1re partie sujet brevet français 2015

Mais encore une fois, même en ayant enseigné en lettres post-bac, avec de telles questions, je cherche encore l'analyse littéraire...

D'après les surveillants, beaucoup d'élève ne connaissaient pas le mot "songes", ce qui les a beaucoup gênés...

Je suis plutôt contente de la partie I, malgré la dictée facile (en apparence, les pluriels sont un de leurs gros points faibles), sauf pour le manque de questions de grammaire plus classiques qui auraient permis aux élèves sérieux mais en difficulté sur l'interprétation de glaner quelques points mérités.
Mais bon faut pas chercher, les questions ouvertes, ça facilite l'assouplissement du barème...

La rédac je ne suis pas du tout satisfaite, vu le programme, il aurait mieux valu un souvenir d'enfance dans la maison en invention, et un sujet de réflexion qui permette davantage de débat et d'emploi des oeuvres vues dans l'année, comme l'an dernier. Les copies vont être plan-plan. Anthinea :

Je suis contente de mes élèves, de vrais boulets toute l'année, mais j'ai dépensé toute mon énergie restante dans les heures de révision, et ils m'ont mieux entendue que depuis deux ans... Arrivés tout fiers dans la cour : "j'ai écrit trois pages et j'ai mis plein de points :lol: " "j'ai fait des alinéas" "j'ai vérifié mes verbes dans le dictionnaire" etc.

flo a écrit:Je l'ai bien aimé, ce sujet. Il demandait une lecture très attentive du texte et il ne suffisait pas de savoir déchiffrer pour le comprendre, contrairement à ceux des années précédentes.

Hum, l'année dernière, j'ai dû avoir deux copies sur 40 qui avaient compris la double temporalité de l'extrait...

flo a écrit: il manque carrément au moins une question sur les figures de style, mais il n'y en avait pas vraiment de bien utile (et qu'on pouvait utiliser pour l'aspect poétique du texte). :

cela fera partie de mes attentes sur cette question, en tout cas.

lilith888 a écrit:Mais encore une fois, même en ayant enseigné en lettres post-bac, avec de telles questions, je cherche encore l'analyse littéraire...

Ben si elle y est, mais de niveau collège, pas post-bac justement.

De bonnes réponses à ces questions atteindront largement les meilleures analyses que j'ai pu entendre en oraux de bacs techno... or ils ont un niveau collège pour la plupart... CQFD.

Pas apprécié du tout non plus, mais il faut dire que je m'y attendais.
Ce sujet est la quintessence de l'enseignement nouveau. Aucune connaissance nécessaire, mais on attend, miraculeusement, que l'élève sache penser, présente une analyse littéraire fine sans qu'il lui soit nécessaire de s'appuyer sur les connaissances vieillottes et compassées qui, de toute façon, ne servaient qu'à entretenir un système ségrégatif.

La construction grammaticale ? Je ne saurais y répondre sans convoquer pronom impersonnel, sujets grammaticaux et réels, quand les gamins peinent sur les notions grammaticales les plus basiques.

Combien de bacheliers se sentiraient spontanément à l'aise sur l'analyse de l'expression poétique des émotions dans un tel texte ?

Et finalement, le serpent se mord gentiment la queue : on ne peut faire sujet plus élitiste, et comme il ne se tient évidemment pas tout seul, on va rétablir l'équilibre avec les consignes de correction les plus laxistes. L'élève qui a un peu bossé, qui est arrivé avec des connaissances, et qui s'est laissé décontenancer parce qu'il respectait l'épreuve et en savait assez pour mesurer l'écart entre son niveau et les attentes du sujet, n'aura pas une meilleure note que le branleur ne doutant de rien et qui a pris la peine d'étaler quelques banalités niaises en citant.
Tout se vaut.

Belle synthèse, Ventre-Saint-Gris.

Je suis assez d'accord .
J'ai aimé le traiter ce sujet d'analyse littéraire mais malheureusement ce qui sera attendu , sera bien loin de ce que j'ai fait ...
Car évidemment , aucun élève de troisième , même le plus brillant aurait pu le faire "bien" .
On nous demandera de juger juste TOUTE interprétation .

Sinon, mes élèves ont pour la plupart pris le sujet 2 comme je leur avais conseillé car beaucoup n'ont , selon leur dire, RIEN compris au texte .
Une a même compris que le narrateur était mort à la fin !

Une autre m'a demandé si c'etait bon si elle avait fait rencontrer une ado de 14 ans au narrateur qui arrive mystérieusement et lui raconte ses aventures et l'aide à réparer son avion comme par magie.
Cela vous rappelle rien?
Mail reçu à l'instant ....

Fifille a trouvé le texte et ses questions plutôt ardus et a déploré l'absence de questions de grammaire. En plus, elle n'a pas vu le temps passer et a du faire sa réécriture en même temps que la dictée.

anthinéa a écrit:Une autre m'a demandé si c'etait bon si elle avait fait rencontrer une ado de 14 ans au narrateur qui arrive mystérieusement et lui raconte ses aventures et l'aide à réparer son avion comme par magie.
Cela vous rappelle rien?
Mail reçu  à l'instant ....

Pardonne mon ignorance, mais c'est censé rappeler quoi?


Si l'un fait rencontrer et apprivoiser un renard du désert à l'aviateur, je dis

Imagine un petit garçon  blond à la place de l'ado !

Certes , l'avion réparé est une "invention" mais ĺà encore ça fait un peu Joséphine Ange gardien quoi !

Ha, on parle bien de la même chose en fait, je cherchais dans une autre direction

Valivalou a écrit:

Osmie a écrit:Un beau texte, mais de vilaines questions.

C'est exactement ça!!!

+1 !

