Pour papoter en Histoire-Géographie tous ensemble !

V.Marchais a écrit:
Je pense que, vu le mal que nous allons avoir à faire réagir, il serait suicidaire de protester discipline par discipline. Cette réforme est un coup terrible porté à l'ensemble des disciplines, noyées dans un fourre-tout inepte qui relève davantage des activités péri-scolaires que de l'enseignement. Ce n'est pas pour rien que les programmes se vident soudainement. Attendez un peu de les lire : il ne reste rien.
En Français, plus de grammaire ou presque, plus de littérature digne de ce nom.
En maths, exit Pythagore et Thalès, la géométrie qui fait réfléchir, le calcul sans calculatrices (et tant pis pour les conséquences). En HG, des pans entiers du programme disparaissent, notamment tout le monde chrétien au Moyen-âge (l'Islam, c'est open, le christianisme, c'est coupable, on gomme), avec des entrées par thèmes qui vont encore réduire et fractionner la vision historique.
Alors bien sûr, il y aura toujours les perpétuels réjouis, les thuriféraires de la pédagogie de projet et de l'interdisciplinarité pour elle-même, mais il y aura aussi des mécontents. Y compris chez les parents, si on les informe du contenu RÉEL de cette réforme, que la ministre se garde bien d'évoquer dans les détails.
C'est ensemble qu'il faut réagir.
Les grèves ne donnent plus rien depuis longtemps. Je redis que je pense qu'il faut conjuguer deux actions :
- le blocage des notes et des examens. Sans notes, plus d'orientation possible via le serveur en fin de 3e - et je doute que les parents ne réagissent pas s'ils n'ont plus aucun retour sur le travail de leurs loulous. Et médiatiquement, le blocage des examens, ça s'entendrait, au moins.
- des actions spectaculaires : d'accord pour une manif des élèves latinistes, clamant des slogans en latin ; d'accord pour embouser les Ministère, les IA, le SGEN...
Mais TOUS ENSEMBLE, TOUS ENSEMBLE, TOUS !  

le blocage des notes et des examens. Sans notes, plus d'orientation possible via le serveur en fin de 3e - et je doute que les parents ne réagissent pas s'ils n'ont plus aucun retour sur le travail de leurs loulous. Et médiatiquement, le blocage des examens, ça s'entendrait, au moins.

Ragnetrude a écrit:Bon ça mériterait peut-être l'ouverture d'un sujet mais je suis assez désespérée en ce moment. Pour la première fois de ma carrière j'ai les mêmes élèves d'une année sur l'autre (des 5e que j'ai eu en 6e). Ce qui me permet de constater à quel point ils ont oublié tout ce que l'on a vu en 6e. Sauf que ce coup-ci je les ai eus donc je sais ce qu'on a fait et le temps qu'on a passé dessus... Ils ne reconnaissent pas la Mésopotamie sur une carte, ne savent pas ce qu'est la mégalopole européenne, n'ont que de très vagues souvenirs de ce qu'est une cité... Ce matin personne n'a levé la main quand j'ai demandé quelles étaient les activités des seigneurs au moyen âge... À ma collègue, ils prétendent de pas avoir étudié certains trucs (genre Charlemagne !) ce qui est faux. Bref je me sens nulle !!!

Comment faire en sorte qu'ils conservent un minimum de connaissances ? Honnêtement, je pense que mes cours sont clairs, les cahiers sont très bien tenus, j'insiste sur les connaissances dans mes contrôles, je les fait écrire... Mais j'ai souvent l'impression qu'une fois le contrôle passé, on ne revient que très peu sur les connaissances, et tout cela disparait... (surtout en histoire)
Il faudrait trouver un moyen pour revenir plusieurs fois sur les chapitres, sans perdre de temps, mais comment ?

Albert Jarl a écrit:

Oublier c'est déjà quelque chose. Cela veut dire que l'on a su. Je pense qu'il ne faut pas être trop obsessionnel sur la question de savoir ce que les élèves retiennent ou pas. En effet, les connaissances que l'on enseigne ont inévitablement laissé une emprunte dans leur mémoire - un peu à la manière d'un disque dur - dans laquelle elles viendront se reloger au moment où leurs chemins se recroiseront. Spontanément, un élève aime bien dire qu'il a oublié lorsqu'on lui pose une question de trop long terme, mais si on gratte un peu ce n'est pas aussi évident. Les connaissances sont appropriées avec plus de facilité lorsque le moule est déjà façonné, et ce même si le moule est vide. Nous même, nous fonctionnons ainsi.

gregwb a écrit:

Albert Jarl a écrit:

Oublier c'est déjà quelque chose. Cela veut dire que l'on a su. Je pense qu'il ne faut pas être trop obsessionnel sur la question de savoir ce que les élèves retiennent ou pas. En effet, les connaissances que l'on enseigne ont inévitablement laissé une emprunte dans leur mémoire - un peu à la manière d'un disque dur - dans laquelle elles viendront se reloger au moment où leurs chemins se recroiseront. Spontanément, un élève aime bien dire qu'il a oublié lorsqu'on lui pose une question de trop long terme, mais si on gratte un peu ce n'est pas aussi évident. Les connaissances sont appropriées avec plus de facilité lorsque le moule est déjà façonné, et ce même si le moule est vide. Nous même, nous fonctionnons ainsi.

Au XIXe siècle, Saint-Marc Girardin disait :"Je ne demande pas à un honnête homme de savoir le latin. Il me suffit qu'il l'ait oublié... "

Albert Jarl a écrit:

gregwb a écrit:

Albert Jarl a écrit:

Oublier c'est déjà quelque chose. Cela veut dire que l'on a su. Je pense qu'il ne faut pas être trop obsessionnel sur la question de savoir ce que les élèves retiennent ou pas. En effet, les connaissances que l'on enseigne ont inévitablement laissé une emprunte dans leur mémoire - un peu à la manière d'un disque dur - dans laquelle elles viendront se reloger au moment où leurs chemins se recroiseront. Spontanément, un élève aime bien dire qu'il a oublié lorsqu'on lui pose une question de trop long terme, mais si on gratte un peu ce n'est pas aussi évident. Les connaissances sont appropriées avec plus de facilité lorsque le moule est déjà façonné, et ce même si le moule est vide. Nous même, nous fonctionnons ainsi.

Au XIXe siècle, Saint-Marc Girardin disait :"Je ne demande pas à un honnête homme de savoir le latin. Il me suffit qu'il l'ait oublié... "

Quel bon sens ce Saint-Marc Girardin !  
Merci pour la référence, je ne connaissais pas du tout.

Douglas Colvin a écrit:Par contre pour se souvenir d'une vague anecdote sortie en cours, là pas de souci, ils s'en souviennent tous !!

Fesseur Pro a écrit:Et le rapport avec l'Histoire c'est qu'on en fait guère, du golf.
(Sinon Douglas, il s'est rasé Rick.)

helvea a écrit:Salut tout le monde

Un petit coucou en passant car je continue à lire le forum très régulièrement, meme si je n'ai pas le temps de poster. Comme vous j'attends avec impatience les éclaircissements et les nouveaux programmes....  et mon inspection  

Merci pour vos contributions et conseils indirects!