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bénou
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par bénou Mar 12 Sep 2023 - 15:05
lene75 a écrit:L'exemple de médecine est assez parlant. La féminisation de médecine est concomitante avec sa dégringolade sociale. Je ne sais pas dans quel sens est la causalité, mais la corrélation est assez nette. Je trouve le parallèle avec le métier d'instituteur très parlant : quand c'était une profession respectée et socialement valorisante, l'instituteur était un homme, ou alors c'est parce que c'était un métier d'hommes que la profession était valorisée. En tout cas, là aussi, la dégringolade sociale s'accompagne de féminisation. Même si dans chaque profession les postes les plus prestigieux sont détenus par des hommes. Les PE sont des femmes, les professeurs d'université des hommes. De même que les petites mains de la couture sont des femmes mais les grands couturiers des hommes. C'est marrant comme, quand il s'agit d'avoir une position valorisée, les hommes deviennent subitement compétents dans des domaines "de femmes" et les femmes subitement moins faites pour ça.

Dégringolade sociale de médecine ? Comment cela ?
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Enaeco
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Enaeco Mar 12 Sep 2023 - 15:20
Coelus a écrit:Je sais que je vais me faire taper sur les doigts mais j’en ai marre de voir que les gens refusent d’accepter la réalité. Si les filles étudient moins les matières scientifiques que les garçons, c’est aussi par choix. Une preuve? Les pays musulmans comme l’Iran ont plus d’étudiantes en sciences que le monde occidental parce que leurs parents les FORCENT à étudier les sciences alors qu’en occident, on laisse les filles choisir. Ce n’est pas moi qui le dis: https://www.theatlantic.com/science/archive/2018/02/the-more-gender-equality-the-fewer-women-in-stem/553592/

https://www.universityworldnews.com/post.php?story=20161212121515275



Vous pouvez ne pas aimer la réalité mais au bout d’un moment, il va bien falloir que le monde occidental ouvre les yeux: les femmes sont généralement moins intéressées par les sciences que les hommes. Et avant de m’accuser de quoi que ce soit, j’habite dans un pays qui a un croissant de lune sur son drapeau et ou les femmes peuvent être voilées sans problème.

Et d'après toi, qu'est ce qui conduit à cette réalité ?
Pourquoi les femmes sont moins intéressées par les sciences que les hommes ?
La génétique ? Le conditionnement social ?
Dame Jouanne
Dame Jouanne
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Dame Jouanne Mar 12 Sep 2023 - 15:57
Enaeco a écrit:
Coelus a écrit:Je sais que je vais me faire taper sur les doigts mais j’en ai marre de voir que les gens refusent d’accepter la réalité. Si les filles étudient moins les matières scientifiques que les garçons, c’est aussi par choix. Une preuve? Les pays musulmans comme l’Iran ont plus d’étudiantes en sciences que le monde occidental parce que leurs parents les FORCENT à étudier les sciences alors qu’en occident, on laisse les filles choisir. Ce n’est pas moi qui le dis: https://www.theatlantic.com/science/archive/2018/02/the-more-gender-equality-the-fewer-women-in-stem/553592/

https://www.universityworldnews.com/post.php?story=20161212121515275



Vous pouvez ne pas aimer la réalité mais au bout d’un moment, il va bien falloir que le monde occidental ouvre les yeux: les femmes sont généralement moins intéressées par les sciences que les hommes. Et avant de m’accuser de quoi que ce soit, j’habite dans un pays qui a un croissant de lune sur son drapeau et ou les femmes peuvent être voilées sans problème.

Et d'après toi, qu'est ce qui conduit à cette réalité ?
Pourquoi les femmes sont moins intéressées par les sciences que les hommes ?
La génétique ? Le conditionnement sociale ?
Prenons le sujet à l'envers. la réalité c'est:
Les hommes ne sont pas intéressés par la cuisine...sauf pour devenir chef (étoilé de préférence de leur restaurant)
Les hommes ne sont pas intéressés par la couture... sauf pour devenir grand couturier
Les hommes n’aimaient pas l'informatique...au début quand c'était peu considéré et peu payé. Maintenant ils adorent!
Quelle conclusion peut-on en tirer?
Et donc une question me taraude : ces femmes qui font des études scientifiques dans les pays musulmans, que font-elles après? Accèdent-elles à des postes d'ingénieur ou de chercheur? Quel métier font-elles ensuite? A-t-on donc logiquement une proportion plus grande de femmes dans les métiers scientifiques et à des postes de responsabilité?
Je viens de lire un article intéressant sur le sujet :Pourquoi y a-t-il si peu de femmes en science ?https://www.cairn.info/revue-regards-croises-sur-l-economie-2014-2-page-99.htm
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Graisse-Boulons
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Graisse-Boulons Mar 12 Sep 2023 - 18:04
Enaeco a écrit:
Prezbo a écrit:
Cléopatra2 a écrit:Ne fais pas l'autruche. L'idée n'est pas de "féminiser" les métiers masculins, mais de s'assurer que les femmes ne soient pas cantonnées dans les métiers du care sous-payés.

Ce qui pose plein de questions.

1) Qui ou quoi les y cantonnerait ?
2) Comment ne plus les y cantonner alors que les dispositifs destinés à pousser les filles vers les études scientifiques sont déjà nombreux ?
3) Est-ce que ne pas se cantonner au métier de care signifie-t-il forcément se diriger vers les sciences dures ? (Encore une fois, les filles sont majoritaires en droit, en médecine ou en IEP.)

Ce qu'on constate aujourd'hui avec la réforme Blanquer, c'est que si on donne aux élèves la possibilité d'abandonner plus tôt les maths, plus de filles le font, sans que ça ce concrétise forcément par une baisse de la proportion de filles dans les études scientifiques. Elles abandonnent plus tôt, mais pas forcément plus nombreuses.

Que fait-on donc ? On force tous les élèves à faire la spé maths ?

Je pense qu'il faut une prise de conscience collective (à l'échelle de plusieurs générations donc... Rolling Eyes ) pour arriver à casser les stéréotypes de genre qui créent une hiérarchie et des "modèles" dans notre société.


Que fait-on donc ?
On arrête de dire "une infirmière", "une caissière".
On prend conscience du phénomène et on essaye de ne pas le renforcer. On suggère des filières du "genre opposé" pour faire réagir.
Mais globalement, au lycée, c'est trop tard. C'est pour les enfants de nos élèves qu'on construit.
La modification du français revient sur le tapis...je croyais que cet argument neo- fem avait été discalifié par cette dame : 
https://www.youtube.com/shorts/TUKHV7g0csE?feature=shared
Le travail pour l'égalité fille/ garçon, à mon humble avis, doit se poursuivre et progresser suivant le travail déjà entrepris par des femmes très sérieuses comme Simone Veille pour ne citer qu'elle. On voit, on entend beaucoup de choses aujourd'hui qui, toujours selon mon humble avis, font plus de mal que de bien au projet d'égalité. 
Pour en revenir a notre langue française : on fait comment avec les " éboueurs", les " maçons", les " égoutiers"? On les féminise pendant qu'on masculinise " infirmière "? Bref! 
Je crois qu'on est dans l'erreur également avec la " discrimination positive " comme outil visant à composer un ensemble de personnes constitué de 50% d'individus de chaque sexe. Vois aimez, vous, le mot discrimination et le procédé qu'il désigne? Le fait d'ajouter " positive" en réalité ne change rien : c'en est ! Et chaque mise en place de discrimination " positive" , entraîne naturellement son équivalent de discrimination " négative", c'est imparable...
Danska
Danska
Prophète

Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Danska Mar 12 Sep 2023 - 18:13
Graisse-Boulons a écrit:
Enaeco a écrit:
Prezbo a écrit:
Cléopatra2 a écrit:Ne fais pas l'autruche. L'idée n'est pas de "féminiser" les métiers masculins, mais de s'assurer que les femmes ne soient pas cantonnées dans les métiers du care sous-payés.

