Re: Scénario catastrophe : Que feriez-vous si l'on vous virait de l'EN ?

V.Marchais a écrit:Ça fait plaisir, de lire ça, Kroko.

+ 1.

cath5660 a écrit:Ben moi je ne vois pas ce que je ferais, je suis trop vieille pour qu'on veuille de moi ailleurs!

Pareil, même si Palombella suggère une reconversion sur les trottoirs, mais je doute qu'il y ait beaucoup d'amateurs pour les femmes très mûres...

Contente pour toi, Koko. Tu nous tiens au courant ?

Oui dès que les choses seront plus avancées ... en attendant ...

Reine Margot a écrit:Je crois aussi que l'extérieur n'est pas si près que ça à accueillir les profs à bras ouverts, il faut voir comment on nous teste quand on essaie de sortir de ce métier: florilège de questions que j'ai eues:

- pourquoi ne pas avoir essayé CDE ou IPR, (hors de l'EN point de salut)
- attention, ici les horaires ce n'est pas pareil, c'est 38h par semaine, pas 18, on veut des gens disponibles...(attention, vous ne foutiez rien, maintenant vous allez vraiment travailler)
- vous croyez que travailler avec des adultes sera plus facile qu'avec des élèves?
- le pompon: "vous avez des enfants? vous allez demander un temps partiel?" (prof, c'est bien pour éduquer ses mômes)

Et :
"vous savez, en bibliothèque, on bosse, hein, ça a même étonné une documentaliste qui est venue travailer chez nous." Poin poin poin...

Tiens, je me suis renseigné sans grande illusion : je suis trop vieux pour entrer à la SNCF infra :colere:
Bon, ben me reste plus qu'à ouvrir une boîte à ptz et à me faire surnommer Doudou la biture pour quand je serai en taule pour proxénétisme aggravé...

Reine Margot a écrit:Je crois aussi que l'extérieur n'est pas si près que ça à accueillir les profs à bras ouverts, il faut voir comment on nous teste quand on essaie de sortir de ce métier: florilège de questions que j'ai eues:

- pourquoi ne pas avoir essayé CDE ou IPR, (hors de l'EN point de salut)
- attention, ici les horaires ce n'est pas pareil, c'est 38h par semaine, pas 18, on veut des gens disponibles...(attention, vous ne foutiez rien, maintenant vous allez vraiment travailler)
- vous croyez que travailler avec des adultes sera plus facile qu'avec des élèves?
- le pompon: "vous avez des enfants? vous allez demander un temps partiel?" (prof, c'est bien pour éduquer ses mômes)

Je pense que toutes ces questions visent à tester la motivation, et à voir si la personne est prête à quitter le "cocon" de l'EN (cadre, carrière, indépendance péda, temps libre...), mais quand même, quelle image de notre boulot au dehors..

Si on connaît les questions, on peut prévoir les réponses. Sur le temps de travail par exemple, on les a! Sur le coup des adultes et des gamins, on a l'argument du nombre: je troque 35 gosses contre 3 clients adultes. On peut tenter de dire qu'on était plus motivé par l'enseignement en lui-même que par le statut de fonctionnaire.
Dans beaucoup de cas, c'est juste un moyen d'entamer la conversation pour tester la motivation.

