Interview de J.-M. Blanquer dans L'Express : "L'école doit aider à conquérir la liberté"

ou alors débarrasser les profs de cette infantilisation des notes (M'sieur, M'sieur, j'suis meilleur que lui, c'est pas juste) et faire un seul avancement pour tous, tout simplement?

Spoiler:

Iphigénie a écrit:ou alors débarrasser les profs de cette infantilisation des notes (M'sieur, M'sieur, j'suis meilleur que lui, c'est pas juste) et faire un seul avancement pour tous, tout simplement?

Ca serait l'idéal . Mais il ne faut pas rêver, dans la mesure où la plupart des corps de la FP ont aussi , à un moment donné, un barrage, d'une manière ou d'une autre , dans leur carrière.
D'un autre côté, on peut arguer du fait que les enseignants n'ont aucun débouché hors-grille indiciaire, comme beaucoup d'autres,  à moins de changer de corps, et les échelons sont  globalement lents.   Comme ils ont donc déjà des carrières de "non-méritants", on pourrait au moins la leur laisser dérouler intégralement   .

Je pense perso qu'il faudrait réduire de moitié le nombre des échelons déjà: la carrière est beaucoup trop lente, c'est d'ailleurs ce qui ressort des comparaisons internationales.
Quitte ensuite à faire avancer tout le monde au même rythme: ce serait beaucoup plus décent déjà: ce sont les premiers échelons qui sont particulièrement indignes en France.
en plus ça assainirait et détendrait l'atmosphère en salle des professeurs :lol:

Iphigénie a écrit:Je pense perso qu'il faudrait réduire de moitié le nombre des échelons déjà: la carrière est beaucoup trop lente, c'est d'ailleurs ce qui ressort des comparaisons internationales.
Quitte ensuite à faire avancer tout le monde au même rythme: ce serait beaucoup plus décent déjà: ce sont les premiers échelons qui sont particulièrement indignes en France.
en plus ça assainirait et détendrait l'atmosphère en salle des professeurs :lol:

Ca il y en aurait, des choses à revoir . Je ferai mes propositions quand je serai en situation d'obtenir un portefeuille, aux prochaines calendes grecques

Pour l'instant , la révision semble plutôt dans le sens de la baisse (on peut même supprimer un -s) , pour la FP et l'EN en particulier .

:lol:

Iphigénie a écrit:et ça t'enlève quelque chose personnellement?

Non, j'y suis aussi Par contre ça nourrit un certain nombre de discours en SDP de la part de personnes qui avancent parfois moins vite pour un travail supérieur, ce qui n'est pas forcément illégitime...

Tamerlan a écrit:

Iphigénie a écrit:et ça t'enlève quelque chose personnellement?

Non, j'y suis aussi   Par contre ça nourrit un certain nombre de discours en SDP de la part de personnes qui avancent parfois moins vite pour un travail supérieur, ce qui n'est pas forcément illégitime...

Le problème est de définir ce qu'est un travail "supérieur". En qualité ? En nombre d'heures ? Et tout ça sur l'ensemble d'une carrière, car l'avancement est le résultat d'une carrière, pas seulement de l'année de promotion éventuelle.
Je suppose qu'en salle des profs, chacun s'estime plus méritant que le voisin , et estime à 40 ans devoir être promu à la place du collègue de 58 ans un peu fatigué...
J'imagine aussi qu'au "mérite", on verrait fleurir les brasseurs de vent, de projets, dans une proportion inimaginable , wet que ça n'améliorerait guère l'ambiance de cancans de SDP.

Lefteris a écrit:
J'imagine aussi qu'au "mérite", on verrait fleurir les brasseurs de vent, de projets, dans une proportion inimaginable , wet que ça n'améliorerait guère l'ambiance de cancans de SDP.

Cela fait parti des choses que j'ai signalé dans un précédent message et qui rendent la problématique difficile. On peut tout à fait choisir un même rythme d'avancement de carrière pour tous pour ces raisons. C'est le choix du syndicat auxquels j'adhère depuis plus de 20 ans. En même temps il faut aussi dire les choses sans langue de bois. La "qualité" du travail ne relève pas que de critères subjectifs. Sans même parler de pédagogie ou de didactique, tout le monde ne passe pas le même temps de préparation, ne donne pas le même nombre de devoirs, ne se forme pas de la même manière. Et, très marginalement, il y a même quelques collègues escrocs, même si la très grande majorité fait bien son travail. Par contre on peut tout à fait considérer que les inconvénients à une individualisation des carrières sont très supérieurs à ce qui peut apparaitre comme une injustice : incapacité des autorités à effectuer des notations vraiment équitables, rupture de la solidarité induite par l'égalité de traitement face à une direction oppressive, stratégies de promotions individualistes...
Mais en tout cas il y a des vrais éléments de débat...

Bien cordialement. T.

Tamerlan a écrit:

Lefteris a écrit:
J'imagine aussi qu'au "mérite", on verrait fleurir les brasseurs de vent, de projets, dans une proportion inimaginable , wet que ça n'améliorerait guère l'ambiance de cancans de SDP.

Cela fait parti des choses que j'ai signalé dans un précédent message et qui rendent la problématique difficile. On peut tout à fait choisir un même rythme d'avancement de carrière pour tous pour ces raisons. C'est le choix du syndicat auxquels j'adhère depuis plus de 20 ans. En même temps il faut aussi dire les choses sans langue de bois. La "qualité" du travail ne relève pas que de critères subjectifs. Sans même parler de pédagogie ou de didactique, tout le monde ne passe pas le même temps de préparation, ne donne pas le même nombre de devoirs, ne se forme pas de la même manière. Et, très marginalement, il y a même quelques collègues escrocs, même si la très grande majorité fait bien son travail. Par contre on peut tout à fait considérer que les inconvénients à une individualisation des carrières sont très supérieurs à ce qui peut apparaitre comme une injustice : incapacité des autorités à effectuer des notations vraiment équitables, rupture de la solidarité induite par l'égalité de traitement face à une direction oppressive, stratégies de promotions individualistes...
Mais en tout cas il y a des vrais éléments de débat...

Bien cordialement. T.

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Toute évaluation du "mérite" d'un enseignant étant par construction impossible (nous passons 99% de notre temps de travail hors du contrôle effectif de notre hiérarchie) le plus simple, le plus juste et le plus efficace est de mettre tout le monde au même rythme d'avancement.

Edité car à compléter