Mon congé longue maladie se termine : que faire ensuite ?

J'ai l'impression que nous avons  des points communs, Lost62.
Dépression lors de l'année de stage, mais je suis toujours là au bout de 22 ans de boulot.
Dans quel état? Ce n'est pas brillant et finalement cela a fichu en l'air mon couple.
Le changement de discipline, j'y songe, comme toi.
Demande à passer par un poste adapté au cdi histoire de voir si cela te plaît.
La liste d'aptitude, cela existe aussi.
Appelle le conseiller handicap de ton académie.
Tu peux m'envoyer un MP si tu veux.

Mais bien sûr que si tu auras ton destin en main....le comité médical tient compte de tes souhaits dans la mesure où ils sont réalistes ( ex on ne te donnera pas un poste au cned car il n'y en a pas ou trop peu). Des postes en doc, il y en a dans l'académie.

As tu fait une demande de poste adapté? Tu pourrais ainsi reprendre en collaboration avec doc, qui te montrerais le b a ba du métier avant d'avoir un poste en responsabilité l'année suivante.

Je pensais comme toi il y a quelques temps ....finalement aujourd'hui je n'ai plus du tout envie de mourir. J'ai eu la chance de tomber sur un chef d'établissement qui a cru en moi, ma situation familiale a aussi changé puisque je me suis séparée du père de ma fille et depuis 2 ans et demi j'ai quelqu'un d'autre dans ma vie.

Et les élèves où je suis actuellement sont bien plus sympas que ceux que j'ai connu auparavant. Il ne faut pas désespérer.

mimika a écrit:Tu peux m'envoyer un MP si tu veux.

Je pense que Lost n'a pas assez de messages à son compteur pour pouvoir en envoyer.

Et j'ajoue que lorsque j'étais au fond du trou, les néos m'ont bien soutenue en venant me voir et en m'envoyant plein de petits mots et de petits cadeaux.

C'est vrai, alors Lost ajoute des messages, rapidement!

Autre possibilité pour que vous communiquiez : ajouter votre adresse mail dans votre profil, au moins provisoirement.
Elle ne se voit pas si on n'est pas connecté. Je n'en abuserai pas, promis, juré.

Voici la circulaire concernant la demande de changement de discipline.

https://eduline.ac-lille.fr/personnel/internet/gest_doc_simplifiee/invite/main.php?section=8ad77108-3742-4d82-adde-163a73464924&source=03811850-5a72-4113-bdd9-3cf96c495258

Et je tiens à préciser que le médecin du rectorat ne voulait pas que je demande un poste en doc vu mon état, elle voulait que je me mette en cld...j'ai refusé et tenté et le poste en doc et le concours de doc.

Dans mon précédent établissement j'étais considéré comme une prof nulle. Dans l'actuel, j'ai redressé un cdi complètement à l'abandon et je m'investis dans un tas de truc...club santé, projets lectures, cours avec les collègues, comité santé et citoyenneté, club théatre ( je réalise les costumes), actions diverses en collaboration avec la mairie et les bibliothèques environnantes. Et pourtant j'étais une loque....

Une collègue ex-enseignante a eu un poste de réadaptation en lien avec le CIO, elle a fait un an chez nous à aider les élèves dans leur orientation, avoir des liens avec la mission locale, etc...

Bonjour,
Est-ce que tu as "profité" de cet arrêt pour voir un thérapeute, faire une analyse pour dépasser des difficultés ? Est-ce que tu penses que c'est raisonnable de parler de mise à la retraite ou d'incapacité à 30 ans (une forme de suicide... que vas tu faire pendant 90  ) ? Je ne crois pas que ce soit une bonne chose de raconter ta vie au DRH ou à l'administration de l'EN, ni même au proviseur, qui est un référent hiérarchique, mais en aucun cas ton confident, un ami. Tu fais ton travail sérieusement avec ou sans sa confiance ( Lui aussi à ses problèmes professionnels ou personnels). Tu as besoin de soutien, vois donc une thérapeute, ce qui t'évitera d'exposer tes fragilités devant n'importe qui. Dépose tes dossiers de candidatures sans demander l'avis des uns et des autres. Ils n'en savent pas plus que toi. Tu as réussi à avoir ton concours à 23 ans, malgré la dépression, tu es pleine de ressources. Alors fais toi confiance.

