Rapport de l'OCDE : bilan catastrophique de l'école "bienveillante" en Suède

Ajonc35 a écrit:

Ilona a écrit:

Ajonc35 a écrit: Donc les professionnels le voient. Que faire?

Rien ! Laisser le système s'effondrer.  Ce pays aura ce qu'il mérite.

NOOOOON! Je veux un plombier, un informaticien, un boucher, etc. compétent.

C'est pas gagné Ajonc. Je date la perte de notre enseignement du jour où les collègues d'enseignement pro, jusque jusque là préservés, ont subi comme nous de plein fouet les classes surchargées, rétives, et un affaissement des heures de cours. Pendant longtemps nous étions souvent les seuls à nous plaindre en enseignement général de tel ou tel comportement inadapté. Quand les élèves se sont mis à adopter dans les matières professionnelles les mêmes attitudes néfastes qu'ils pouvaient avoir avec nous ( insolence, refus de travailler...), on a tous compris que nous avions mangé notre pain blanc.
Je généralise, heureusement tous les élèves ne sont pas rétifs ni insolents. D'ailleurs les terribles T.GA de cette année ont râlé quand ils ont réalisé que l'on ne se verrait en français qu'une heure et demi par semaine ( "On passe le bac! Une heure et demi c'est tout???!!!").
Je ne sais pas ce qu'il en est en LP indus. Mais ce qui est certain c'est que le meilleur élève de la terre ne pourra donner que ce qu'il a avec des horaires si indigents, qui ont drastiquement baissé aussi dans les matières pro. Alors que dire de ceux qui viennent là  contraints et forcés et ne travaillent pas? ( mais qui auront leur bac pro ?) Ce n'est pas avec de l'AP ou du CO que l'on va approfondir les connaissances. Si c'est ça qu'on appelle former de bons professionnels...
Mais on le sait: la volonté délibérée des dirigeants est de former une main-d'oeuvre à bon marché.  C'est tout.

zigmag17 a écrit:

Ajonc35 a écrit:

Ilona a écrit:

Ajonc35 a écrit: Donc les professionnels le voient. Que faire?

Rien ! Laisser le système s'effondrer.  Ce pays aura ce qu'il mérite.

NOOOOON! Je veux un plombier, un informaticien, un boucher, etc. compétent.

C'est pas gagné Ajonc. Je date la perte de notre enseignement du jour où les collègues d'enseignement pro, jusque jusque là préservés, ont subi comme nous de plein fouet les classes surchargées, rétives, et un affaissement des heures de cours. Pendant longtemps nous étions souvent les seuls à nous plaindre en enseignement général de tel ou tel comportement inadapté. Quand les élèves se sont mis à adopter dans les matières professionnelles les mêmes attitudes néfastes qu'ils pouvaient avoir avec nous ( insolence, refus de travailler...), on a tous compris que nous avions mangé notre pain blanc.
Je généralise, heureusement tous les élèves ne sont pas rétifs ni insolents. D'ailleurs les terribles T.GA de cette année ont râlé quand ils ont réalisé que l'on ne se verrait en français qu'une heure et demi par semaine ( "On passe le bac! Une heure et demi c'est tout???!!!").
Je ne sais pas ce qu'il en est en LP indus. Mais ce qui est certain c'est que le meilleur élève de la terre ne pourra donner que ce qu'il a avec des horaires si indigents, qui ont drastiquement baissé aussi dans les matières pro. Alors que dire de ceux qui viennent là  contraints et forcés et ne travaillent pas? ( mais qui auront leur bac pro ?) Ce n'est pas avec de l'AP ou du CO que l'on va approfondir les connaissances. Si c'est ça qu'on appelle former de bons professionnels...
Mais on le sait: la volonté délibérée des dirigeants est de former une main-d'oeuvre à bon marché.  C'est tout.

Zigmag, tu me connais et tu sais que je ne peux que valider tes propos ( as-tu lu mon post?). Nous avons déjà des élèves qui sont difficiles à caser en stage et surtout en cap ( situation de handicap déclaré ou non pour bon nomvre) mais aussi en bac pro. Pas grave, ils auront tous leurs diplômes.
Mais l'enseignement pro " va bien" et les concours du meilleur ceci ou cela fonctionne bien, c'est la partie emerge de l'iceberg sur laquelle surfe les médias, les ministres qui nous parlent d'une filière d'excellence.
Plus de concours, les élèves de sapat ( sanitaire et social de l'EN) entrent maintenant en école d'infirmiers en masse. J'espère que ce sont ceux- là qui quittent les Instituts au bout de quelques mois. Il y a quelques années seuls 2 ou 3 d'entre eux étaient admis après concours et la plupart ( meilleurs que ceux d'aujourd'hui) visaient une formation d'aide- soignant ou auxiliaire de puériculture.

Ajonc35 a écrit:

zigmag17 a écrit:

Ajonc35 a écrit:

Ilona a écrit:

Rien ! Laisser le système s'effondrer.  Ce pays aura ce qu'il mérite.

