Re: En aval de la manif, inventaire des actions "longue durée" possibles

Bilan de notre réunion à 13H30:
- Boycott du conseil pédagogique auquel un IPR s'est invité dans le but de nous faire réfléchir sur les EPI et la répartition des compétences par niveau.
- Le mercredi 18 novembre journée complète chapeautée par la principale pour réfléchir aux EPI: nous serons présents car beaucoup d'entre nous avons cours le mercredi matin mais nous serons muets, sourds, inaptes à participer au moindre atelier... C'est ce que nous appelons la journée "cerveau vide"... Pour les collègues qui ne se voient pas rester à rien faire, correction de copies, consultation du portable...
Les enfants des collègues qui n'ont pas cours le mercredi seront présents... Et départ anticipé en début d'a.midi.

En fait, le mieux à faire désormais, c'est de ne rien faire. Surtout ici, sur Neo (à peine : relancer le fil de boycott de la presse, relancer et enrichir le fil pour les actions anti PS).

Mais pour ce qui est de la réforme, on ne bouge pas. On reste dans nos tranchées, puisqu'ils ont décidé de venir à nous dans les bahuts, parfait. On les laisser s'enfonce dans leur propre bourbier, dans notre totale absence de coopération.

Quand c'est possible, le boycott général, la grève durant les "formatages". Et des grèves à répétition pour irriter les parents contre la réforme. Sinon, l'inaction.

Vous avez déjà essayé de bosser avec une classe totalement passive ?

Pour les bahuts où personne n'ose aller contre le chef ça me semble impossible de boycotter les formations. Quand j'en parle (très souvent) en SDP on me répond que "si on est obligé d'appliquer la réforme autant l'appliquer dans de bonnes conditions" (= sans se fâcher avec l'administration).
Donc ici, comme j'aurai été la seule à manifester, je serai la seule à boycotter les formations. Les collègues sont résignés et n'ont aucune envie de se battre.
Comme vous, j'attends une position très claire de l'intersyndicale pour savoir si se mettre en grève est bien légal etc. mais je compte vraiment éviter tout cela.

Même constat dans mon bahut, même si un collègue a dit tout haut devant leCDE dès la rentrée qu'il ne se rendrait pas à ces formations.

Sabotage !
http://leblogdelapresidente.over-blog.com/2015/10/le-10-octobre-et-apres.html

Bref, quand je vous lis les uns et les autres je vois qu'on est complètement perdu... Les formations, les attitudes et points de vue sont différents d'un établissement à l'autre, on ne sait plus sur quel pied danser! Il manque un coordonnateur au niveau national, les syndicats ont-ils conscience de la réalité sur le terrain? C'est le bazar, ça part en vrille!

Change! a écrit:

Pour les bahuts où personne n'ose aller contre le chef ça me semble impossible de boycotter les formations. Quand j'en parle (très souvent) en SDP on me répond que "si on est obligé d'appliquer la réforme autant l'appliquer dans de bonnes conditions" (= sans se fâcher avec l'administration).
Donc ici, comme j'aurai été la seule à manifester, je serai la seule à boycotter les formations. Les collègues sont résignés et n'ont aucune envie de se battre.
Comme vous, j'attends une position très claire de l'intersyndicale pour savoir si se mettre en grève est bien légal etc. mais je compte vraiment éviter tout cela.

Même constat dans mon bahut, même si un collègue a dit tout haut devant leCDE dès la rentrée qu'il ne se rendrait pas à ces formations. Nous sommes deux, mais je n'ai pas l'impression qu'il ait envie de fédérer d'autres gens autour de lui, il agit plutôt en solitaire. Mon collège est divisé car ne figurent bien souvent au CA que les collègues les plus serviles qui approuvent tout ce que demande la direction. Ceux qui veulent porter une autre voix se sont inscrits au CA par le passé mais tout est voté comme lettre à la poste et ils se sont découragés. Le comble étant le délégué syndical de l'établissement, qui ne manque aucune occasion de débiter un laïus pour souligner nos conditions de travail de plus en plus dégradés, mais qui en sous main, décourage ceux qui vont le voir de tenter toute action contre la direction et approuve toute nouvelle initiative de la direction.

