Qui a enseigné dans les années 90 ?

Delia a écrit:

On a joué le premier acte de Topaze de Marcel Pagnol : je jouais le rôle de l'élève, lui, celui du professeur.
Il reste peut-être quelque part en France une vidéo amateur tournée par un parent d'élève.
C'était une 4e option théâtre et il avait obtenu le rôle principal.

Il a aussi obtenu  le prof !

Oh non ! Notre professeur de 4e, en français et en théâtre (le mercredi après-midi), était un monsieur moustachu qui ressemblait à Gérard Hernandez.
Donc Emmanuel Macron n'a pas cherché à l'obtenir. D'ailleurs, j'ai lu dans certains journaux qu'il avait commencé le théâtre pour aborder Brigitte... Faux ! Il a rencontré Brigitte Trogneux au lycée (je ne peux rien raconter à ce sujet, vu que je n'étais pas dans le même lycée, ayant rejoint le lycée public voisin. Le seul truc rigolo, c'est que la spécialité de la maison Trogneux, depuis des décennies, est le macaron...).
En 4e, il faisait déjà partie du club théâtre. Il faisait du théâtre parce qu'il adorait lire. J'adorais lire aussi, avec une passion pour le 19e siècle (Baudelaire, Zola...), mais pas seulement. Or je me souviens bien d'Emmanuel Macron parce que d'une part, c'était le 1er de la classe, et, d'autre part, c'était un élève avec qui je pouvais parler de littérature : il adorait Gide, surtout les Nourritures terrestres (sa Bible, disait-il), Jonathan le Goéland de Richard Bach, des Souris et des Hommes qu'il voulait monter en pièce de théâtre (il en avait interprété un bout, dans le rôle de George), l'Enéide de Virgile...
Je n'ai pas été surprise qu'il ait épousé sa professeur de français ou qu'il soit allé à Henri IV : c'était dans l'ordre des choses. En 4e, il avait une culture littéraire impressionnante. En revanche, sa bifurcation vers le monde des finances, l'économie puis la politique était moins dans l'ordre des choses : il était 100% littéraire, se voyait acteur, mais bon, entre le jeu d'acteur et celui de l'homme politique, après tout...

En revanche, sa bifurcation vers le monde des finances, l'économie puis la politique était moins dans l'ordre des choses...

ll y eut un précédent illustre : un professeur agrégé des lettres classiques, auteur d'une anthologie de la poésie française est arrivé à l'Elysée par les Finances et la banque Rotschild.

Ce que je retiens surtout, c'est qu'il a fait toute sa scolarité dans le privé, nul doute qu'il n'a strictement aucune idée du fonctionnement de l'école publique...

Je n'étais pas dans la même classe que Pompidou.

Sinon, effectivement, le collège privé où nous étions, bien que sous contrat, était assez particulier. Il l'est resté (piscine sur place, dans l'enceinte de l'établissement, salle de théâtre...).

lectiole a écrit:Je n'étais pas dans la même classe que Pompidou.

Sinon, effectivement, le collège privé où nous étions, bien que sous contrat, était assez particulier. Il l'est resté (piscine sur place, dans l'enceinte de l'établissement, salle de théâtre...).

Rooooh, t'aurais pu faire un effort !

Je ne suis pas si vieille.

Si tu avais été dans la même classe que Pompidou, puis dans la même classe que Macron, c'est que tu aurais beaucoup redoublé.

C'est l'inverse : j'avais deux ans d'avance, donc j'étais plus jeune que Macron.

lectiole a écrit:C'est l'inverse : j'avais deux ans d'avance, donc j'étais plus jeune que Macron.

Cela vous permet je pense de vous tailler un joli succès d'anecdotes dans les soirées tjrs dans les années 90, j'ai eu comme collègue la maman d'Arnaud Montebourg comme quoi le monde est petit

Graisse-Boulons a écrit:

Whypee a écrit:Dans les années 90, les classes de B(E)P métiers de l'électronique était limitée à 24 élèves et on étaient deux enseignants en classe entière de matière professionnelle. Nos élèves n'avaient pas tous le diplôme, mais avaient du travail en sortant de leur formation. Ils nous supportaient 16H hebdomadaires.

Aujourd'hui j'ai un groupe de 20 seul 8H hebdomadaires. Ils ont tous leur BP et aucun n'est employable.

Oh ça va ! Jamais content ! On s'en fout de l'employabilité : Maintenant ils vont en BTS, ils font des zzzétudes, alors hein, bon.

Ce que j'enseignais en BP en 1988 est devenu le programme de BTS d'aujourd'hui.

Si je vous dis que dans ma classe au lycée à Paris (1971-1978) il y avait Marie-Caroline Le Pen ... mais bon, je n'y peux rien, c'est la vie, et à l'époque, on n'avait aucune idée de ce qu'il adviendrait un jour de son père et de son parti. Cela dit, c'était pas ma copine.

