Vers un baccalauréat «humanités numériques» ?

Zagara a écrit:http://www.gouvernement.fr/argumentaire/education-faire-du-bac-un-veritable-tremplin-vers-la-reussite

Le MEN a écrit:=> Un nouvel enseignement pour tous : les humanités numériques et scientifiques (code, intelligence artificielle, bioéthique, grands enjeux environnementaux).

Pardon si ce passage a déjà été pointé, mais il semble indiquer l'orientation concrète de cette "nouvelle discipline".
Enseignement de tronc commun qui allie informatique (code) et une sorte de EMC, si j'ai bien compris.

Mais qui donc serait capable d'enseigner ce genre de truc ? Personne.... Ça ne correspond pas à nos disciplines, à aucun de nous. Ou alors ils mettront 1h de code ou d'IA, à un prof de maths formé (?) ou d'info (?), 1h de bioéthique à un prof de SVT, 1h de grands enjeux environnementaux à.... svt ou HG ? Bref, ils vont partager ça, en annualisant peut-être ?

Voilà. Avec des classes hétérogènes. La joie, quoi …

C'est ce que m'a dit une collègue à propos d'un autre de ces enseignements... novateurs. C’était une spéculation de sa part mais elle y voyait les prémisses du retour de la bivalence et/ou un moyen de nous pousser vers l'annualisation.

Vididi a écrit:C'est ce que m'a dit une collègue à propos d'un autre de ces enseignements... novateurs. C’était une spéculation de sa part mais elle y voyait les prémisses du retour de la bivalence et/ou un moyen de nous pousser vers l'annualisation.

Oui.
C'est même avoué par des spécialistes de la réforme que le nouveau lycée a pour but (entre autres) d'aller vers l'annualisation des enseignants.
Ils se taisent par contre sur la bivalence, mais vu la logique qui sous-tend ces nouvelles matières, il est évident que les technos l'ont à l'esprit.
Ça ferait faire tellement d'économies à l'institution de rendre "souples" les enseignants.

Zagara a écrit:

Vididi a écrit:C'est ce que m'a dit une collègue à propos d'un autre de ces enseignements... novateurs. C’était une spéculation de sa part mais elle y voyait les prémisses du retour de la bivalence et/ou un moyen de nous pousser vers l'annualisation.

Oui.
C'est même avoué par des spécialistes de la réforme que le nouveau lycée a pour but (entre autres) d'aller vers l'annualisation des enseignants.
Ils se taisent par contre sur la bivalence, mais vu la logique qui sous-tend ces nouvelles matières, il est évident que les technos l'ont à l'esprit.
Ça ferait faire tellement d'économies à l'institution de rendre "souples" les enseignants.

Bonjour, que voulez vous dire par annualisation des enseignants ?

Eric973 a écrit:

Bonjour, que voulez vous dire par annualisation des enseignants ?

Je suppose que Zagara parle (comme moi) de l'annualisation du temps de travail des enseignants.

Vididi a écrit:

Eric973 a écrit:

Bonjour, que voulez vous dire par annualisation des enseignants ?

Je suppose que Zagara parle (comme moi) de l'annualisation du temps de travail des enseignants.

Ok, ça voudrait donc dire que l'on pourrait avoir des semaines pratiquement vides, et d'autres où l'on travaillerait 30h devant élèves.

Ça ne donne pas envie.

Ça veut aussi dire que tu perds le bénéfice des jours fériés : quand tu dois X heures par an, on peut s'arranger pour les déployer autour des jours fériés, ou te demander de "rattraper" les heures perdues, puisque tu les "dois".

Pour info, le DGESCO a annoncé hier devant le CSE que l'appellation "Humanités numériques" était abandonnée au profit de "Enseignement scientifique".

Zagara a écrit:Ça veut aussi dire que tu perds le bénéfice des jours fériés : quand tu dois X heures par an, on peut s'arranger pour les déployer autour des jours fériés, ou te demander de "rattraper" les heures perdues, puisque tu les "dois".

Cela dépend de la façon dont on calcule X. Le vrai gros problème, c'est que tu perds le bénéfice de l'emploi du temps fixe. Tu dois en permanence réorganiser ta vie personnelle, tes gardes d'enfants, et naturellement tu peux faire une croix sur tes vacations à l'université ou sur tes cours de gym à prix cassé parce que posés régulièrement hors périodes de pointe.