Qui pour l'interne de LM en 2014 ?

Une passante a écrit:

zabriskie a écrit:Comme Mada Mouette, je pense que l'interne est vraiment faite pour un prof en activité, en particulier pour l'épreuve de didactique. Honnêtement, ce n'est pas une épreuve qui demande un travail de préparation spécifique quand on enseigne en lycée.
Par contre, pourquoi ne pas t'inscrire à l'externe quand même ? Tu verras bien au fil de l'année s'il est pertinent ou non de t'y présenter. Après tout, il y a beaucoup d'oeuvres en commun, et si tu es à l'aise dans les matières "en plus", pourquoi pas...

je ne suis pas vraiment d'accord, enseigner en lycée permet certes une meilleure connaissance des programmes mais l'épreuve est très loin de ce qu'on y fait. Il s'agit de maîtriser des savoirs littéraires bien plus approfondis que ce que l'on fait en classe et je ne suis pas certaine qu'on puisse obtenir une bonne note à cette épreuve sans la préparer. Tu as passé l'interne en bossant en lycée zabriskie ?

Je n'ai absolument pas préparé cette épreuve (didactique), et ai fait ce que j'aurais fait en cours avec une bonne classe de première. Il faut dire que j'ai toujours fignolé mes cours, abordant tous les textes comme je l'aurais fait pour une épreuve de concours.
Il me semble que l'on possède des savoirs littéraires supérieurs à ce qui est requis pour une classe de bac!
Il est vrai que j'ai passé l'interne en 96, et le CAPES en 69.Quand j'ai passé la licence, le programme de littérature était énorme. Il y avait alors 4 certificats pour une licence d'enseignement, Littérature française, grammaire et philologie , qu'on passait en général la première année, puis littérature comparée, et un certificat au choix (lettres étrangères ou histoire, si mes souvenirs sont bons). 27 heures de cours et TD en première année, sans compter les lectures personnelles.
Avec ça, on était rôdé pour le CAPES et les autres concours.

De mémoire, en littérature
La mort le roi Artu. (qui servait pour l'Ancien Français en grammaire et philologie)
Le théâtre profane au Moyen Âge
Deux chapitres des Essais de Montaigne
Les Tragiques, d'Agrippa d'Aubigné
L'enfer de Marot
La Princesse de Clèves
Andromaque, Britannicus
Le Neveu de Rameau
Le théâtre de Beaumarchais
Verlaine, Poèmes Saturniens, Fêtes galantes
Stendhal romancier
Valéry, Charmes
André Gide romancier

En comparée, l'année suivante
Le roman picaresque (Joseph Andrews, Gil Blas, Simplicius simplicimus, obligatoires, plus les autres!)
Le fantastique.

Je suis tentée... Je crois que je vais me lancer car, deux petits loupiots (actuellement 2 ans et demi et quatre mois) certes, mais un 80% l'année prochaine...
On va déjà se plonger dans la lecture, hein!

mamamanette a écrit:Je passe l'interne parce que je n'ai jamais fait de latin, ni d'ancien français, ne venant pas de lettres, hélas.
A l'externe j'ai compensé le 3 en latin (j'ai pondu un truc sans AUCUN sens, j'ai été déçue de ne pas figurer dans les perles du rapport ) avec un 17 en anglais, mais je doute de pouvoir réitérer l'exploit, et l'ancien français me semble.. comment dire... (j'ai eu 10 à ma leçon sur Le Jeu de Robin et Marion, quand j'ai tiré le sujet j'ai cru m'évanouir : reconnaissance éternelle à ma prof, MMe Dominguez, et à mon obstination à tout traduire moi-même pendant l'année.

Je te rassure, malgré les apparences, il est tout aussi terrifiant de tomber sur "Le Dictionnaire philosophique, une œuvre optimiste ? "
Tagada tsoin tsoin...



