans les sondages aux européennes en République Tchèque s'appelle "Action des Citoyens Mécontents"  

John a écrit:Le premier parti dans les sondages aux européennes en République Tchèque s'appelle "Action des Citoyens Mécontents"  

Un exemple à suivre en France : ce serait le premier parti!   

Les propos de cet homme sont démagogiques. C'est une catastrophe.
Mais purée, on a que cet acabit, dans les instances techniques de l'EN ? Des gens de terrains, qui savent de quoi ils causent, ça existe ?

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Pourquoi l'école française aime tant l'échec ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20140509.OBS6613/mais-pourquoi-l-ecole-francaise-aime-tant-l-echec.html

un extrait d'un entretien cité avec une autre entrée

Obs : Comment expliquez-vous [le défaitisme actuel] et ce goût français pour l'échec et la sanction?

Boissinot - A mon avis, cela tient notamment à l'influence d'un courant religieux majeur, le jansénisme, qui, depuis le XVIIe siècle, a profondément marqué les mentalités des élites de notre pays : le salut ne peut se conquérir, il est le fait d'une prédestination et est octroyé à une poignée d'élus seulement. C'est une vision très pessimiste de l'homme, dont le sort ordinaire est la damnation...

V.Marchais a écrit:Mais purée, on a que cet acabit, dans les instances techniques de l'EN ? Des gens de terrains, qui savent de quoi ils causent, ça existe ?

S'il y a un type qui connait le terrain dans cette équipe, il pensera à nous, il fera livrer les nouveaux programmes avec des cordes.

cliohist a écrit: Pourquoi l'école française aime tant l'échec ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20140509.OBS6613/mais-pourquoi-l-ecole-francaise-aime-tant-l-echec.html

un extrait d'un entretien cité avec une autre entrée

Obs : Comment expliquez-vous [le défaitisme actuel] et ce goût français pour l'échec et la sanction?

Boissinot - À mon avis, cela tient notamment à l'influence d'un courant religieux majeur, le jansénisme, qui, depuis le XVIIe siècle, a profondément marqué les mentalités des élites de notre pays : le salut ne peut se conquérir, il est le fait d'une prédestination et est octroyé à une poignée d'élus seulement. C'est une vision très pessimiste de l'homme, dont le sort ordinaire est la damnation...

N'est pas Weber qui veut, quoi.

V.Marchais a écrit:Mais purée, on a que cet acabit, dans les instances techniques de l'EN ? Des gens de terrains, qui savent de quoi ils causent, ça existe ?

Pas beaucoup. Ils croient savoir.

Non, c'est ça, ils ne se rendent absolument pas compte. Ils n'ont pas idée de la nullité de Français d'un grand nombre de nos élèves, y compris de bacheliers qui relient n'importe comment des phrases mal construites. Et Boissinot de s'étonner qu'on n'ait que 85 % de réussite au bac. Alors que n'importe quel prof de lycée sait qu'on serait bien en-dessous si on tenait compte ne serait-ce que de la capacité à s'exprimer avec clarté à l'écrit. Entre ses présupposés délirants et le Hamon qui nous explique que, si la France a chuté dans PISA, c'est la faute à une semaine de 4 jours que les ados évalués n'auront jamais connue...
Un stage d'une semaine, pas plus, dans un collège ordinaire, ça leur ouvrirait les yeux. Mais je suppose qu'ils ne descendent jamais aussi bas, pas plus qu'ils ne s'abaisseront à écouter ceux qui y sont, eux, sur le terrain, toujours soupçonnés de défendre leurs intérêts propres.

C'est de la démagogie crasse ! Il faut tout de même rappeler qu'Alain Boissinot a été prof de prépa (je lui ai échappé de peu, ouf !), alors le voir critiquer un système fondé sur l'exigence, c'est un peu fort de café !

V.Marchais a écrit:Non, c'est ça, ils ne se rendent absolument pas compte. Ils n'ont pas idée de la nullité de Français d'un grand nombre de nos élèves, y compris de bacheliers qui relient n'importe comment des phrases mal construites. Et Boissinot de s'étonner qu'on n'ait que 85 % de réussite au bac. Alors que n'importe quel prof de lycée sait qu'on serait bien en-dessous si on tenait compte ne serait-ce que de la capacité à s'exprimer avec clarté à l'écrit. Entre ses présupposés délirants et le Hamon qui nous explique que, si la France a chuté dans PISA, c'est la faute à une semaine de 4 jours que les ados évalués n'auront jamais connue...
Un stage d'une semaine, pas plus, dans un collège ordinaire, ça leur ouvrirait les yeux. Mais je suppose qu'ils ne descendent jamais aussi bas, pas plus qu'ils ne s'abaisseront à écouter ceux qui y sont, eux, sur le terrain, toujours soupçonnés de défendre leurs intérêts propres.