J'ajoute que moi aussi on n'a cessé de me dire que la reconversion en doc était illusoire, que si je ne supportais pas les élèves en tant que prof de français, ça serait pareil en doc, que le concours est impossible à obtenir etc etc.... Je n'ai écouté ni le médecin de prévention, ni ma famille et j'ai commencé à préparer le concours.
7 ans après, je me sens plutôt bien dans mon travail, et je suis certifiée en doc et titulaire de mon poste.

Bref suis ton intuition...et tente toujours d'obtenir un pste en doc....il y en a 90 de non pourvus par des certifiés, ça te donne une chance. As tu essayé de demandé à faire des activités thérapeutiques bénévoles dans un cdi? Ça serait un premier pied à l'étrier. J'ai commencé comme ça.

Elle ne s'est pas reconnectée depuis dimanche...
J'espère qu'elle pensera à repasser ici.

Bonjour
Merci encore pour toutes vos réponses. ça me rassure de voir qu'il existe encore des êtres HUMAINS au sein de l'EN...

Qu'est-ce qu'une liste d'aptitude? (dans ce cas présent?)

Merci Menerve pour ton témoignage . En effet, on a pas mal de points en commun, sauf que moi je fais partie des futurs "démissionnaires"...
Mon syndicat m'a envoyé par mail la circulaire pour le changement de discipline! OMG! Je ne savais pas que c'était aussi dur. Enfin, de mon point de vue, je trouve tout cela effrayant! Si j'ai bien compris, il faut faire 2 ans de stages provisoires... La circulaire mentionne le sigle ORS? What's this, please?
Puis on est à nouveau soumis à une inspection! Puis, il faut participer à ce fameux mouvement inter/ intra, et tout le bazar des mutations qui s'en suit!
Franchement, je ne me sens pas capable sur le plan psychique de subir à nouveau ce genre de formation! ça me fait trop rappeler le cauchemar que j'ai vécu en tant que stagiaire pour être titularisée prof d'anglais! Si c'est pour me retrouver internée en HP, c'est le meilleur moyen
D'ailleurs, mon syndicat trouve cela trop prématuré pour cette année!

Je suis dans un bourbier dont je ne vais jamais voir la fin!

Obligations Réglementaires de Service.

Qu'en pense ton psy ? En as-tu parlé avec lui pour voir s'il n'y a pas moyen de prolonger ton arrêt ou de pousser  au rectorat pour faire un mi-temps thérapeutique dans un CDI.

Si cela te semble prématuré, c'est pour cela que je te conseille un post adapté en documentation...tu seras 15 h dans un cdi mais avec un prof doc qui te montrera la base et sera là pour t'épauler.
Bien sûr que cela te semble dur....et ça l'est mais je suis bien placé pour savoir que c'est possible....je l'ai fait et je connais pas mal de reconvertis en doc qui étaient également au bout du rouleau et qui s'en sont sortis.

Ors, je ne sais pas ce que ça signifie.

Dans quel coin es tu? Moi je veux bien t'accueillir dans mon cdi pour te mettre le pied à l'étrier....mais il faut que tu ne sois pas trop loin...du bout du monde ....je t'envoie des précisions en mp.

