Discours de Benoît Hamon à Frangy-en-Bresse.

Benoît Hamon intervient en ce moment en direct à Frangy-en-Bresse après Arnaud Montebourg.

Il a annoncé : "Je vais parler de l'école mais pas seulement".
Il fustige l'austérité voulue par l'Europe depuis 2008.

Il regrette la défiance de la société française envers la politique, l'Etat et les autres citoyens.

"Les Français veulent que l'on fasse ce que l'on a dit que l'on ferait".

Le parlement doit être "tout à fait souverain sur la question du budget".

"Je ne vais parler de l'UMP : ça n'a pas beaucoup d'intérêt".
Il rappelle les démêlés de l'UMP avec Bygmalion et se moque de leur volonté de faire "100 milliards d'économies".

Il s'en prend à la direction du Medef.
"Jamais un gouvernement n'a autant aidé les entreprises, et il a eu raison de le faire".

"Est-ce qu'une seule fois M. Gattaz a demandé aux entreprises de modérer leur politique de redistribution des dividendes ?"

"Chaque ministère compte le moindre euro dépensé".

"Ni Arnaud Montebourg ni moi ne sommes rongés par la culpabilité".
Il revendique sa liberté d'expression en tant que ministre.

La déflation, voilà le risque. Il faut que les pays de la zone euro organisent la relance.

Berlin n'est plus beaucoup défendue (économistes et politiques). L'austérité devient minoritaire.

"Il n'y a plus beaucoup d'économistes aujourd'hui pour défendre la ligne de Berlin".

"Le Front National est le premier parti de France. Le nombre de jeunes qui votent pour lui assure un avenir prospère".

En outre, le FN est le premier parti : classes populaires et jeunes en sont la ressource principale. MLP a une très forte probabilité d'être au 2e tour. Comme MLP se nourrit du désespoir des classes populaires et moyennes, il faut répondre à ces dernières.

Il tient pour acquis que Marine Le Pen sera au second tour des présidentielles de 2017.

Trois raisons donc de changer de ligne : menace de déflation, nouveaux équilibres européens, montée du FN.

"Le désaveu n'est pas pour nous, il est pour Mme Merkel et M. Sarkozy".

Il souhaite "plus d'étudiants boursiers" et "la fin du gel du poibt d'indice des fonctionnaires" "quand la relance sera là".

I Tele lui a coupé la chique quand il allait parler education...

John a écrit:Il souhaite "plus d'étudiants boursiers" et "la fin du gel du point d'indice des fonctionnaires" "quand la relance sera là".

Ca dit quelque chose sur les choix non exprimés de certains autres...

John a écrit:Il tient pour acquis que Marine Le Pen sera au second tour des présidentielles de 2017.

Il y a environ 1 mois le canard enchainé expliquait qu'à droite comme à gauche on tient pour acquis que le FN sera au deuxième tour et qu'avec le front républicain qui en découlerait, l'élection présidentielle de 2017 se jouerait au premier tour finalement. Le problème de cette théorie c'est que rien ne garantit un front républicain. Même s'il y en a un, MLP fera mieux que son père en 2001 surement. Donc, avec ce scénario, on risque d'avoir dans le moins pire des cas, un FN vaincu avec 30 ou 40% des voix, première force d'opposition, et encore mieux parti pour 2022. Dans le pire des cas ...

En 2017, MLP gagnera. Il n'y aura pas de front républicain autant marqué qu'en 2002. Ce n'est plus la même époque et les acteurs ont changé.

Un de mes amis pense qu'on va vers une sorte de coup d'Etat façon N III, approuvé a posteriori par referendum, avec mise en sommeil du parlement et dictature douce, avec grande coolitude sur les moeurs, mais autoritarisme marqué sur les plans économique et social... J'avoue que quand je l'écoute (il est très posé et ce ne sont pas du tout ses idées) analyser et argumenter, je commence à prendre peur. Il y a une telle haine du politique dans le pays...

J'ai essayé de trouver un site pour voir la fin du discours de Hamon qui a été boudé par BFM et LCP, et interrompu par I-Télé, mais aucun site n'a l'air de le proposer.