Il faudrait peut-être lancer une opération "des copies pour M. Boissinot", anonymer puis scanner des copies pour les envoyer sur sa boite mail.   

Ruthven a écrit:Il faudrait peut-être lancer une opération "des copies pour M. Boissinot", anonymer puis scanner des copies pour les envoyer sur sa boite mail.   

En fait, c'est déjà fait sur le site de Loys.

Il ne reste plus qu'à envoyer le lien au retraité  

Mais il ne s'agit que de quelques copies dont on pourrait penser qu'elles expriment l'idéologie réactionnaire et élitiste de l'enseignant, il faudrait que cela soit bien plus massif.

Je crois que le problème, c'est que ces types qui nous reprochent d'être élitistes ont eux-même bénéficié de ce système, fait partie des élites - prépas, concours prestigieux, carrière dans la haute administration - et fait en sorte qu'il en soit de même pour leurs enfants. À l'aune de cette expérience, ils en déduisent que c'est partout comme ça, et ils crachent dans la soupe qui les a fait grandir - et sur nous par la même occasion.
C'est un mélange de bêtise et de reniement de soi.

Alors, ce monsieur a présidé le jury de mon agreg interne.

On nous dérange en banlieue parisienne pour pratiquer le tirage au sort des dates de passage.

On choisit une lettre de l'alphabet, et on démarre , en appelant chaque candidat à venir "au bureau"  (pas de bol, je passerai dans les derniers!). Chacun remet les papiers demandés, et on lui indique ses dates de passage. Cela prend des plombes. Quand arrive mon tour, on constate que j'ai deux oraux qui se chevauchent. Je passerai donc un des deux tout à la fin, la dernière. Chouette !
Mon premier oral a lieu la semaine suivante. Je rentre chez moi.  J'ai dû reprendre le train une semaine plus tard. Certains candidats venaient d'outre mer ! Une amie passe son premier oral le lendemain à 6h 30. Elle n'a pas réservé d'hôtel.
Il n'était sans doute pas possible de proposer directement des dates de passage aux candidats ? M Boissinot tenait au rituel, et il se fichait éperdument de savoir si les admissibles avaient les moyens de vivre à l'hôtel une semaine durant!

À décharge, ces choses-là dépendent souvent davantage du membre du directoire qui prend en charge l'organisation matérielle du concours que du président du jury (même si on peut supposer qu'ils s'accordent un minimum).

C'est ennuyeux tout de même qu'un grand défenseur de la démocratie cautionne une pratique qui désavantage clairement les candidats les plus modestes dans l'accès à un emploi public. Au minimum, ça montre que les grandes envolées sur l'égalité par écrit, c'est très bien tant qu'on n'a pas soi même besoin de se mouiller. La paille, la poutre toussa.

Je connaissais qq du jury : c'est A B qui tenait au rituel !

e-Wanderer a écrit:C'est de la démagogie crasse ! Il faut tout de même rappeler qu'Alain Boissinot a été prof de prépa (je lui ai échappé de peu, ouf !), alors le voir critiquer un système fondé sur l'exigence, c'est un peu fort de café !

D'ailleurs, e-Wanderer, connaîtriez-vous par hasard d'anciens étudiants de ce cher Alain ? Des gens qui auraient eu l'heur de bénéficier de son immense savoir et de ses tout aussi remarquables talents de pédagogue ?  

Quand on connait les consignes de correction au brevet (et j'imagine au bac mais aussi pour les autres examens), je ne vois pas comment nous pourrions être moins exigeants : tout est fait pour que le maximum d'élèves ait ces examens. De même que tout est fait pour que des élèves faibles passent de classe en classe sans jamais redoubler, pour que chaque élève puisse avoir l'orientation qu'il souhaite (même si l'élève n'a pas le niveau pour suivre).
Je n'ai pas le sentiment que l’exigence soit la valeur prônée actuellement dans l'EN.

Et avec l'Histoire des arts, dont la note pour un exposé de 5 minutes est à égalité à la note du brevet de Français, d'HG ou de maths, ils auraient tort de réviser. Le calcul est vite fait.

"Oui, mais il ne faut pas le voir comme ça ..."

Oh, mais je ne demande pas mieux. Mais eux le voient ainsi. Et dans les faits, c'est ça.