Quel nouveau nom allez-vous donner aux séquences ?

J'ai répondu "Aucun nom" parce que je n'utilise pas ce mot en classe.
Je dis simplement : "Nous allons étudier la poésie", "le théâtre" ou "L'Odyssée d'Homère".

wodanaz a écrit:Notre IPR nous a dit qu'il fallait garder séquence et qu'elle ne voulait surtout pas voir autre chose et elle a ajouté "d'ailleurs où est-ce que vous avez vu dans le nouveau programme qu'il fallait donner un autre nom ?"

Donc va pour séquence...

Moi je me demande depuis quand on utilise le mot séquence. Et où c'est écrit que c'est ce mot qu'il faut utiliser. Depuis le début je n'aime pas l'utiliser. Et je pense que j'aurais changé de toute façon, nouveaux programmes ou non. De toute faion, l'important c'est d'être capable de justifier ses choix, non ?

En vous lisant, je me dis que je me laisserais bien tenter par "chapitres" et "leçons" finalement... Le second montrerait davantage qu'on doit aussi apprendre en cours de français !

Choucroute, vous dis-je ! Cassoulet, oui, c'est pas mal, mais c'est plus lourd.

Sinon, j'aime bien l'idée d'épisode et de saga. Ca pourrait donner :

"C'était hier, dans l'épisode "La bataille d'Hernani" de la saga "Romantisme". Gautier a raconté la première de la pièce d'Hugo et ses conséquences étonnantes. Aujourd'hui, nous retrouvons Hugo dans une nouvelle aventure : il s'accuse d'avoir mis un bonnet rouge sur un vieux dictionnaire...
Voici donc un nouvel épisode de "Romantisme". Retrouvez Hugo, votre héros préféré dans l'épisode 2 de la saison : "Reponse à un acte d'accusation"."

John a écrit:Choucroute, vous dis-je ! Cassoulet, oui, c'est pas mal, mais c'est plus lourd.

Et je vote :
- camembert pour le nord-ouest
- raclette pour le sud-est.

*mono maniaque des fromages en ce moment*




(Sinon ça va devenir une guerre des régions.)

Franchement, qu'un IPR ose en remontrer à un collègue à cause de l'utilisation (ou pas) du mot "séquence", c'est honteux.
Cela prouve le niveau de bêtise de notre hiérarchie (j'ai dit !)

Tiens, cela me fait penser à ma 1e inspection : mon inspectrice me parlait, pendant l'entretien, du "réceptacle scripto-visuel"... J'ai mis 10 mn avant de comprendre qu'elle parlait du ... "tableau" !

CampusStellae a écrit:Franchement, qu'un IPR ose en remontrer à un collègue à cause de l'utilisation (ou pas) du mot "séquence", c'est honteux.
Cela prouve le niveau de bêtise de notre hiérarchie (j'ai dit !)

Tiens, cela me fait penser à ma 1e inspection : mon inspectrice me parlait, pendant l'entretien, du "réceptacle scripto-visuel"... J'ai mis 10 mn avant de comprendre qu'elle parlait du ... "tableau" !

:lol!:

Finalement ce sera CHAPITRE afin d'être en accord avec d'autres matières : maths, histoire, SVT...

Ornella a écrit:

CampusStellae a écrit:Franchement, qu'un IPR ose en remontrer à un collègue à cause de l'utilisation (ou pas) du mot "séquence", c'est honteux.
Cela prouve le niveau de bêtise de notre hiérarchie (j'ai dit !)

Tiens, cela me fait penser à ma 1e inspection : mon inspectrice me parlait, pendant l'entretien, du "réceptacle scripto-visuel"... J'ai mis 10 mn avant de comprendre qu'elle parlait du ... "tableau" !

:lol!:

Réceptacle scripto-visuel Alors là je m'incline!!!!
J'inscrirai donc "Choucroute 1" sur mon réceptacle scripto-visuel avec mon outil projecteur d'encre effaçable...

Séquence, séance pour moi. Leçon pour la langue notamment = leçon à apprendre par coeur.

CampusStellae a écrit:
Tiens, cela me fait penser à ma 1e inspection : mon inspectrice me parlait, pendant l'entretien, du "réceptacle scripto-visuel"... J'ai mis 10 mn avant de comprendre qu'elle parlait du ... "tableau" !

J'ai entendu dire qu'en EPS à l'IUFM le tapis de sol était appelé le substrat de réception et le ballon le référentiel bondissant et je vous jure que c'est vrai !

Je confirme que les profs d'EPS iufmisés furent longtemps (sont toujours ?) les plus jargonants de nous tous.

heather a écrit:J'ai entendu dire qu'en EPS à l'IUFM le tapis de sol était appelé le substrat de réception et le ballon le référentiel bondissant et je vous jure que c'est vrai !

Le ballon de rugby, ce serait référentiel bondissant pervers...