Ce qui pose plein de questions.

1) Qui ou quoi les y cantonnerait ?
2) Comment ne plus les y cantonner alors que les dispositifs destinés à pousser les filles vers les études scientifiques sont déjà nombreux ?
3) Est-ce que ne pas se cantonner au métier de care signifie-t-il forcément se diriger vers les sciences dures ? (Encore une fois, les filles sont majoritaires en droit, en médecine ou en IEP.)

Ce qu'on constate aujourd'hui avec la réforme Blanquer, c'est que si on donne aux élèves la possibilité d'abandonner plus tôt les maths, plus de filles le font, sans que ça ce concrétise forcément par une baisse de la proportion de filles dans les études scientifiques. Elles abandonnent plus tôt, mais pas forcément plus nombreuses.

Que fait-on donc ? On force tous les élèves à faire la spé maths ?

Je pense qu'il faut une prise de conscience collective (à l'échelle de plusieurs générations donc... Rolling Eyes ) pour arriver à casser les stéréotypes de genre qui créent une hiérarchie et des "modèles" dans notre société.


Que fait-on donc ?
On arrête de dire "une infirmière", "une caissière".
On prend conscience du phénomène et on essaye de ne pas le renforcer. On suggère des filières du "genre opposé" pour faire réagir.
Mais globalement, au lycée, c'est trop tard. C'est pour les enfants de nos élèves qu'on construit.
La modification du français revient sur le tapis...je croyais que cet argument neo- fem avait été discalifié par cette dame : 
https://www.youtube.com/shorts/TUKHV7g0csE?feature=shared
Le travail pour l'égalité fille/ garçon, à mon humble avis, doit se poursuivre et progresser suivant le travail déjà entrepris par des femmes très sérieuses comme Simone Veille pour ne citer qu'elle. On voit, on entend beaucoup de choses aujourd'hui qui, toujours selon mon humble avis, font plus de mal que de bien au projet d'égalité. 
Pour en revenir a notre langue française : on fait comment avec les " éboueurs", les " maçons", les " égoutiers"? On les féminise pendant qu'on masculinise " infirmière "? Bref! 
Je crois qu'on est dans l'erreur également avec la " discrimination positive " comme outil visant à composer un ensemble de personnes constitué de 50% d'individus de chaque sexe. Vois aimez, vous, le mot discrimination et le procédé qu'il désigne? Le fait d'ajouter " positive" en réalité ne change rien : c'en est ! Et chaque mise en place de discrimination " positive" , entraîne naturellement son équivalent de discrimination " négative", c'est imparable...

Parler de caissiers ou d'infirmiers c'est modifier le français, carrément ? Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 1599759099

Et la discrimination, à la base, c'est simplement le fait de traiter différemment un individu des autres en raison d'une de ses caractéristiques... C'est ce qu'on fait pour n'importe quel tiers temps au bac, typiquement. Le terme a pris une connotation négative, mais son sens initial est neutre.
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Enaeco
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Enaeco Mar 12 Sep 2023 - 18:25
Graisse-Boulons a écrit:
Enaeco a écrit:
Prezbo a écrit:
Cléopatra2 a écrit:Ne fais pas l'autruche. L'idée n'est pas de "féminiser" les métiers masculins, mais de s'assurer que les femmes ne soient pas cantonnées dans les métiers du care sous-payés.

Ce qui pose plein de questions.

1) Qui ou quoi les y cantonnerait ?
2) Comment ne plus les y cantonner alors que les dispositifs destinés à pousser les filles vers les études scientifiques sont déjà nombreux ?
3) Est-ce que ne pas se cantonner au métier de care signifie-t-il forcément se diriger vers les sciences dures ? (Encore une fois, les filles sont majoritaires en droit, en médecine ou en IEP.)

Ce qu'on constate aujourd'hui avec la réforme Blanquer, c'est que si on donne aux élèves la possibilité d'abandonner plus tôt les maths, plus de filles le font, sans que ça ce concrétise forcément par une baisse de la proportion de filles dans les études scientifiques. Elles abandonnent plus tôt, mais pas forcément plus nombreuses.

Que fait-on donc ? On force tous les élèves à faire la spé maths ?

Je pense qu'il faut une prise de conscience collective (à l'échelle de plusieurs générations donc... Rolling Eyes ) pour arriver à casser les stéréotypes de genre qui créent une hiérarchie et des "modèles" dans notre société.


Que fait-on donc ?
On arrête de dire "une infirmière", "une caissière".
On prend conscience du phénomène et on essaye de ne pas le renforcer. On suggère des filières du "genre opposé" pour faire réagir.
Mais globalement, au lycée, c'est trop tard. C'est pour les enfants de nos élèves qu'on construit.
La modification du français revient sur le tapis...je croyais que cet argument neo- fem avait été discalifié par cette dame : 
https://www.youtube.com/shorts/TUKHV7g0csE?feature=shared
Le travail pour l'égalité fille/ garçon, à mon humble avis, doit se poursuivre et progresser suivant le travail déjà entrepris par des femmes très sérieuses comme Simone Veille pour ne citer qu'elle. On voit, on entend beaucoup de choses aujourd'hui qui, toujours selon mon humble avis, font plus de mal que de bien au projet d'égalité. 
Pour en revenir a notre langue française : on fait comment avec les " éboueurs", les " maçons", les " égoutiers"? On les féminise pendant qu'on masculinise " infirmière "? Bref! 
Je crois qu'on est dans l'erreur également avec la " discrimination positive " comme outil visant à composer un ensemble de personnes constitué de 50% d'individus de chaque sexe. Vois aimez, vous, le mot discrimination et le procédé qu'il désigne? Le fait d'ajouter " positive" en réalité ne change rien : c'en est ! Et chaque mise en place de discrimination " positive" , entraîne naturellement son équivalent de discrimination " négative", c'est imparable...

Tu as sur-interpreté mes propos.
Parler du métier d'infirmier et de caissier, c'est simplement ne pas faire une exception à la règle. On utilise le genre masculin pour désigner un terme neutre. Le métier d'infirmier n'est pas réservé aux femmes uniquement, le terme masculin (et neutre) est donc "infirmier".

Il n'est nulle part question de discrimination positive.
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Graisse-Boulons
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Graisse-Boulons Mar 12 Sep 2023 - 19:09
Enaeco a écrit:
Graisse-Boulons a écrit:
Enaeco a écrit:
Prezbo a écrit:

Ce qui pose plein de questions.

1) Qui ou quoi les y cantonnerait ?
2) Comment ne plus les y cantonner alors que les dispositifs destinés à pousser les filles vers les études scientifiques sont déjà nombreux ?
3) Est-ce que ne pas se cantonner au métier de care signifie-t-il forcément se diriger vers les sciences dures ? (Encore une fois, les filles sont majoritaires en droit, en médecine ou en IEP.)