Je ne comprends pas ton effroi face à l'ancien français, cette discipline gratifiante où l'on travaille des dizaines et des dizaines d'heures pour une malheureuse question de phonétique historique à 2 points ! (je vous rassure, ma mauvaise foi n'a d'égale que mon aigreur)

Bon, en tout cas c'est décidé, demain matin je vais chez Gibert Joseph

Bon, et (attention question bête !) si je m'inscris pour les deux (l'interne et l'externe), j'aurai droit à des absences pour tous les écrits ?
(ça ne fait pas "trop" ?)

retraitée a écrit:

Une passante a écrit:

zabriskie a écrit:Comme Mada Mouette, je pense que l'interne est vraiment faite pour un prof en activité, en particulier pour l'épreuve de didactique. Honnêtement, ce n'est pas une épreuve qui demande un travail de préparation spécifique quand on enseigne en lycée.
Par contre, pourquoi ne pas t'inscrire à l'externe quand même ? Tu verras bien au fil de l'année s'il est pertinent ou non de t'y présenter. Après tout, il y a beaucoup d'oeuvres en commun, et si tu es à l'aise dans les matières "en plus", pourquoi pas...

je ne suis pas vraiment d'accord, enseigner en lycée permet certes une meilleure connaissance des programmes mais l'épreuve est très loin de ce qu'on y fait. Il s'agit de maîtriser des savoirs littéraires bien plus approfondis que ce que l'on fait en classe et je ne suis pas certaine qu'on puisse obtenir une bonne note à cette épreuve sans la préparer. Tu as passé l'interne en bossant en lycée zabriskie ?

Je n'ai absolument pas préparé cette épreuve (didactique), et ai fait ce que j'aurais fait en cours avec une bonne classe de première. Il faut dire que j'ai toujours fignolé mes cours, abordant tous les textes comme je l'aurais fait pour une épreuve de concours.
Il me semble que l'on possède des savoirs littéraires supérieurs à ce qui est requis pour une classe de bac!
Il est vrai que j'ai passé l'interne en 96, et le CAPES en 69.Quand j'ai passé la licence, le programme de littérature était énorme. Il y avait alors 4 certificats pour une licence d'enseignement, Littérature française, grammaire et philologie , qu'on passait en général la première année, puis littérature comparée, et un certificat au choix (lettres étrangères ou histoire, si mes souvenirs sont bons). 27 heures de cours et TD en première année, sans compter les lectures personnelles.
Avec ça, on était rôdé pour le CAPES et les autres concours.

De mémoire, en littérature
La mort le roi Artu. (qui servait pour l'Ancien Français en grammaire et philologie)
Le théâtre profane au Moyen Âge
Deux chapitres des Essais de Montaigne
Les Tragiques, d'Agrippa d'Aubigné
L'enfer de Marot
La Princesse de Clèves
Andromaque, Britannicus
Le Neveu de Rameau
Le théâtre de Beaumarchais
Verlaine, Poèmes Saturniens, Fêtes galantes
Stendhal romancier
Valéry, Charmes
André Gide romancier

En comparée, l'année suivante
Le roman picaresque (Joseph Andrews, Gil Blas, Simplicius simplicimus, obligatoires, plus les autres!)
Le fantastique.

Je suis tout à fait d'accord avec retraitée, j'ai passé l'interne deux fois, sans préparation aucune, pas de devoirs, pas de cours de fac ou CNED, et j'ai eu 10 deux fois à l'épreuve de didactique. Lire les rapports de jury est essentiel, il faut penser séquence pédagogique et les savoirs littéraires nous les possédons, peut être faut il les renforcer ou les réactiver mais dans tous les cas c'est bien la dissertation qui demande le plus de travail (un 7 sur La Fontaine, bonnes connaissances sur le contexte d'écriture, mais connaissances insuffisantes sur l'œuvre, on attend des citations précises, et je suis certaine que c'est bien ce qui a manqué à ma dissertation) ( et je ne parle même pas de mon 3 sur Montaigne, j'avais pas lu l'œuvre :lol!: )

J'ai eu la chance de tomber sur Crébillon en dissertation, que je venais de relire. J'avais aussi feuilleté une étude critique intéressante avant, ce qui aide!

J'ai en revanche suivi autant de cours de littérature et de comparée que je le pouvais (certains excellents, d'autres minables -j'ai cessé très vite d'y assister-)
En comparée je tire mon chapeau! A chaque séance, deux commentaires/étudiants, avec reprise méthodique par le professeur.
Je confirme : il faut connaître les oeuvres, et aussi les autres oeuvres de l'auteur, ça aide!