Nous avons une belle brochette de professionnels en tous genres. Il nous manque cependant un médecin, un bon avocat, un maquereau pour soutenir nos deux prostituées, un gérant de Sofitel et un garde champêtre. Notre microcosme sera alors pratiquement complet.
Mais sans vouloir vous vexer, je crois que vous rêvez. La réalité, la dure réalité, c'est qu'il n'est pas facile de trouver du boulot en ce moment.
Une solution possible consiste alors à créer son propre job si l'on a une idée qui puisse correspondre à un besoin. Il faut toutefois éviter le piège d'un investissement trop lourd (Daphné et Strench ont bien cerné le problème).
J'ai un exemple à vous proposer.
Il y a quelques années un jeune couple (+ 2 enfants) a débarqué dans mon village. Sans boulot, sans diplôme, sans formation. Juste le RMI + les allocs + une petite aide du Conseil Général.
En discutant avec la jeune femme, j'ai appris que son mari était habile de ses mains. Il venait juste de repeindre sa cuisine et c'était pas mal fait. Je lui ai suggéré de s'installer peintre car il n'y en avait plus dans mon village. En fait, j'ai été son premier client.
Voilà un gars qui, parti de rien, roulait en Mercédès deux ans après. En fait, il était parti de moins que rien car il était surendetté et interdit bancaire avant son début d'activité.
Je ne vous raconte pas la fin de l'histoire car elle s'est mal terminée.
Il fait doux ce matin : -10° alors que c'était -15° annoncé.
Bonne journée.

Ponce Pilate a écrit: La réalité, la dure réalité, c'est qu'il n'est pas facile de trouver du boulot en ce moment.

Ceux pour qui on peut se faire du souci, ce les intellectuels rêveurs qui se lancent dans l'agriculture (bio de préférence!!!) en pensant qu'ils vont pouvoir en vivre ...

-14,7°chez nous, ce matin.

Derborence a écrit:

stench a écrit:Ma reconversion n'en serait que plus rapide : je ferais mon possible pour vivre de la montagne. Ah, si l'argent n'était pas le problème..

+ 1

+2

Sapotille a écrit:

Ponce Pilate a écrit: La réalité, la dure réalité, c'est qu'il n'est pas facile de trouver du boulot en ce moment.

Ceux pour qui on peut se faire du souci, ce les intellectuels rêveurs qui se lancent dans l'agriculture (bio de préférence!!!) en pensant qu'ils vont pouvoir en vivre ...

-14,7°chez nous, ce matin.

Certes, mais la question est un peu gratuite et invite à rêver. :lunechat:

anthinéa a écrit:

comment ou pourquoi se fait on virer de l'EN quand on est titulaire?

Il y a des conseils de discipline dans l'EN pour les personnels titulaires, le fait d'être fonctionnaire ne nous permet pas tout ou n'importe quoi.
On peut se faire virer pour incompténce professionnelle, sans parler d'actes délictueux, peines de prison etc......
Un fonctionnaire qui commet un délit se voit suspendu ou révoqué selon le cas. Avec ou sans pension. Ça dépend des situations.

C'est minime mais ça existe.

le prof de SVT qui a attaqué à coup de sabre une préfecture (ou je ne sais plus quel bâtiment public) en blessant/tuant une policière, il est viré de l'EN par exemple ?

J'irai m'installer sur un rond-point fleuri pour y monter une spectacle de cabaret burlesque avec des nymphes des bois!

Plus sérieusement, vu la conjoncture actuelle, je prendrai n'importe quel boulot possible . Pendant mes études j'ai fait de l’accueil, de la vente... Et j'ai aussi des contacts assez intéressants avec des gens à des positions stratégiques... Twisted Evil

gelsomina31 a écrit:

Être payée à ne rien faire d'autre que ce que j'ai envie de faire là tout de suite : rien, voyager, lire, écrire, dormir, vivre comme je l'entend...

Voilà ma vie quotidienne depuis que j'ai choisi la retraite anticipée ! Razz

grandesvacances a écrit:

gelsomina31 a écrit:

Être payée à ne rien faire d'autre que ce que j'ai envie de faire là tout de suite : rien, voyager, lire, écrire, dormir, vivre comme je l'entends...

Voilà ma vie quotidienne depuis que j'ai choisi la retraite anticipée !

C'est aussi ma vie quotidienne avec une retraite pas anticipée !

Sapotille a écrit:

Ponce Pilate a écrit: La réalité, la dure réalité, c'est qu'il n'est pas facile de trouver du boulot en ce moment.

