La Canopé et le CNED sont inefficaces/trop chers

J'ai été horrifiée par les cours du CNED auxquels j'ai souscrit il y a quelques années pour préparer le concours de bibliothécaire : certains cours étaient obsolètes et dataient d'il y a 10 ans, la sitographie idem (presque tous les liens étaient morts), je vous passe l'entraînement à l'épreuve sur dossier, dossier constitué d'articles de plus de 10 ans (sachant que le thème était le livre numérique, c'était vraiment dommage de ne pas avoir un dossier récent fournissant de la matière pour l'autre épreuve !) Les conseils méthodologiques étaient passables... Je me souviens que ça m'avait coûté 360 euros et que j'avais dû acheter de nombreux livres à côté pour compenser l'indigence du cours du CNED.

En ce qui concerne CANOPE : chez moi, le centre est plutôt moderne, la bibliothèque bien pourvue et agréable. La dame qui s'occupe d'animer des ateliers pour les profs docs est très dynamique et propose de nombreuses formations à la carte, intervient sur les journées de BEF, envoie des newsletters et met plein de tutoriels en ligne... Par contre, je trouve que le coût de BCDI et d'E-Sidoc est très cher, surtout que ce dernier service connaît de nombreux dysfonctionnements (je me souviens que je payais 600 euros pour les 2 services il y a quelques années, pour 990 élèves, ce qui me bouffait une bonne part du budget du CDI).

Depuis un an les CRDP n'existent plus comme établissements indépendants mais sont tous rattachés au siège de Poitiers. Ils ne sont plus que des antennes en académie. Le CNDP n'existe plus au sens strict puisque cet ensemble a pris le nom de Réseau Canopé. Par contre les CDDP restent des établissements publics indépendants.

Docteur OX a écrit:L'ancien recteur à la fin du reportage qui tente de justifier son ancien traitement et ses privilèges. Snifff. Bouleversifiant.

Vu en direct, j'ai manqué de pleurer de pitié pour ces pauvres serviteurs corvéables à merci et au service de l'élève 24h/24h !

Un ami a travaillé au CNED pendant plusieurs années et y a vu l'efficacité et la "productivité" des personnels administratifs comme anciennement enseignants (je suppose correcteurs et pas concepteurs car petit centre en province) recasés là pour se remettre de leurs "émotions". Maintenant il travaille en établissement scolaire, personnel administratif, et le travail est bien autre.

Isis39 a écrit:

Balthamos a écrit:Déjà, pourquoi devons nous payer les publications de Canopé pour notre notre activité professionnelle?
Après tout, c'est le même ministère.
Comme si le ministère des finances avait sa propre fabrique de papier et qu'elle faisait acheter ce papier à ses agents.

Je me suis toujours posé cette question ! Pourquoi devons-nous acheter les ressources produites par un organisme d'état ?

Même question ! et pourquoi acheter des ressources pour notre travail au service de l'établissement et des élèves ?

Question, une vraie : pourquoi pas une politique d'achat avec les CDI ? Certains le font sans doute. Un prof doc pourrait sans doute nous informer.

J'ai deux ou trois publications de la Canopé... ça coûte la podukul ces trucs...

Je me souviens d'avoir mis les pieds au CDDP de ma ville 4 ou 5 fois, pas davantage. L'année où je préparais le CAPES, par exemple , pour emprunter les rapports du jury des années précédentes ou pour commander des scénarii de films.
Puis, pour quelques " formations" conviviales entre collègues de la matière , le mercredi après-midi, pour récupérer des documents pédagogiques sur des films latinos à faire voir et étudier à nos élèves .

Depuis que j'ai les enfants, j'ai fait une croix sur les formations du mercredi après-midi. Et depuis que j'ai Internet, je me procure des ressources ailleurs.

Dans le cadre de ma préparation au capes, je vais souvent au CRDP : des ressources intéressantes proposées en prêt, pour le concours et, par la suite, pour expos ou malles-lecture en CDI ; quelques publications indispensables pour le concours (moins pour la suite) ; des formations le mercredi après-midi elles aussi très intéressantes, du moins dans ma nouvelle discipline. Bref, les antennes du CRDP, je les trouve très utiles.
En revanche, je n'ai entendu aucun bien des cours du CNED, quels que soient la matière ou le niveau*.