@ Zenxia: Mon psy...un gars toxique que je consultais depuis plus de 7 ans, début de ma dépression. Un vrai échec là aussi... Je pourrais écrire un roman.
Pour tout te dire, c'était un exalté, qui s'est à plusieurs reprises vivement emporté à mon encontre... Cette semaine, il a encore pété un plomb, il ne me supporte plus. C'était la scène de trop et j'ai décidé de ne plus le voir. Selon lui, je n'avais pas le droit de me plaindre, car d'autres gens connaissent des problèmes plus sérieux, bla, bla.. Enfin, je te passe les détails. Il était défaitiste, tenait des propos on ne peut plus pessimistes sur la vie, notre société. Bref, je ressortais de là encore plus abattue qu'avant! C'est un homme qui ne supporte plus son métier, c'est tout.
En plus, il ne connaissait rien au monde de l'EN, alors qu'il cessait de me dire que la majorité de ses patients étaient des profs...
Je sais que j'ai pris la bonne décision. Maintenant, je dois en trouver un autre et c'est une autre galère qui s'engage. En effet, il n'y a plus beaucoup de psy dans le Nord-pas-de-Calais. Ou sinon, il faut attendre au moins 2 mois au moins pour avoir un RDV . Il va falloir que j'en trouve un dès la semaine prochaine, notamment pour le psy expert... C'est le psy expert qui prolonge mon CLD.
Maintenant, ma vie est entre les mains de la Médecine de Prévention, d'un Comité Médical,... et d'un mauvais karma...
Voilà, vous allez maintenant comprendre un peu mieux combien ma vie ressemble à un cauchemar interminable.

Je me dis que je suis dans une mauvaise passe astrale... Je suis Cancer, et cette année, les planètes Uranus et Pluton sont en conflit avec mon signe.

@ Menerve: Je vais aller consulter ma messagerie. J'aurais besoin aussi de ton aide pour trouver un bon psy dans le Pas-de-Calais

menerve a écrit:Si cela te semble prématuré, c'est pour cela que je te conseille un post adapté en documentation...tu seras 15 h dans un cdi mais avec un prof doc qui te montrera la base et sera là pour t'épauler.
Bien sûr que cela te semble dur....et ça l'est mais je suis bien placé pour savoir que c'est possible....je l'ai fait et je connais pas mal de reconvertis en doc qui étaient également au bout du rouleau et qui s'en sont sortis.

Ors, je ne sais pas ce que ça signifie.

Dans quel coin es tu? Moi je veux bien t'accueillir dans mon cdi pour te mettre le pied à l'étrier....mais il faut que tu ne sois pas trop loin...du bout du monde ....je t'envoie des précisions en mp.

Ors pour obligation réglementaire de service peut-être? C'est à dire le temps de travail hebdomadaire maximun?

Bonjour à tous, et bonjour Lost62,

Je me permets d'intervenir après avoir lu l'ensemble des réponses qui ont été apportées jusqu'alors.
Ayant moi-même souffert de dépression, je t'apporte tout mon soutient, tant qu'on ne l'a pas vécu, on ne peut pas savoir ce que ça fait.
Cependant, aujourd'hui je suis professeur-documentaliste, et je tiens à souligner quelques points important de la situation de notre profession.
Nous sommes considérés comme une porte de sortie envisageable pour les professeurs de discipline en difficulté face à une classe, ou en situation personnelle difficile. Or, il est important de rappeler que nous avons des heures de cours à assurer, même si elles ne sont pas inscrites à l'emploi du temps. En collège, dans le cadre de l'IRD, selon le nombre de classes dans l'établissement, certaines de mes collègues assurent parfois plus de 10 heures de cours par semaines. En lycée, pour exemple, j’interviens auprès des premières pour les TPE à raison de minimum 6 heures par semaines jusqu'en mars (nous sommes 1,5 postes dans mon établissement, ma collègue en assure 6 elle aussi).

À côté de ces heures de cours, les collègues peuvent nous demander d’intervenir ponctuellement pour des projets ou des recherches. Nous proposons aussi de l'AP pour les secondes à raison de 2 heures par semaines (8 heures "fixes" donc pour moi).

Il m’est arrivé de faire 12 heures de cours dans la même semaine, avec autant de travail de préparation derrière.

