Amélie Oudéa-Castéra, notre nouvelle ministre

Iwiwon46 a écrit:Vidéo instructive et déprimante.
J'adore la répétition du terme "feuille de route" et sa lecture scrupuleuse d'icelle. Elle ne comprend rien à ce qu'elle fait et à ce qu'elle lit, mais elle va bien suivre les ordres qu'on lui donne.
J'adore la distinction professeurs et chefs d'établissement "cadres" de l'éducation nationale. Au moins, c'est clair, les IPR vont venir vous expliquer comment faire cours et vous imposer des progressions communes, que vous n'aurez plus qu'à suivre en bons petits exécutants. Puis les progressions communes, c'est bien, une fois que vous les aurez construites sur votre temps personnel et qu'on vous aura essorés, que vous quitterez l'enseignement , écoeurés et épuisés, on aura une ressource dans l'établissement pour que n'importe qui vienne faire cours. Après tout, suffit de lire une feuille de route, comme notre ministre.
J'adore aussi le "adaptez-vous à votre établissement" pour le nombre de groupes et la taille des groupes, avec les 15 pour les élèves faibles qui n'est qu'une "cible". Traduit ça donne: adaptez-vous aux moyens qu'on vous donne, et surtout, à ceux qu'on ne vous donnera pas, en tout cas, vous n'aurez pas de textes pour venir râler et dire que ce n'est pas normal que vos faibles se retrouvent à 22 faute de moyens et vos bons à 31, ce n'est qu'une cible, mais rien de contraignant pour eux. (Je le sais, puisque c'est ce qu'on nous à répondu quand nos 6èmes étaient à 30 et plus...28 maximum en 6ème, c'est une cible non contraignante pour le rectorat, pas un seuil).
J'adore enfin sa voix de professeur de maternelle sous Prozac qui parle tout doucement à ses ouailles, pour leur annoncer avec candeur une charge de travail démentielle et vaine sans aucune compensation ( et on prépare des groupes pour la rentrée, qu'on change un mois après, puis deux mois après, puis trois mois après, puis encore trois mois après et à chaque changement de groupe on se concerte, on reçoit la famille, on explique...vis ma vie de Shadock de l'éducation nationale)

Danska a écrit:Aucun souci. Quelqu'un a un magicien à vendre, un vrai, qui soit au niveau de la ministre ?

stilt a écrit:Je suis en train de regarder en vitesse x2 la vidéo.

Question: pourquoi avoir fait une visio pour simplement lire un document ? Autant l'envoyer aux perdir.

Jenny a écrit:Mais elle est fière de sa performance ?
Je crois qu’il va falloir faire de l’analyse de pratiques et adopter une posture réflexive.

Jenny a écrit:Mais elle est fière de sa performance ?
Je crois qu’il va falloir faire de l’analyse de pratiques et adopter une posture réflexive.

Prezbo a écrit:Ils feront la même chose dans le même temps, mais plus lentement pour avoir plus de temps. A vous de faire preuve d'imagination pour vous emparer de la réforme.

epekeina.tes.ousias a écrit:C'est moins un manque d'intelligence, à proprement parler, qu'un manque total d'expérience : elle vient d'un monde totalement différent, parle une autre langue et a des manières de faire et de réagir qui sont totalement à contresens par rapport à tout ce qui touche l'éducation nationale. Elle est un peu comme un voyageur d'il y a 3 ou 4 siècles qui, débarquant dans une contrée inconnue de lui et qui, dénué d'expérience en matière de voyage et de rencontres de peuples lointains, déclencherait une bordée d'hostilité en quelques instants sans voir pourquoi…

beaverforever a écrit:

Prezbo a écrit:Ils feront la même chose dans le même temps, mais plus lentement pour avoir plus de temps. A vous de faire preuve d'imagination pour vous emparer de la réforme.

Mais arrêtez de persifler ! Menfin. Il suffit d'accélérer le déplacement de la salle de classe du groupe des faibles, par exemple en la situant à 72 000 km d'altitude, et le tour est joué. Un peu d'agilité, que diable !

(Ou alors elle pense vraiment qu'être dans un groupe à 18 permet à l'enseignant d'avoir significativement plus de temps pour chaque élève que dans un groupe à 25.)

Sous le feu des critiques, Amélie Oudéa-Castéra a estimé lors de la cérémonie des vœux du comité olympique français (CNOSF) que «même au sein du Parlement on voudrait faire de moi le symbole d'une caste privilégiée à combattre, à abattre.»

Cette fois, c’est l’épreuve de la rue pour Amélie Oudéa-Castéra. Ce jeudi 1er février, les syndicats enseignants appellent à la grève et prévoient une forte mobilisation. Le FSU-SNuipp, syndicat majoritaire du primaire, table sur «une moyenne de 40% de grévistes sur le territoire», avec «65% de grévistes à Paris, plus de 50% dans le Val-de-Marne, la Drôme, l'Ardèche ou encore dans les Pyrénées-Atlantiques». Dans l’entourage de la ministre, on évoque «un mouvement qui devrait être relativement suivi». À Paris, une manifestation partira à 14 heures du Luxembourg (6e arrondissement) en direction du ministère de l'Education Nationale.

Enaeco a écrit:

beaverforever a écrit:

Prezbo a écrit:Ils feront la même chose dans le même temps, mais plus lentement pour avoir plus de temps. A vous de faire preuve d'imagination pour vous emparer de la réforme.

Mais arrêtez de persifler ! Menfin. Il suffit d'accélérer le déplacement de la salle de classe du groupe des faibles, par exemple en la situant à 72 000 km d'altitude, et le tour est joué. Un peu d'agilité, que diable !

(Ou alors elle pense vraiment qu'être dans un groupe à 18 permet à l'enseignant d'avoir significativement plus de temps pour chaque élève que dans un groupe à 25.)

C'est l'argument avancé par certains enseignants quand il s'agit de réduire les effectifs.

EdithW a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:C'est moins un manque d'intelligence, à proprement parler, qu'un manque total d'expérience : elle vient d'un monde totalement différent, parle une autre langue et a des manières de faire et de réagir qui sont totalement à contresens par rapport à tout ce qui touche l'éducation nationale. Elle est un peu comme un voyageur d'il y a 3 ou 4 siècles qui, débarquant dans une contrée inconnue de lui et qui, dénué d'expérience en matière de voyage et de rencontres de peuples lointains, déclencherait une bordée d'hostilité en quelques instants sans voir pourquoi…

Comment peut-on être ministre de l'Education nationale en somme...

J'avais une fausse image de l'ENA : une école où on apprend à parler efficacement à tout le monde (par exemple les préfets qui doivent être à l'aise avec le proviseur, l'évêque, le colonel de gendarmerie - on croirait un problème de plan de table pour la Baronne Staffe    : vous avez un général en retraite, un cardinal et une duchesse titulaire de la Croix de Guerre, qui mettez vous à côté de la femme du sous-préfet ? - mais aussi les agents de la DIR, les agriculteurs, les pompiers, les ouvriers d'une usine qui ferme...). Ou alors elle a séché les cours. Et c'est pas un bon exemple pour nos élèves...

VinZT a écrit:Et vous, vous êtes prêts à valoriser les marqueurs ?

Aperçu par hasard a écrit:

VinZT a écrit:Et vous, vous êtes prêts à valoriser les marqueurs ?

Affirmatif. Parce que j'ai la passion d'être challengé pour me dépasser dans les synergies du continuum.