Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

lene75 a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Les parents des classes de mes enfants doivent avoir des groupes (surtout ceux qui habitent le même lotissement, ils se connaissent tous) mais je ne suis pas dedans, je parle peu aux parents d'élèves. Certains ont pourtant mon numéro, mais on ne pense pas à moi pour m'intégrer dedans.

Ici on n'a pas vraiment le choix. Les parents délégués ne transmettent les informations données par l'école que par ce biais. Régulièrement des parents demandent à ce que les délégués de parents transmettent aussi les informations par mail, mais ça n'est jamais fait. Donc si on n'est pas sur ces groupes, on n'est au courant de rien. L'inscription est faite lors la réunion de parents en début d'année : une feuille circule pendant la réunion pour y inscrire son numéro. Je m'y suis inscrite la mort dans l'âme après avoir découvert après coup que j'avais raté des informations importantes.

Il n'y a pas de réunion parents, pas d'appel à cotiser à l'association. On remplit un papier disant qu'on veut bien mettre nos coordonnées à disposition (et encore ça c'était en maternelle) mais pas d'autres infos. On a une adresse mail (jamais utilisée pour ma part) et quand l'APE veut dire un truc, elle passe par la direction qui envoie un message sur educartable. C'est très compliqué de communiquer avec les délégués parents en réalité.

Cléopatra2 a écrit:

lene75 a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Les parents des classes de mes enfants doivent avoir des groupes (surtout ceux qui habitent le même lotissement, ils se connaissent tous) mais je ne suis pas dedans, je parle peu aux parents d'élèves. Certains ont pourtant mon numéro, mais on ne pense pas à moi pour m'intégrer dedans.

Ici on n'a pas vraiment le choix. Les parents délégués ne transmettent les informations données par l'école que par ce biais. Régulièrement des parents demandent à ce que les délégués de parents transmettent aussi les informations par mail, mais ça n'est jamais fait. Donc si on n'est pas sur ces groupes, on n'est au courant de rien. L'inscription est faite lors la réunion de parents en début d'année : une feuille circule pendant la réunion pour y inscrire son numéro. Je m'y suis inscrite la mort dans l'âme après avoir découvert après coup que j'avais raté des informations importantes.

Il n'y a pas de réunion parents

Votre école n'organise pas de réunion de parents ? Je pensais que c'était obligatoire.

Il y a des réunions parents par classe, mais pas d'intervention des parents délégués. On demande juste les volontaires pour être élu. Pas de coordonnées, pas de liste de diffusion...

Ma question va certainement paraître très naïve mais j'ai besoin d'avoir des explications. Quelle est la nécessité d'avoir ces groupes sur les réseaux sociaux pour des élèves à l'école primaire?
Dans le secondaire, les informations (urgentes ou pas) sont affichées à la vie scolaire, visibles sur Pronote et sur le site de l'établissement. D'ailleurs malgré tout cela, les mêmes élèves (et les mêmes parents) , à chaque fois, font semblant de ne pas être au courant pour la grève de la cantine ou pour la réunion parents-professeurs. En tant que Professeur Principal, j'ai freiné fortement un parent qui voulait faire un groupe pour la classe. Je lui ai rappelé les règles et les responsabilités de ce qui était écrit et publié.
Qu'est-ce qui est si important et urgent pour avoir besoin de ses réseaux sociaux? Les goûters d'anniversaires le week-end, cela ne relève pas de l'école.

Il n'y a pas d’ENT en primaire, donc toutes les infos passent par le groupe : absence d'enseignant, organisation des fêtes, questions concernant la cantine, toutes les questions organisationnelles, en fait. Et ça sert aussi beaucoup pour récupérer les devoirs en cas d'absence ou d'oubli de cahier, et souvent pour les décrypter. Suivant les école ça peut aussi être le seul moyen de récupérer le compte-rendu de conseil d'école. C'est moins fondamental mais y sont aussi postées des photos des sorties. Et pour ceux que ça intéresse, tout ce qui est organisé par les fédérations de parents ou les délégués : cadeau de fin d'année aux maîtresse (on se sent très bête le jour où on découvre dans le cahier de liaison un mot de remerciement pour le cadeau de classe dont on ignorait l'existence), pot des parents, etc. J'ai franchi le pas un jour où, après avoir déjà raté les cadeaux de fin d'année, je me suis retrouvée seule à ne pas avoir récupéré ma fille à l'école suite à une alerte Covid.

