Professeur stagiaire: comment démissionner?

Bonjour,

Je démissionne, je sais que je dois envoyer en recommandé une lettre au rectorat et au ministère, ainsi qu'à la DPE de l'académie où je veux redevenir contractuelle . Seulement je me pose la question du préavis en sachant que je n'ai pas signé le p.v d'installation? Que dois-je dire exactement dans ma lettre? Merci.

Si ça n'est pas indiscret, pourquoi démissionnes-tu ? Ce n'est apparemment pas le boulot en lui-même qui te fait fuir, puisque tu veux redevenir contractuelle.
Il y a beaucoup de démissions à cette rentrée, semble-t-il, et je suis curieuse de connaître les motivations, les difficultés rencontrées qui font qu'on prend cette décision.

Pseudo a écrit:Si ça n'est pas indiscret, pourquoi démissionnes-tu ? Ce n'est apparemment pas le boulot en lui-même qui te fait fuir, puisque tu veux redevenir contractuelle.
Il y a beaucoup de démissions à cette rentrée, semble-t-il, et je suis curieuse de connaître les motivations, les difficultés rencontrées qui font qu'on prend cette décision.

C'est une question d'affectation, me semble-t-il.

Oui en effet, j'avais expliqué sur un post...mais c'est ubuesque...

Plusieurs raisons motivent mon choix et découlent des erreurs d'affectation, du ministère qui prétend une fois avoir "perdu" mes papiers, puis l'autre fois, prétendent que je ne les ai pas envoyés...

Je démissionne sans regrets vues les conditions et parce que je garde au fond de moi, l'idée que mon dossier a été traité à l'aveugle et de façon arbitraire.
Je pense que toutes les erreurs ont découlé de la 1ère : à savoir que mon identifiant en fonctionnait pas sous SIAL et que j'ai dû réaliser un dossier sous forme papier.

J'ai pris ma décision en tout état de cause car j'ai fait les journées de la pré-rentréeet ma rentrée dans l'établissement.

-Affectée à 9h au lieu de 18h
-espé à 2h de route le matin/ 2h de route le soir sur deux jours, soit 8h de transport
- tutrice pas dans l'établissement mais à 15km
- emploi du temps sur ts les jours de la semaine donc impossible de rentrer le week end (j ai un conjoint)
-loyers EXORBITANTS pour ma pauvre bourse d'ex-contractuelle.

Et puis voilà, à chaque fois que je faisais une concession, que je passais sur qqch en me disant "sers les dents", j'avais autre chose qui venait saper mon moral, je veux donc repasser les concours et faire repartir mon dossier de zéro.

J AI LA RAGE de perdre les fruits de mon travail, pour une question administrative mal gérée, avec une mauvaise foi incroyable quand bien même j apportais les preuves et que mon inspectrice a téléphoné pour dire qu'un support était disponible .

J'avais bien en tête qu'en tant que neotitulaire l'année suivante, j'étais amenée à bouger, mais financièrement l'année de stage m'aurait permis d'avoir une meilleure situation financière, pour mieux appréhender une installation loin de chez moi.

J'ai envie de dire que ton histoire est à peu près exemplaire de ce qui se passe très souvent.
L'individu n'est rien, la machine est tout.

C'est triste en tout cas. Je te souhaite bon courage et surtout que cette histoire trouve une issue favorable autre que celle que tu es, pour le moment, forcée d'envisager.

Dame Tartine

Bon courage pour la suite... Tu as une sacrée volonté! J'espère que tu trouveras mieux ailleurs.

Salut,

leszczynska a écrit:Je démissionne, je sais que je dois envoyer en recommandé une lettre au rectorat et au ministère, ainsi qu'à la DPE de l'académie où je veux redevenir contractuelle . Seulement je me pose la question du préavis en sachant que je n'ai pas signé le p.v d'installation? Que dois-je dire exactement dans ma lettre?  Merci.

Quand j’ai démissionné, j’ai seulement envoyé une lettre au rectorat (à M. le recteur… ) pour dire que je me barrais, « à compter du… », sachant que normalement ce n’est pas moi qui aurais dû donner la date de démission, mais qu’ils n’ont pas joué aux plus cons et qu’ils ont acté. Pour les stagiaires, il me semble qu’il n’y a pas de préavis, cela dit, comme tu veux rester un pied dans l’éducation nationale, peut-être serait-il pertinent de jouer le jeu, à savoir aller à ton taf tant qu’ils n’ont pas officialisé ta démission (sinon, c’est un abandon de poste). C’est possible qu’ils te convoquent avant, pour en parler, et pour être sûr que tu veux vraiment démissionner (en gros : c’est possible que ça traîne).