Ce qu'on constate aujourd'hui avec la réforme Blanquer, c'est que si on donne aux élèves la possibilité d'abandonner plus tôt les maths, plus de filles le font, sans que ça ce concrétise forcément par une baisse de la proportion de filles dans les études scientifiques. Elles abandonnent plus tôt, mais pas forcément plus nombreuses.

Que fait-on donc ? On force tous les élèves à faire la spé maths ?

Je pense qu'il faut une prise de conscience collective (à l'échelle de plusieurs générations donc... Rolling Eyes ) pour arriver à casser les stéréotypes de genre qui créent une hiérarchie et des "modèles" dans notre société.


Que fait-on donc ?
On arrête de dire "une infirmière", "une caissière".
On prend conscience du phénomène et on essaye de ne pas le renforcer. On suggère des filières du "genre opposé" pour faire réagir.
Mais globalement, au lycée, c'est trop tard. C'est pour les enfants de nos élèves qu'on construit.
La modification du français revient sur le tapis...je croyais que cet argument neo- fem avait été discalifié par cette dame : 
https://www.youtube.com/shorts/TUKHV7g0csE?feature=shared
Le travail pour l'égalité fille/ garçon, à mon humble avis, doit se poursuivre et progresser suivant le travail déjà entrepris par des femmes très sérieuses comme Simone Veille pour ne citer qu'elle. On voit, on entend beaucoup de choses aujourd'hui qui, toujours selon mon humble avis, font plus de mal que de bien au projet d'égalité. 
Pour en revenir a notre langue française : on fait comment avec les " éboueurs", les " maçons", les " égoutiers"? On les féminise pendant qu'on masculinise " infirmière "? Bref! 
Je crois qu'on est dans l'erreur également avec la " discrimination positive " comme outil visant à composer un ensemble de personnes constitué de 50% d'individus de chaque sexe. Vois aimez, vous, le mot discrimination et le procédé qu'il désigne? Le fait d'ajouter " positive" en réalité ne change rien : c'en est ! Et chaque mise en place de discrimination " positive" , entraîne naturellement son équivalent de discrimination " négative", c'est imparable...

Tu as sur-interpreté mes propos.
Parler du métier d'infirmier et de caissier, c'est simplement ne pas faire une exception à la règle. On utilise le genre masculin pour désigner un terme neutre. Le métier d'infirmier n'est pas réservé aux femmes uniquement, le terme masculin (et neutre) est donc "infirmier".

Il n'est nulle part question de discrimination positive.
Je n'ai pas tout sur-interpreté: j'ai ajouté des choses qui " vont avec" ( le fait de discuter de la construction de notre langue) au sens que ce sont des pratiques et des "idées" issue d'un même courant très actuel importé des campus américains qui radicalise et, pardon mais parfois ridiculise le féminisme " européen". Comme pour tout, les américains tournent tous les curseurs à fond, saturent les pensées en les focalisant sur deux pôles contraires. Les esprits sont tellement chauffés a blanc que les propos que je tiens là sont déjà de nature a faire grincer des dents une bonne partie des " féministes" qui en fait sont des " neo-feministes". On entend plus du tout le féminisme en fait. C'est comme ça: c'est toujours la voix la plus radicale que l'on entend, c'est celle qui fait vendre des livres ( un peu), celle qui fait les émissions de radios les plus écoutées...Mais ce n'est certainement pas ca qui va faire que les jeunes filles s'orientent plus vers les mathématiques et vers les sciences, non, ça ne va pas se faire a coups de " combats", de " déconstruction" ( on parle d'individus là), a coup de " discrimination", fusse-t-elle " positive". Non, ça va pas le faire : ça va être long et progressif et ça n'arrivera que si personne n'est désigné comme l'" ennemi".
Danska
Danska
Prophète

Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Danska Mar 12 Sep 2023 - 22:10
Graisse-Boulons a écrit:
Je n'ai pas tout sur-interpreté: j'ai ajouté des choses qui " vont avec" ( le fait de discuter de la construction de notre langue) au sens que ce sont des pratiques et des "idées" issue d'un même courant très actuel importé des campus américains qui radicalise et, pardon mais parfois ridiculise le féminisme " européen". Comme pour tout, les américains tournent tous les curseurs à fond, saturent les pensées en les focalisant sur deux pôles contraires. Les esprits sont tellement chauffés a blanc que les propos que je tiens là sont déjà de nature a faire grincer des dents une bonne partie des " féministes" qui en fait sont des " neo-feministes". On entend plus du tout le féminisme en fait. C'est comme ça: c'est toujours la voix la plus radicale que l'on entend, c'est celle qui fait vendre des livres ( un peu), celle qui fait les émissions de radios les plus écoutées...Mais ce n'est certainement pas ca qui va faire que les jeunes filles s'orientent plus vers les mathématiques et vers les sciences, non, ça ne va pas se faire a coups de " combats", de " déconstruction" ( on parle d'individus là), a coup de " discrimination", fusse-t-elle " positive". Non, ça va pas le faire : ça va être long et progressif et ça n'arrivera que si personne n'est désigné comme l'" ennemi".

Pardon mais c'est complètement idiot. Notre langue est construite sur le principe que le masculin l'emporte, grammaticalement parlant. Parler d'infirmières ou de caissières pour désigner l'ensemble des individus qui exercent ces professions n'a aucun sens, sauf à nier l'existence de tout homme dans ces métiers.

Et de façon plus générale le masculin exprime aussi la neutralité : parler d'une profession au masculin, c'est neutre ; en parler au féminin, c'est partir du principe qu'elle est réservée aux femmes ou exercées uniquement par des femmes - ce qui n'est pas neutre. Partant de là il faudra m'expliquer en quoi parler d'infirmiers ou de caissiers est une "déconstruction" de la langue, et a fortiori le rapport avec les campus américains !
DesolationRow
DesolationRow
Guide spirituel

Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par DesolationRow Mar 12 Sep 2023 - 22:22
Danska a écrit:
Graisse-Boulons a écrit:
Je n'ai pas tout sur-interpreté: j'ai ajouté des choses qui " vont avec" ( le fait de discuter de la construction de notre langue) au sens que ce sont des pratiques et des "idées" issue d'un même courant très actuel importé des campus américains qui radicalise et, pardon mais parfois ridiculise le féminisme " européen". Comme pour tout, les américains tournent tous les curseurs à fond, saturent les pensées en les focalisant sur deux pôles contraires. Les esprits sont tellement chauffés a blanc que les propos que je tiens là sont déjà de nature a faire grincer des dents une bonne partie des " féministes" qui en fait sont des " neo-feministes". On entend plus du tout le féminisme en fait. C'est comme ça: c'est toujours la voix la plus radicale que l'on entend, c'est celle qui fait vendre des livres ( un peu), celle qui fait les émissions de radios les plus écoutées...Mais ce n'est certainement pas ca qui va faire que les jeunes filles s'orientent plus vers les mathématiques et vers les sciences, non, ça ne va pas se faire a coups de " combats", de " déconstruction" ( on parle d'individus là), a coup de " discrimination", fusse-t-elle " positive". Non, ça va pas le faire : ça va être long et progressif et ça n'arrivera que si personne n'est désigné comme l'" ennemi".