Pour le rugby, j'avais entendu "référent bondissant aléatoire"...

Et moi, "référentiel bondissant à trajectoire incertaine"...
Vous êtes sûrs que ce n'était pas un canular, cette affaire ?

Oui, ça sent un peu la légende urbaine.

clems a écrit:La chargée de mission qui est venue nous parler des nouveaux programmes nous a dit qu'on pouvait garder "séquence/séance", mais qu'on pouvait aussi dire chapitre....moi je crois que je vais prendre chapitre et leçon.....ça me semble plus clair pour les élèves.

J'ai l'impression que vos IPR st passés ds vos établissments pour vous présenter les nouvx programmes, vous donner les directives ... ms ns aucune trace, aucun signe de vie de l'inspecteur, c'est normal ??

Il y a eu un article à la fin des années 80, où au lieu de dire ballon on disait référentiel, mais il n'était pas "bondissant".

Voilà, me semble-t-il, pour l'explication.

Mais enfin si vous voulez du jargon idiot, je vous en donne quand vous voulez.

D'ailleurs, allez, il vaut mieux en rire qu'en pleurer : il y a un type qui a osé signer le texte ci-dessous...

La question de l’évaluation revient avec force aujourd’hui ; elle reste à nos yeux la pierre angulaire du système éducatif, sur laquelle se cristallisent bien des peurs, des incompréhensions, des habitus .

La plateforme s’est déjà penchée sur cette épineuse et polémique question des pratiques évaluatives ; le document « L’évaluation en question » disponible sur la plateforme de travail collaboratif PATice sur le site extranet du CEDUS (ou à présent sur le CRN) demeure d’actualité. Dans ce document, est évoquée « la constante macabre », règle semble-t-il implacable perpétuée par le système éducatif et dénoncée par André Antibi qui classe les élèves après une évaluation en trois groupes : « un tiers de bons, un tiers de moyens et un tiers d’élèves en échec ». Il reprend ainsi à son compte l’idée selon laquelle les notes d’un contrôle doivent se répartir sur une courbe de Gauss, représentant une forme de cloche (le sommet correspondant à la moyenne d’une classe et les deux extrémités les notes les plus basses d’un côté et les notes les plus hautes de l’autre). Cette pratique de sélection selon André Antibi conduirait irrémédiablement l’enseignant à se détourner de sa mission première : celle de transmettre des connaissances et de former à la réussite.

Pour nourrir nos réflexions, et tenter d’avancer dans cette délicate question, la plateforme propose une partie du compte - rendu du Colloque sur l’évaluation des élèves, organisé le vendredi 16 et samedi 17 mai 2008 à l’Université Paul Sabatier de Toulouse. Le Colloque a pu s’appuyer sur la participation de recteurs de renom (Philippe Joutard, André Legrand), d’inspecteurs d’académie et la présence d’André Antibi. Quelques extraits laconiques de ce Colloque (la version complète est disponible sur la plateforme, et le CRN :

« Le constat (.) est sans appel : notre système génère chaque année une cohorte d’élèves en situation d’échec. Il est nécessaire que le système change (.)

Ce qui peut expliquer la « constante macabre », analyse Uldarico Malaspina (Pérou), c’est en partie le sentiment d’insécurité éprouvé par les professeurs dans leur quasi majorité. Ce sentiment d’insécurité est lié au degré de maîtrise de sa discipline par l’enseignant. Ainsi, un professeur qui ne maîtrise pas forcément sa discipline se réfugie automatiquement dans des évaluations qui posent des difficultés aux élèves, afin de se positionner bien au dessus de ses élèves. En revanche, plus un professeur a du recul sur sa discipline, moins il est sujet à la « constante macabre » (.)

Aujourd’hui, il faut déplorer une véritable « école de la défiance », qui engendre ce constat terrible de l’échec scolaire (.)

Tant que le système ne sera pas en mesure de donner confiance aux élèves, il ne pourra pas évoluer (.)

Notation - Evaluation : implicitement, toute évaluation se transforme en concours. Philippe Joutard est catégorique : « il existe des écoles qui préparent Polytechnique dès la maternelle ! » (.) L’idée d’avoir du plaisir à l’école est tout à fait « iconoclaste » ! Or, il faut réhabiliter la notion du plaisir à l’école. Du « plaisir » à la « confiance », il n’y a qu’un pas . (.)

Malgré tout, les enseignants dans leur grande majorité restent enfermés dans leur discipline, sont souvent étrangers aux contenus enseignés par leurs propres collègues . On laisse ainsi à penser que les élèves vont « implicitement » assurer la connexion entre l’ensemble de ces sous systèmes qui constituent l’Ecole . (.)

