LE CDI ET VOUS

Je dirais que ça dépend de la doc.
Dans certains bahuts j'y allais souvent car elles étaient très accueillantes et sympas, dans d'autres de vrais repoussoirs, CDI souvent vide...........

L'emplacement géographique du CDI a aussi une importance capitale souvent négligée ou méconnue : un CDI en face de la salle des profs c'est top, un CDI rélégué au fond d'un bâtiment, après les bureaux de l'administration, voire même dans un autre bâtiment comme cela peut-être le cas, ça n'a rien à voir.

On a deux docs super ! C'est avec leur arrivée que j'ai découvert ce que c'était que le métier de "professeurs documentalistes". Depuis on fait plein de projets (elles ont fait un "lycéens en librairie" avec une collègue, un "concours de unes", c'est notre 2e défi-lecture en seconde, on reçoit des auteurs, l'une d'elle a participé avec moi à "lycéens au spectacle vivant" et bien sûr j'amène les élèves au CDI pour des recherches. Ils ont dû faire des exposés sur panneaux par ex etc.
L'une d'elles (ma préférée) demande sa mut. C'est trop dommage !

Camélionne a écrit:Précisément, qui a déjà fait fait venir un auteur dans son établissement?
Qui était-ce?
Ca s'est bien passé?

Personne? Vraiment?

Camélionne a écrit:

Camélionne a écrit:Précisément, qui a déjà fait fait venir un auteur dans son établissement?
Qui était-ce?
Ca s'est bien passé?

Personne? Vraiment?

Bon alors je réponds à cette question-là, puisque c'est celle qui a l'air importante : nous avons fait venir plusieurs auteurs, selon les niveaux :
- 6e Jean-Hugues Malineau pour un atelier poésie (lui-même bof, mais le travail avec les élèves a été pas mal à l'arrivée).
- 5e Mouloud Akkouche, auteur de polars jeunesse, il a un bon contact, mais les élèves trouvaient qu'il parlait trop "racaille".
- 4e : Stéphanie Benson, auteur de polars et fantastiques. Elle est bien, et mène fermement sa barque. Les gamins la trouvaient "space", mais elle les bluffait à l'oral.
Ma collègue a travaillé aussi avec Eric Simard, et cela a bien marché.
Pour l'aspect matériel, le mieux est de faire un projet culturel pour demander une subvention à la DRAC. Il faut que l'auteur soit conventionné, et mieux vaut qu'il réside pas trop loin de chez vous, sinon les frais de déplacement sont très élevés.
Sinon, ma doc, je l'adore !

Vos docs ne sont que des femmes?
Moi j'ai un gars extra, les élèves adorent aller au cdi: c'est calme mais on peut quand même parler et il y a du jazz ou du classique en bruit de fond. Et pour les collègues il a une cafetière !

J'adorais ma documentaliste de l'an passé, j'ai plus échangé avec elle qu'avec mon tuteur... sympa mais peu présent.
Elle m'a branché sur la présentation de romans jeunesse au CDI, elle a une parfaite connaissance du fonds, ce qui permettait de coincer les élèves qui avaient zappé la lecture
Avec une collègue, elle avait fait venir un auteur, Guillaume Guéraux.
Elle proposait une super plaquette pour la découverte du CDI par les 6èmes. Une nana débordante d'énergie, un exemple édifiant. Anne, tu me manques !

je suis un peu malheureuse avec mon doc actuel, qui n'a pas une pêche d'enfer. Mais bon, il est gentil... J'avoue que nous n'y sommes pas allés avec mes élèves, le lieu est lugubre, désert et bordélique. il faut dire qu'avec le tremblement de terre de l'année dernière, le CDI a été déplacé dans un préfa. Si je suis nommée à nouveau dans ce bahut, je suggèrerai de ranger un peu ce fatras...

Si peu de réponses à la question "qui a fait venir un auteur?" implique que ce n'est sans doute pas si facile. Il faut déjà en trouver qui accceptent de venir sans se faire payer. Cela dit même s' ils ont des clauses draconniennes dans leur contrat d'édition il y a toujours un biais pour motif éducatif.
En plus, c'est vrai que ceux qui écrivent bien ont souvent un contact humain ou une expression orale problématiques ( cf Modiano ou Le Clézio). Mais avec les enfants le contact est parfois plus facile pour certains qu'avec les adultes.

Une solution serait peut-être de se mettre en rapport avec un libraire dynamique, c.à.d. qui organise des signatures. Les Rotary et Lyons Clubs aussi font souvent venir des auteurs.

Si j'en juge par les conférences que donnent ma fille (qui en est à son premier bouquin) et surtout son ex et néanmoins ami qui est beaucoup plus connu, leurs éditeurs ne font pas de difficultés quand ils sont de passage dans une ville pour qu'ils aillent une heure ou deux dans une école. L'important c'est de donner aux enfants l'envie de lire ou même d'écrire.

Organiser cela est très "chronophage" mais le jeu en vaut la chandelle.
Courage et bonne chance pour l'an prochain.
Camélionne, je suis à ta disposition pour plus d'infos et une mise en contact avec un libraire que je connais qui est très "dynamique" justement.