Jacques Julliard: "Achevons le mammouth!" dans Marianne

Apparemment, il a d'abord été à l'unef puis au SGEN puis à la CFDT si on en croit Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Julliard

palomita a écrit:Apparemment, il a d'abord été à l'unef puis au SGEN puis à la CFDT si on en croit Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Julliard

Effectivement... Je ne connaissais que l'autre, pas de chance! :boulet:
Il a bien fait de laisser tomber la CFDT en 76, il a un cerveau, lui...
Ce dernier article le prouve.

Condorcet a écrit:C'est une des premières fois où je suis d'accord avec Jacques Julliard.

Il a mis du temps, mais il a évolué.

Il avait claqué avec fracas la porte du NouvelObs, dont il était rédacteur en chef, pour de graves désaccords avec l'équipe éducative du NouvelObs (Brizard, Gonzague, Radier : de vrais vainqueurs...).

Comme quoi, être encarté au SGEN n'est pas fatal à l'esprit critique.

Moi, ça me fait rigoler, ces mammouths du journalisme, à fond derrière les réformes des pédagogues fous depuis les IUFM de Jospin, et qui, sur leurs vieux jours, sentant le vent tourner, se livrent à une volte-face spectaculaire avec des postures de vierge effarouchée. Combien d'année au service du Nouvel Obs, l'organe de la bien-pensance socialiste ? N'a-t-il pas fait partie de la commission Thélot de 2003, qui a imposé ces notions de "socle commun" et d'évaluation par "compétences", traduites dès 2005 dans les textes officiels ? M'enfin, mieux vaut tard que jamais…

Voilà. Exactement. On a assez de murs à abattre sans y ajouter une girouette qui vire avant le fracas final !

Celadon a écrit:Voilà. Exactement. On a assez de murs à abattre sans y ajouter une girouette qui vire avant le fracas final !

Une girouette qui n'indique pas la direction du vent c'est quand même original.
En attendant, je préfère ce discours à celui de la propagande matraquée sur les ondes et dans les couloirs des soi-disant bienveillants (bien au chaud dans leurs bureaux...)

Quand il y a des vents contraires, la girouette a du mal. Il y a quand même pas mal d'intellectuels dignes de ce nom dans ce pays qui tirent la sonnette d'alarme depuis fort longtemps et Julliard, au vu des catas qui s'accumulent, s'est sans doute dit qu'il était temps de leur accorder crédit (aux intellectuels). Au moins ainsi il a l'air de se renouveler.

effectivement, le ministère de l'éducation nationale (en administration centrale) n'a pas vraiment connu la RGPP. Il y a pléthore de fonctionnaires qui ne sont pas sur le terrain. Il y a donc des économies à faire, des réformes à engager pour recentrer les agents sur leurs missions et supprimer les doublons.
Dans le même temps, je doute que les profs qui ont le nez dans le guidon et qui ne font pas toujours preuve d'une hauteur de vue exceptionnelle sur la manière de penser l'organisation administrative de la France aient la solution. Conventions de d'objectifs et de moyens que le ministère est censé établir avec les rectorats, que ces derniers déclinent à leur niveau avec chaque établissement scolaire, idéalement en lien avec la collectivité de tutelle (département ou région), etc.
Il faut plus d'agents qui soient au plus près du terrain, dans le cœur de métier de ce ministère mais également un fonctionnement plus cohérent, moins atomisé au sein des établissements. Donc on en revient à la réforme des collectivités territoriales. Réduire leur nombre, simplifier les modalités de fonctionnement, imposer des règles d'évaluation cohérentes, etc.
La privatisation (même pas rampante) risque d'être la solution. Et je ne sais pas ce que ça donnera. Une école à plusieurs vitesses comme c'est déjà le cas aujourd'hui j'imagine. Et un nouveau souffle pour les agents. Enfin, retrouver un peu de "bon sens paysan"... pour ça il faudra aussi un retour de l'autorité dans les écoles, sans quoi rien ne pourra fonctionner. Peu de règles, certes, mais à appliquer droit dans ses bottes.