Pardon mais c'est complètement idiot. Notre langue est construite sur le principe que le masculin l'emporte, grammaticalement parlant. Parler d'infirmières ou de caissières pour désigner l'ensemble des individus qui exercent ces professions n'a aucun sens, sauf à nier l'existence de tout homme dans ces métiers.

Et de façon plus générale le masculin exprime aussi la neutralité : parler d'une profession au masculin, c'est neutre ; en parler au féminin, c'est partir du principe qu'elle est réservée aux femmes ou exercées uniquement par des femmes - ce qui n'est pas neutre. Partant de là il faudra m'expliquer en quoi parler d'infirmiers ou de caissiers est une "déconstruction" de la langue, et a fortiori le rapport avec les campus américains !

Je crois que tu prends trop au sérieux le message de quelqu'un qui a féminisé le nom de "Simone Veille" Razz
Danska
Danska
Prophète

Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Danska Mar 12 Sep 2023 - 22:26
DesolationRow a écrit:
Danska a écrit:
Graisse-Boulons a écrit:
Je n'ai pas tout sur-interpreté: j'ai ajouté des choses qui " vont avec" ( le fait de discuter de la construction de notre langue) au sens que ce sont des pratiques et des "idées" issue d'un même courant très actuel importé des campus américains qui radicalise et, pardon mais parfois ridiculise le féminisme " européen". Comme pour tout, les américains tournent tous les curseurs à fond, saturent les pensées en les focalisant sur deux pôles contraires. Les esprits sont tellement chauffés a blanc que les propos que je tiens là sont déjà de nature a faire grincer des dents une bonne partie des " féministes" qui en fait sont des " neo-feministes". On entend plus du tout le féminisme en fait. C'est comme ça: c'est toujours la voix la plus radicale que l'on entend, c'est celle qui fait vendre des livres ( un peu), celle qui fait les émissions de radios les plus écoutées...Mais ce n'est certainement pas ca qui va faire que les jeunes filles s'orientent plus vers les mathématiques et vers les sciences, non, ça ne va pas se faire a coups de " combats", de " déconstruction" ( on parle d'individus là), a coup de " discrimination", fusse-t-elle " positive". Non, ça va pas le faire : ça va être long et progressif et ça n'arrivera que si personne n'est désigné comme l'" ennemi".

Pardon mais c'est complètement idiot. Notre langue est construite sur le principe que le masculin l'emporte, grammaticalement parlant. Parler d'infirmières ou de caissières pour désigner l'ensemble des individus qui exercent ces professions n'a aucun sens, sauf à nier l'existence de tout homme dans ces métiers.

Et de façon plus générale le masculin exprime aussi la neutralité : parler d'une profession au masculin, c'est neutre ; en parler au féminin, c'est partir du principe qu'elle est réservée aux femmes ou exercées uniquement par des femmes - ce qui n'est pas neutre. Partant de là il faudra m'expliquer en quoi parler d'infirmiers ou de caissiers est une "déconstruction" de la langue, et a fortiori le rapport avec les campus américains !

Je crois que tu prends trop au sérieux le message de quelqu'un qui a féminisé le nom de "Simone Veille" Razz

Pas faux, présenté comme ça.

On va dire que ça servira peut-être à d'autres, soyons optimistes.
Manu7
Manu7
Expert spécialisé

Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Manu7 Mer 13 Sep 2023 - 16:50
lene75 a écrit:On "décourage" beaucoup plus les garçons de faire des matières étiquetées littéraires (même ceux qui montrent très clairement leurs compétences) qu'on ne "décourage" les filles de faire des matières étiquetées scientifiques.
Il y a proportionnellement beaucoup moins de garçons en HLP qu'il n'y a de filles en maths.
Mais l'explication est très claire : dans la mesure où on postule une supériorité des sciences sur les Lettres et science humaines, on considère qu'envoyer un garçon en HLP est dégradant pour lui alors qu'envoyer une fille en sciences est une ascension sociale.
Je répète qu'on ne résoudra pas le problème des inégalités de genre tant qu'on conservera ces hiérarchies. Hiérarchies qu'on retrouve d'ailleurs dans les sciences : les maths c'est pour les mecs, maths expertes encore plus, les SVT c'est pour les filles. Le mec, par défaut, fait maths-physique. On envisagera autre chose si vraiment il est trop mauvais dans l'une des disciplines (ou s'il est CSP-). Les filles, elles, peuvent choisir de faire autre chose même si elles sont bonnes en sciences, et on va plus facilement les orienter vers SVT.

Je suis d'accord avec toi, mais pour moi dès qu'on dénonce la prise en compte du sexe dans la réussite dans une matières, c'est obligatoirement valable pour les deux sexes et dans toutes les matières.

Par contre, il ne faut pas oublier un paramètre très important, quand on prend des spécialités scientifques alors on suit tout de même un enseignement correct en langues, en HG, en philo, en français, etc... car c'est en effet indispensable et complémentaire. Mais quand on prend des spécilaités non-scientifques et bien on se retrouve avec un vague enseignement scientifique totalement insuffisant et on propose un retour des maths très succin après avoir tenté de les faire disparaître.

Je ne comprends pas du tout cette volonté de proposer des filières "générales" sans sciences ??? On devrait dire qu'on passe un Bac "presque général".

On peut toujours dire que c'est bien mieux ainsi, car c'est trop dur. Mais depuis quand écoute-t-on les élèves qui pensent que c'est trop dur ? Car on pourrait alors cesser l'EPS depuis la 6ème ainsi que les langues. Après tout écoutons les profs de chaque matière, ce serait peut-être une bonne idée de prendre que les élèves volontaires. On pourrait même proposer le Bac général avec deux spé : "vacances été" et "vacances hiver". On pourrait conclure que dans un pays libre les élèves n'aiment aucune matière mais ils ont le choix...

Le choix c'est bien joli, mais quand les dés sont pipés alors c'est dangereux de tenter sa chance. Déjà prendre un Bac avec Math + SP + Math expert qui ressemble à l'ancien Bac C c'est bien joli mais on a retiré la SVT, ce n'est pas normal. Et on peut toujours regarder les orientations et les ré-orientations, mais on peut aussi regarder la culture scientifique et je suis très content d'avoir fait de la SVT en Tle pour ma culture personnelle alors que j'étais mauvais en 1ère et si j'avais eu le CHOIX et bien j'aurai laissé tomber...

Et au sujet des orientations, on peut toujours se satisfaire de la bonne correspondance entre les demandes d'orientation et les choix de spéciallité. Mais finalement, on est content que ceux qui se sont fermés des portes ne tentent pas de les forcées, je ne vois pas en quoi c'est formidable de se fermer des portes avec un Bac Général.

Je pense à une élève que je connais très bien, elle voulait faire sciences-po et elle était excellente partout, au Bac elle a eu 20 et 20 en français et dans ses deux spé, elle a bien entendu été prise en science-po mais elle a arrêté les sciences à la fin de la seconde avec des moyennes entre 19 et 20 dans toute sa scolarité. Je pense que c'est vraiment dommage d'avoir arrêter les sciences à la fin de la seconde. J'ai peut-être une fausse idée des programmes de sciences-po et je suppose que pour les sciences économiques elle rattrapera son retard très facilement en maths, sauf que je trouve absurde de payer des profs de sciences-po pour faire un boulot d'un prof de lycée... Ou alors on est cynique et on se dit que cela revient finalement moins cher au total d'offrir la culture scientifique qu'à une partie de la population en faisant croire à l'autre partie que c'est pour leur bien...


