Pour papoter en HG tous ensemble !

boris vassiliev a écrit:C'est hallucinant : je viens de feuilleter le paquet de copies du bac blanc TL que je dois corriger, et il n'y a pas moins de 5 élèves sur 25 qui n'ont strictement rien écrit pour la compo...
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les épreuves du bac sont pour eux une véritable "épreuve" : comment attendre pendant 2 ou 3h le droit de quitter la salle, sans téléphone et avec juste du papier et des stylos entre les mains ?

Douglas Colvin a écrit:
Bref, je lui dirai, que oui le programme sera bouclé, mais que ce ne sera pas en suivant à la lettre les IO, sinon, c'est juste impossible ! Et j'oublie qu'il faut en plus faire de l'HIDA pour chaque chapitre...

Paratge a écrit:

boris vassiliev a écrit:C'est hallucinant : je viens de feuilleter le paquet de copies du bac blanc TL que je dois corriger, et il n'y a pas moins de 5 élèves sur 25 qui n'ont strictement rien écrit pour la compo...
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les épreuves du bac sont pour eux une véritable "épreuve" : comment attendre pendant 2 ou 3h le droit de quitter la salle, sans téléphone et avec juste du papier et des stylos entre les mains ?

C'est aujourd'hui la seule épreuve d'ailleurs !
Et dire que grâce aux « activités », à la « trace écrite produite par les élèves » et la démarche par induction (études de cas), les zaprenans enthousiasmés « construisent leur propre savoir » !

C'est comme regarder l'herbe pousser. Mauvaise comparaison, l'herbe pousse alors que là...
Comme je l'ai mis sur un bulletin : « Je ne peux qualifier cet élève de “touriste”, un touriste a des souvenirs. »

boris vassiliev a écrit:
Je suis bien d'accord avec toi sur le désastre du savoir "construit", mais pour eux il ne s'agit même pas de ça : l'an dernier je faisais avec eux du cours en majorité magistral et ils n'apprenaient pas mieux... Dans cette classe, beaucoup d'élèves seraient mieux partout ailleurs qu'au lycée ; on les a mis en série L parce qu'ils n'avaient pour la plupart aucun projet et ne travaillaient pas. D'ailleurs le CPE est venu les secouer hier pendant que je les surveillais parce qu'aucun élève de la classe ne s'est encore inscrit sur le site des voeux post-bac alors que la procédure de saisie se termine le 20 mars...

Paratge a écrit:

boris vassiliev a écrit:C'est hallucinant : je viens de feuilleter le paquet de copies du bac blanc TL que je dois corriger, et il n'y a pas moins de 5 élèves sur 25 qui n'ont strictement rien écrit pour la compo...
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les épreuves du bac sont pour eux une véritable "épreuve" : comment attendre pendant 2 ou 3h le droit de quitter la salle, sans téléphone et avec juste du papier et des stylos entre les mains ?

C'est aujourd'hui la seule épreuve d'ailleurs !
Et dire que grâce aux « activités », à la « trace écrite produite par les élèves » et la démarche par induction (études de cas), les zaprenans enthousiasmés « construisent leur propre savoir » !

C'est comme regarder l'herbe pousser. Mauvaise comparaison, l'herbe pousse alors que là...
Comme je l'ai mis sur un bulletin : « Je ne peux qualifier cet élève de “touriste”, un touriste a des souvenirs. »

groyer a écrit:
Ce n'est pas la nuance qui vous étouffe.... Il semble vous échapper qu'on peut mener des cours fondés sur la diversité des approches. Il y a tout de même un juste milieu entre le tout magistral et un cours se limitant à des "mises en activité". Pour ma part, je pratique les deux et c'est étrange, de l'aveu même des collègues, mes élèves sont très bien préparés et ont des connaissances solides. De même, mes premières L se plaignent car c'est fatiguant de réfléchir (leur rêve : la dictée perpétuelle et le cours appris "vite fait" la veille du contrôle pour recrachage automatique).
On peut très bien mettre au point des travaux de qualité et exigeants sans renoncer à un contenu de qualité.

