Un message de notre président dans notre messagerie académique

On dirait vraiment du Google translate :
« Car les traits de la France de demain seront ceux que vous dessinez aujourd'hui. »
Notre formation doit être « nourrie.... par la comparaison internationale. »
« Avant cinq ans, tous les élèves doivent pouvoir bénéficier d'une évaluation permettant de disposer d'outils plus efficaces pour agir plus vite pour aider les élèves en difficulté. »
C'est tellement mal écrit que j'ai du mal à croire que ce soit un collaborateur qui l'ait fait, ce ne serait pas plutôt lui qui s'y serait collé

C'est dur de se dire qu'on est gouvernés par des gens dont la référence syntaxique spontanée n'est pas la langue de leur pays.
La manière dont on construit ses phrases est un révélateur de la manière dont on pense : ces gens-là pensent anglosaxon.

Je ne sais pas ce que je préfère entre un Sarkozy inculte mais pensant comme un beauf bien de chez nous et un Macron bouffé par le softpower anglosaxon jusqu'au bulbe.

C'est  normal : c'est comme (ce que) tes cours (devraient être), c'est une forme de transversalité.
Il ne fait pas se cloisonner dans un pays parce que c'est vieillot, il faut établir des ponts, pour aller piocher les bonnes volontés et les bonnes idées partout, ce qu'on fait non sans mal quand on a une pensée complexe, ça libère les énergies et on se disrupte joyeusement.

C'est plus clair, maintenant ?

Je l'ai eue tard dans la soirée. Comme pour une fois ce n'était pas une vidéo, je l'ai lue. Mal m'en a pris parce qu'après j'ai dit des tas de gros mots.

Notre président bien-aimé a écrit:Chers professeurs,

Vous faites décidément un boulot formidable. Que vous êtes jolis, que vous me semblez avoir le poil soyeux sous la brosse à reluire !

C'est pourquoi avec votre aide nous allons tout péter l'école, badaboum. Car sachez qu'il est important d'aller de l'avant sans regarder de côté. Champignaciennes, Champignaciens, un futur glorieux attend notre avenir, car le passé, c'est mal.

Bisous chaleureux,
Vot' prez' grave moderne

La double P vue par Macron.
Plus toutes celles qu'il fait dans le vide. J'ai particulièrement goûté le couplet sur la scolarisation des enfants handicapés eu moment où un certain nombre d'entre eux sont sur le carreau faute de contrat aidé pour les AVS.

Pas eu non plus. Je suis presque triste.

Et sinon, je le poste là car je ne sais pas où le mettre, quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi Macron est surnommé Jupiter ? Ca vient d'où ?

C'est lui qui se compare à Jupiter (et Le Maire s'est comparé à Hermès).

virgere a écrit:Pas eu non plus. Je suis presque triste.

Et sinon, je le poste là car je ne sais pas où le mettre, quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi Macron est surnommé Jupiter ? Ca vient d'où ?

Une explication ici : https://www.franceculture.fr/politique/president-jupiterien-comment-macron-compte-regner-sur-lolympe

Sinon, après lecture de la missive en question, je plussoie Sphinx : tout flatteur vit aux dépends de celui qui lui coûte. :|

Jenny a écrit:C'est lui qui se compare à Jupiter (et Le Maire s'est comparé à Hermès).

Jupiler... Herpès... ???

Pas l’ombre d'un centime d'augmentation...

Rien pour nous, administratifs. On n'existe pas, quoi.

Cath a écrit:Pas l’ombre d'un centime d'augmentation...

Mais tu as droit à une diminution très rondelette, tu devrais être heureuse, après tout, l'important est que le salaire ne stagne pas !

Zagara a écrit:C'est dur de se dire qu'on est gouvernés par des gens dont la référence syntaxique spontanée n'est pas la langue de leur pays.
La manière dont on construit ses phrases est un révélateur de la manière dont on pense : ces gens-là pensent anglosaxon.

Je ne sais pas ce que je préfère entre un Sarkozy inculte mais pensant comme un beauf bien de chez nous et un Macron bouffé par le softpower anglosaxon jusqu'au bulbe.

Sphinx a écrit:Je l'ai eue tard dans la soirée. Comme pour une fois ce n'était pas une vidéo, je l'ai lue. Mal m'en a pris parce qu'après j'ai dit des tas de gros mots.

Notre président bien-aimé a écrit:Chers professeurs,

Vous faites décidément un boulot formidable. Que vous êtes jolis, que vous me semblez avoir le poil soyeux sous la brosse à reluire !

C'est pourquoi avec votre aide nous allons tout péter l'école, badaboum. Car sachez qu'il est important d'aller de l'avant sans regarder de côté. Champignaciennes, Champignaciens, un futur glorieux attend notre avenir, car le passé, c'est mal.

Bisous chaleureux,
Vot' prez' grave moderne

Merci à Sphinx pour la traduction en français.

Mais je crois que l'interdisciplinarité doit trouver sa place très tôt dans notre enseignement parce que l'avenir est au métissage des savoirs, des cultures, des points de vue. Je crois que là se trouve l'une des clés de notre Renaissance intellectuelle, morale et artistique »

La suite ici :
https://blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/080917/lettre-aux-enseignants-ou-aux-educateurs-de-deux-presidents-de-la-republique
Savoureux et très motivant.
Mais le métissage des savoirs, des cultures, des "points de vue" n'est-il pas déjà à l'oeuvre depuis lgtps dans l'EN ?

Reine Margot a écrit:Rien pour nous, administratifs. On n'existe pas, quoi.