Dans le secondaire ça sert pour un certain nombre d'infos aussi, mais le groupe est beaucoup moins actif parce qu'il y a l' ENT et plus de communication directe collège-parents. Et ça sert aussi beaucoup pour récupérer les cours en cas d'absence, pour avoir les infos de la commission transport, être informé des perturbations de circulation des bus parce que les sites des transporteurs ne sont jamais à jour. Les enfants, eux, s'en servent, outre pour récupérer les cours, pour tout ce qui est travaux de groupe et aussi pour se tenir au courant, par exemple en cas d'absence de profs, de qui peut ramener qui, qui reste quand même à la cantine, qui vient quand même en 1re heure, etc. La mienne ne reste à la cantine que si elle n'est pas seule, par exemple, sinon je lui fais un mot pour qu'elle puisse rentrer. En 6e-5e c'était moi qui étais sur le groupe classe "enfants", ma fille n'ayant pas de smartphone. Nous étions 4 parents dans ce cas, je crois, et les enfants le savaient. Maintenant en 4e elle a son propre smartphone donc je n'ai plus que le groupe parents.

Édit : sur le groupe primaire, la photo des vêtements oubliés dans l'enceinte de l'école (on n'y a pas accès en temps normal). Dès qu'un parent entre dans l'école pour aider à la bibliothèque ou autre (pour ça aussi les inscriptions se font sur le groupe), il prend la photo de la caisse à vêtements et la poste sur le groupe.

Dans mon département, l'ENT est utilisé en primaire et dans le secondaire.

Mais est-ce vraiment indispensable finalement ? Ces informations on les a de toute façon. J'ai fait toute la scolarité maternelle et primaire de mon fils sans ça et d'un point de vue pratique ça s'est bien passé. Il suffit d'avoir un ou deux numéros.

Eh bien dire qu'on a vécu des dizaines d'années sans ces groupes ... Je viens de voir passer l'info sur les parents qui se mobilisent contre une remplaçante. Je conçois le côté pratique mais vraiment les débordements font peur.

Que les informations concernant l’absence de l’enseignant-e passe par ce réseau me paraît une drôle de pratique. Ici, les infos importantes concernant l’école passent par le carnet de liaison ou par un mail du directeur, celles concernant le périscolaire passent par un mail de la mairie, et celles concernant les actions de l’APE par un mail de l’APE. Logique, non ?
J’ai déjà envoyé un message à une maman pour des devoirs oubliés et réciproquement, mais si je n’avais pas eu son numéro, eh bien, tant pis.
J’avoue trouver étrange cet envahissement de l’école par les parents.

roxanne a écrit:Mais est-ce vraiment indispensable finalement ? Ces informations on les a de toute façon. J'ai fait toute la scolarité maternelle et primaire de mon fils sans ça et d'un point de vue pratique ça s'est bien passé.  Il suffit d'avoir un ou deux numéros.

Ça c'est pas absolument indispensable, mais c'est bien pratique, et ça devient quasi indispensable quand tous les parents y sont et que du coup on est seul à ne pas avoir les infos.

Pour avoir un ou deux numéros, ça suppose d'être en contact avec des parents qui te donnent leur numéro... et qui te forwardent les infos du groupe. Et si c'est pas le numéro du gosse qui prend le même bus, bah...

C'est pour ça que je pense que c'est le contexte social et géographique qui doit jouer. Les numéros étaient ceux de mamans que je connaissais et qui n'étaient pas dans un groupe non plus. Pas d'histoire de bus, j'amenais mon fils moi-même, un panneau d'affichage et puis c'est tout. Déjà, aux réunions de début d'année, il y avait à peine la moitié des parents. En maternelle, on était 5 pour dire l'implication générale.

Ça ne devient en effet indispensable et pratique que lorsque le groupe est devenu le garant du fonctionnement. Là, c’est compliqué d’en être exclu. Mais sinon, rien ne me semble indispensable dans ce que tu décris.