J'ajoute mon grain de sel à propos de la didactique : ne pas omettre de s'entraîner à analyser/rédiger en temps limité ! Je n'ai pas pu terminer l'épreuve cette année (sept heures c'est très court). J'ai passé trop de temps à analyser les textes. Apparemment, beaucoup parmi ceux qui passent l'épreuve se font avoir la première fois. Je vais m'inscrire à la formation juste pour avoir l'occasion de composer dans les conditions de l'épreuve.

Tout à fait d'accord avec retraitée !

Mon meilleur "cours", sur Gracq : une séance d'introduction du prof, et ensuite chaque semaine : deux passages en explication de texte, commentaire composé ou leçon + reprise.
De loin, c'était l'œuvre dans laquelle nous étions les mieux préparés.


Saloum, cette épreuve m'effraie...

Saloum a écrit:J'ajoute mon grain de sel à propos de la didactique : ne pas omettre de s'entraîner à analyser/rédiger en temps limité ! Je n'ai pas pu terminer l'épreuve cette année (sept heures c'est très court). J'ai passé trop de temps à analyser les textes. Apparemment, beaucoup parmi ceux qui passent l'épreuve se font avoir la première fois. Je vais m'inscrire à la formation juste pour avoir l'occasion de composer dans les conditions de l'épreuve.

j'ai fait la même erreur : trop de temps sur les textes. J'ai dû bâcler la fin du devoir. Mais la moyenne tout de même!
Le gros ratage : la leçon sur Mithridate, tragédie héroïque?
Ce jour-là, panique totale (première épreuve), migraine atroce + douleurs abdominales (les femmes sont sujettes à cela, les hommes non! )+ éclairage insuffisant de la salle du collège ( en novembre, après 18h, il fait nuit) + peur de ne pas avoir assez de temps (en fait, j'ai traîné au début et n'ai pas terminé, ce qu'il ne faut surtout pas faire), résultat, ratage total de l'épreuve. Ensuite, croyant tout foutu, j'étais totalement décontractée, si bien qu'au total, j'ai réussi!

Du coup, d'après votre expérience, il faut consacrer combien de temps à l'analyse des textes ?
Je suppose de toute façon que c'est une question d'entraînement et de réflexe par rapport aux textes, notamment.

Tout dépend du nombre de textes du corpus et de leur longueur. Impossible de vous répondre.

Iliana a chaque fois je me suis gardée 4h30 uniquement pour la rédaction, pour ne pas bâcler et pour être certaine de finir, je n'ai jamais manqué de temps, ni eu l'impression de courir. J.ai donc utilisé 2h30 pour l'analyse et le brouillon, brouillon béton par contre. Bon je ne suis pas un modèle non plus, jamais admissible, et juste 10 c'est pas non plus brillant brillant.

D'accord, merci pour vos réponses !

Je me lance aussi pour la 1ère fois ! Je n'ai pas encore commencé parce que je ne sais pas trop encore comment m'y prendre et que je suis plutôt en mode préparation de l'arrivée de bébé 1 en ce moment. D'ailleurs, je ne sais pas si ces 2 nouvelles expériences (préparer l'agreg et devenir maman) sont vraiment compatibles!!
J'ai acheté Eluard et Stendhal, je vais commencer par ça...
A propos, j'ai une question peut-être bête pour le Stendhal : j'ai bien acheté l'édition d 'A-M Meininger mais la date ne correspond pas (2000 et pas 1967) : c'est pas bon ?

Bon courage et merci pour les conseils ...

Ah, j'ai tiqué aussi en le rachetant, pour la date.
J'ai parié sur le fait que ce serait bon.

Moi aussi, je souhaite passer l'agreg interne cette année .. et je confirme les impressions de certaines, pour avoir tenté le coup sans beaucoup de préparation cette année, la didactique demande une bonne connaissance du timing ... et une bonne organisation, point sur lequel je me sens toute rouillée, 10 ans après ma 1ère tentative, en externe à l'époque. Je n'ai pas terminé l'épreuve, et je me suis même trompée surle décompte du temps, qui passe si vite que je n'aurai jamais cru avoir vraiment "dépensé" six heures quand j'ai compris ma terrible erreur; j'ai passé bcp trop de temps sur les brouillons, je pense que ce dosage n'arrive qu'après quelques entraînements -je n'en avais fait qu'un avec timing explosé - et encore ... tout dépend des textes, nombre et longueur, c'est piégeux !!

