Petit témoignage (un peu coup de gueule) d'un candidat qui découvre l'orga du Capes externe Doc

Qu'est ce qui t'empêchait de demander à un membre du forum habitant Reims de t'héberger le temps de tes oraux?
Sur certains groupe facebook de profs et de futurs profs ça se fait...
Il faut un peu se sortir les doigts quand on a envie de réussir un concours.

Monc a écrit:Merci pour vos réponses et réactions.
Si je résume, en temps qu'externe à l'institution, je devrais considérer mes frais de déplacement comme un "investissement", dont d'autres candidats sont exonérés du fait d'une situation géographique plus avantageuse.

Reims, ville dont la situation géographique fait des envieux. Je ne voyais pas ça comme cela.

L'organisation du Capes, ça doit être comme ça et pas autrement. Les heureux élus qui l'ont réussi considèrent que les candidats suivants doivent subir ce qu'eux-mêmes ont subi. Dans un grand élan égalitaire, on accepte la reproduction d'anomalies inégalitaires !

Qu'ont-ils subi? La famine? Le goulag? L'enfer? Non: ils ont pris le train et réservé une chambre d'hôtel.

Par ailleurs, en tant que futur enseignant, on me demande d'intérioriser parfaitement les valeurs de la République et de considérer le sens critique comme une composante essentielle de la pédagogie contemporaine.

Futur enseignant, c'est vite dit... Il faudrait déjà passer les oraux et les réussir.

Monc a écrit:La comparaison avec le recrutement dans le privé a ses limites. À ce que je sache les entreprises privées n'ont pas pour mission objective de former aux valeurs de la République. Et a priori, les concours publics doivent être le reflet de ces valeurs. Non ?

Quelles valeurs ne seraient pas respectées?
C'est aussi étonnant cette façon, alors qu'on est personnellement mécontent d'une situation, de vouloir la transformer en grande cause nationale, indépendamment des arguments objectés.

Monc a écrit:La comparaison avec le recrutement dans le privé a ses limites. À ce que je sache les entreprises privées n'ont pas pour mission objective de former aux valeurs de la République. Et a priori, les concours publics doivent être le reflet de ces valeurs. Non ?

Justement. Que fais-tu du sens du sacrifice à la chose publique ? 300 euros, c'est un sacrifice ben négligeable au regard de la cause que tu souhaites embrasser et de la grande famille dans laquelle tu veux être accueilli.

Sinon, outre le logement chez l'habitant, tu peux aussi ouvrir une souscription chez Ulule.

Provence a écrit:

Monc a écrit:La comparaison avec le recrutement dans le privé a ses limites. À ce que je sache les entreprises privées n'ont pas pour mission objective de former aux valeurs de la République. Et a priori, les concours publics doivent être le reflet de ces valeurs. Non ?

Quelles valeurs ne seraient pas respectées?
C'est aussi étonnant cette façon, alors qu'on est personnellement mécontent d'une situation, de vouloir la transformer en grande cause nationale, indépendamment des arguments objectés.

Pseudo a écrit:

Sinon, outre le logement chez l'habitant, tu peux aussi ouvrir une souscription chez Ulule.

Chouette idée

Pseudo a écrit:

Monc a écrit:La comparaison avec le recrutement dans le privé a ses limites. À ce que je sache les entreprises privées n'ont pas pour mission objective de former aux valeurs de la République. Et a priori, les concours publics doivent être le reflet de ces valeurs. Non ?

Justement. Que fais-tu du sens du sacrifice à la chose publique ? 300 euros, c'est un sacrifice ben négligeable au regard de la cause que tu souhaites embrasser et de la grande famille dans laquelle tu veux être accueilli.

Je suis un bon républicain, j'ai lâché pas loin de 400 euros pour mes oraux. Vivement l'agreg' sur liste d'aptitude, la classe exceptionnelle, les palmes académiques et une photo dédicacée de Mila Saint Anne.