Dernière édition par Manu7 le Jeu 14 Sep 2023 - 9:02, édité 1 fois
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par TrucOuBidule Mer 13 Sep 2023 - 17:14
Manu7 a écrit:
lene75 a écrit:On "décourage" beaucoup plus les garçons de faire des matières étiquetées littéraires (même ceux qui montrent très clairement leurs compétences) qu'on ne "décourage" les filles de faire des matières étiquetées scientifiques.
Il y a proportionnellement beaucoup moins de garçons en HLP qu'il n'y a de filles en maths.
Mais l'explication est très claire : dans la mesure où on postule une supériorité des sciences sur les Lettres et science humaines, on considère qu'envoyer un garçon en HLP est dégradant pour lui alors qu'envoyer une fille en sciences est une ascension sociale.
Je répète qu'on ne résoudra pas le problème des inégalités de genre tant qu'on conservera ces hiérarchies. Hiérarchies qu'on retrouve d'ailleurs dans les sciences : les maths c'est pour les mecs, maths expertes encore plus, les SVT c'est pour les filles. Le mec, par défaut, fait maths-physique. On envisagera autre chose si vraiment il est trop mauvais dans l'une des disciplines (ou s'il est CSP-). Les filles, elles, peuvent choisir de faire autre chose même si elles sont bonnes en sciences, et on va plus facilement les orienter vers SVT.

Je suis d'accord avec toi, mais pour moi dès qu'on dénonce la prise en compte du sexe dans la réussite dans une matières, c'est obligatoirement valable pour les deux sexes et dans toutes les matières.

Par contre, il ne faut pas oublié un paramètre très important, quand on prend des spécialités scientifques alors on suit tout de même un enseignement correct en langues, en HG, en philo, en français, etc... car c'est en effet indispensable et complémentaire. Mais quand on prend des spécilaités non-scientifques et bien on se retrouve avec un vague enseignement scientifique totalement insuffisant et on propose un retour des maths après avoir tenté de les faire disparaître.

Je ne comprends pas du tout cette volonté de proposer des filières "générales" sans sciences ??? On devrait dire qu'on passe un Bac "presque général".

On peut toujours dire que c'est bien mieux ainsi, car c'est trop dur. Mais depuis quand écoute-t-on les élèves qui pensent que c'est trop dur ? Car on pourrait alors cesser l'EPS depuis la 6ème ainsi que les langues. Après tout écoutons les profs de chaque matière, ce serait peut-être une bonne idée de prendre que les élèves volontaires. On pourrait même proposé le Bac général avec deux spé : "vacances été" et "vacances hiver". On pourrait conclure que dans un pays libre les élèves n'aiment aucune matière mais ils ont le choix...

Le choix c'est bien joli, mais quand les dés sont pipés alors c'est dangereux de tenter sa chance. Déjà prendre un Bac avec Math + SP + Math expert qui ressemble à l'ancien Bac C c'est bien joli mais on a retiré la SVT, ce n'est pas normal. Et on peut toujours regarder les orientations et les ré-orientations, mais on peut aussi regarder la culture scientifique et je suis très content d'avoir fait de la SVT en Tle pour ma culture personnelle alors que j'étais mauvais en 1ère et si j'avais eu le CHOIX et bien j'aurai laissé tomber...

Et au sujet des orientations, on peut toujours se satisfaire de la bonne correspondance entre les demandes d'orientation et les choix de spéciallité. Mais finalement, on est content que ceux qui se sont fermés des portes ne tentent pas de les forcées, je ne vois pas en quoi c'est formidable de se fermer des portes avec un Bac Général.

Je pense à une élève que je connais très bien, elle voulait faire sciences-po et elle était excellente partout, au Bac elle a eu 20 et 20 en français et dans ses deux spé, elle a bien entendu été prise en science-po mais elle a arrêté les sciences à la fin de la seconde avec des moyennes entre 19 et 20 dans toute sa scolarité. Je pense que c'est vraiment dommage d'avoir arrêter les sciences à la fin de la seconde. J'ai peut-être une fausse idée des programmes de sciences-po et je suppose que pour les sciences économiques elle rattrapera son retard très facilement en maths, sauf que je trouve absurde de payer des profs de sciences-po pour faire un boulot d'un prof de lycée... Ou alors on est cynique et on se dit que cela revient finalement moins cher au total d'offrir la culture scientifique qu'à une partie de la population en faisant croire à l'autre partie que c'est pour leur bien...
Je suis d'accord.
Je rappelle au passage qu'au collège en 2023, les élèves de 6ème perdent une heure de sciences et technologie sur les 4 qu'ils avaient...
Ce matin, j'ai entendu parler de cela : https://www.radiofrance.fr/franceinter/on-s-est-un-peu-fait-avoir-derriere-le-festival-bien-etre-un-rassemblement-covido-sceptique-9433189
J'ai tendance à croire (!) que justement, les complotismes ou charlatanismes en tout genre ont de très beaux jours devant eux.
Zybulka
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Zybulka Lun 23 Oct 2023 - 23:09
Je remonte cette discussion pour poster un lien syndical sur la question, déclinée en résultats / stéréotypes / orientation (rien de bien neuf, mais ça permet d'articuler les données avec des revendications) :

Les revendications de Sud Education a écrit:
- la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur·es enseignant·es (selon un volume horaire identique dans toutes les INSPE), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent·es)
- un renforcement de l’offre de formation continue sur ces questions par des formations obligatoires pour les personnels
- des formations obligatoires sur les stéréotypes de genre pour les jurys de concours.
- la production de manuels qui fassent sa place entière à l’histoire des femmes, non pas sur un strapontin dans des dossiers documentaires annexes, mais dans le corps du texte et le fil de l’histoire (documents-sources d’auteures, féminisation des textes, évocation systématique de la place des femmes, vision genrée des événements et des concepts)
- la mise en œuvre de pratiques de classe favorisant la circulation égalitaire de la parole, les pratiques collaboratives, l’apprentissage de toutes les disciplines pour toutes et tous dans une école polytechnique
- la ré-intégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des programmes élaborés par la communauté éducative.
- le maintien des DRONISEP, de leurs personnels, des Psy-ÉN, DCIO au sein de l’Éducation nationale
- le maintien de tout le réseau des CIO, service public d’orientation de proximité dans l’Éducation nationale
- la mise en place de dispositifs dédiés (comme l’étaient les ABCD de l’égalité), et de séances d’orientation permettant aux élèves de réfléchir spécifiquement aux discriminations et stéréotypes de genre et de les déconstruire.

L'ensemble de l'article est à lire ici :
https://www.sudeducation.org/orientation-les-stereotypes-de-genre-accentues-par-la-reforme-du-lycee
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Graisse-Boulons
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Graisse-Boulons Mar 24 Oct 2023 - 22:12
Prezbo a écrit:
epekeina.tes.ousias a écrit:
Alors, pour ma part, je suis d'accord avec toi Cléopatra — sauf sur un point : je suis tout à fait favorable à “féminiser” les métiers qui rapportent le plus, pour la bonne et simple raison qu'ils sont actuellement fortement “masculinisés” et qu'il n'y a aucune justification à ce fait.

