Réforme du lycée : toujours moins de lycéennes font des études scientifiques

-des formations obligatoires sur les stéréotypes de genre pour les jurys de concours.
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Je ne comprends pas trop, on a pourtant forcé depuis quelques années les jurys de concours à avoir au moins 50% de femmes, et en mathématiques la majorité des rapports récents "oublie" de mentionner toute donnée globale montrant que les femmes surperforment significativement face aux hommes dans les épreuves face à un jury.
C'est déjà avantageux pour les femmes cela, non ? (Ou pensé pour l'être)

SeismiMine a écrit:-des formations obligatoires sur les stéréotypes de genre pour les jurys de concours.
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Je ne comprends pas trop, on a pourtant forcé depuis quelques années les jurys de concours à avoir au moins 50% de femmes, et en mathématiques la majorité des rapports récents "oublie" de mentionner toute donnée globale montrant que les femmes surperforment significativement face aux hommes dans les épreuves face à un jury.
C'est déjà avantageux pour les femmes cela, non ? (Ou pensé pour l'être)

D'où l'intérêt d'une formation

Ah, le coup de "mais puisqu'on vous dit qu'elles le veulent, le choisissent et sont d'accord !"

epekeina.tes.ousias a écrit:Ah, le coup de "mais puisqu'on vous dit qu'elles le veulent, le choisissent et sont d'accord !"

La question du Choix est en effet un sujet très vaste.

Et avec la réforme du Bac, ce Choix est vertigineux surtout quand on utilise des éléments de langage du style, faites ce que vous préférez car on accepte tous les Bac sur Parcoursup, donc l'important c'est de se faire plaisir et penser à une bonne stratégie pour avoir le Bac.

Une stratégie pour obtenir le bac ? Mais on est proche de 100%, comment peut-on rater son bac ?

Par contre rater son orientation, là les pourcentages d'élèves qui arrêtent leurs études sont inquiétants. On peut en conclure qu'ils ont choisi d'arrêter...

Pour la question du choix, le même choix peut être anti-conformiste ou pas selon l'époque. Etre anti-conformiste n'est pas donné à tout le monde par définition... .

Les exemples de la médecine ou bien de l'informatique sont très intéressants car en relativement peu de temps les répartitions femme/homme se sont inversées. Et les arguments se sont aussi inversés : la médecine qui était un domaine réservé aux hommes est devenu un domaine féminin avec le "care". L'informatique avec son côté minutieux, dactylo, répétitif, ... était feminin au début et c'est devenu un truc de mec rusé, malin, créatif, pointu, intelligent pourtant l'informatique n'a pas tellement changé et la médecine non plus...

Manu7 a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Ah, le coup de "mais puisqu'on vous dit qu'elles le veulent, le choisissent et sont d'accord !"

La question du Choix est en effet un sujet très vaste.

Et avec la réforme du Bac, ce Choix est vertigineux surtout quand on utilise des éléments de langage du style, faites ce que vous préférez car on accepte tous les Bac sur Parcoursup, donc l'important c'est de se faire plaisir et penser à une bonne stratégie pour avoir le Bac.

Une stratégie pour obtenir le bac ? Mais on est proche de 100%, comment peut-on rater son bac ?

Par contre rater son orientation, là les pourcentages d'élèves qui arrêtent leurs études sont inquiétants. On peut en conclure qu'ils ont choisi d'arrêter...

Pour la question du choix, le même choix peut être anti-conformiste ou pas selon l'époque. Etre anti-conformiste n'est pas donné à tout le monde par définition... .

Les exemples de la médecine ou bien de l'informatique sont très intéressants car en relativement peu de temps les répartitions femme/homme se sont inversées. Et les arguments se sont aussi inversés : la médecine qui était un domaine réservé aux hommes est devenu un domaine féminin avec le "care". L'informatique avec son côté minutieux, dactylo, répétitif, ... était feminin au début et c'est devenu un truc de mec rusé, malin, créatif, pointu, intelligent pourtant l'informatique n'a pas tellement changé et la médecine non plus...

Le pb pour l'informatique est que le mot est très polysémique.
Entre le développeur qui travaille dans l'armement sur la trajectoire des missiles ou le canon Caesar, et la personne (la fille de mes voisins) , qui a un BTS informatique, et qui dans son emploi actuel ne programme rien mais rentre des données dans un tableur, il y a un gouffre.
Tout le monde trouve sa place, dit travailler dans l'informatique, mais la différence de niveau est abyssale.
J'ai l'impression en effet que dans l'info de haut niveau, on a surtout des hommes.

Honchamp a écrit:

Manu7 a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Ah, le coup de "mais puisqu'on vous dit qu'elles le veulent, le choisissent et sont d'accord !"

La question du Choix est en effet un sujet très vaste.

Et avec la réforme du Bac, ce Choix est vertigineux surtout quand on utilise des éléments de langage du style, faites ce que vous préférez car on accepte tous les Bac sur Parcoursup, donc l'important c'est de se faire plaisir et penser à une bonne stratégie pour avoir le Bac.

Une stratégie pour obtenir le bac ? Mais on est proche de 100%, comment peut-on rater son bac ?

Par contre rater son orientation, là les pourcentages d'élèves qui arrêtent leurs études sont inquiétants. On peut en conclure qu'ils ont choisi d'arrêter...

Pour la question du choix, le même choix peut être anti-conformiste ou pas selon l'époque. Etre anti-conformiste n'est pas donné à tout le monde par définition... .