Je vois bien que ce que je dis de l'extérieur de l'institution, n'est pas audible vu de l'intérieur.
Je voulais juste soulever un problème qui me semblait pertinent en tant que candidat externe.
Monc. Troll radin donc pour certains

Je n'ai pas lu tout le fil, mais encore un collègue ou futur collègue qui passe un concours de l'enseignement et tombe des nues quand il découvre l'organisation dudit concours, des mutations etc...

C'est hallucinant. Pour certains il faudrait le beurre, l'argent du beurre et les yeux de la crémière.
C'est je crois le résultat de la bienveillance à outrance et de l'assistanat que l'on pratique à l'école depuis des années (et qui ne va pas en s'améliorant). Ces gamins qu'on a tellement bercés de confort et de facilités, ça donne des adultes qui trouvent inadmissible de devoir se bouger le petit doigt pour un concours qui leur donnera un salaire à vie.
C'est vrai quoi, il devrait y avoir un jury dans chaque préfecture et sous-préfecture, de façon que les candidats n'aient pas à faire trop de bus, et tant pis pour l'équité du concours.

Et oui, moi aussi j'ai passé 5 jours à Châlons en Champagne, car comme il y avait une grève des trains, j'ai préféré arriver 2 jours avant au cas où la grève rallongerait le trajet... et payer 2 nuits supplémentaires. Le tout c'est de savoir ce que l'on veut.

Monc a écrit:Je vois bien que ce que je dis de l'extérieur de l'institution, n'est pas audible vu de l'intérieur.
Je voulais juste soulever un problème qui me semblait pertinent en tant que candidat externe.

Je crois que tu te trompes: ce sont nos réponses que tu ne veux pas entendre. Tu as soulevé ce qui te paraissais un problème, nous t'avons expliqué ce que tu ne savais peut-être pas. Ton intérêt personnel ne passe pas avant l'intérêt général.

J'ajouterai que certains candidats, à Châlons (mais ce sera peut-être aussi le cas à Reims), étaient convoqués à 7h du matin un dimanche... en plein centre-ville alors que l'internat était en périphérie. Pas de bus. Certains y allaient à pied (45 mn de marche), d'autres en taxi. Quelques-uns sont aujourd'hui titulaires (ça valait le coup, non ?), d'autres qui ont eu moins de chance ont refait la même chose l'année suivante.

Il me semble que la ville où ont lieu les oraux est mentionnée dans les rapports de jury en plus...

Philomène87 a écrit:C'est hallucinant. Pour certains il faudrait le beurre, l'argent du beurre et les yeux de la crémière.
C'est je crois le résultat de la bienveillance à outrance et de l'assistanat que l'on pratique à l'école depuis des années (et qui ne va pas en s'améliorant). Ces gamins qu'on a tellement bercés de confort et de facilités, ça donne des adultes qui trouvent inadmissible de devoir se bouger le petit doigt pour un concours qui leur donnera un salaire à vie.
C'est vrai quoi, il devrait y avoir un jury dans chaque préfecture et sous-préfecture, de façon que les candidats n'aient pas à faire trop de bus, et tant pis pour l'équité du concours.

Et oui, moi aussi j'ai passé 5 jours à Châlons en Champagne, car comme il y avait une grève des trains, j'ai préféré arriver 2 jours avant au cas où la grève rallongerait le trajet... et payer 2 nuits supplémentaires. Le tout c'est de savoir ce que l'on veut.

Philomène87 a écrit:J'ajouterai que certains candidats, à Châlons (mais ce sera peut-être aussi le cas à Reims), étaient convoqués à 7h du matin un dimanche... en plein centre-ville alors que l'internat était en périphérie. Pas de bus. Certains y allaient à pied (45 mn de marche), d'autres en taxi. Quelques-uns sont aujourd'hui titulaires (ça valait le coup, non ?), d'autres qui ont eu moins de chance ont refait la même chose l'année suivante.