On tourne en rond avec des idées fausses. Tous les métiers qui "rapportent le plus" ne sont pas forcément masculinisées -les femmes sont majoritaires chez les jeunes générations de médecins et de magistrates, par exemple.

Et encre une fois, quand bien même ce serait le cas, pourquoi et comment y remédier en l'absence de discrimination structurelle ?

(Parce que nous ne sommes plus à l'époque de Sophie Germain ou Sophie Kowalevski : les femmes ne sont plus discriminées dans les études et carrières scientifiques. Tant que ce ceci ne sera pas compris, la discussion n'avancera pas.)

Oui, ça deviens lourd a la fin. Personne ne discrimine les filles. Elles n'y vont pas point/ barre. Dans certaines écoles d'ingé on recherche le recrutement paritaire 50/50 avec pourtant bien moins de demandes venant des filles...je vous laisse évaluer si ça pose ou pas un problème. Je laisse à chacun ( et chacune) le soins de sonder avec son propre " détecteur d'inequité"..Et pour les métiers " genrés", éboueurs, cantonnier, égoutiers, bûcherons, grimpeur/élagueurs, plaquistes, maçons...ça se pose là. Tant qu'on restera bloqués sur la création de causes erronées on ne trouvera pas de solution ( et notre pays manquera d'ingénieurs et de scientifiques).
Zybulka
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par Zybulka Mar 24 Oct 2023 - 22:29
Graisse-Boulons a écrit:Oui, ça deviens lourd a la fin. Personne ne discrimine les filles.
En fait l'idée qu'il y aurait une discrimination structurelle ne sort pas du chapeau, c'est désormais quelque chose de connu, reconnu et bien documenté. Le fait que tu n'y croies pas ne rend pas la chose fausse pour autant.

Et par ailleurs, histoire d'être sûre que les choses sont bien claires, on n'accuse personne de discriminer les filles directement. En revanche, il y a tout un tas de processus sous-jacents (depuis la naissance jusqu'à l'orientation) qui font que les filles vont avoir tendance à aller vers des métiers moins rémunérés et prestigieux. Dans la mesure où j'espère que l'on s'entendra pour dire que c'est regrettable, il me semble que ça vaut la peine de réfléchir à ces influences latentes et inconscientes, et de voir comment on peut agir pour inverser cette tendance (on ne parle pas de choses révolutionnaires hein : parler d'unE ingénieurE ou diversifier les modèles dans les textes qu'on étudie ou l'énoncé de nos exercices, ça paraît par exemple assez simple à mettre en oeuvre).
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par mamieprof Mar 24 Oct 2023 - 22:38
Graisse-Boulons a écrit:
Prezbo a écrit:
epekeina.tes.ousias a écrit:
Alors, pour ma part, je suis d'accord avec toi Cléopatra — sauf sur un point : je suis tout à fait favorable à “féminiser” les métiers qui rapportent le plus, pour la bonne et simple raison qu'ils sont actuellement fortement “masculinisés” et qu'il n'y a aucune justification à ce fait.

On tourne en rond avec des idées fausses. Tous les métiers qui "rapportent le plus" ne sont pas forcément masculinisées -les femmes sont majoritaires chez les jeunes générations de médecins et de magistrates, par exemple.

Et encre une fois, quand bien même ce serait le cas, pourquoi et comment y remédier en l'absence de discrimination structurelle ?

(Parce que nous ne sommes plus à l'époque de Sophie Germain ou Sophie Kowalevski : les femmes ne sont plus discriminées dans les études et carrières scientifiques. Tant que ce ceci ne sera pas compris, la discussion n'avancera pas.)

Oui, ça deviens lourd a la fin. Personne ne discrimine les filles. Elles n'y vont pas point/ barre. Dans certaines écoles d'ingé on recherche le recrutement paritaire 50/50 avec pourtant bien moins de demandes venant des filles...je vous laisse évaluer si ça pose ou pas un problème. Je laisse à chacun ( et chacune) le soins de sonder avec son propre " détecteur d'inequité"..Et pour les métiers " genrés", éboueurs, cantonnier, égoutiers, bûcherons, grimpeur/élagueurs, plaquistes, maçons...ça se pose là. Tant qu'on restera bloqués sur la création de causes erronées on ne trouvera pas de solution ( et notre pays manquera d'ingénieurs et de scientifiques).

Majoritaire chez les médecins 2/3 de femmes en première année de médecine effectivement et dans les années suivantes mais après en internat, elles constituent la majorité des futurs médecins généralistes et sont très rarement présentes dans les spécialités chirurgicales plus rémunératrices. Par choix! Elles ne sont pas prêtes à être disponibles non stop et pensent davantage à leur futur projet familial et on ne peut pas leur reprocher.
Danska
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par Danska Mar 24 Oct 2023 - 22:43
mamieprof a écrit:
Graisse-Boulons a écrit:
Prezbo a écrit:
epekeina.tes.ousias a écrit:
Alors, pour ma part, je suis d'accord avec toi Cléopatra — sauf sur un point : je suis tout à fait favorable à “féminiser” les métiers qui rapportent le plus, pour la bonne et simple raison qu'ils sont actuellement fortement “masculinisés” et qu'il n'y a aucune justification à ce fait.

On tourne en rond avec des idées fausses. Tous les métiers qui "rapportent le plus" ne sont pas forcément masculinisées -les femmes sont majoritaires chez les jeunes générations de médecins et de magistrates, par exemple.

Et encre une fois, quand bien même ce serait le cas, pourquoi et comment y remédier en l'absence de discrimination structurelle ?

(Parce que nous ne sommes plus à l'époque de Sophie Germain ou Sophie Kowalevski : les femmes ne sont plus discriminées dans les études et carrières scientifiques. Tant que ce ceci ne sera pas compris, la discussion n'avancera pas.)

Oui, ça deviens lourd a la fin. Personne ne discrimine les filles. Elles n'y vont pas point/ barre. Dans certaines écoles d'ingé on recherche le recrutement paritaire 50/50 avec pourtant bien moins de demandes venant des filles...je vous laisse évaluer si ça pose ou pas un problème. Je laisse à chacun ( et chacune) le soins de sonder avec son propre " détecteur d'inequité"..Et pour les métiers " genrés", éboueurs, cantonnier, égoutiers, bûcherons, grimpeur/élagueurs, plaquistes, maçons...ça se pose là. Tant qu'on restera bloqués sur la création de causes erronées on ne trouvera pas de solution ( et notre pays manquera d'ingénieurs et de scientifiques).

Majoritaire chez les médecins 2/3 de femmes en première année de médecine effectivement et dans les années suivantes mais après en internat, elles constituent la majorité des  futurs médecins généralistes et sont très rarement présentes dans les spécialités chirurgicales plus rémunératrices. Par choix! Elles ne sont pas prêtes à être disponibles non stop et pensent davantage à leur futur projet familial et on ne peut pas leur reprocher.