Quand on voit le nombre de courriers reçus dans une école primaire et leurs objets ainsi que les services dont ils émanent, on a quelques idées sur des services à supprimer...
J'ai un proche qui a fait un stage en formation post bac qui a été impressionné par l'emploi du temps des gens avec qui il était...

e-Wanderer a écrit:Moi, ça me fait rigoler, ces mammouths du journalisme, à fond derrière les réformes des pédagogues fous depuis les IUFM de Jospin, et qui, sur leurs vieux jours, sentant le vent tourner, se livrent à une volte-face spectaculaire avec des postures de vierge effarouchée. Combien d'année au service du Nouvel Obs, l'organe de la bien-pensance socialiste ? N'a-t-il pas fait partie de la commission Thélot de 2003, qui a imposé ces notions de "socle commun" et d'évaluation par "compétences", traduites dès 2005 dans les textes officiels ? M'enfin, mieux vaut tard que jamais…

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Nous sommes tellement fatigués d'entendre tout et n'importe quoi sur notre profession que nous voilà prêts à chanter les louanges de n'importe quel journaliste écrivant quelques lignes sensées.

Osmie a écrit:

e-Wanderer a écrit:Moi, ça me fait rigoler, ces mammouths du journalisme, à fond derrière les réformes des pédagogues fous depuis les IUFM de Jospin, et qui, sur leurs vieux jours, sentant le vent tourner, se livrent à une volte-face spectaculaire avec des postures de vierge effarouchée. Combien d'année au service du Nouvel Obs, l'organe de la bien-pensance socialiste ? N'a-t-il pas fait partie de la commission Thélot de 2003, qui a imposé ces notions de "socle commun" et d'évaluation par "compétences", traduites dès 2005 dans les textes officiels ? M'enfin, mieux vaut tard que jamais…

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Nous sommes tellement fatigués d'entendre tout et n'importe quoi sur notre profession que nous voilà prêts à chanter les louanges de n'importe quel journaliste écrivant quelques lignes sensées.

Jacques Juillard n'est pas n'importe quel journaliste...
D'autre part, ne boudons pas notre plaisir. Il a raison aujourd'hui. Inutile de lui reprocher ses erreurs d'antan.... qui ne s'est jamais trompé ?

Je ne trouve pas ça censé du tout...
Sous prétexte que l'actuelle détentrice de la charge est nulle, il faudrait faire du ministère "un haut commissariat". C'est bête. Comme si des "experts" seraient mieux à même de provoquer des évolutions positives qu'un politique honnête et motivé.

MUTIS a écrit:

Osmie a écrit:

e-Wanderer a écrit:Moi, ça me fait rigoler, ces mammouths du journalisme, à fond derrière les réformes des pédagogues fous depuis les IUFM de Jospin, et qui, sur leurs vieux jours, sentant le vent tourner, se livrent à une volte-face spectaculaire avec des postures de vierge effarouchée. Combien d'année au service du Nouvel Obs, l'organe de la bien-pensance socialiste ? N'a-t-il pas fait partie de la commission Thélot de 2003, qui a imposé ces notions de "socle commun" et d'évaluation par "compétences", traduites dès 2005 dans les textes officiels ? M'enfin, mieux vaut tard que jamais…

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Nous sommes tellement fatigués d'entendre tout et n'importe quoi sur notre profession que nous voilà prêts à chanter les louanges de n'importe quel journaliste écrivant quelques lignes sensées.

Jacques Juillard n'est pas n'importe quel journaliste...
D'autre part, ne boudons pas notre plaisir. Il a raison aujourd'hui. Inutile de lui reprocher ses erreurs d'antan.... qui ne s'est jamais trompé ?

Heureusement qu'il y a le smiley... parce que là, NON. On n'a pas le droit d'embarquer un pays dans un marasme pareil, simplement parce qu'on a le droit à l'erreur. Dans ce domaine, mieux vaut ne pas l'utiliser, ce droit. Surtout quand beaucoup d'autres vous font remarquer que vous vous embourbez, et le système avec vous.