Nous sommes tous convoqués à la rentrée en conseil d'enseignement pour réfléchir aux apports de nos disciplines au niveau de l'AP et des EPI d'autre part. J'ai bien envie de faire cerveau vide mais j'ai bien peur d'être seul dans cette manoeuvre et de me retrouver fragilisé pour obtenir des dédoublements dans les sciences, par exemple. Je ne sais pas quoi faire, je me refuse à accepter cette réforme, et en même temps, je me sens pieds et poings liés dans ce bateau qui coule...

Une seule solution : la mutation. Ce sont les établissements les plus moutonniers qui risquent le plus de morfler. Tente le canot de sauvetage avant que le titanic ne coule ! titanic

VanGogh59 a écrit:
Une seule solution : la mutation. Ce sont les établissements les plus moutonniers qui risquent le plus de morfler. Tente le canot de sauvetage avant que le titanic ne coule !

Ici ce n'est pas mon établissement qui est moutonnier, c'est le département tout entier... affraid

Segna a écrit:Il manque un coordonnateur au niveau national, les syndicats ont-ils conscience de la réalité sur le terrain?

+ 1000

Il faut qu'on écrive en masse aux syndicats à ce sujet.

Beau texte, Palombella, merci (et belles photos, aussi lumineuses que le temps de la journée).
Ce soir je suis un peu déprimée ; je me rends compte que je m'attendais à une solidarité des collègues pour une certaines résistance passive, qu'on a eu face à la formation. Et je vois aujourd'hui que les équipes discutent des projets d'EPI, j'entends le discours dont plusieurs d'entre vous parlent ici : mieux vaut tenter de faire quelque chose de potable puisqu'on nous impose le cadre... je ne parle même pas du sort fait au latin...

Une seule solution : la mutation. Ce sont les établissements les plus moutonniers qui risquent le plus de morfler

Ah merci, cela me remonte bien mon moral déjà vraiment bas.

J'entends bien pour la mutation, mais pour aller où? En lycée, il y a un poste annuel dans le département et célibataire, sans enfants, même pas en rêve!

Points de vote pour le référendum du PS ici :

http://www.referendum-unite.com/ou-voter/

Attention, pour certaines régions, on croirait que seule la préfecture offre des points de vote, ce n'est pas le cas, le détail est disponible en cliquant sur les balises maps.

Perso, je vais aller y glisser un bulletin anti-réforme du collège.

Tout ~~sympathisant de gauche~~ le monde peut voter : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ps/referendum-du-ps-sur-l-unite-de-la-gauche-mode-d-emploi_1726385.html

Parfait, l'un des points de vote est à mon marché du dimanche. Là aussi, un pitit bulletin anti réforme. Histoire d'informer :diable:

J'y vais demain, un marché aussi. Je ferai le marché par la même occasion.

Je sens que je vais régulièrement aller faire le marché cet automne.............

Le frigo est plein mais je vais bien trouver quelque chose à acheter au marché moi aussi ! Twisted Evil

Tout sympathisant de gauche le monde peut voter : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ps/referendum-du-ps-sur-l-unite-de-la-gauche-mode-d-emploi_1726385.html

Oui, mais il faut tout de même signer une charte précisant que l'on se retrouve dans les valeurs de la gauche. Moi, malheureusement, je ne m'y retrouve plus.

N'est-ce pas plutôt le PS qui ne s'y retrouve plus ? :hypo:

Ahh j'ai raté le référendum du PS, zut ! Je n'étais pas chez moi ce week-end...
Bon, je vais leur envoyer le bulletin par courrier alors, tant pis.

Ca ne vaut pas moins que le "référendum" du PS.

Y avoir participé va me permettre d'être dans la mailing liste de ces zouaves, et de leur envoyer un bulletin virtuel par jour jusqu'aux régionales.

Saltaojos a écrit:Ahh j'ai raté le référendum du PS, zut ! Je n'étais pas chez moi ce week-end...
Bon, je vais leur envoyer le bulletin par courrier alors, tant pis.