Disons qu'il y a des choses qui ont changé. Par exemple petite il m'est arrivée que le directeur de l'école ou la maîtresse fassent taxi pour nous et nous ramènent à la maison quand le bus n'était pas passé. Aujourd'hui je pense que ça ne se ferait plus pour des questions de responsabilité. Il nous est aussi arrivé de faire du stop quand le bus nous avait largué en pleine nature. Plus difficilement acceptable aujourd'hui. Quoique j'ai lu dans le journal local que certains maires avaient conduit des enfants de leur village à l'école avec leur véhicule personnel suite aux nombreux problèmes de bus depuis la rentrée. Comme quoi ça se fait encore !

Idem pour les absences : je me souviens que les maîtresses donnaient le travail aux copains, qui nous les apportaient chaque soir. Maintenant si on ne récupère pas par le groupe, on n'a rien avant le retour. Là sur le groupe de CE1 de ma petite, il y a un gamin qui a été absent toute la semaine avant les vacances. La mère est à la pêche aux photos de cahier pour qu'il puisse faire les devoirs et rattraper un peu ce qui a été fait en classe pour la rentrée.

Comme dit Sei, quand c'est devenu le mode de fonctionnement normal, c'est compliqué d'en être exclu.

Ici, c'est vraiment très marginal pour notre deuxième (qui est en GS) : il y a bien un groupe WhatsApp, mais il a servi deux fois depuis le début de l'année, pour appeler à soutenir la grève des enseignants ; et inexistant pour notre aîné (en CM2) : il n'y en a pas. Et ça fonctionne très bien : si les devoirs ne sont pas faits un soir à cause d'un oubli - eh bien ils ne sont pas faits. Evidemment, nous n'avons pas la problématique des transports scolaires, puisque nous habitons dans une ville de petite couronne, où tout est faisable à pieds.
C'est un peu comme le téléphone portable : je discutais récemment avec des amis dont le fils entre au collège, et qui me demandaient si le nôtre aurait un téléphone l'an prochain, parce que ça leur paraît indispensable. Ben non, on n'en avait pas quand on était au collège et on a survécu (y compris à la fois où je m'étais planté de sens en prenant le bus et où je me suis retrouvé perdu à l'autre bout de Clermont-Ferrand), je ne vois pas pourquoi d'un coup notre fils aurait un besoin absolu d'en avoir un. Mais peut-être changera-t-on d'avis à l'usage.

À notre époque il y avait des cabines téléphoniques. J'avais toujours une carte sur moi et je l'ai souvent utilisée. Et quand pas de cabine à proximité, on faisait du stop.

Après d'une certaine manière ce n'est pas indispensable : ma grande a pris le bus trois ans sans en avoir... mais en cas de besoin elle utilisait ceux des copines... donc pour être parfaitement honnête elle ne pouvait s'en passer que parce que les autres en avaient...

Oui, tu as raison pour les cabines téléphoniques. Je fais le malin mais si ça se trouve le 15 septembre j'irai acheter un téléphone à clapet

Enfin de toute façon le collège est un tournant à cause des devoirs en ligne, des travaux d groupe et tout ça. Je ne sais pas si chez vous une tablette est fournie aux enfants, mais ici ce truc est une horreur, d'autant que le contrôle parental ne fonctionne pas et est de toute façon bloqué jusqu'à 18h30 tous les jours, mercredi compris, parce qu'ils sont soi-disant sous la responsabilité de l'établissement à ces heures-là : vous connaissez beaucoup de collèges qui finissent à 18h30, vous ? Moi tout ce que je constate, c'est que c'est open bar avec la bénédiction de l'EN.

En vrai, moi, j'étais particulièrement débrouillard, et c'est en seconde que je m'étais retrouvé tout perdu dans un quartier louche de Clermont

Mince, erreur de manip. J'ai effacé le message auquel répondait DR.

Bon, je disais que ma petite de 5 ans à son entrée au CP était étiquetée (adresse, etc.) mais que d'autres avaient un bouton d'appel sur leur montre ou étaient géolocalisés par les parents.

Laplume a écrit:

C'est super ! Cependant, j'ai connu des proches qui modéraient eux aussi le groupe WhatsApp de la classe de leur enfant : ils se sont rendus compte plus tard de l'existence de sous groupes dissidents, bien plus actifs et virulents que le groupe "bon enfant". Et dont ils étaient bien évidemment exclus du fait de leur statut de prof. Ça les a refroidi.