Paratge a écrit:

groyer a écrit:
Ce n'est pas la nuance qui vous étouffe.... Il semble vous échapper qu'on peut mener des cours fondés sur la diversité des approches. Il y a tout de même un juste milieu entre le tout magistral et un cours se limitant à des "mises en activité". Pour ma part, je pratique les deux et c'est étrange, de l'aveu même des collègues, mes élèves sont très bien préparés et ont des connaissances solides. De même, mes premières L se plaignent car c'est fatiguant de réfléchir (leur rêve : la dictée perpétuelle et le cours appris "vite fait" la veille du contrôle pour recrachage automatique).
On peut très bien mettre au point des travaux de qualité et exigeants sans renoncer à un contenu de qualité.

Il y a des gens formidables, hélas je n'en fais pas partie.
Et puis j'ai sans doute besoin qu'on m'apprenne mon métier.

boris vassiliev a écrit:On s'enflamme souvent quand on discute, en fait on est souvent plus nuancé en pratique. Pour ma part, je suis extrêmement sceptique sur les bénéfices des mises en activité, mais j'en fais quand même : les études de cas qui sont imposées -et certaines sont utiles- et des parties de cours pour lesquelles je juge que c'est mieux que les élèves cherchent et raisonnent, et aussi pour varier tout simplement.

kiwi a écrit:

pseudo-alison a écrit:Je suis en plein dans ce cours sur l'Eglise et je trouve que ça me prend beaucoup de temps (ça va faire 4 heures sans l'eval). C'est trop non ?

Je dois y passer 6h voire 7h... Comment peut-on traiter correctement ce thème fondamental en moins de 4h? Déjà, les croyances Paradis/Enfer prennent 1h. Tu rajoutes à ça les sacrements et autres obligations chrétiennes (les oeuvres notamment). Hop : 30min de plus facile. Puis il faut embrayer sur le clergé, les différentes sortes de clergé et la vie des moines. Là, c'est le moment de faire écrire les élèves. Alors disons 1h30 minimum. Puis, il faut traiter la puissance de l'Eglise parler de l'Inquisition et des hérétiques (20min peut-être au minimum sans faire de grosse activité dessus), de la richesse avec la dîme (20min aussi) puis de l'art roman et gothique (1h). On est déjà à quasiment 5h. Le tout à minima avec une classe sympa et sans fioriture, sans superflu.
Ce chapitre est vraiment fondamental pour la suite du programme. Si tu ne passes pas de temps sur l'Eglise, ils auront du mal à suivre quand tu aborderas les réformes, ou les croisades... En outre, je pense qu'on ne comprend rien au MA si on n'a pas intégré l'importance qu'a la religion et l'Eglise dans le quotidien des gens. Non vraiment : tu peux prendre ton temps! Tu rattraperas sans problème les heures passées en plus sur un autre chapitre.

Isis39 a écrit:

Douglas Colvin a écrit:
Bref, je lui dirai, que oui le programme sera bouclé, mais que ce ne sera pas en suivant à la lettre les IO, sinon, c'est juste impossible ! Et j'oublie qu'il faut en plus faire de l'HIDA pour chaque chapitre...

Pour chaque chapitre ? C'est noté où ?
Parce que c'est impossible.

Bélinac a écrit:Je viens de découvrir le topic sur les vieux manuels du Primaire (rubrique HG de l' enseignement primaire)....
Cela a été fait aussi pour le second degré ?

pseudo-alison a écrit:
J'espère vraiment que l'inspecteur ne viendra pas cette année !

Douglas Colvin a écrit:

pseudo-alison a écrit:
J'espère vraiment que l'inspecteur ne viendra pas cette année !

Je me disais exactement la même chose et puis...

Car en plus des conseils de classes, et donc des bulletins, des cours, des copies, j'ai plein de trucs à faire sur le réseau du collège en tant qu'administrateur !!