[Sondage] Quel fut le pire ministre de l'éducation nationale depuis 40 ans ?

Cripure a écrit:[...]
Manque de recul historique, Gauvain
En seconde C, jusqu'en 81, aucune trace de SVT
Mais il y en avait en seconde et en 1re A
[...]

Et il y en avait en première et terminale C.
Du moins en 1970, quand je passai le bac.

Mictlantecuhtli a écrit:
Seconde C ?

Une seconde où les matières scientifiques étaient majoritaires.

A: plutôt littéraire avec des déclinaisons A1: latin, A2: latin/langue, A7: arts, etc ...
B: économie
C: scientifique à dominante mathématiques
D: scientifique à dominante de "bio"

Et il y en avait d'autres ....

A partir d'Allègre, je les trouve tous catastrophiques !
Après avoir longtemps hésité entre Darcos (l'homme qui ne sait pas calculer), Peillon (pour la loi d'orientation, la réforme des rythmes et le départ annoncé dès le début de son ministère pour prendre la tête de la campagne aux Européennes) et Fillon (pour l'horrible premier socle commun), j'ai finalement voté de Robien. A cause de l'enterrement du rapport Piketty-Valdemaire.

Mictlantecuhtli a écrit:Seconde C ?

Jusqu'en 80/81 inclus, les secondes n'étaient pas indifférenciées.
Tiens, pour faire revivre ma folle jeunesse...
seconde AB : lettres, langues, éco
seconde C : maths, physique (6h de maths, 5h de physique, autant qu'en TS aujourd'hui, plus qu'en 1reS aujourd'hui )
secondes T : technologiques

1re A1 (latin-grec) A2 (latin ou grec - LV)...jusqu'à A6 (musique) A7 (arts plastiques)
1re B : SES
1re C : maths physique SVT (forte dose maths physique)
1re D : maths physique SVT (égalité entre les 3)
1re E : 1re C sans SVT avec SI (on ne disait pas SI à l'époque, mais je ne sais plus l'appellation)
1res F : techniques diverses

Benoît Hamon s'en tire bien. C'est lui qui a abrogé le décret de 1950 qui régissait nos statuts en heures d'enseignement pour des maxima de 18 heures. Peu de professeurs en ont entendu parler… Maintenant, on peut nous convoquer à des heures indues, et pour notre pomme.

Shere Khan a écrit:Benoît Hamon s'en tire bien. C'est lui qui a abrogé le décret de 1950 qui régissait nos statuts en heures d'enseignement pour des maxima de 18 heures. Peu de professeurs en ont entendu parler… Maintenant, on peut nous convoquer à des heures indues, et pour notre pomme.

Pour info, votre service est toujours défini par un maximum d'heures d'enseignement de 15 ou 18h. On ne définit plus la 1re chaire par des services qui n'existaient plus depuis 1967, c'est tout. Vous devriez lire les textes. Il y a toujours eu des réunions en plus des cours.

De là à nous imposer des "formations" après notre dure journée de travail, comme ça va être le cas dans quelques jours, c'est quand même nouveau, ça vient de sortir.

J'ai hésité. Inutile de dire que je ne cautionne pas  NVB qui a le score le plus élevé parce que c'est la ministre actuelle...

Au risque de me faire lyncher, j'ai adhéré au concept du dégraissage du mammouth. Qui a accouché d'une souris...

Je ne sais même plus lequel (shame on me)  a soi-disant "imposé" le retour à la lecture alphabétique (De Robien, je crois) , ce qui a surtout confirmé l'hypocrisie du système :
1/ je n'ai jamais vu aucun IEN venir reprocher une méthode aberrante comme "contraire aux instructions officielles"  après cet oukase ministériel, alors que l'inverse était vrai avant, et s'est même maintenu après, ce qui est un comble !
Inspection quand on utilise méthode alphabétique et grammaire à l'ancienne :

(J'ai eu ce fleuron de l'hypocrisie et de l'incompétence de la part d'un Conseiller péda : "la méthode globale est la meilleure, mais elle ne fonctionne pas bien avec les enfants en difficulté". )

2/ On peut publier absolument n'importe quoi avec le label "méthode alphabétique" sur la couverture... on met deux ou trois tableaux de syllabes par ci par là pour faire genre, mais la première leçon de lecture commence par "Aujourd'hui, c'est la rentrée, Gwendoline est joyeuse, elle aperçoit ses copains qui la rejoignent à l'école...".