C'est un mécanisme qui existe sur la plupart des groupes, Whatsapp ou autres.
Parfois les sous-groupes sont simplement créés pour ne pas polluer un groupe avec des infos qui ne concernent qu'une partie des membres, parfois c'est plus vicieux.

Jamais eu aucun groupe whatsapp pour aucun de mes enfants en maternelle et en primaire.

Cela a commencé quand mon fils est entré en 6e. Je n'ai pas participé à ce groupe. Mon fils a un portable mais il n'est sur aucun réseau social. C'est plus un outil de sécurité qu'autre chose (bon, il lit beaucoup de textes roleplay de ses jeux vidéos préférés dessus et écoute de la musique dans le train avec mais il est sous contrôle parental et ça l'agace parfois).

En 6e, je n'ai pas été membre du groupe whatsapp de sa classe. J'étais uniquement en contact avec les parents de son camarade avec qui ils devaient échanger les devoirs quand l'un est absent. Je n'ai pas particulièrement eu de souci avec tout ce que le collège faisait.

En 5e, j'ai été ajouté sur le groupe whatsapp de sa classe... et là, j'ai découvert ce que ma fille et moi appelons le coin à "bitcheries". C'est incroyable. A côté de vrais usages utiles (entraide sur les devoirs, communication sur les problèmes extérieurs à la classe etc), il y a la manifestation de colère et d'inquiétudes qui sortent souvent de la rationalité. Plusieurs professeurs prennent cher, très cher. J'essaie parfois de rétablir les faits et de revenir à un examen rationnel des sujets évoqués mais, parfois et c'est dur à assumer, certains collègues n'aident pas du tout et eux prennent l'essentiel des critiques qui dépassent parfois les limites de l'acceptable.

L'an prochain, je n'autoriserai pas l'usage de mon numéro pour être mis dans le groupe whatsapp des classes de mon fils (qui entrera en 4e) et de ma fille (qui entre en 6e) même si j'hésite parce que ça nous a permis d'éviter des devoirs non-notés par mon fils ou de découvrir certaines surprises inattendues (le collège de mon fils est cette année très mal organisé et c'est compliqué, parfois, de savoir ce qui est prévu ou pas par le collège).

DesolationRow a écrit:Oui, tu as raison pour les cabines téléphoniques. Je fais le malin mais si ça se trouve le 15 septembre j'irai acheter un téléphone à clapet

Il y aura bien un copain pour lui prêter un téléphone, ce sera encore plus facile qu'avec les cabines téléphoniques.
Mon neveu est rentré en sixième cette année et n'a toujours pas de portable.
Mes fils ont eu un portable en troisième pour l'aîné et en fin de cinquième pour le second lors d'un voyage scolaire. L'aîné n'a pas de compte sur les réseaux sociaux. (Même quand la classe avait un groupe, il a toujours refusé de s'inscrire.)

Mathador a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:Possible qu’on me sorte de ce type de groupe et honnêtement, tant mieux. J’ai pas besoin de me polluer avec des cretins. S’il y a des parents capables de faire ça et de ridiculiser mon propos, on n’a strictement rien à se dire et à faire ensemble. Je ne garde que les gens intéressants et les autres ne m’intéressent pas…
Si je modère, c’est surtout par respect pour les enseignants qui font de leur mieux pour nos enfants.

Je ne suis pas concerné pour l'instant, mais ce genre de groupe de blaireaux, je pourrais être tenté d'y rester… pour mieux faire la taupe: je ne me vois pas laisser passer des propos insultants et/ou diffamatoires sans que la personne attaquée et/ou le procureur n'en soient informés.

Moi aussi
Mais je t'avoue que je gère bcp de groupes car je suis aussi administratrice du groupe de patients de mon groupe AVC et douleurs neuro au CHU, de parents du cours de skate et d'autres trucs que des fois, je me protège un peu.
Et puis, mon conjoint ne veut pas que je me pollue avec ça car il sait que je prendrai trop les choses à coeur et y laisserai ma santé mentale...

Cassandrine a écrit:Ma question va certainement paraître très naïve mais j'ai besoin d'avoir des explications. Quelle est la nécessité d'avoir ces groupes sur les réseaux sociaux pour des élèves à l'école primaire?