D'autres ont bouffé des pâtes pendant trois mois pour pouvoir crécher à l'Hôtel d'Angleterre et éviter ce genre de scénario (et avoir la clim' et la paix ).

Daphné a écrit:En fait je pense que tu as raison de laisser tomber tout de suite. Parce que si ça ça te défrise, tu vas difficilement supporter tout le reste, à commencer par les mutations, les conditions de travail, de rémunération, de considération....

:aaq:

Philomène87 a écrit:J'ajouterai que certains candidats, à Châlons (mais ce sera peut-être aussi le cas à Reims), étaient convoqués à 7h du matin un dimanche... en plein centre-ville alors que l'internat était en périphérie. Pas de bus. Certains y allaient à pied (45 mn de marche), d'autres en taxi. Quelques-uns sont aujourd'hui titulaires (ça valait le coup, non ?), d'autres qui ont eu moins de chance ont refait la même chose l'année suivante.

Ce qui est sympa à Châlons, c'est qu'en plus, on ne sait pas d'avance sur quel site on passe l'oral.

J'ai passé aussi l'oral un dimanche à 7h et mon taxi m'a oubliée. :boulet:
(Heureusement qu'il y'a des candidats sympas et qu'une candidate a accepté de partager son taxi. ).

C'est sûr que les mutations, c'est une autre paire de manches.

A Amiens, j'étais convoquée à 6h45 un dimanche, j'ai cru à une blague de prime abord! Et n'en ai pas dormi de la nuit

Rendash a écrit:

Philomène87 a écrit:C'est hallucinant. Pour certains il faudrait le beurre, l'argent du beurre et les yeux de la crémière.
C'est je crois le résultat de la bienveillance à outrance et de l'assistanat que l'on pratique à l'école depuis des années (et qui ne va pas en s'améliorant). Ces gamins qu'on a tellement bercés de confort et de facilités, ça donne des adultes qui trouvent inadmissible de devoir se bouger le petit doigt pour un concours qui leur donnera un salaire à vie.
C'est vrai quoi, il devrait y avoir un jury dans chaque préfecture et sous-préfecture, de façon que les candidats n'aient pas à faire trop de bus, et tant pis pour l'équité du concours.

Et oui, moi aussi j'ai passé 5 jours à Châlons en Champagne, car comme il y avait une grève des trains, j'ai préféré arriver 2 jours avant au cas où la grève rallongerait le trajet... et payer 2 nuits supplémentaires. Le tout c'est de savoir ce que l'on veut.

Philomène87 a écrit:J'ajouterai que certains candidats, à Châlons (mais ce sera peut-être aussi le cas à Reims), étaient convoqués à 7h du matin un dimanche... en plein centre-ville alors que l'internat était en périphérie. Pas de bus. Certains y allaient à pied (45 mn de marche), d'autres en taxi. Quelques-uns sont aujourd'hui titulaires (ça valait le coup, non ?), d'autres qui ont eu moins de chance ont refait la même chose l'année suivante.

D'autres ont bouffé des pâtes pendant trois mois pour pouvoir crécher à l'Hôtel d'Angleterre et éviter ce genre de scénario (et avoir la clim' et la paix ).

Le souci, c'est que les épreuves étaient sur deux sites différents, donc comme on ne savait pas où on passait (cela dépendait du tirage au sort), il était difficile de savoir pour l'hôtel.
Cela dit, je garde de bons souvenirs de ces oraux (même si je m'y suis collée 2 années de suite), l'ambiance était sympa je trouve.

Marcelle Duchamp a écrit:A Amiens, j'étais convoquée à 6h45 un dimanche, j'ai cru à une blague de prime abord! Et n'en ai pas dormi de la nuit

Au départ c'est déstabilisant, mais au fond, c'est logique : il y a tellement de monde à faire passer, qu'on ne peut pas mettre les oraux en pause chaque week end et rembourser toutes ces nuits en plus aux membres du jury
Mais ça permet aussi de faire un "tri" (excusez-moi l'expression) : les plus motivés y vont. Les autres, eh bien... laissent leur place aux motivés.