Au total, nous avons un temps de service de 30 heures dans l'établissement, plus 6 heures à l'extérieur (librairie, bibliothèque, tissu local, lecture). Ce qui change beaucoup des 18 heures d'un prof de discipline.

À cela s'ajoute le travail de gestion du fonds qui implique plusieurs choses : la connaissance des normes de gestion qui est souvent prise à la légère, et génère de nombreux problèmes quand on arrive dans un CDI qui était "mal" géré. Un documentaliste gère une base documentaire qui doit respecter des codes strictes, sinon la base n'est pas exploitable par les collègues ou les élèves. C'est un travail minutieux et trop souvent négligé par les personnes n'ayant pas eu la formation nécessaire (je rappelle qu'aujourd'hui, on demande aussi un master pour passer le capes de documentation, et que la connaissance des normes est un élément important demandé par le jury). J'y consacre près de 4 heures par semaine, étant sur un gros établissement, mais avec un fonds très ancien et un classement qui ne respecte pas les normes, donc sous-exploité.

Enfin, il y a tous les projets autour qui peuvent paraitre attractifs mais qui ne constituent qu'un tiers de nos missions : rencontre avec les auteurs, participation à des prix littéraires, club lecture.

Ensuite, et c'est une dimension souvent oubliée par les collègues, par nos supérieurs hiérarchiques et même par notre ministère : nous sommes des professionnels de l'information. À ce titre, la profession s'accorde sur le fait que nous sommes des référents essentiels en matière d'éducation aux médias et à l'information. Pour donner des exemples, j'ai mené des actions de prévention autour de Twitter et de Facebook, je les aborde aussi sous l'angle du traitement journalistique pour Twitter. C’est un long travail à mener que de sensibiliser nos collègues sur nos compétences en ce domaine (faire intervenir la gendarmerie sur Facebook me donne de frissons de dégout).  

Je crois que si tu envisages de te reconvertir en documentation, il ne faut pas voir uniquement l'aspect relation avec les élèves. Car tu les as face à toi 30 heures par semaine, et que même si la relation n'est pas frontale, elle n'est pas plus facile pour autant.

Enfin, pour ce qui est des conditions de travail, j'attire ton attention sur un des aspects négatif, qui peut être pesant, c'est la dispersion. Un prof-doc est interrompu plusieurs fois par heure dans ses tâches : pour faire un prêt/retour, par un collègue, des élèves agités. Concrètement, il est rare que j'arrive à consacrer plus de 30 minutes en continu sur une même tâche sans être interrompue. Sauf si je choisi de fermer le CDI, ce qui arrive parfois quand je fais de la gestion. C’est une multitude de petites tâches qui s’accumulent et demandent une rigueur pour pouvoir être menée dans les meilleures conditions possibles. Niveau conditions de travail, il faut pouvoir le supporter.

Je tenais à t'apporter ces précisions sur ce métiers qui est trop souvent vu par les collègues comme « facile » ou « planqué ». Et je dois enfin t’avouer une dernière chose, la profession exprime depuis peu un ras-le-bol d’être la seule voie de reconversion possible dans l’Education Nationale, car c’est une profession très marquée par la personnalité du ou de la documentaliste dans l’établissement, et que malheureusement, certaines reconversions n’auraient pas du se faire et desservent complètement l’image du CDI.

Donc, reconversion pourquoi pas, mais muri ta réflexion, n'hésites pas à aller rencontrer des docs, et avant tout, à te former (il existe des Diplômes Universitaire pour acquérir les compétences en documentation).