Ce peut être des initiatives aimables aussi : se coordonner pour offrir un cadeau de fin d'année à l'enseignant.
Et il y a aussi beaucoup de parents qui s'en servent quand les devoirs à faire ont été mal copiés dans le cahier de textes, ou pour demander la photo d'un exercice en cas de manuel oublié.

Oui, mais ça avec un numéro ou deux ça suffit, pas besoin d'être dans un groupe. C'est le groupe qui crée le besoin et je comprends bien qu'on s'en sente exclus dès qu'on n'y est pas. C'est vraiment le sketch avec le message "alerte poésie maman Bérénice".

lene75 a écrit:Il n'y a pas d’ENT en primaire, donc toutes les infos passent par le groupe : absence d'enseignant, organisation des fêtes, questions concernant la cantine, toutes les questions organisationnelles, en fait. Et ça sert aussi beaucoup pour récupérer les devoirs en cas d'absence ou d'oubli de cahier, et souvent pour les décrypter. Suivant les école ça peut aussi être le seul moyen de récupérer le compte-rendu de conseil d'école. C'est moins fondamental mais y sont aussi postées des photos des sorties. Et pour ceux que ça intéresse, tout ce qui est organisé par les fédérations de parents ou les délégués : cadeau de fin d'année aux maîtresse (on se sent très bête le jour où on découvre dans le cahier de liaison un mot de remerciement pour le cadeau de classe dont on ignorait l'existence), pot des parents, etc. J'ai franchi le pas un jour où, après avoir déjà raté les cadeaux de fin d'année, je me suis retrouvée seule à ne pas avoir récupéré ma fille à l'école suite à une alerte Covid.

Dans le secondaire ça sert pour un certain nombre d'infos aussi, mais le groupe est beaucoup moins actif parce qu'il y a l' ENT et plus de communication directe collège-parents. Et ça sert aussi beaucoup pour récupérer les cours en cas d'absence, pour avoir les infos de la commission transport, être informé des perturbations de circulation des bus parce que les sites des transporteurs ne sont jamais à jour. Les enfants, eux, s'en servent, outre pour récupérer les cours, pour tout ce qui est travaux de groupe et aussi pour se tenir au courant, par exemple en cas d'absence de profs, de qui peut ramener qui, qui reste quand même à la cantine, qui vient quand même en 1re heure, etc. La mienne ne reste à la cantine que si elle n'est pas seule, par exemple, sinon je lui fais un mot pour qu'elle puisse rentrer. En 6e-5e c'était moi qui étais sur le groupe classe "enfants", ma fille n'ayant pas de smartphone. Nous étions 4 parents dans ce cas, je crois, et les enfants le savaient. Maintenant en 4e elle a son propre smartphone donc je n'ai plus que le groupe parents.

Édit : sur le groupe primaire, la photo des vêtements oubliés dans l'enceinte de l'école (on n'y a pas accès en temps normal). Dès qu'un parent entre dans l'école pour aider à la bibliothèque ou autre (pour ça aussi les inscriptions se font sur le groupe), il prend la photo de la caisse à vêtements et la poste sur le groupe.

Ce qui montre que les écoles ont aussi une marge d'action : en veillant à transmettre le compte-rendu du conseil d'école (si les parents délégués y assistent, j'imagine que les autres parents peuvent en connaître la teneur), et en évitant aussi d'initier le groupe (ça arrive !).

La question se pose aussi de la légitimité des floppées de messages avec photos des enfants lors d'une sortie, prises en toute bonne foi, dans une intention très gentille... Mais donner un accord à la rentrée pour des photos à l'école dans le cadre de l'EN, ce n'est pas tout à fait donner un accord pour qu'elles circulent partout, et sur Whatsapp en particulier. J'ai un proche qui diffuse sans mesure ce genre de publication hors des cercles d'origine.

Ce qui est dommage, c'est qu'au départ, il s'agit d'entraide et de faciliter la vie quotidienne de tous (enseignants compris). Il faut espérer que certaines prises de conscience aient lieu. Cela viendra peut-être, un peu comme il y a 20 ans, les gens ne verrouillaient pas leur profil FB, ou laissaient systématiquement en clair toutes les adresses mail d'une liste de diffusion, ou allaient nommer les gens des photos de classes sur Copains d'Avant...