Verdurette a écrit:Si je vous dis que dans ma classe au lycée à Paris (1971-1978) il y avait Marie-Caroline Le Pen ... mais bon, je n'y peux rien, c'est la vie, et à l'époque, on n'avait aucune idée de ce qu'il adviendrait un jour de son père et de son parti. Cela dit, c'était pas ma copine.

Eh bien dites moi le hasard est étrange nous sommes nombreux à avoir été confrontés à une personnalité politique nationale ou son entourage!!!

Une passante a écrit:Ce que je retiens surtout, c'est qu'il a fait toute sa scolarité dans le privé, nul doute qu'il n'a strictement aucune idée du fonctionnement de l'école publique...

Mouais enfin, faudrait voir à ne pas généraliser
J'ai fait une bonne partie de ma scolarité dans le privé (collège et lycée) et je sais ce que c'est que le collège public hein !
Ce genre de phrase m'agace prodigieusement, c'est comme le fameux "ah vous les profs vous ne connaissez rien au privé, hein, vous êtes jamais sortis de l'école !"

à part ça, je passe mon tour, j'avais six ans en 1990 ^^

Elaïna a écrit:

Une passante a écrit:Ce que je retiens surtout, c'est qu'il a fait toute sa scolarité dans le privé, nul doute qu'il n'a strictement aucune idée du fonctionnement de l'école publique...

Mouais enfin, faudrait voir à ne pas généraliser
J'ai fait une bonne partie de ma scolarité dans le privé (collège et lycée) et je sais ce que c'est que le collège public hein !
Ce genre de phrase m'agace prodigieusement, c'est comme le fameux "ah vous les profs vous ne connaissez rien au privé, hein, vous êtes jamais sortis de l'école !"

à part ça, je passe mon tour, j'avais six ans en 1990 ^^

Tu as raison, j'aurais dû préciser mes propos, qui s'inscrivaient cependant dans la continuité de l'intervention de la collègue, disant elle-même qu'elle n'avait jamais revu un fonctionnement identique dans les établissements où elle avait enseigné. J'aurais donc dû préciser qu'il avait été élève dans des établissements privés très particuliers.

Quant à dire qu'un prof ne connaît rien du privé, c'est exagéré et ne s'applique pas à l'ensemble des enseignants, mais en ce qui me concerne, je ne connais du privé que ce que j'ai pu en entendre dire par d'autres, ne l'ayant pas expérimenté personnellement.

Verdurette a écrit:Si je vous dis que dans ma classe au lycée à Paris (1971-1978) il y avait Marie-Caroline Le Pen ... mais bon, je n'y peux rien, c'est la vie, et à l'époque, on n'avait aucune idée de ce qu'il adviendrait un jour de son père et de son parti. Cela dit, c'était pas ma copine.

Heuh...il me semble que Le Pen s'est présenté pour la première fois aux présidentielles en 1974, après la mort de Pompidou, qui ont mené l'élection de Giscard. Il a dû faire un score très faible mais il était déjà dans l'arène politique.

Une passante a écrit:

Elaïna a écrit:

Une passante a écrit:Ce que je retiens surtout, c'est qu'il a fait toute sa scolarité dans le privé, nul doute qu'il n'a strictement aucune idée du fonctionnement de l'école publique...

Mouais enfin, faudrait voir à ne pas généraliser
J'ai fait une bonne partie de ma scolarité dans le privé (collège et lycée) et je sais ce que c'est que le collège public hein !
Ce genre de phrase m'agace prodigieusement, c'est comme le fameux "ah vous les profs vous ne connaissez rien au privé, hein, vous êtes jamais sortis de l'école !"

à part ça, je passe mon tour, j'avais six ans en 1990 ^^

Tu as raison, j'aurais dû préciser mes propos, qui s'inscrivaient cependant dans la continuité de l'intervention de la collègue, disant elle-même qu'elle n'avait jamais revu un fonctionnement identique dans les établissements où elle avait enseigné. J'aurais donc dû préciser qu'il avait été élève dans des établissements privés très particuliers.

Quant à dire qu'un prof ne connaît rien du privé, c'est exagéré et ne s'applique pas à l'ensemble des enseignants, mais en ce qui me concerne, je ne connais du privé que ce que j'ai pu en entendre dire par d'autres, ne l'ayant pas expérimenté personnellement.

Beaucoup de professeurs ont des conjoints/des parents/frères et sœurs et famille au sens large qui travaillent dans le privé et entendent un peu parler de ce qui s'y passe : ils sont au moins aussi au courant du fonctionnement du privé que ceux qui nous assènent leurs 4 vérités sur le public sans rien y connaître

Daphné a écrit:

Verdurette a écrit:Si je vous dis que dans ma classe au lycée à Paris (1971-1978) il y avait Marie-Caroline Le Pen ... mais bon, je n'y peux rien, c'est la vie, et à l'époque, on n'avait aucune idée de ce qu'il adviendrait un jour de son père et de son parti. Cela dit, c'était pas ma copine.

Heuh...il me semble que Le Pen s'est présenté pour la première fois aux présidentielles en 1974, après la mort de Pompidou, qui ont mené l'élection de Giscard. Il a dû faire un score très faible mais il était déjà dans l'arène politique.

