Au Mans, un exercice antiterroriste surprise sème la panique totale au lycée

Jacq a écrit:Dans l'échelle de la mise en danger... on fait le parallèle comparatif avec la collègue PE qui a été convoquée pour un crayon qui aurait heurté un élève ?
Lamentable.

Les gens dangereux ne risquent malheureusement parfois pas grand chose dans l'EN.

Pour comparaison, dans combien d'autres endroits (privé, public, établissement recevant du public, bureaux...) a-t-on déjà réalisé ce type d'exercices ?

Pour un exercice de ce genre dans mon collège, les gendarmes étaient invités et ils avaient trouvé malin de frapper fortement aux portes pour vérifier qu'elles étaient bien verrouillées. Je n'avais pas vraiment apprécié car je n'étais pas au courant. Pour le prochain exercice, ils sont encore invités, je pense que je vais prévenir les élèves.

J'espère vraiment qu'il va devoir répondre de cette décision En plus du risque majeur et des traumatismes que vous avez justement relevés, je vois un autre risque : celui de créer un recul de la prise de décision lors d'une vraie attaque terroriste. Je ne suis pas du tout sûre que je ferais partie des courageux qui cherchent à intervenir en cas d'attaque, mais si j'ai en mémoire ce type d'exercice, je me demanderais si la scène est réelle ou une simulation avant d'agir.

Manu7 a écrit:Pour un exercice de ce genre dans mon collège, les gendarmes étaient invités et ils avaient trouvé malin de frapper fortement aux portes pour vérifier qu'elles étaient bien verrouillées. Je n'avais pas vraiment apprécié car je n'était pas au courant. Pour le prochain exercice, ils sont encore invité, je pense que je vais prévenir les élèves.  

Ici aussi c’est la « mode » aux grands bruits et aux tentatives violentes d’ouvertures des salles pour ensuite pointer du doigt les salles qui laissent échapper des bruits de peur. Donc depuis je préviens les élèves que ça peut arriver pendant l’exercice. Marre de la mascarade et de la gestion du stress de tout le monde.

Je suis assez d'accord. On nous demande de faire attention aux élèves qui paniquent devant un contrôle. J'ai de plus en plus d'élèves avec des emploi du temps aménagés (donc absents à deux cours sur trois) pour cause de crises d'angoisse et paradoxalement, on ne voit aucun problème à faire vivre ce type de situation aux élèves en ajoutant des éléments stressants ? Et plusieurs fois par an ? Ici on a eu des alarmes incendies (et j'ai une élève que j'ai dû conduire à l'infirmerie parce qu'elle avait eu peur) et un exercice PPMS produits chimiques qui s'est très mal passé, avec ordres, contre-ordres, et maintien des élèves dans les locaux en dehors des horaires habituels. Il va falloir refaire cet exercice tant il s'est mal passé et il va falloir faire l'attaque terroriste avec "un terroriste statique".

mafalda16 a écrit:

Manu7 a écrit:Pour un exercice de ce genre dans mon collège, les gendarmes étaient invités et ils avaient trouvé malin de frapper fortement aux portes pour vérifier qu'elles étaient bien verrouillées. Je n'avais pas vraiment apprécié car je n'était pas au courant. Pour le prochain exercice, ils sont encore invité, je pense que je vais prévenir les élèves.  

Ici aussi c’est la « mode » aux grands bruits et aux tentatives violentes d’ouvertures des salles pour ensuite pointer du doigt les salles qui laissent échapper des bruits de peur. Donc depuis je préviens les élèves que ça peut arriver pendant l’exercice. Marre de la mascarade et de la gestion du stress de tout le monde.

Dans mon lycée les portes sont vitrées donc cris de peur ou pas, un terroriste verrait tout de suite s'il y a des élèves (et un professeur) dedans ou pas.

On peut apposer un film réfléchissant ou opacifiant unidirectionnel sur les surfaces vitrées. Ça ne les rendra pas plus résistantes bien sûr. Mais ça modifie un peu le rapport de force perceptif et cognitif. Pour un coût peu élevé.

Soirée a écrit:On peut apposer un film réfléchissant ou opacifiant unidirectionnel sur les surfaces vitrées. Ça ne les rendra pas plus résistantes bien sûr. Mais ça modifie un peu le rapport de force perceptif et cognitif.

Certains collègues ont is des affiches ou des feuilles de papier mais quoi qu'il en soit si un terroriste débarque lundi l'intérieur de la plupart des salles est visible du couloir.

Mon cde a eu une formation « gestion de crise » de 3 jours.
Il en revient beaucoup plus stressé que rassuré.
Je crois bien que cela va aussi avoir des répercussions sur l’établissement.

Je ne pensais pas à une initiative des collègues mais à un aménagement structurel financé par la collectivité territoriale…

Soirée a écrit:Je ne pensais pas à une initiative des collègues mais à un aménagement structurel financé par la collectivité territoriale…

Ce n'est pas d'actualité à ma connaissance. Ces vitres sont la pour apporter un peu de lumière à des couloirs très longs et très sombres, ou c'était justement une volonté de transparence...

Question de priorités.

La formation gestion de crise qui fait paniquer le cde c’est rigolo. Il y a le bon stress et le mauvais stress, certes, ah ah…

J'avais suivi cette formation il y a quelques années, passionnante, j'avais surtout retenu qu'il convenait d'être humble, parce que l'éducation et la sécurité sont deux choses bien différentes, et que tout ce qu'on pouvait faire face à une situation grave, c'était éviter le suraccident en attendant que les spécialistes prennent en charge.
C'est d'ailleurs comme ça que j'interprète les exercices PPMS intrusion : on apprend à ne pas courir dans tous les sens pour éviter le chaos.