Ceux pour qui on peut se faire du souci, ce les intellectuels rêveurs qui se lancent dans l'agriculture (bio de préférence!!!) en pensant qu'ils vont pouvoir en vivre ...

Ça sent le vécu, me trompe-je -14,7°chez nous, ce matin.

MrBrightside a écrit:J'irai m'installer sur un rond-point fleuri pour y monter une spectacle de cabaret burlesque avec des nymphes des bois!

Vu les températures extérieures, en ce moment, sûr qu'elles auront les pointes des seins tendues, vos nymphettes… Very Happy

Carabas a écrit:

A Tuin a écrit:

V.Marchais a écrit:Alors si j'ai bien compris, femme de ménage plutôt au Sofitel ou gouvernante façon Pasolini... Y a de l'idée.

Je n'ai rien contre les femmes de ménage ni les caissières, il en faut et ce n'est pas toujours facile.

Néanmoins s'il y a des choses dans lesquelles je n'aurais pas voulu "finir", ces deux emplois en font partie. En général c'est d'ailleurs pour éviter cela qu'on fait des études, à la base. Ou sinon on part faire un CAP Agent polyvalent, ou un bac pro de vente ...

Euh... le bac pro vente ne conduit pas à ces métiers-là non plus.

Bah oui, normalement ça conduit à quelque chose de mieux que caissière en terme de salaire et d'horaires effectivement.
D'où mon effroi initial : à la base il y en a quand même pas mal qui enseignent, et qui avaient / ont des capacités leur permettant d'obtenir des qualifications pour pouvoir chercher ensuite un travail satisfaisant qui permet de vivre.

Ce n'est pas très logique ce que vous dites, vu qu'il faut le bac pour être caissière. Un bac pro vente en vaut bien un autre.
J'ai croisé l'autre jour à la caisse de L... une ancienne élève de mon lycée (bac pro compta ou secrétariat).
Elle était là en CDD, et n'avait rien trouvé d'autre.

Daphné a écrit:

Sapotille a écrit:

Ponce Pilate a écrit: La réalité, la dure réalité, c'est qu'il n'est pas facile de trouver du boulot en ce moment.

Ceux pour qui on peut se faire du souci, ce les intellectuels rêveurs qui se lancent dans l'agriculture (bio de préférence!!!) en pensant qu'ils vont pouvoir en vivre ...

Ça sent le vécu, me trompe-je -14,7°chez nous, ce matin.

Pour la température, oui !!! Wink

Pour l'agriculture, c'est tellement aléatoire qu'il faut être solide et l'improvisation risque d'être suicidaire.

Il y a un producteur de fromages de chèvres bios, dans notre village, qui s'en sort bien, mais sa chêvrerie a été payée grâce au salaire de député européen de sa maman et il vend sa production sur les marché de la ville de Bâle, avec des prix suisses !!!

Ce forum est un peu comme une salle des profs ou un bistro. On y vient pour parler, écouter, observer, rêver, raconter des anecdotes, exprimer des émotions, etc...
Ce qui me frappe, c'est le nombre de clics, autrement dit : le nombre de lecteurs.
Savez vous que c'est une force considérable ?
En lisant vos posts, je réalise que plusieurs de nos rêves pourraient devenir des réalités, en conjuguant nos compétences, nos connaissances ou nos relations.
Un exemple ?
Quand j'étais lycéen (lycée Félix Faure à Nice, devenu lycée Masséna) il y avait dans ma classe de terminale :
- Jean-Louis Beffa (qui a été pendant longtemps PDG de St Gobain : 190 000 salariés dans le monde)
- Tardieu (j'ai oublié son prénom, mais je sais qu'il est devenu général de l'état major français)
- Robert Herbin (les amateurs de foot l'ont connu en équipe de France)
J'ai connu aussi Jean-Marie Le Clézio (toujours en bras de chemise, même en hiver). Il n'était pas dans ma classe mais je le croisais tous les jours
J'étais comme amie Yvette Saïoni. Son nom ne vous dit rien, mais elle est la maman d'Alain Marschall (une des grandes gueules sur RMC Info et présentateur sur BFM télé.
Je précise qu'au milieu de cet aréopage je suis un blaireau de base. Beffa et Tardieu ont obtenu leur bac du premier coup (avec mention TB évidemment). Perso, j'ai obtenu mention Passable, mais à la 5° tentative.
J'allais oublier Brigitte Lahaie qui anime depuis 11 ans l'émission "Lahaie, l'amour et vous" sur RMC Info et avec qui je correspond un peu.
Chacun de nous doit avoir son réseau social et cela serait sans doute utile pour ouvrir des portes.
Ne pensez-vous pas ?