Je voue aux gémonies celui qui a voté la loi sur le handicap mais oublié les conditions pour la faire appliquer : les moyens matériels pour que l'inclusion soit profitable à l'enfant (et accessoirement ne ruine pas la classe tout entière par ailleurs). Sans compter que depuis que cette loi est votée je n'ai jamais eu le moindre gamin ayant un "handicap" à proprement parler, c'est à dire en fauteuil, aveugle, sourd... mais exclusivement des barges sans le moindre accompagnement.
(Je sais, on doit dire "en situation de handicap" ... mon compagnon lui-même qui est aveugle ("non-voyant" est politiquement plus correct, mais revient au même si on y songe...) en a par dessus la tête de ces précautions verbales ridicules et qui n'apportent rien tant que les mentalités elles-mêmes ne changent pas).

Donc, finalement, je suis remontée loin en arrière et j'ai voté Haby, qui avec son collège unique est finalement le responsable de tous nos maux. Quand je pense que je suis  passée de la "septième" au lycée peu avant ses prouesses...

C'était Gilles de Robien. Dans le documentaire de Canal+ "L'éducation, un grand corps malade", Darcos expliquait que la volonté du ministre avait été complètement trahie par les pédagogues fous qui tiennent le ministère, et que le texte finalement paru au BO indiquait que les professeurs avaient le choix de leur méthode… Et la deuxième lame, c'est bien évidemment l'inspection, noyautée par les mêmes ayatollahs (même si on peut aussi y trouver des gens bien, naturellement).

Choix difficile.
Haby pour le collège unique?
Savary pour avoir tenté de liquider le privé et transformé les collèges difficiles en ghettos par le dispositif ZEP?
Jospin pour la loi de 1989? Bon candidat, celui-là.
Un prix de gros pour les ministres de droite, qui ont géré à la petite semaine, sans rien comprendre de ce qui se jouait au sein de leur administration?
Peillon et NVB pour leur volonté de transformer l'école en instrument politique? Ils ne sont pas les seuls, mais ils ont tapé très fort.
Peut-être NVB, parce qu'elle cumule incompétence et activisme tous azimuts.

Verdurette a écrit:J'ai hésité. Inutile de dire que je ne cautionne pas  NVB qui a le score le plus élevé parce que c'est la ministre actuelle...

Au risque de me faire lyncher, j'ai adhéré au concept du dégraissage du mammouth. Qui a accouché d'une souris...

Je ne sais même plus lequel (shame on me)  a soi-disant "imposé" le retour à la lecture alphabétique (De Robien, je crois) , ce qui a surtout confirmé l'hypocrisie du système :
1/ je n'ai jamais vu aucun IEN venir reprocher une méthode aberrante comme "contraire aux instructions officielles"  après cet oukase ministériel, alors que l'inverse était vrai avant, et s'est même maintenu après, ce qui est un comble !
Inspection quand on utilise méthode alphabétique et grammaire à l'ancienne :

(J'ai eu ce fleuron de l'hypocrisie et de l'incompétence de la part d'un Conseiller péda : "la méthode globale est la meilleure, mais elle ne fonctionne pas bien avec les enfants en difficulté". )

2/ On peut publier absolument n'importe quoi avec le label "méthode alphabétique" sur la couverture... on met deux ou trois tableaux de syllabes par ci par là pour faire genre, mais la première leçon de lecture commence par "Aujourd'hui, c'est la rentrée, Gwendoline est joyeuse, elle aperçoit ses copains qui la rejoignent à l'école...".

Je voue aux gémonies celui qui a voté la loi sur le handicap mais oublié les conditions pour la faire appliquer : les moyens matériels pour que l'inclusion soit profitable à l'enfant (et accessoirement ne ruine pas la classe tout entière par ailleurs). Sans compter que depuis que cette loi est votée je n'ai jamais eu le moindre gamin ayant un "handicap" à proprement parler, c'est à dire en fauteuil, aveugle, sourd... mais exclusivement des barges sans le moindre accompagnement.
(Je sais, on doit dire "en situation de handicap" ... mon compagnon lui-même qui est aveugle ("non-voyant" est politiquement plus correct, mais revient au même si on y songe...) en a par dessus la tête de ces précautions verbales ridicules et qui n'apportent rien tant que les mentalités elles-mêmes ne changent pas).