[* ou "quel que soit" ? sais plus... ]

Jacq a écrit:Un ami a travaillé au CNED pendant plusieurs années et y a vu l'efficacité et la "productivité" des personnels administratifs comme anciennement enseignants (je suppose correcteurs et pas concepteurs car petit centre en province) recasés là pour se remettre de leurs "émotions".  Maintenant il travaille en établissement scolaire, personnel administratif, et le travail est bien autre.

Ne pas oublier, quels que soient les cas particuliers rencontrés par les uns et autres, que la majorité des enseignants affectés au Cned le sont sur postes adaptés, attribués au compte-goutte après avis du médecin conseil du rectorat, du fait de maladies graves ou handicaps sérieux ne permettant pas l'enseignement en classe... Et que cela permet parallèlement à des jeunes eux aussi malades d'être scolarisés dans un établissement public.

D'accord avec Jaenelle, les CRDP peuvent fournir des ressources intéressantes.
Comme souligné par Liseron, le CNED emploie majoritairement des enseignants qui, pour des raisons X ou Y, ne peuvent plus se retrouver face aux élèves. Un peu comme les différentes antennes universitaires du centre national de télé-enseignement auparavant...

Ouais, et n'étant plus devant élèves cela les empêche de faire 35 heures semaine ? Désolé, mais entre ceux qui enseignent, se tapent 18h semaine devant élèves, avec la fatigue qui va avec, plus le reste en plus des 18h et ceux qui se refusent de faire 35h semaine sans élève... moi ça passe assez peu.

Pour les personnes en poste adapté (je ne sais pas quel statut ont celles dont vous parlez, il me semble bizarre qu'elles refusent impunément de faire ce qu'on leur demande), l'adaptation comprend effectivement une durée de travail moins importante (28 h par semaine, je crois). Sachant que ce sont des personnes qui ont un traitement lourd et un suivi médical très important, ça ne me choque pas... Celles que je connais ont plutôt tendance à avoir une conscience professionnelle exacerbée, car elles ont conscience de leur chance de pouvoir travailler malgré tout, et être utile à des élèves est très important pour elles.

A la décharge de Canopé, ils n'ont pas le droit de créer des documents pour les élèves (fiches, exercices, ...) seulement des cours pour les enseignements.

J'ai passé tous les concours que j'ai eus avec le CNED, j'en ai été très contente.

En primaire, je trouve les publications du Sceren souvent très bien faites mais très chères. Le CDDP est utile je trouve en primaire. En secondaire, dans ma discipline, cela se résume à 6 manuels : mieux vaut la médiathèque municipale. Après, il y a la question des heures d'ouverture. Il faudrait songer à ouvrir le samedi (au lieu du lundi), parce que les PE n'ont que le mercredi après-midi pour le fréquenter...
Le CNED, j'y ai enseigné. Certains cours sont complètement obsolètes. En fait, dans le supérieur les cours dans les disciplines qui évoluent vite (droit, économie, santé publique...) ne suivent pas. Et la suppression des vacataires et contractuels non remplacés par des titulaires ne va rien arranger. Les cours en élémentaire sont axés sur une pédagogie que j'abhorre : que l'on me trouve l'élève de CP qui a appris à lire avec les cours du CNED seuls !!!

Je viens d'aller au canopé de ma ville pour m'abonner et emprunter un livre qu'ils avaient, et je viens de découvrir que le réseau national ferme en ce moment son service de documentation. Je comprends bien qu'il y avait un problème avec ce service, mais il reste qu'on a encore moins accès à la documentation pédagogique qu'avant.
On nous rebat les oreilles avec le manque de formation, et les moyens d'accès à la documentation pédagogique sont quasi inexistants.
Moi qui voulais bosser sur la rédaction, je suis coincé.

Jacq a écrit:Ouais, et n'étant plus devant élèves cela les empêche de faire 35 heures semaine ? Désolé, mais entre ceux qui enseignent, se tapent 18h semaine devant élèves, avec la fatigue qui va avec, plus le reste en plus des 18h et ceux qui se refusent de faire 35h semaine sans élève... moi ça passe assez peu.

La plupart du temps, ce sont des enseignants en poste adapté, souvent avec un handicap qui nécessite un service allégé. N'étant pas médecin, je ne me vois pas contester ce type d'aménagement.
Edit: désolée, le fil était remonté et je n'ai pas vu que je citais un message de 2015...