Sinon, pardonne moi si ça te parait déplacé, mais n'as tu pas envisagé de te reconvertir dans un tout autre domaine que l'enseignement? Il existe une association qui aide les profs à avoir cette réflexion : http://www.aideauxprofs.org/index.asp?affiche=Accueil.asp

Merci Houpidan pour ces compléments d'informations
En effet, j'étais loin de m'imaginer le boulot énorme que ça implique. Encore un métier de l'EN qui a mal évolué, se voulant de plus en plus "polyvalent"! J'ai blêmi en lisant les nombre d'heures que tu dois faire! Je craquerais moi!
De toute façon, quand mon syndicat m'a envoyée la circulaire concernant le changement volontaire de discipline (pour être prof documentaliste), là aussi j'ai failli défaillir! Mais ils sont malades! Je ne tiens pas à paraître pour une "chochotte" lâche ou paresseuse de service, mais étant donné mon état de santé, je ne vois pas suivre cette formation! Et d'ailleurs, les syndicats ou la Médecine de Prévention ne m'avaient pas trop conseillée la documentation.
Il ne faut pas oublier non plus que je devrais ENCORE déménager si un reclassement est accepté... Nerveusement, je ne me sens plus la force physique et psychique de me mettre à la recherche d'un toit décent, de planifier un loyer... J'ai connu tout ça quand on m'a mutée dans les régions parisiennes, puis quand je suis revenue dans mon académie d'origine.
Ce dont j'ai besoin aujourd'hui, c'est une stabilité émotionnelle et mentale qui me fait cruellement défaut depuis bientôt 7 ans... Je ne sais plus où j'en suis.

On peut simplement penser que tu n'as pas trouvé ta voie pour l'instant.
Plein de personnes ont changé une ou deux fois de métier avant de trouver le bon (c'est mon cas).

Pour l'instant à ta place j'essaierais de trouver un moyen de retrouver confiance en moi en faisant une activité autre : peinture, sport, jardinage, que sais-je ? :flower:
Après tout tu as encore quelques mois devant toi.

Peut-être que tu découvriras quand tu iras mieux que tu as des ressources insoupçonnées en toi.

Trouver un bon psy n'est en effet pas évident, j'en ai croisé quelques uns assez incroyables. Mais il y en a un qui m'a bien aidé.

Merci Pailleauquebec pour ton message de soutien...

Est-ce qu'une bonne âme charitable pourrait fair sa BA en m'éclairant un peu concernant la situation suivante?

Le Rectorat vient de m'envoyer le courrier officiel concernant le choix que je vais devoir faire avant la fin de mon CLD.
Comme je l'avais plus ou moins bien exposé, les 3 choix sont les suivants: (je préfère vous les résumer, car je ne sais pas si on a l'autorisation de donner un lien vers des documents officiels sur le forum )
- Choix 1: "J'envisage de présenter une demande de reclassement dans un emploi d'un autre corps
- Choix 2 : " Je ne sollicite pas de reclassement et j'envisage de prolonger mon congé par une mise en disponibilité d'office (accordée pour une durée maximale d'un an et peut être renouvelée à deux reprises pour une durée égale. La disponibilité n'ouvre pas droit à l'avancement et à la cotisation à pension civile)
-Choix 3: "J'envisage de présenter une demande de retraite pour invalidité à la fin de mes droits à congé"


Voilà... Mais ce n'est pas fini, comme dit l'autre. Ils m'ont joint une note d'information sur la pension civile d'invalidité. Là, je ne comprends RIEN du tout
Enfin, voici ce que j'ai quand même compris:
-Soit je fais cette demande de mise en invalidité , soit elle est octroyée d'office à l'expiration du CLD
-Cette demande est soumise à l'accord du Comité Médical
-Cette mise en invalidité peut être donnée en dernier recours si je n'ai pas pu être reclassé dans un emploi compatible avec mon état de santé.
- Je peux faire cette demande auprès du rectorat 8 mois minimum avant la date effective, en joignant un certificat médical de mon médecin traitant et demander un dossier auprès de la Division des Prestations aux Personnels....