Encore heureux que je ne corrige pas (parce que la question sur la neige ....). Mettre des questions à 2 points sur des choses qui ne pourront pas être développées chez la plupart des élèves, c'est vraiment n'importe quoi. L'avantage, comme d'habitude, c'est qu'on pourra tout accepter...

Et effectivement, "songer " a posé problème à bon nombre de candidats.

Et oui !
Par contre, si je trouve vraiment une suite petit Prince en correction , j'explose de rire !
Si c'est bien écrit , je valorise ...
parce que ce serait volontaire et ce serait vraiment un coup de génie

anthinéa a écrit:Et oui !
Par contre, si je trouve vraiment une suite petit Prince en correction , j'explose de rire !
Si c'est bien écrit , je valorise ...
parce que  ce serait volontaire et  ce serait vraiment un coup de génie  

Oui, on est d'accord, d'où mon " "

Je ne corrige pas et j'en suis ravie à lire les commentaires des collégiens :
https://twitter.com/hashtag/BrevetFrancais?src=hash

Fesseur Pro a écrit:

marininha a écrit:Je suis la seule à avoir un esprit mal placé ici ? Cette rédaction ....

Pas trop dure.
Parfait pour les élèves un peu branleurs...

Les draps blancs...

Et ils s'en souviennent, eux aussi ?

Encore
Et
encore

D'accord, d'accord

Ah non, ça c'est encore autre chose :lol:

C'est pas faux a écrit:Fifille a trouvé le texte et ses questions plutôt ardus et a déploré l'absence de questions de grammaire. En plus, elle n'a pas vu le temps passer et a du faire sa réécriture en même temps que la dictée.

A peu près pareil.
Contente de sa rédac en revanche.

Serge a écrit:D'accord, d'accord

Ah non, ça c'est encore autre chose :lol:

On est cultivé ou on l'est pas !

Fesseur Pro a écrit:

C'est pas faux a écrit:Fifille a trouvé le texte et ses questions plutôt ardus et a déploré l'absence de questions de grammaire. En plus, elle n'a pas vu le temps passer et a du faire sa réécriture en même temps que la dictée.

A peu près pareil.
Contente de sa rédac en revanche.

Ici fiston a trouvé la dictée super facile, la réécriture aussi.
Il n'a pas aimé les questions trop vagues et s'est demandé où était passée la grammaire, je crois qu'il s'est bien planté.
Il a choisi le sujet d'invention et n'a pas vraiment été inspiré,  mais il m'a dit avoir tenté d'écrire avec "un style littéraire" et là j'ai peur :lol:

Amaliah a écrit:Serge, pour la neige, je pensais à une réponse du type : comparaison qui insiste sur la blancheur immaculée des draps mais mot inattendu dans un texte qui évoque le désert, opposition chaleur / froid, mais qui se comprend car les souvenirs du narrateur sont convoqués, rêve de fraîcheur et peut-être rapprochement visuel possible entre l'étendue de sable et l'étendue de neige.
.

Je tourne en boucle sur cette question... Et je me demande si je sais encore lire...
Pour moi, la scène se passe de nuit (entre "le sable et les étoiles"). Pour moi, il fait froid, dans ce désert, la nuit (il cherche à se "réchauffer" avec son souvenir). Pour moi (oui, je file l'anaphore, non je ne suis pas présidente :lol: ), le narrateur a la sensation que sa vie va s'arrêter là , ou qu'en tout cas, il est complètement coupé du monde et se retrouve en lui-même, goûtant le plaisir de se laisser happer par son esprit et sa mémoire, abandonnant le réel (yeux fermés, compris, abandonnai). Du coup, ce mot neige (enfin, je crois), n'est pas celui qui clôt le texte, mais celui que le concepteur du sujet a choisi pour clore l'extrait (donc la question est par nature à ch***). Je le lis comme un écho à la froideur qui s'installe en lui, au vide qui s'impose et au silence qui l'accompagne, à une tentation de se laisser mourir, pourquoi pas... Me gourai-je? Bref, j'attends impatiemment le corrigé et nos consignes.

Mona Lisa Klaxon a écrit:

Amaliah a écrit:Serge, pour la neige, je pensais à une réponse du type : comparaison qui insiste sur la blancheur immaculée des draps mais mot inattendu dans un texte qui évoque le désert, opposition chaleur / froid, mais qui se comprend car les souvenirs du narrateur sont convoqués, rêve de fraîcheur et peut-être rapprochement visuel possible entre l'étendue de sable et l'étendue de neige.
.

Je tourne en boucle sur cette question... Et je me demande si je sais encore lire...
Pour moi, la scène se passe de nuit (entre "le sable et les étoiles"). Pour moi, il fait froid, dans ce désert, la nuit (il cherche à se "réchauffer" avec son souvenir). Pour moi (oui, je file l'anaphore, non je ne suis pas présidente :lol:  ), le narrateur a la sensation que sa vie va s'arrêter là , ou qu'en tout cas, il est complètement coupé du monde et se retrouve en lui-même, goûtant le plaisir de se laisser happer par son esprit et sa mémoire, abandonnant le réel (yeux fermés, compris, abandonnai). Du coup, ce mot neige (enfin, je crois), n'est pas celui qui clôt le texte, mais celui que le concepteur du sujet a choisi pour clore l'extrait (donc la question est par nature à ch***). Je le lis comme un écho à la froideur qui s'installe en lui, au vide qui s'impose et au silence qui l'accompagne, à une tentation de se laisser mourir, pourquoi pas... Me gourai-je? Bref, j'attends impatiemment le corrigé et nos consignes.

Je me suis fait la même remarque!

demain, j'achète ce bouquin que je n'ai pas et que je n'ai jamais lu.