Ponce Pilate, vous avez eu bien de la chance de grandir auprès de telles personnes, en ce qui me concerne, et en ce qui concerne pas mal de Néos à mon avis, il n'en est rien... Qd j'ai approché des personnes célèbres, c'était bien après le lycée, grâce à bcp d'efforts déployés dans mes loisirs et cela ne m'a ouvert aucune porte.

MrBrightside a écrit:J'irai m'installer sur un rond-point fleuri pour y monter une spectacle de cabaret burlesque avec des nymphes des bois!

Plus sérieusement, vu la conjoncture actuelle, je prendrai n'importe quel boulot possible . Pendant mes études j'ai fait de l’accueil, de la vente... Et j'ai aussi des contacts assez intéressants avec des gens à des positions stratégiques...

:shock: :shock: :shock:

Moi aussi, j'aime enseigner. Et cela malgré les conditions de travail de plus en plus désastreuses. J'ai la chance d'avoir connu, et de connaître encore, des établissements qui "tournent", avec des élèves (et des parents) décents, des collègues bienveillants, une direction humaine.
La relation prof-élève est dans ce cas très épanouissante et très enrichissante. J'apprécie beaucoup la confiance mutuelle qui peut s'établir. J'ai connu cela avec des élèves de primaire, mais je retrouve ce lien avec certaines de mes classes de 2nde cette année.

Si je quittais l'EN, je voudrais :
-terminer ma thèse
-écrire un roman d'anticipation, un essai et un recueil de poèmes

Pour gagner ma vie, je donnerais des cours particuliers (via le bouche à oreille) et vivrais de mes économies en limitant mes dépenses au maximum (je vendrais ma voiture, me déplacerais uniquement à vélo, irais faire mes courses au marché, ferais du troc, etc.). Pour la nourriture spirituelle, je fréquenterais les bibliothèques et je me ferais inviter pour aller au cinéma et au théâtre Very Happy

Merveilleux, Ponce Pilate, mais tout le monde n'a pas eu ou n'a pas votre "chance". Je n'ai jamais connu de célébrités et je n'ai pas envie non plus de jouer des pieds et des mains pour me créer un réseau social au cas où je quitterais l'EN, sans doute un manque d'ambition et peut-être une fierté mal placée.
Cela vous a-t'il apporté quelque chose en définitive ?

Emeraldia a écrit:Ponce Pilate, vous avez eu bien de la chance de grandir auprès de telles personnes, en ce qui me concerne, et en ce qui concerne pas mal de Néos à mon avis, il n'en est rien... Qd j'ai approché des personnes célèbres, c'était bien après le lycée, grâce à bcp d'efforts déployés dans mes loisirs et cela ne m'a ouvert aucune porte.

Je n'ai pas grandi auprès de ces personnes, Emeraldia : je les ai côtoyées. Le Clézio, par exemple, je ne lui ai jamais adressé la parole. Il ne me connait même pas. Quand je l'ai connu, nous cheminions l'un derrière l'autre en direction du lycée, il n'était pas célèbre. Je l'avais simplement repéré car il était très grand, costaud, les manches toujours retroussées. Il ressemblait à un viking. Perso, je devais peser 50 kg (manteau inclus)