Jusque là, je ne me trompe pas?  :|

Vient ensuite le plus complexe: le calcul du montant de la pension.
D'après ce que j'ai pu saisir dans tout ce charabia, ils calculent le montant par rapport au nombre de trimestres.  
Il me présente un tableau de deux colonnes: une qui s'intitule "Année du droit à pension= année de radiation pour invalidité" où figurent des dates, à partir de 2007; l'autre étant consacrée aux "Trimestres de services effectifs...." avec des chiffres qui ressemblent davantage à des codes.
Bien entendu, ils ne mentionnent pas les chiffres d'une éventuelle pension (sinon, ça ferait fuir la "clientèle" )

Je suis entrée officiellement dans l'EN en 2007, date de mon année de stage. Puis, j'ai été titularisée en 2008.
Qu'est-ce qu'ils prennent en compte?

Je suis lost, paumée là!  Ah oui, je ne sais pas si ça rentre en ligne de compte, mais j'ai une RQTH (Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé), car j'ai une scoliose.

Quand dois-je renvoyer ce courrier? Il n'y a pas de date mentionnée! C'est la panique là!

Merci d'avance pour votre aide

Je vois que je n'ai pas eu de réponse depuis mon dernier post... Merci... Je sais que je ne viens pas beaucoup, mais est-ce une raison pour laisser en plan une personne qui demande de l'aide?
Je me demande donc ce que je fais ici. Je suis un cas désespéré je sais.

Je viens quand même pour vous faire part de ma détresse. Je sais, ce n'est pas le bureau des pleurs ici. Mais j'ai besoin d'en parler et d'avoir votre avis. Je suis encore assez naïve pour croire qu'on puisse m'aider et me réconforter...
Voilà, j'ai eu ma réponse concernant le montant que je toucherais si j'étais mise en invalidité. Sans grande surprise, je n'ai que 33 trimestres à mon actif et donc le montant retenu serait de ... 366euros mensuel! J'avais demandé au rectorat de me faire simulation et de me l'envoyer par courrier. Me voilà fixée quant à ma future précarité.
Je m'y attendais, mais le voir noir sur blanc, sur papier, j'ai eu un choc. Je n'en mange plus et mon état mental s'aggrave.

Je dois également attendre l'avis du comité médical qui déterminera mon degré d'invalidité. Là non plus, je ne me fais pas d'illusions. Je sais que la pension sera mince étant donné que je ne suis pas touchée par une maladie vraiment invalidante. (Personne n'a encore compris que la dépression est comme un cancer qui vous gangrène l'esprit)

Je ne dois pas non plus trop compter sur les aides éventuelles de la MGEN...

Donc, si on fait un calcul rapide, je ne gagnerais même pas le salaire d'une caissière! Même si je cherche du travail pour faire un complément, ce ne sera pas assez! D'ailleurs, qui voudrait d'une malade qui viendrait pointer que quelques jours par semaine pour effectuer quelques menues activités? Mis à part l'anglais, je ne sais rien faire d'autre. J'avais pensé aux cours à domicile, mais c'est la misère. Ils payent à peine 10 à 15 euros de l'heure!
Alors, que vais-je devenir?

Ma prochaine expertise avec le psy expert arrive bientôt: ce lundi 13 avril! Ce sera un entretien déterminant. Seul le psy expert aura de l'influence par la suite au cours du comité médical qui va bientôt se tenir et qui vont décider de mon sort...

Merci de donner suite à ce post....

Je ne peux qu'essayer de te réconforter : de loin, sans te connaître, ce n'est pas très efficace.
La seule aide que je puisse te donner est de te conseiller de faire appel à un syndicat, en t'adressant au siège national, pour avoir un avis vraiment spécialisé.

Je ne crois pas que nous ayons les connaissances pour t'aider efficacement, effectivement un syndicat peut avoir des ressources pour déchiffrer les problèmes de pension et de congés et de mise en invalidité aussi fins.

Si tu ne trouve pas d'autre psychiatre, il faut aller aux urgences de l'hôpital psychiatrique ou CMP (c'est souvent au même endroit) le plus proche en espérant qu'ils pourront t'aiguiller. Ton généraliste pourra peut-être te diriger vers un interlocuteur valable pour les questions de handicap, et te proposer une médication qui te permettra de regarder ta situation avec d'autres yeux que ceux du désespoir et de la fatigue, pour être plus efficace. C'est incroyable que ton psychiatre n'ait pas trouvé les bons médicaments pour toi en sept ans!

