Re: Ce que disent les élèves au conseil de classe.

MarieAnne a écrit:Après, si on a une classe bruyante, on peut rembarrer les élèves ET se remettre en question, ce n'est pas incompatible!

Exactement!

eliam a écrit:J
Quant aux élèves qui se plaignent du bruit, ils sont les mieux placés pour remédier au problème ... en se taisant.

+1. C'est aussi ce qu'on leur dit chez nous.

Justinien a écrit:
Je t'avouerai que j'ai quelque peu révisé cette année ma conception de ce qu'était un élève "normal", qui reposait essentiellement sur ma scolarité. J'ai eu de mauvais professeurs, j'ai eu des professeurs ennuyeux, je me souviens même d'un cas où la réalité dépassait toutes les fictions, eh bien jamais je ne me suis permise ni mes camarades ne se sont permis ce que les élèves "normaux" d'aujourd'hui se permettent de façon apparemment routinière.

Tu trouves qu'on rembarre beaucoup les élèves, je trouve qu'on leur donne beaucoup la parole, et qu'il sont terriblement immatures.

Je n'entre pas dans les détails.

A moins que tu insistes.

Bon, ok, mais une fois qu'on a dit que les élèves étaient mieux avant... on fait quoi avec ceux d'aujourd'hui ? ça ne fait rien avancer il me semble.

Quant à ce que les bavardages ne soient pas étalés au conseil, là encore, on est d'accord, en théorie, ce n'est pas le lieu. Mon premier message visait juste à pointer du doigt une incohérence majeure, à savoir faire assister les délégués au conseil alors qu'ils n'ont pas à faire remonter tel ou tel problème à ce même conseil. En gros, ils peuvent dire quoi alors ? (je précise : je milite personnellement pour que ni élèves, ni parents n'y assistent, ça ne sert strictement à rien. Sauf que là, on leur donne un temps de parole qu'ils prennent donc, légitimement. On ne peut donc pas le leur reprocher, il me semble)

Mais les élèves peuvent intervenir si leurs camarades les ont chargés de transmettre des informations qui doivent être portées à la connaissance du conseil de classe pour éclairer telle ou telle situation personnelle d'un élève. Il est parfois plus simple pour un élève de faire une démarche auprès du délégué plutôt que de la faire auprès du PP.

bah, c'est plutôt là que moi j'y vois un dysfonctionnement. Normalement, s'il y a un souci, la hiérarchie/le PP doit être au courant bien avant le conseil non ?
Sinon, à quoi cela sert de sortir une situation personnelle de l'élève pendant le cas par cas ? A le dédouaner d'une éventuelle sanction ? A apitoyer les profs présents ? (on l'a vu souvent chez nous, ce cas là...)

Non, pas à dédouaner ni à éviter une sanction. Les fois où cela s'est produit, c'était plutôt pour expliquer un comportement et une baisse des résultats. Il s'agissait de situations familiales. j'avais eu des échos par les parents mais je n'avais pas vraiment la façon dont c'était ressenti par les élèves. Je trouve qu'il y a parfois un écart entre les fait et la façon dont ils sont vécus. Cela a permis après le conseil de reprendre un dialogue avec l'élève.

lilith888 a écrit:Je viens de tout lire et j'ai un avis un peu partagé.

Je trouve cela un peu hypocrite de notre part de faire venir parents et élèves délégués, mais de les "briefer" avant sur ce qu'ils doivent ou non dire. En gros : ne pas parler des profs, ne pas parler des matières, ne pas parler des absences, ne pas parler de leurs camarades, ne pas parler de problèmes annexes (cantines...). Ok. A la fin, il reste quoi ? Les gamins ont parfois attendu des longues heures avant leur conseil pour dire deux morceaux de phrases du bout des lèvres. Franchement, autant les laisser tranquille à la maison.

Attention, qu'on ne se méprenne pas, j'ai été aussi, comme on dit, mise en cause par des élèves délégués durant ma première année d'enseignement. Ils ont dit qu'il y avait trop de bruit durant les cours de français. Sur le coup, je me suis sentie très très mal. Mais, avec le recul, je me dis qu'ils ont eu raison. D'une, c'était vrai. De deux, les élèves "timides et sérieux" leur avait transmis le message à faire passer parce que ce climat les dérangeait et n'aidait pas à la concentration ni au travail.

Quand on répond aux élèves : tel point, il faudra l'aborder plus tard avec tel prof, c'est savoir parfaitement que cela ne sera jamais abordé. Vous voyez un élève se pointer et dire "il y a trop de bruit dans vos cours ?". Il se fera rembarrer bien comme il faut, c'est certain.

Finalement, il y a des torts des deux côtés. Bien entendu qu'il ne s'agit pas de faire le procès des profs, mais si les élèves perçoivent un problème dans leur classe, je ne vois pas au non de quoi, si ce n'est une fierté personnelle, il faudrait les empêcher de parler.

Je pense que lorsqu'il y a trop de bruit dans un cours, tout le monde est un peu responsable.

Je suis d'accord avec vous sur le principe. Tous les membres doivent avoir droit égal à la parole, c'est la base. Mais le conseil de classe est une instance assez limitative (cf. le texte que j'ai posté) et tout ne le regarde pas. En particulier, le grand déballage sur tel cours, tel autre, pis encore çui là, bof.
Parce que le conseil de classe n'aura aucune solution à proposer.