De toute façon, meme sans avoir voté, il y a des chances que tu ais quand même voté.

Tangleding a écrit:Ca ne vaut pas moins que le "référendum" du PS.

Y avoir participé va me permettre d'être dans la mailing liste de ces zouaves, et de leur envoyer un bulletin virtuel par jour jusqu'aux régionales.

Yes !

Change! a écrit:

Une seule solution : la mutation. Ce sont les établissements les plus moutonniers qui risquent le plus de morfler

Ah merci, cela me remonte bien mon moral déjà vraiment bas.
J'entends bien pour la mutation, mais pour aller où? En lycée, il y a un poste annuel dans le département et célibataire, sans enfants, même pas en rêve!

J'ai quitté le collège pour le lycée l'année où l'Education Nationale a eu la brillante idée des Parcours Diversifiés.

Balthamos a écrit:

Saltaojos a écrit:Ahh j'ai raté le référendum du PS, zut ! Je n'étais pas chez moi ce week-end...
Bon, je vais leur envoyer le bulletin par courrier alors, tant pis.

De toute façon, meme sans avoir voté, il y a des chances que tu ais quand même voté.

Excuse-moi, je ne comprends pas ce que tu veux dire... heu

Saltaojos a écrit:

Balthamos a écrit:

Saltaojos a écrit:Ahh j'ai raté le référendum du PS, zut ! Je n'étais pas chez moi ce week-end...
Bon, je vais leur envoyer le bulletin par courrier alors, tant pis.

De toute façon, meme sans avoir voté, il y a des chances que tu ais quand même voté.

Excuse-moi, je ne comprends pas ce que tu veux dire...

Un référendum qui fait voter Lenine ou Sarko, on voit le sérieux.

Des doutes ont toutefois été émis quant à la sincérité du vote. Dès vendredi, à l'ouverture du référendum sur internet et dans les urnes, des journalistes avaient mis en lumière les failles d'une consultation très peu sécurisée (pas de contrôle de l'identité des votants, pas de code confidentiel...). Des blagueurs se sont également amusés à faire voter... la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Emmanuelle Cosse, ou le journaliste Edwy Plenel, qui ont dénoncé sur Twitter un "bourrage des urnes", voire un "foutage de gueule". Le PS a répliqué en annonçant samedi une plainte contre X pour "faux et usage de faux" et "usurpation d'identité", plainte qui sera déposée après la fin du vote, a précisé dimanche un porte-parole.

http://www.metronews.fr/info/referendum-du-ps-plus-de-250-000-votants-89-7-pour-l-unite-de-la-gauche-selon-cambadelis/mojr!RXdKM0cyocMM/

http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/10/17/fraude-lors-de-son-referendum-le-ps-annonce-qu-il-va-porter-plainte_4791653_823448.html

:shock:

Je reviens sur les actions possibles. Donc, d'après les retours, essayer d'organiser des cours "directement" sollicités et rémunérés par les parents n'est pas envisageable.

Alors quid si, à l'occasion des prochaines élections régionales, on demandait un engagement des candidats à financer ces cours. Les régions prenant en charge des heures supplémentaires de latin, allemand, maths, etc ?

Je pense que cela pourrait avoir un écho et être assez efficace dans la mesure où
- les régions vont passer à droite (à 80%) et donc peuvent, pour des raisons politiques, supporter ce genre d'actions. D'abord, parce que c'est juste (raison politique élevée), ensuite, parce que ça embête le PS (raison politique vulgaire) et enfin, parce que c'est populaire (raison politique tout court).
- on a juste besoin d'une année. En 2017, changement de majorité
- ces mesures ne sont pas très coûteuses, surtout pour une année
- élections en fin d'année. 9 mois pour s'organiser si engagement des candidats. C'est jouable.

(Je suis bien conscient que les collèges ne sont pas dans la compétence des régions. Mais rien n'interdit aux régions de financer des actions en leur faveur).

Qu'en pensez-vous ?