NOOOOON! Je veux un plombier, un informaticien, un boucher, etc. compétent.

C'est pas gagné Ajonc. Je date la perte de notre enseignement du jour où les collègues d'enseignement pro, jusque jusque là préservés, ont subi comme nous de plein fouet les classes surchargées, rétives, et un affaissement des heures de cours. Pendant longtemps nous étions souvent les seuls à nous plaindre en enseignement général de tel ou tel comportement inadapté. Quand les élèves se sont mis à adopter dans les matières professionnelles les mêmes attitudes néfastes qu'ils pouvaient avoir avec nous ( insolence, refus de travailler...), on a tous compris que nous avions mangé notre pain blanc.
Je généralise, heureusement tous les élèves ne sont pas rétifs ni insolents. D'ailleurs les terribles T.GA de cette année ont râlé quand ils ont réalisé que l'on ne se verrait en français qu'une heure et demi par semaine ( "On passe le bac! Une heure et demi c'est tout???!!!").
Je ne sais pas ce qu'il en est en LP indus. Mais ce qui est certain c'est que le meilleur élève de la terre ne pourra donner que ce qu'il a avec des horaires si indigents, qui ont drastiquement baissé aussi dans les matières pro. Alors que dire de ceux qui viennent là  contraints et forcés et ne travaillent pas? ( mais qui auront leur bac pro ?) Ce n'est pas avec de l'AP ou du CO que l'on va approfondir les connaissances. Si c'est ça qu'on appelle former de bons professionnels...
Mais on le sait: la volonté délibérée des dirigeants est de former une main-d'oeuvre à bon marché.  C'est tout.

Zigmag,  tu me connais et tu sais que je ne peux que valider tes propos ( as-tu lu mon post?). Nous avons déjà des élèves qui sont difficiles à caser en stage et surtout en cap ( situation de handicap déclaré ou non pour bon nomvre) mais aussi en bac pro. Pas grave, ils auront tous leurs diplômes.
Mais l'enseignement pro " va bien" et les concours du meilleur ceci ou cela fonctionne bien, c'est la partie emerge de l'iceberg sur laquelle surfe les médias, les ministres  qui nous parlent d'une filière d'excellence.
Plus de concours, les élèves de sapat ( sanitaire et social de l'EN) entrent maintenant en école d'infirmiers en masse. J'espère que ce sont ceux- là qui quittent les Instituts au bout de quelques mois. Il y a quelques années seuls 2 ou 3 d'entre eux étaient admis après concours et la plupart ( meilleurs que ceux d'aujourd'hui) visaient une formation d'aide- soignant ou auxiliaire de puériculture.

Oui oui j'ai lu ton post ! Et je sais que nous avons la même perception du métier et de sa déliquescence.
C'etait surtout pour apporter de l'eau à ton moulin!
Cette année j'attends les impressions de mes collègues de BTS qui accueillent d'anciens élèves de term bac pro. Je pense qu'ils ne seront pas déçus. ( antiphrase évidemment). La notation "bienveillante" s'arrête-t-elle a la porte d'entrée du BTS? Parce que là ça va faire très mal.

Mais continuons à nous inspirer des réformes catastrophiques mises en œuvre ailleurs...

Ils arrivent à avoir un système pourri sans mal payer les profs et sans surcharger les classes.

Quit à avoir un "bilan catastrophique", autant s'inspirer de la France et faire en sorte qu'il coute le moins cher possible...

Enaeco a écrit:Ils arrivent à avoir un système pourri sans mal payer les profs et sans surcharger les classes.

Quit à avoir un "bilan catastrophique", autant s'inspirer de la France et faire en sorte qu'il coute le moins cher possible...

A tout prendre, je fais le raisonnement inverse : quitte à avoir un système pourri, inspirons-nous de la Suède et soyons mieux payés avec des classes moins chargées!

Apparemment la pression est maximale sur les profs à qui on demande d'être disponibles jour et nuit. Le chèque éducation a induit la création de dizaines d'écoles privées au niveau approximatif et très démagogiques. Je ne crois pas que la situation soit très enviable pour les enseignants.

zigmag17 a écrit:

Enaeco a écrit:Ils arrivent à avoir un système pourri sans mal payer les profs et sans surcharger les classes.

Quit à avoir un "bilan catastrophique", autant s'inspirer de la France et faire en sorte qu'il coute le moins cher possible...

A tout prendre, je fais le raisonnement inverse : quitte à avoir un système pourri, inspirons-nous de la Suède et soyons mieux payés avec des classes moins chargées!

En tant que prof, évidemment.

Mais quel terrible constat d'échec pour les suédois qui mettent pourtant la main à la poche là où ils pourraient économiser sur le dos de leurs fonctionnaires...

Clecle78 a écrit:Apparemment la pression est maximale sur les profs à qui on demande d'être disponibles jour et nuit. Le chèque éducation a induit la création de dizaines d'écoles privées au niveau approximatif et très démagogiques. Je ne crois pas que la situation soit très enviable pour les enseignants.

Je ne pense pas non plus que leur situation soit enviable.