Il me semble aussi que normalement, on envoie ça par voie hiérarchique (en passant par le chef d’établissement) : si tu penses que celui-ci peut se ranger de ton côté, tu aurais peut-être intérêt à ce qu’il soit au courant, non ? Puis c’est toujours plus sympa pour lui, de savoir qu’il va perdre un prof. Pour ça, tu adresses ta lettre à « M. le recteur, s/c M. Mon CDE », et tu passes la lettre (ouverte) à M. Mon CDE. Sinon, tu peux aussi envoyer directement au recteur, de toute façon, dans les faits tout le monde fait comme ça.

Je pense que tu pourrais aussi expliquer succinctement la raison de ta démission : pas un roman, un réquisitoire, mais simplement leur donner tes raisons, factuellement et froidement. Avec un peu de chance, tu pourrais peut-être tomber sur quelqu’un d’un peu intelligent qui pourrait chercher une solution plus propre.

Je pense aussi que tu devrais contacter un syndicat, si ce n’est pas déjà fait.

Bonjour,
je suis également enseignante stagiaire et je me pose la question de la démission.
1ère question: si je démissionne, est-ce que je pourrais un jour repasser des concours de la fonction publique?
2ème question: quelle est la procédure à suivre si je décide effectivement de démissionner?
Merci pour vos réponses.

Tu pourras repasser le concours, oui.

Pour le reste, je ne sais pas.

J'ai pourtant trouvé ça sur le site educ.gouv...:
"Conformément aux dispositions du décret n° 85-899 du 21 août 1985 relatif à la déconcentration de certaines opérations de gestion du personnel relevant du ministère de l'éducation nationale, modifié par le décret n° 2008-1313 du 12 décembre 2008 (article 3, § 4c), il appartient aux recteurs de radier des cadres tout stagiaire en situation de démission ou d'abandon de poste."

Lili12 a écrit:Bonjour,
je suis également enseignante stagiaire et je me pose la question de la démission.
1ère question: si je démissionne, est-ce que je pourrais un jour repasser des concours de la fonction publique?
2ème question: quelle est la procédure à suivre si je décide effectivement de démissionner?
Merci pour vos réponses.

Se poser la question de la démission, c'est avoir déjà démissionné.
Des questions ?

Je connais quelqu'un qui a démissionné pour quasiment les mêmes raisons que toi leszczynska. Il semble que la situation des stagiaires ne se soit guère améliorée...
On peut heureusement repasser le concours
Il convient d'informer ton inspecteur de ta décision (le tuteur et ton CDE dans la foulée) puis d'écrire une lettre à transmettre à la DPE.
Un délai de réflexion est accordé me semble-t-il et on te demandera si tu maintiens ton choix.

Bon courage à vous deux.

Je ne suis pas d'accord, j'essaie simplement d'avoir le plus d'informations possible afin d'être consciente des possibilités qui s'offrent à moi et de ne pas prendre une décision que je pourrais regretter par la suite.
Merci pour ta réponse olive-in-oil. Sais-tu si je pourrais repasser d'autres concours de la fonction publique, autres que ceux de l'enseignement? Et aussi si un abandon de poste est équivalent à une démission?

Tu peux repasser les concours de l'enseignement et de la fonction publique.

Lili12 a écrit:J'ai pourtant trouvé ça sur le site educ.gouv...:
"Conformément aux dispositions du décret n° 85-899 du 21 août 1985 relatif à la déconcentration de certaines opérations de gestion du personnel relevant du ministère de l'éducation nationale, modifié par le décret n° 2008-1313 du 12 décembre 2008 (article 3, § 4c), il appartient aux recteurs de radier des cadres tout stagiaire en situation de démission ou d'abandon de poste."

Il te radie de ses cadres, de ses effectifs pour l'année en cours, voilà tout (ce qui est normal, non ?).
Cet extrait ne dit rien sur l'impossibilité de repasser un concours.

Lili12 a écrit:Je ne suis pas d'accord, j'essaie simplement d'avoir le plus d'informations possible afin d'être consciente des possibilités qui s'offrent à moi et de ne pas prendre une décision que je pourrais regretter par la suite.
Merci pour ta réponse olive-in-oil. Sais-tu si je pourrais repasser d'autres concours de la fonction publique, autres que ceux de l'enseignement?  Et aussi si un abandon de poste est équivalent à une démission?

Pour moi, non, ce n'est pas équivalent. En démissionnant clairement, un remplaçant sera nommé beaucoup plus vite que le temps qu'ils se rendent compte que tu as abandonné ton poste. Ce n'est pas comme si nous n'avions pas de public. Il y a des enfants derrière tout ça.

Et je suis d'accord avec un des posts précédents. Se poser la question un 4 septembre, c'est déjà en connaître la réponse.

Pourtant, il est normal pour un jeune stagiaire d'être dans la peur, sûrement la plupart du temps irrationnelle. Et donc d'envisager toutes les options possibles!

Lili12 a écrit:Pourtant, il est normal pour un jeune stagiaire d'être dans la peur, sûrement la plupart du temps irrationnelle. Et donc d'envisager toutes les options possibles!