Je te souhaite du courage pour affronter cette nouvelle étape, peut-être sera-t-elle celle d'un renouveau.

Merci Oudemia et Tazon pour vos réponses
Depuis des mois, je remue ciel et terre pour trouver des réponses auprès des syndicats, ainsi que de l'assistante sociale de l'EN; que je connais depuis quelques années maintenant et même auprès du rectorat.
Je suis syndiquée. Les pauvres, je les "harcèle" depuis des mois pour obtenir des infos. J'ai souvent eu contact avec le "boss" du syndicat, mais son discours n'est guère optimiste. Un reclassement est difficilement envisageable car les places sont rares. Comme en documentation par exemple. On privilégie d'affecter en priorité les professeurs-documentaliste, ce qui est normal. Au départ j'avais envisagé la documentation, mais on me l'a déconseillée pour plusieurs raisons: d'abord, en raison du manque de place et puis, comme ce métier a changé et qu'il y a plus de proximité avec les élèves, ce n'est pas forcément le poste qui me conviendrait. En plus je devrais effectuer un nombre d'heures assez conséquent, pour une personne qui ressort d'un CLD, 18heures. On ne m'a même pas proposée le mi-temps ou le mi-temps thérapeutique.
Même son de cloche auprès de mon assistante sociale, qui a failli lâcher mon dossier... Pour elle, il ne me reste plus que la mise en retraite pour invalidité, en sachant très bien que c'est la misère qui m'attend. Elle m'affirme que je pourrais quand même travailler quelque part pour faire un complément! Elle ne rend pas compte que je ne pourrais jamais joindre les deux bouts?!
Idem pour les postes administratifs, c'est mort.

Donc je suis dans l'impasse.

Quant au traitement thérapeutique, c'est la déveine la plus totale. J'ai essayé au moins 3 AD au cours de ces années, sans succès. Soit ils me donnent des sortes de convulsions, soit ils me rendent trop apathiques, avec majoration du risque suicidaire. Mon ancien psy, en bon défaitiste qu’il est, en avait conclu que je faisais partie des 33% des malades qui manifestent une intolérances aux AD. Mais cela ne l'a pas empêché de me donner un traitement inadéquat. Sans compter que la thérapie avec ce psy s'est avérée un vrai échec. Je ne vais pas m'attarder trop dessus, mais ce praticien avait lui aussi des tendances maniaco-dépressives avec crises de nerfs. A plusieurs reprises, n'en pouvant plus de m'écouter, il se mettait dans des colères homériques. Il disait clairement qu'il en avait marre de ces gens qui se plaignent tout le temps, que je n'avais pas le droit de me plaindre de ma situation, que je n'avais pas le droit d'"insulter" la communauté scientifique en remettant en cause les médocs, etc... Bref, lorsqu'en février dernier il m' a refait une crise, j'ai cessé de le voir. Je ne pouvais plus endurer cet être "toxique", qui visiblement craque lui aussi, se plaignant sans cesse d'être débordé de travail et d'entendre ses propos pessimistes sur la société d'aujourd'hui en évoquant le chômage, le suicide face à une dépressive à tendance suicidaire! Cela peut paraître invraisemblable, mais c'est ce que j'ai dû endurer. Pourquoi je ne suis pas partie avant? Je ne sais pas...
Tout comme j'aurais dû quitter l'EN depuis longtemps.
J'ai réussi à obtenir un RDV avec un autre à la fin du mois, mais je n'ai plus confiance.

Voilà... Ce n'est pas demain la veille que je vais voir le bout du tunnel.
Arrivera ce qui devra arriver...

Merci quand même...

Est-ce que tu t'es renseignée pour savoir si tu auras droit à l'AAH, dans le cas où tu serais mise en invalidité ?