Collier de Barbe a écrit:Je ne trouve pas ça censé du tout...
Sous prétexte que l'actuelle détentrice de la charge est nulle, il faudrait faire du ministère "un haut commissariat". C'est bête. Comme si des "experts" seraient mieux à même de provoquer des évolutions positives qu'un politique honnête et motivé.

ce qu'il décrit comme réformes remonte à bien avant NVB.

En tout cas, pour la question du changement d'avis, si vraiment il suit le sens du vent, c'est plutôt bon signe pour l'avenir (sans être une garantie bien sûr).

little-moon a écrit:effectivement, le ministère de l'éducation nationale (en administration centrale) n'a pas vraiment connu la RGPP. Il y a pléthore de fonctionnaires qui ne sont pas sur le terrain. Il y a donc des économies à faire, des réformes à engager pour recentrer les agents sur leurs missions et supprimer les doublons.
Dans le même temps, je doute que les profs qui ont le nez dans le guidon et qui ne font pas toujours preuve d'une hauteur de vue exceptionnelle sur la manière de penser l'organisation administrative de la France aient la solution. Conventions de d'objectifs et de moyens que le ministère est censé établir avec les rectorats, que ces derniers déclinent à leur niveau avec chaque établissement scolaire, idéalement en lien avec la collectivité de tutelle (département ou région), etc.
Il faut plus d'agents qui soient au plus près du terrain, dans le cœur de métier de ce ministère mais également un fonctionnement plus cohérent, moins atomisé au sein des établissements. Donc on en revient à la réforme des collectivités territoriales. Réduire leur nombre, simplifier les modalités de fonctionnement, imposer des règles d'évaluation cohérentes, etc.
La privatisation (même pas rampante) risque d'être la solution. Et je ne sais pas ce que ça donnera. Une école à plusieurs vitesses comme c'est déjà le cas aujourd'hui j'imagine. Et un nouveau souffle pour les agents. Enfin, retrouver un peu de "bon sens paysan"... pour ça il faudra aussi un retour de l'autorité dans les écoles, sans quoi rien ne pourra fonctionner. Peu de règles, certes, mais à appliquer droit dans ses bottes.

Et si on faisait tout simplement confiance aux professeurs ? Je ne sais pas s'il y a ailleurs autant de cadres A / A+ qu'on infantilise à ce point et dont on bride autant les initiatives. Après tout, c'est comme ça que nous faisons à l'université : nous élaborons nos programmes, nos progressions, nos méthodes de travail, et personne ne s'en porte plus mal. Si on laissait les professeurs du secondaire adapter leur manière de faire cours, leur rythme et leur méthode à leurs classes (il n'y en a pas deux pareilles, de toute façon !) et qu'on leur fichait un peu la paix, au lieu de leur imposer des programmes venus d'en haut et des méthodes élaborées par des "pédagogues" hors-sol ?

Pour avoir vécu avec un cadre A+ d'une autre fonction publique je vais dans votre sens. Il était parfois pressurisé pour réaliser des tâches dans un temps donné ou trouver une solution en un temps record mais les moyens d'y arriver, il était seul à les choisir. Et d'une manière générale il trouvait que les profs vivaient plus de stress et travaillaient davantage que lui, supposé être en haut de l'échelle (bon pas au dernier barreau non plus !).

Juste pas d'accord sur ce point:

Vincent Peillon s'est fracassé sur les rythmes scolaires...

que j'aurais plutôt tourné en

Vincent Peillon a fracassé l'école avec ses rythmes scolaires

Pour quelqu'un de fracassé, il ne s'en sort pas si mal d'autant plus que je crois le bonhomme capable de revenir par la grande porte, d'ici 3-4 ans, après avoir acquis une nouvelle virginité...

je n'y peux rien.....je déteste VP.

Oui et même s'il est parti (sans doute le sens de "fracassé") les rythmes scolaires, eux, restent, et apparemment pour longtemps puisque UMP et PS sont d'accord dessus.