La « constante macabre » interpelle, et, sans vouloir prendre parti, pour tel système (portfolio ?) ou tel autre (EPCC ?), il faut assurément convenir de l’importance de la confiance à redonner aux élèves dans l’acte d’apprentissage. Si la confiance peut se traduire de manière consciente, parfois inconsciente dans un rapport enseignant / enseigné, et d’aucuns jugeront combien un travail sur soi est indispensable pour faire abstraction d’un jugement trop hâtif sur la personne d’un élève, d’autres leviers plus matériels existent :

• la transparence totale des objectifs et des contenus de formation,
  
• l’acceptation de l’erreur dans l’apprentissage,
  
• la mise en lumière des points positifs d’une évaluation, et des points à améliorer ainsi que des moyens pour y parvenir,
  
• la formation continue comme dispositif pour s’interroger et échanger sur ses pratiques, et les faire évoluer au besoin,
  
• enfin et sans être exhaustif, la transparence totale des modalités et contenus d’évaluation.
  
  En l’occurrence, ceux qui pratiquent le « Contrat de formation » en Travaux pratiques savent combien ce dispositif contribue à la réussite de l’élève dans ses apprentissages …
  

Il est d’ailleurs légitime de s’interroger sur la possibilité de transfert d’un tel dispositif aux séances de Technologie, dispositif à adapter bien entendu à la spécificité de cette séquence d’enseignement. Dans ce contexte, il serait alors intéressant d’analyser ce qui pourrait être retenu de l’EPCC proposée par André Antibi .et dans une approche disciplinaire et interdisciplinaire.

Cette proposition est faite, peut-être sera-t-elle reprise par les membres du corps d’inspection, des enseignants volontaires … le nouveau CAP Pâtissier par exemple pourrait être un terrain d’expérimentations idéal ..

Restant à disposition si besoin...

Très amicalement, très respectueusement

Denis HERRERO (Professeur formateur à l'IUFM de Toulouse)

Les pédagogos vont donc enquiquiner les pâtissiers... Ils ne sont pas bons, actuellement, les gâteaux, à Toulouse ?

Je n'ai jamais parlé de "séquence" avec mes élèves, je n'aime pas ce mot et je doute que mes élèves en comprennent facilement le sens. J'ai toujours parlé de "chapitres" ou d' "unités".

Tiens je me rends compte que j'emploie le mot séquence rarement. Je ne dis pas séquence, j'annonce le titre de la séquence (Bon, il y a toujours un élève pour me demander le numéro de la séquence et je ne sais jamais... je réponds que ce n'est pas important, qu'on ne fait pas du chiffre mais j'insiste pour qu'ils écrivent la date à chaque cours) et je leur demande ce qu'on va étudier. Je pars de ce qu'ils savent ...

J'ai l'impression que vos IPR st passés ds vos établissments pour vous présenter les nouvx programmes, vous donner les directives ... ms ns aucune trace, aucun signe de vie de l'inspecteur, c'est normal ??

Je te rassure Peggy, je n'ai aucun signe de vie du mien non plus !
Pour ma part, je vais opter pour chapitre et séance !

Je n'ai jamais parlé de "séquence" avec mes élèves, je n'aime pas ce mot et je doute que mes élèves en comprennent facilement le sens. J'ai toujours parlé de "chapitres" ou d' "unités

".

J'emploie le mot "séquence" bien que je ne l'aime pas. Cette année, je vais changer pour "chapitre", beaucoup plus clair, je trouve.

Dans mon académie, on nous laisse le choix, on peut garder "séquence", mais je vais l'abandonner, ainsi je n'aurai plus à l'expliquer aux élèves, je vais juste dire I+ titre.
A vous lire, j'aime bien le mot "leçon" à la place de "séance". Merci à ceux qui l'ont suggéré, je prends.

En maths, l'anglais "sequence" se traduit par "suite" en français. Les Anglais n'ont qu'un terme pour les deux mots français "suite" et "séquence" (dans séquence il y a l'ordre temporel, alors qu'une suite mathématique n'a pas forcément rapport au temps. Exemple : les noms des élèves en ordre alphabétique est une suite.)
Et dire que mes instits et profs n'ont pas eu à se poser ces questions de grande culture ! Vous vous rendez-compte de la catastrophe, si peu de mentions au bac, si peu de reçus dans ces temps d'obscurantisme où l'on ne connaissait que des maths, instruction civique, français, histoire etc. Vous en avez de la chance d'avoir des génies enfants de génies ! et des inspecteurs qui veillent sur vous. Quand vos élèves passeront le bac ce sera 150 % de réussite. Vous aurez tous les palmes !

Cela n'a rien à voir ... mais je trouve que John parle souvent de nourriture sur ce forum !

Hi hi ... Je rappelle que je suis une bordelaise exilée et que je fais les cannelés comme personne ! ;-)

Bon sinon, pour ma part, j'ai toujours utilisé Séquences et séances mais cette année, je me laisserais bien tenter par Chapitres ... A voir ...