Comment ça, rien ? Tu crois qu'on ne va pas augmenter ta CSG ? Geler aussi ton point d"indice ?

Le mots "enseignement" (à part dans Enseignement Supérieur, etc.), "savoir", "transmission", "cultures" et "connaissances" n'apparaissent pas.
La phrase clé du premier paragraphe, après la phrase d'introduction, est la suivante  :  

"une promesse individuelle d'abord, l'Ecole de La république (...), c'est d'abord la promesse faite à chacun que l'avenir est entre ses propres mains."

Bref, ce texte ne parle pas d'école. Hors-sujet  

Je n'ai pas compris le sens de "promesse individuelle" et encore moins celui de "promesse collective" qui aurait dû primer.

Le communicant de l'Elysée qui a écrit ce discours ne connaît rien à l'Ecole, comme au temps de NVB.

Le texte de M. Blanquer était d'une autre tenue (mais j'attends les actes bien sûr).

Donc : ce week-end, je regarderai à nouveau le Film Quai D'Orsay en me disant que c'est peut-être ce qui se passe à l'Elysée ou dans les autres ministères.

Lefteris a écrit:

Reine Margot a écrit:Rien pour nous, administratifs. On n'existe pas, quoi.

Comment ça, rien ? Tu crois qu'on ne va pas augmenter ta CSG ? Geler aussi ton point d"indice ?

Ah oui, j'oubliais! On va quand même contribuer au redressement économique du pays!!

Sphinx a écrit:Je l'ai eue tard dans la soirée. Comme pour une fois ce n'était pas une vidéo, je l'ai lue. Mal m'en a pris parce qu'après j'ai dit des tas de gros mots.

Notre président bien-aimé a écrit:Chers professeurs,

Vous faites décidément un boulot formidable. Que vous êtes jolis, que vous me semblez avoir le poil soyeux sous la brosse à reluire !

C'est pourquoi avec votre aide nous allons tout péter l'école, badaboum. Car sachez qu'il est important d'aller de l'avant sans regarder de côté. Champignaciennes, Champignaciens, un futur glorieux attend notre avenir, car le passé, c'est mal.

Bisous chaleureux,
Vot' prez' grave moderne

Merci.
J'ai envisagé de lire l'épître aux soutiers, dans un moment d'enthousiasme (une lettre ? avec des mots écrits ? *pleurs d'émotion*), et je me suis ravisée, en pensant que j'allais dire des tas de gros mots.
Ta traduction ne m'a pas fait cet effet-là : quel talent !

Reine Margot a écrit:Rien pour nous, administratifs. On n'existe pas, quoi.

Cet après-midi, un mail du secrétaire général nous demandant d'imprimer sur papier la lettre et de la distribuer.. aux professeurs.

les non-professeurs l'ont un peu mal pris

(j'ai ddé au chef -qui n'a eu droit à la lettre- si je distribuais à tt le monde en ôtant l'en-tête pour ne vexer personne ? Ni l'administration, ni la vie scolaire, ni les AESH, ni... toute la communauté éducative. ne concourront à la réussite ni ne participeront à ces belles idées. :triste3:

Aurons nous droit à une lettre séparée ?

Il va y avoir une lettre imprimé par professeur ? Vive le gachis de papier ...

Ce sont les instructions que j'ai eues....

colombane a écrit:

Reine Margot a écrit:Rien pour nous, administratifs. On n'existe pas, quoi.

Cet après-midi, un mail du secrétaire général nous demandant d'imprimer sur papier la lettre et de la distribuer.. aux professeurs.

les non-professeurs l'ont un peu mal pris

Cela fait vraiment doublon avec le mail. Il doit y avoir une raison à cette décision.
Quelque part dans ses stats ou sondages pourris, les profs sont peut-être plus susceptibles de rejoindre le cortège du 23 ? D'où la nécessité de tenter de se les mettre dans la poche ?

colombane a écrit:

Reine Margot a écrit:Rien pour nous, administratifs. On n'existe pas, quoi.

Cet après-midi, un mail du secrétaire général nous demandant d'imprimer sur papier la lettre et de la distribuer.. aux professeurs.

les non-professeurs l'ont un peu mal pris

(j'ai ddé au chef -qui n'a eu droit à la lettre- si je distribuais à tt le monde en ôtant l'en-tête pour ne vexer personne ?   Ni l'administration, ni la vie scolaire, ni les AESH, ni... toute la communauté éducative. ne concourront à la réussite  ni ne participeront à ces belles idées. :triste3:

Aurons nous droit à une lettre séparée ?

C'est peut-être mieux pour "vous" car lorsqu'on prétend apprécier "notre" travail c'est général pour mieux nous enfumer (et là je reste poli, pour ne pas employer un autre mot). Moi il vous parle, moins il s'occupe de vous, et mieux c'est ! Mais je comprends ton interrogation.

Babarette a écrit:Je ferais bien une blague sur le fait qu'il aime les enseignants, mais ça ne serait pas de bon goût.

Mince alors, je viens de penser... Il aime les professeurs, mais... si je ne suis plus professeur, ça veut dire qu'il ne m'aime plus?

:pleurs:

Oui, enfin, faudrait peut-être pas abuser sur ce qu'il sait des "enseignants" en fonction de sa scolarité,des établissements fréquentés par lui ou son amour enseignante.
Je crois que nous n'avons eu ni la même scolarité que M. Macron, ni fréquenté les mêmes établissements que lui ou son amour enseignant-e, ni fréquenté les mêmes élèves.
Nous ne vivons pas dans le même monde ni dans la même réalité.

Ils nous aime mais sommes nous dans la catégories des fainéants?