Monc a écrit:La comparaison avec le recrutement dans le privé a ses limites. À ce que je sache les entreprises privées n'ont pas pour mission objective de former aux valeurs de la République. Et a priori, les concours publics doivent être le reflet de ces valeurs. Non ?

Bah oui, pour assurer un service public partout en France, tu peux être appelé aux oraux loin de chez toi, tout comme tu peux obtenir un poste loin de chez toi. Le statut implique aussi des contraintes, justement pour assurer un service public égal partout.

Les futurs orthophonistes sont sélectionnés par concours, un peu partout sur le territoire, Nantes, Lille, Lyon, Marseille et autres lieux (pas de banque d'épreuves comme pour les écoles d'ingénieurs) : vu le très grand nombre de candidats et le peu de postes, mieux vaut tenter sa chance à plusieurs endroits pour l'écrit (et compter sur l'espacement des résultats pour ne pas retourner à trop d'endroits pour les oraux).

Reine Margot a écrit:Sache que tes frais sont remboursables (au moins en partie) auprès de la division des examens et concours de ton académie d'origine. (à voir avec ta division des examens)

RogerMartin a écrit:Seulement pour les admissibles qui sont déjà des personnels de l'EN, non ?

Ce n'est pas, ou ça n'a pas toujours été, une condition nécessaire ! Mais que je sache, ça ne s'applique en revanche qu'aux admis... du moins pour ceux qui n'étaient pas personnels de l'EN avant le concours.

J'ai passé un oral d'agreg un 14 juillet ce qui m'a empêché d'aller voir le défilé, c'est un pur scandale. Et il faisait très chaud. J'ai du en plus trimbaler deux valises pleines de bouquins dans le train, puis le métro, et l'hôtel n'avait pas d'ascenseur …
Quel héros je suis.

VinZT a écrit:J'ai passé un oral d'agreg un 14 juillet ce qui m'a empêché d'aller voir le défilé, c'est un pur scandale. Et il faisait très chaud. J'ai du en plus trimbaler deux valises pleines de bouquins dans le train, puis le métro, et l'hôtel n'avait pas d'ascenseur …
Quel héros je suis.

N'est-ce pas contraire aux valeurs patriotiques de la République?

Provence a écrit:

VinZT a écrit:J'ai passé un oral d'agreg un 14 juillet ce qui m'a empêché d'aller voir le défilé, c'est un pur scandale. Et il faisait très chaud. J'ai du en plus trimbaler deux valises pleines de bouquins dans le train, puis le métro, et l'hôtel n'avait pas d'ascenseur …
Quel héros je suis.

N'est-ce pas contraire aux valeurs patriotiques de la République?

Quand j'ai passé l'interne le jury a délibéré un 1er mai.

Je tiens à dénoncer une autre injustice: ceux qui se lèvent à 5h pour aller à leur convocation à 6h30 quand les autres se payent une grasse mat' royale.
Ou ceux qui ont LE super sujet dont on rêvait alors qu'on est obligé de se taper celui qu'on n'avait pas bosser.
Il y en a d'autres?
Pfffff, scandaleux.

Rendash a écrit:...

Et puis, plutôt que de pleurnicher, va donc gagner quatre sous pour le passer, ce fichu concours Pour info, on est mieux installé dans un quatre étoiles que dans un Formule 1. C'est de bon coeur que je t'offre ce petit tuyau, mais ne le répète pas à tout le monde, surtout.

Mais beaucoup plus dangereux ! Un collègue ne s'est pas réveillé à l'heure tellement l'hôtel était confortable :mdr3:

Marcelle Duchamp a écrit:A Amiens, j'étais convoquée à 6h45 un dimanche, j'ai cru à une blague de prime abord! Et n'en ai pas dormi de la nuit

J'ai été convoquée à 6h30 un dimanche pour l'agreg. C'était très sympa de prendre le métro avec les gens qui commençaient laborieusement à décuver.