:shock: Non ! C'est anormal !

La démission est un choix de carrière, l'abandon de poste est une faute professionnelle. Ce n'est pas du tout la même chose.

Pour démissionner, il suffit d'envoyer une lettre de démission à l'attention du recteur -- avec copies pour information au chef d'établissement et au responsable de la formation ESPE. Il est fort possible que l'Education nationale fasse traîner la chose, convoque pour des entretiens avec l'inspecteur, le psy et tout le toutim.

Notez qu'il faudra rembourser les salaires perçus en trop. Attention à ne pas dépenser l'argent.

Démissionner n'interdit pas de repasser les concours plus tard -- même si le dossier suit, et que les employeurs du nouveau poste seront au courant d'une démission passée. Cependant, la crise des recrutements est telle qu'on peut s'en tamponner allègrement le coquillard.

Ce qui m'étonne, c'est de croire que la prochaine fois, tout ira bien. Pourquoi démissionner en raison de conditions particulières désagréables et penser que la prochaine fois, lesdites conditions n'existeront pas ?

J'avoue que cela me laisse perplexe.

Pierre-Henri a écrit:La démission est un choix de carrière, l'abandon de poste est une faute professionnelle. Ce n'est pas du tout la même chose.

Pour démissionner, il suffit d'envoyer une lettre de démission à l'attention du recteur -- avec copies pour information au chef d'établissement et au responsable de la formation ESPE. Il est fort possible que l'Education nationale fasse traîner la chose, convoque pour des entretiens avec l'inspecteur, le psy et tout le toutim.

Notez qu'il faudra rembourser les salaires perçus en trop. Attention à ne pas dépenser l'argent.

Démissionner n'interdit pas de repasser les concours plus tard -- même si le dossier suit, et que les employeurs du nouveau poste seront au courant d'une démission passée. Cependant, la crise des recrutements est telle qu'on peut s'en tamponner allègrement le coquillard.

Tout courier au recteur doit passer par la voie hiérarchique, donc le CdE est eu courant puisque c'est lui qui transmet la lettre.

Si c'est une démission, qu'elle est acceptée et qu'on part à la date dite, il ne devrait pas y avoir de salaires en trop perçu. Si c'est un abandon de poste en revanche, oui.

Ashtrak a écrit:Ce qui m'étonne, c'est de croire que la prochaine fois, tout ira bien. Pourquoi démissionner en raison de conditions particulières désagréables et penser que la prochaine fois, lesdites conditions n'existeront pas ?

J'avoue que cela me laisse perplexe.

Je suis plutôt d'accord. Notre administration nous traite régulièrement comme de la crotte. C'est arrivé cette fois pour une affectation (et ce n'est pas un cas isolé), ça arrivera d'autres fois à d'autres occasions.

Personnellement, j'ai reçu trois mois de salaire en trop, le temps que l'information transite du service des stagiaires à celui des paies... n'oublions pas que nous parlons d'une administration made in rectorat.

Ensuite, ça peut aller mieux plus tard, bien sûr. Avec l'âge, l'expérience d'autres choses de la vie, des réussites dans d'autres domaines qui gonflent la confiance en soi... et aussi avec la réputation de quelqu'un d'expérimenté, capable de gagner sa croûte ailleurs, et qui n'hésite pas à poser sa démission lorsque les bornes sont franchies.

On n'est pas perdu pour la vie (ni même pour l'enseignement) si on démissionne comme stagiaire. C'est seulement un choix de carrière, un épisode de la vie. On fait autre chose, on revient si on veut... Rien de plus. Professeur est un métier parmi des milliers d'autres possibles, pas un sacerdoce.

Merci pour votre soutien!

J'enseigne comme contractuelle depuis 4 ans. J' ai été en général, en PLP, collège-lycée, même eu des segpas.

J'adore ce métier! J'ai adoré être en REP ...Eh oui! les gamins les plus attachants du monde...j'avais même demandé à y retourner.

J'ai le soutien de mon inspectrice, le soutien du chef d'établissement où j'étais nommée stagiaire..

Pour la personne perplexe, mon barème n'a pas été respecté, car le ministère a "perdu" mes papiers etc  j'ai déjà expliqué sur un autre post les erreurs en avalanche de mon dossier. Je ne m'éterniserai donc pas.

Oui on peut repasser les concours, donc je n'hésite pas.

Ensuite pour démissionner, j'ai expliqué les choses de façon très "administrative" et tout de même, en évoquant brièvement le problème de la mutation et des bonifications bafouées.

En recommandé accusé réception bien sûr et copie à ma DPE ici et à Créteil.

Pour éviter l'erreur l'an prochain, je ferai passer mon dossier via constatation d'huissier, comme ça, on ne pourra pas me dire, "Madame, vous n'avez pas envoyé ce papier etc" puis qqs jours après, "oh bah non on a dû le perdre mais c'est trop tard, on ne revient pas en arrière..trop de boulot"