Les exemples de la médecine ou bien de l'informatique sont très intéressants car en relativement peu de temps les répartitions femme/homme se sont inversées. Et les arguments se sont aussi inversés : la médecine qui était un domaine réservé aux hommes est devenu un domaine féminin avec le "care". L'informatique avec son côté minutieux, dactylo, répétitif, ... était feminin au début et c'est devenu un truc de mec rusé, malin, créatif, pointu, intelligent pourtant l'informatique n'a pas tellement changé et la médecine non plus...

 

Le pb pour l'informatique est que le mot est très polysémique.
Entre le développeur qui travaille dans l'armement sur la trajectoire des missiles ou le canon Caesar, et la personne (la fille de mes voisins) , qui a un BTS informatique, et qui dans son emploi actuel ne programme rien mais rentre des données dans un tableur, il y a un gouffre.
Tout le monde trouve sa place, dit travailler dans l'informatique, mais la différence de niveau est abyssale.
J'ai l'impression en effet que dans l'info de haut niveau, on a surtout des hommes.

Oui actuellement on a des hommes dans l'informatique de haut niveau et même à presque tous les niveaux dès qu'on parle de programmation, mais justement pour le haut niveau la tendance s'est inversée. Avant les années 80, les femmes étaient majoritaires dans le domaine informatique, dans ma fac, en informatique il y avait principalement que des femmes chercheuses, et elles étaient d'ailleurs dénigrées par les hommes car c'était vraiment un sous-domaine des maths. Quand je suis arrivé dans ma fac en 89, les vieux profs de maths étaient vraiment des quiches en informatique. Ils n'avaient même pas le niveau de mon club info du collège !!!
A la Nasa, le film "Les figures de l'ombre" ouvre les yeux sur la situation des femmes noires et là on parle de femmes qui ont apportées des innovations importantes dans l'informatique. Comme Dorothy Vaughan, et pour les trajectoires si on prend en exemple Katherine Johnson qui a joué un rôle important pour envoyer les premiers hommes sur la lune, je pense que cela vaut bien un canon Caesar, non ?

Dès qu'on se renseigne un peu sur le rôle des femmes dans l'informatique et bien on est vraiment surpris. Car l'histoire aime bien oublier les femmes.

Voici un exemple intéressant surtout pour les graphiques :

https://www.ritimo.org/Les-femmes-et-l-informatique-histoire-d-une-exclusion-enjeux-de-la

Un argument de vente récurrent des fabricants d’ordinateur était qu’il « suffisait » d’une femme pour le faire fonctionner – sous-entendant non seulement que si même une femme peut y arriver alors tout le monde peut s’en servir, mais aussi que cela ne reviendrait pas trop cher aux entreprises.

Depuis que je m'intéresse à cette histoire des femmes dans l'informatique, j'ai l'impression et ce n'est pas qu'une impression, que dans l'info de haut niveau, on avait surtout des femmes, mais c'était avant...

Et n'oublions pas qu'on parle d'une époque où un ordinateur valait le prix d'une voiture voire beaucoup plus début des années 70, c'était un domaine très peu connu et très pointu. Et les femmes étaient performantes et majoritaires, c'est vraiment intéressant de voir à quelle vitesse la tendance c'est inversée !!! D'ailleurs dès les années 80, dans mon club informatique du collège, il n'y avait que des gars et on programmait des jeux vidéos en Basic. L'informatique a explosé et on a bien remis au leur place les filles... Et les gars n'ont pas eu besoin de combattre.

Dans les années 80, le modèle de l'informaticien c'était le jeune garçon génial qui programmait tout seul dans sa chambre, ben oui les hommes n'avaient pas encore leur place dans ce domaine donc on a pris comme exemple des ados alors qu'il y avait des milliers de femmes d'un niveau nettement supérieur... L'AMSTRAD est devenu le cadeau à la mode pour les garçons, et les soeurs pouvaient y jouer un peu à condition de ne rien casser quand elles avaient le droit. Je me souviens d'un copain qui avait un AMSTRAD, sa grande soeur n'avait pas le droit d'y toucher car c'était trop compliqué, elle a fait un Bac C, alors que moi son copain de 10 ans qui n'y connaissait rien j'avais le droit !

Je déterre ce sujet après avoir écouté une émission sur les femmes et les mathématiques : Mathématiques : debout les femmes
L'émission insiste beaucoup (et avec raison je pense) sur le rôle des stéréotypes et les injections tacites de la société (les sciences ne sont pas pour les femmes sauf si c'est de la médecine, manque de rôles modèles).
Elle avance aussi un argument que je trouve original : à l'école les filles sont bonnes partout, elles ont donc paradoxalement trop de choix et peuvent suivre facilement les préjugés de la société alors que les garçons sont globalement moins performants à l'école et surtout dans ce qui demande beaucoup d'écrit donc s'orientent "par défaut" vers les sciences.  En ajoutant bien sûr le stéréotype qu'une fille serait moins performante dans les sciences et surtout les sciences fondamentales et que ce n'est pas "normal" qu'une fille puisse aimer les sciences.
Ce qui fait que le "bac Blanquer", moins généraliste que l'ancien bac S, amplifie le phénomène. Les intervenantes disent aussi ne pas comprendre cette réforme qui leur semble contre performante au sens économique (sauf évidemment palier au manque de professeurs de mathématiques!)