Leur reprocher, non ; essayer de comprendre d'où ça vient, oui... C'est un peu surprenant comme remarque, non, alors qu'on enseigne la socio en cours ?
dandelion
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par dandelion Mar 24 Oct 2023 - 22:55
Oui, le terme de ‘choix’ n’est peut-être pas le plus approprié ici. Certaines spécialités sont très rémunératrices sans être aussi contraignantes que la chirurgie en termes d’horaires (je pense à l’ophtalmologie et à la radiologie).
Sinon, ma fille est en prépa maths spé et la misogynie ordinaire se porte bien. Sans compter que les filles sont tellement en minorité (moins de dix pour-cent) qu’elles ne se sentent pas forcément les bienvenues. Il n’y a pas forcément besoin de jeter des cailloux aux gens pour qu’ils évitent d’aller quelque part, il suffit qu’ils ne se sentent pas les bienvenus et s’auto-censurent. Un garçon n’a pas à prouver qu’il mérite d’être là, c’est un énorme avantage.
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par mamieprof Mar 24 Oct 2023 - 23:16
Danska a écrit:
mamieprof a écrit:
Graisse-Boulons a écrit:
Prezbo a écrit:

On tourne en rond avec des idées fausses. Tous les métiers qui "rapportent le plus" ne sont pas forcément masculinisées -les femmes sont majoritaires chez les jeunes générations de médecins et de magistrates, par exemple.

Et encre une fois, quand bien même ce serait le cas, pourquoi et comment y remédier en l'absence de discrimination structurelle ?

(Parce que nous ne sommes plus à l'époque de Sophie Germain ou Sophie Kowalevski : les femmes ne sont plus discriminées dans les études et carrières scientifiques. Tant que ce ceci ne sera pas compris, la discussion n'avancera pas.)

Oui, ça deviens lourd a la fin. Personne ne discrimine les filles. Elles n'y vont pas point/ barre. Dans certaines écoles d'ingé on recherche le recrutement paritaire 50/50 avec pourtant bien moins de demandes venant des filles...je vous laisse évaluer si ça pose ou pas un problème. Je laisse à chacun ( et chacune) le soins de sonder avec son propre " détecteur d'inequité"..Et pour les métiers " genrés", éboueurs, cantonnier, égoutiers, bûcherons, grimpeur/élagueurs, plaquistes, maçons...ça se pose là. Tant qu'on restera bloqués sur la création de causes erronées on ne trouvera pas de solution ( et notre pays manquera d'ingénieurs et de scientifiques).

Majoritaire chez les médecins 2/3 de femmes en première année de médecine effectivement et dans les années suivantes mais après en internat, elles constituent la majorité des  futurs médecins généralistes et sont très rarement présentes dans les spécialités chirurgicales plus rémunératrices. Par choix! Elles ne sont pas prêtes à être disponibles non stop et pensent davantage à leur futur projet familial et on ne peut pas leur reprocher.

Leur reprocher, non ; essayer de comprendre d'où ça vient, oui... C'est un peu surprenant comme remarque, non, alors qu'on enseigne la socio en cours ?
   

Il y a un vrai problème avec la disponibilité de plus en plus limitée des jeunes générations de généralistes qui sont souvent de jeunes mères de familles qui veulent profiter de leurs enfants et ferment les cabinets assez tôt, ne sont pas disponibles les samedis et parfois le mercredi aussi. Rien à voir avec les médecins partant à la retraite qui étaient corvéables à merci.
D'où ça vient , pour en avoir parlé avec de jeunes médecins, c'est plutôt l'envie de construire quelque chose de durable avec une patientèle, une relation qui existe quasiment pas pour les généralistes, et le refus des contraintes horaires de certaines spécialités.
Ces femmes qui ont réussi à surmonter la première année et celle du concours de l'internat, aurait pu souvent, selon leur classement prétendre à des spécialités jugées prestigieuses mais n'en ont pas eu envie et ce n'est pas un problème de manque d'ambition ou de  manque de confiance en soi.
lene75
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par lene75 Mar 24 Oct 2023 - 23:25
On n'est pas sorti des ronces : la femme de mon médecin de famille - femme au foyer toute sa vie, bien sûr, vu qu'avec les horaires de son mari il aurait été compliqué qu'elle travaille, surtout qu'il fallait lui faire à manger le midi parce qu'il n'avait souvent qu'un quart d'heure pour manger - peut à la fois dire qu'il regrette d'être passé à côté de sa vie et de ne pas avoir vu ses filles grandir et critiquer dans la phrase suivante les femmes qui ont repris son cabinet, "qui s'y mettent à deux pour faire le travail qu'il faisait tout seul." J'allais pointer la contradiction de son discours qui critique le fait que les femmes qui ont pris la relève ne fassent pas comme son mari dont elle dit qu'il en faisait trop, mais en écrivant, un truc m'a sauté aux yeux : pour son mari aussi ils étaient deux pour faire le boulot, sauf qu'un était au cabinet et une à la maison qui a toujours vécu dans son ombre. Ça revient donc strictement au même, le déséquilibre dans le couple en moins.
Danska
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Prophète

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par Danska Mar 24 Oct 2023 - 23:29
mamieprof a écrit:
Danska a écrit:
mamieprof a écrit:
Graisse-Boulons a écrit:

Oui, ça deviens lourd a la fin. Personne ne discrimine les filles. Elles n'y vont pas point/ barre. Dans certaines écoles d'ingé on recherche le recrutement paritaire 50/50 avec pourtant bien moins de demandes venant des filles...je vous laisse évaluer si ça pose ou pas un problème. Je laisse à chacun ( et chacune) le soins de sonder avec son propre " détecteur d'inequité"..Et pour les métiers " genrés", éboueurs, cantonnier, égoutiers, bûcherons, grimpeur/élagueurs, plaquistes, maçons...ça se pose là. Tant qu'on restera bloqués sur la création de causes erronées on ne trouvera pas de solution ( et notre pays manquera d'ingénieurs et de scientifiques).

Majoritaire chez les médecins 2/3 de femmes en première année de médecine effectivement et dans les années suivantes mais après en internat, elles constituent la majorité des  futurs médecins généralistes et sont très rarement présentes dans les spécialités chirurgicales plus rémunératrices. Par choix! Elles ne sont pas prêtes à être disponibles non stop et pensent davantage à leur futur projet familial et on ne peut pas leur reprocher.

Leur reprocher, non ; essayer de comprendre d'où ça vient, oui... C'est un peu surprenant comme remarque, non, alors qu'on enseigne la socio en cours ?
   

Il y a un vrai problème avec la disponibilité de plus en plus limitée des jeunes générations de généralistes qui sont souvent de jeunes mères de familles qui veulent profiter de leurs enfants et ferment les cabinets assez tôt, ne sont pas disponibles les samedis et parfois le mercredi aussi. Rien à voir avec les médecins partant à la retraite qui étaient corvéables à merci.
D'où ça vient , pour en avoir parlé avec de jeunes médecins, c'est plutôt l'envie de construire quelque chose de durable avec une patientèle, une relation qui existe quasiment pas pour les généralistes, et le refus des contraintes horaires de certaines spécialités.
Ces femmes qui ont réussi à surmonter la première année et celle du concours de l'internat, aurait pu souvent, selon leur classement prétendre à des spécialités jugées prestigieuses mais n'en ont pas eu envie et ce n'est pas un problème de manque d'ambition ou de  manque de confiance en soi.

D'accord, mais enfin, on enseigne la sociologie, on est tout de même bien placées toi et moi pour savoir que les envies se construisent, non ?