+ 1

Au-delà du ministre, le problème, c'est qu'on a créé un monstre administratif, et le pouvoir n'est pas forcément où l'on croit.
Les ministres vendent des intentions, et mettent en branle une machine dont ils sont incapables de prévoir les résultats.

egomet a écrit:Choix difficile.
Haby pour le collège unique?
Savary pour avoir tenté de liquider le privé et transformé les collèges difficiles en ghettos par le dispositif ZEP?
Jospin pour la loi de 1989? Bon candidat, celui-là.
Un prix de gros pour les ministres de droite, qui ont géré à la petite semaine,  sans rien comprendre de ce qui se jouait au sein de leur administration?
Peillon et NVB pour leur volonté de transformer l'école en instrument politique?  Ils ne sont pas les seuls, mais ils ont tapé très fort.
Peut-être NVB, parce qu'elle cumule incompétence et activisme tous azimuts.

Finalement, je remettrai la médaille d'or aux deux candidats ex aequo : Allègre et NVB.

Allègre, sans conteste loin devant les autres, pour sa démagogie de beauf et la stigmatisation permanente des enseignants sur tous les media qui passaient à sa portée.

Un point commun à tous ces gens quand même: cela ne leur a pas porté chance d'être ministre de l'EN ...

J'arrive après la bataille mais j'ai voté Hamon: je trouve ça honteux d'accepter un poste aussi important pour démissionner trois mois après, sans même faire une seule rentrée scolaire.

Pour moi (mais je me trompe peut-être) Allègre a davantage démonté la machine EN que les enseignants eux-mêmes... du moins c'est ce que j'ai perçu.
Et en effet, le "mammouth" est pesant...

Notre ministre actuelle a pris une bonne place dans le vote. C'est surprenant!

XD est celui qui m'a collé le plus d'urticaire.

phil(...) a écrit:XD est celui qui m'a collé le plus d'urticaire.

Moi il me rend complètement XD

En voilà un sondage intéressant.

L'un des principaux crimes de NVB — mais c'en est assurément un — c'est de se limiter à faire de la "com'" et de ne toucher aux dossiers que de manière très superficielles. Certains l'ont dit à juste titre, c'est une expression de la méthode sciences po... La réforme est sans doute autant son fait que celui d'une Florence Robine (DGESCO) qui a le potentiel idéologique nécessaire (cf. son compte twitter) pour mettre en place une telle réforme. Et c'est Hamon qui a placé là F. Robine lors de son cours passage rue de Grenelle... Donc si on veut condamner la réforme du collège, on peut aussi bien voter Hamon.

Bref, j'ai voté Allègre.

NVB me semble être la parfaite traduction de l'expression "on peut toujours faire pire", dans la parfaite continuité de Peillon et Hamon. L'idéologie au sévice de l'EN.

Châtel, pour sa volonté de transformer le lycée en hypermarché.

Allègre, pour sa démagogie puante, et les litres de fiel déversés sur les enseignants.

Haby, pour le collège inique.

Je jette un voile pudique sur les méfaits de Savary, et finalement j'offre la palme à Allègre.

Je ne peux pas voter, je suis trop jeune ...

lux a écrit:Je ne peux pas voter, je suis trop jeune ...

Ça ne durera pas........... :lol:

J'ai voté Jospin.
L'enfant au centre du système éducatif c'est lui et c'est de là que découlent tous les maux à mon sens.

Allègre a été, et est encore d'ailleurs, un très mauvais communicant.
Chatel a montré qu'il n'y avait pas besoin de s'y connaître pour faire aussi mal que d'autres.
NVB est en train de gagner ce sondage parce que c'est la ministre-qui-n'assume-rien du moment.
Mais j'ai voté Darcos à cause de la règle de 3 : il a plus fait pour montrer la supériorité de l'ignorance et de la bêtise sur l'intelligence que des années entières de Lagaff' sur la même plage horaire que Questions pour un champion.

Questions pour uuuuuuuuun... ?:

Ce gars me fait de la peine à chaque fois que je le vois, même si je reconnais que c'est un formidable exemple et espoir de réussite professionnelle pour notre jeunesse infoutue de faire un calcul simple.

P.S. : oui, QPC était un peu avant le Juste Prix... pas tout à fait la même plage horaire... mais pourquoi je n'aurais pas le droit d'être de mauvaise foi moi aussi, tous ceux dans la liste, ou presque, l'ont été et même certains le sont encore.