Oui, mais en 1974 je ne votais pas, j'avais 12 ans, et même si le papa de Marie-Caroline était entré en politique, ça ne se savait pas au lycée, du moins on n'en parlait pas, et le Front National était loin d'avoir la place qu'il a depuis une vingtaine d'années. Donc à l'époque, Marie-Caroline était une élève lambda, ce n'est que plus tard que j'ai réalisé qui elle était.

Oui, établissement privé jésuite. Bon enseignement au demeurant, mais élèves le plus souvent des classes sociales les plus favorisées. Je dis bien "le plus souvent". J'étais fille d'ouvriers. Je n'étais pas la seule.
Mais ça n'a pas forcément été facile. Et puis la discipline était a priori très stricte. Ça dépend pour quoi. Mais des retenues de 24 h voire de 48 h, je n'ai pas revu ça ailleurs.

Delia a écrit:

Le premier mandat électoral de Le Pen remonte à 1956. Seuls les passionnés pouvaient le savoir.

Oui. C'était son premier mandat de député.
Je pense plutôt que ce sont les vieux comme nous qui le savent.

Si j'ai parlé des élections de 1974, c'est parce qu'elles étaient dans le créneau lycée de verdurette

Oh flûte, oui, c'est vrai que j'ai enseigné dans les années 90 :missT2:

Ce coup de vieux, d'un coup !
Fait flipper ce topic !

Daphné a écrit:

Delia a écrit:

Le premier mandat électoral de Le Pen remonte à 1956. Seuls les passionnés pouvaient le savoir.

Oui. C'était son premier mandat de député.
Je pense plutôt que ce sont les vieux comme nous qui le savent.

Si j'ai parlé des élections de 1974, c'est parce qu'elles étaient dans le créneau lycée de verdurette

Et encore, j'ai dû vérifier sur glouglou... Il était poujadiste, et l'opinion de mon père sur les poujadistes...


Dans le créneau de verdurette, il n'était rien dont sa fille pût se vanter.

Dans les années 90 il y avait la "CPA" -> travail à mi-temps et salaire à 80%.
Aujourd'hui, c'est moi qui me la fait ma CPA : travail à mi-temps, salaire à mi-temps et retraite à moitié...

arcturus38 a écrit:Dans les années 90 il y avait la "CPA" -> travail à mi-temps et salaire à 80%.
Aujourd'hui, c'est moi qui me la fait ma CPA : travail à mi-temps, salaire à mi-temps et retraite à moitié...

Tu remues le couteau dans la plaie. A l'approche de la cinquantaine, j'ai lorgné vers la CPA qui, tout à coup s'est éloignée à grands pas.
A cinquante-cinq ans, 2010, je me suis dit que je n'avais plus que cinq ans à tirer. Réforme des retraites en automne. Bingo +2 ans dans l'os. Ca fait mal quand c'est aussi brutal.
Bon courage, acturus, sans ironie aucune.

PS : je crois qu'en CPA, les cotisations retraite ne permettaient pas une année complète.

Thalia de G a écrit:

arcturus38 a écrit:Dans les années 90 il y avait la "CPA" -> travail à mi-temps et salaire à 80%.
Aujourd'hui, c'est moi qui me la fait ma CPA : travail à mi-temps, salaire à mi-temps et retraite à moitié...

Tu remues le couteau dans la plaie. A l'approche de la cinquantaine, j'ai lorgné vers la CPA qui, tout à coup s'est éloignée à grands pas.
A cinquante-cinq ans, 2010, je me suis dit que je n'avais plus que cinq ans à tirer. Réforme des retraites en automne. Bingo +2 ans dans l'os. Ca fait mal quand c'est aussi brutal.
Bon courage, acturus, sans ironie aucune.

PS : je crois qu'en CPA, les cotisations retraite ne permettaient pas une année complète.

Il était possible de continuer à cotiser à hauteur de 100% sur la demande du fonctionnaire.

Whypee a écrit:

Thalia de G a écrit:

arcturus38 a écrit:Dans les années 90 il y avait la "CPA" -> travail à mi-temps et salaire à 80%.
Aujourd'hui, c'est moi qui me la fait ma CPA : travail à mi-temps, salaire à mi-temps et retraite à moitié...

Tu remues le couteau dans la plaie. A l'approche de la cinquantaine, j'ai lorgné vers la CPA qui, tout à coup s'est éloignée à grands pas.
A cinquante-cinq ans, 2010, je me suis dit que je n'avais plus que cinq ans à tirer. Réforme des retraites en automne. Bingo +2 ans dans l'os. Ca fait mal quand c'est aussi brutal.
Bon courage, acturus, sans ironie aucune.

PS : je crois qu'en CPA, les cotisations retraite ne permettaient pas une année complète.

Il était possible de continuer à cotiser à hauteur de 100% sur la demande du fonctionnaire.

Mon mari en a encore profité.  Ancien élève  de l'E.N il a pu partir en retraite à  58ans après  les années  de CPA où  il travaillait 9h par semaine...