C'est le bon vieux cliché qui remonte, ça, les filles qui tout naturellement rêveraient de mômes et de vie de famille tandis que les hommes tout aussi naturellement ont envie de favoriser leur carrière... En général la suite c'est dans le registre "on ne va pas les empêcher de faire ce dont elles rêvent - ça conduit à plus de tâches ménagères, une carrière professionnelle moins brillante, un salaire moins élevé... mais puisque qu'elles aiment passer le balai et faire des enfants, on ne pas surtout pas chercher à comprendre pourquoi elles en auraient envie et encore moins à changer les choses, laissons les gens décider librement !".
mamieprof
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par mamieprof Mar 24 Oct 2023 - 23:46
Je passe mon temps à leur dire y'a encore du boulot pour arriver à l'égalité les filles, croyez en vous,  soyez ambitieuses,  on manque de scientifiques filles, d'ingénieurs filles etc, je leur passe la pub Verizon qui montre l'impact du discours des parents sur la construction des petites filles MAIS nos élèves ont déjà 15 ans en seconde et beaucoup d'idées préconçues sur leur propre avenir, en ne sachant pas forcément quelle voie prendre mais en ayant déjà  rayé beaucoup d'options.
Elaïna
Elaïna
Enchanteur

Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Elaïna Mer 25 Oct 2023 - 0:04
Bientôt le post pour dire que "Nan mais les vraies féministes elles s'occupent pas de problèmes aussi futiles hein, et d'ailleurs vous qu'est-ce que vous faites pour les femmes en Iran/Afghanistan/autre ?"

Je note avec une certaine consternation que définitivement, pour certains, il y a les SCIENCES d'un côté (maths, PC, SVT) et... le reste de l'autre. Les sciences CUMULATIVES d'un côté, les trucs qu'on peut faire en dilettante de l'autre parce que "ho ça va on peut s'y mettre n'importe quand, il suffit d'ouvrir un bouquin". Les trucs de mecs d'un côté et les trucs de gonzesses de l'autre. Mais enfin, si vous êtes une vraie tanche en histoire géo au lycée, c'est rare de s'y mettre comme ça en amateur sérieux par la suite (et non, écouter Franck Ferrand et aller au Puy du Fou, ça ne compte pas), c'est pareil pour la philo et tout en fait.

Lene a parfaitement raison : le problème n'est pas qu'on empêche les filles de faire des "sciences" au lycée, le problème est qu'on décourage les garçons de faire les trucs de gonzesses, et ça commence très tôt. Il y a eu de études très intéressantes et parfaitement déprimantes sur la façon dont on considère la lecture chez les enfants : filles et garçons ont autant de capacité à lire et à bien lire, mais plus les enfants avancent en âge, plus la lecture est valorisée chez les filles, moins elle l'est chez les garçons (vrai garçon faire foot et jouer Fornite).

_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.

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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Manu7 Mer 25 Oct 2023 - 0:07
Petite anecdote qui en dit long. Je suis devenu prof de maths, je n'étais pas très bon à l'école, à la fac je ne bossais pas suffisament et j'en ai bavé pour obtenir surtout mon DEUG car une fois en licence j'étais comme un poisson dans l'eau sans les sciences physiques où j'étais assez mauvais.

Mais à aucun moment de ma scolarité on m'a dit que le métier de prof de maths n'était pas fait pour moi. Quand j'étais en licence la major de promo était très fière de sa réussite et elle évoquait tous les profs qui avaient tenté de la décourager et toutes les filles avaient des souvenirs semblables alors qu'aucun garçon n'avait ce genre de souvenir.

J'ai repensé à cela la semaine dernière quand ma nouvelle collègue de maths (entre 25 et 28 ans) m'a fait la même remarque, en seconde elle a vu un conseiller d'orientation qui lui a déconseillé de devenir prof de math parce que c'était une fille !!! 

J'ai été doublement étonné : Ah bon ! Tu as vu un conseiller d'orientation en seconde ??? Et dans les années 2010 un CO pouvait encore tenir ce genre de propos c'est fou.

Les filles font bien ce qu'elles veulent, elles choisissent des filières différentes... Elles sont libres...

Quand elles font des portes ouvertes et qu'elles voient que des garçons ce n'est pas très encourageant. Et tous les profs sont des hommes, sauf la prof d'anglais, ouf, et aussi la prof de maths, ah tout n'est pas perdu...

On peut toujours dire que les femmes font des choix de vie parce qu'elles vont devenir des mamans... Oui oui c'est évident que toutes les femmes qui ont un temps partiel pour travailler aux heures où leurs enfants sont présents à la maison ont fait des choix de vie...

Dans mes proches, je ne connais aucun père qui n'a pas retrouvé son poste après son congé paternité ou un congé assez long, par contre, je connais de nombreuses mères qui ont été mises au placard après leur congé maternité. Elles avaient des postes de cadres supérieures et elles avaient vraiment travaillé très dur pour gravir les échelons. Mais elles sont devenues des mères et paf !
J'ai l'exemple d'une cousine cadre régionale dans une banque, elle a eu son unique enfant à 36 ans !!! Elle n'avait même pas prévenu qu'elle vivait en couple, ils pensaient même que c'était une homo... A son retour, son poste a été pris par une autre femme et on l'a nommée responsable d'une petite zone la plus éloignée possible de son domicile. Elle a changé de banque, et elle a retrouvé le même niveau après 10 ans de travail acharné, mais elle a renoncé au deuxième enfant et pourtant elle aurait eu le temps de s'en occuper sans problème.

Oui, de nos jours, les femmes sont très nombreuses en médecine, mais cela ne s'est pas fait en un jour. Avant c'était naturellement interdit et des femmes ont mené des combats extraordinaires pour devenir médecin. Quand elles ont eu le droit de suivre des études de médecine pendant des décennies, elles étaient minoritaires, et on pouvait trouver plein d'explications "naturelles" et bizarement maintenant que les femmes sont majoritaires en médecine alors ses explications ne sont plus valables c'est incroyable, non ? Mais il reste encore le bastion des postes importants... Et comme par harsard on retrouve les mêmes explications naturelles pour expliquer que les femmes sont moins nombreuses... Elles ont moins d'ambition, c'est bien connu les femmes n'ont pas de ...

Pourtant pour des scientifiques, nous devrions avoir des doutes, non ? Les grandes études, les sciences, la compétition, la vie de famille, etc... Finalement les faits montrent que ces arguments ne sont plus valables pour la médecine en générale, mais on voudrait nous faire croire que c'est encore valable pour les spécialités...

A mon avis, un jour, elles seront aussi majoritaires dans les spécialités, et alors on pourra se demander si les chirurgiens ne seraient un peu trop payées...


Dernière édition par Manu7 le Mer 25 Oct 2023 - 0:39, édité 1 fois
Manu7
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Expert spécialisé

Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par Manu7 Mer 25 Oct 2023 - 0:35
(vrai garçon faire foot et jouer Fornite)

Et boire bière !!!
SeismiMine
SeismiMine
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Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques - Page 5 Empty Re: Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

par SeismiMine Mer 25 Oct 2023 - 2:48
-des formations obligatoires sur les stéréotypes de genre pour les jurys de concours.
--------

Je ne comprends pas trop, on a pourtant forcé depuis quelques années les jurys de concours à avoir au moins 50% de femmes, et en mathématiques la majorité des rapports récents "oublie" de mentionner toute donnée globale montrant que les femmes surperforment significativement face aux hommes dans les épreuves face à un jury.
C'est déjà avantageux pour les femmes cela, non ? (Ou pensé pour l'être)

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