Pffffff... Le programme est tellement alléchant ! Malheureusement, je n'aurai pas l'ancienneté requise pour cette session ( stagiaire en septembre 2010, plus quelques vacations au printemps 2010).

Je suis frustrée .

Pfff... Je n'en sais rien. Je sais pertinemment que les deux années qui viennent de passer, je n'ai pas assez travaillé, et que je ne peux m'en prendre qu'à moi. Mais je fatigue. Je ne sais pas si j'irai au PAF, c'est beaucoup de temps (et d'argent, via l'essence). Du coup, ça me libèrerait du temps pour préparer si je ne m'y rendais pas.
Bref, je suis dans l'expectative. Je vais déjà attendre le 28 mars et la confirmation que je me suis encore plus plantée que l'an dernier, et j'aviserai.

Iliana a écrit:Du coup, d'après votre expérience, il faut consacrer combien de temps à l'analyse des textes ?
Je suppose de toute façon que c'est une question d'entraînement et de réflexe par rapport aux textes, notamment.

C'est pas une sciences exacte.
Moi, je m'arrange pour débroussailler tous les textes et avoir ma trame, pour ensuite revenir aux détails. Ça commence à 9h, à 13, je veux avoir fini d'écrire au propre mon intro et mon projet didactique, je m'accorde 10 minutes de "vraie" pause (si tant est qu'on puisse se mettre en pause...) pour manger un sandwich, et je repars. Je prépare aussi ma dernière séance (évaluation en général) dans un brouillon très détaillé, et je rédige intégralement ma conclu au brouillon à peu près dans ces eaux-là, car au bout de 6h30, quand j'en arrive à cette étape dans ma copie, mon cerveau est trop en bouillie pour que je sois en état d'aligner deux mots cohérents. En retravaillant ces deux trucs-là à la marge en les mettant au propre, ça me permet de gagner du temps, et surtout d'écrire un truc un minimum cohérent.

Merci beaucoup pour ta réponse Hermione...

Petite question perso si tu veux bien y répondre : est-ce que tu as déjà enseigné en lycée ?

Parce que je suis en collège depuis mes débuts, sauf lors de mon année de stage où j'ai fait une trentaine d'heures avec des secondes sur Britannicus, j'avais adoré ça, mais c'est loin, et bien trop peu pour avoir une véritable expérience de ce que c'est que concevoir une séquence en lycée.
En même temps de ce que je lis... ça me rappelle la façon dont je fais mes séquences au collège (et on m'a reproché que mes séquences de collège étaient bien pour des... lycéens, alors je suis un peu perdue :| ).

J'ai très peu enseigné en lycée. En incluant le stage de pratique accompagnée durant mon année de stage, j'ai enseigné en tout et pour tout un peu moins de deux ans au lycée : grosso modo 1 mois de stage, trois rempla courts (un de 4 mois avec des secondes, un de deux mois avec seconde et première st2s, un d'un mois où je remplaçais un stagiaire en formation et son tuteur avec secondes et premières) et un rempla long (à l'année, avec deux secondes, une première s, une première techno d'adaptation).

J'ai tout de même l'impression que ceux qui enseignent en lycée sont avantagés, pour plusieurs raisons : ils sont plus familiers des programmes (les connaître sur le papier et les pratiquer, on sait tous que c'est le jour et la nuit), ils sont plus efficaces quant aux aspects très pratiques (place de la séquence dans l'année, ce qui précède et ce qui suit, etc.) car ils y ont été forcément confrontés en mettant en place leur progression. C'est certes un atout, mais ça ne fait pas tout, il ne faut pas croire qu'un enseignant en collège est forcément en position de faiblesse.

Effectivement, là-dessus, les professeurs de lycées sont avantagés. En revanche, de ce que me disaient les collègues avec qui j'étais en formation, certains étaient pénalisés du fait qu'ils réagissaient beaucoup face aux textes en pensant à leurs "vrais élèves" pour qui ils font du prémâché, or, ce qu'on demande, c'est de prévoir un travail pour des lycéens théoriques - donc parfaits - et c'est sans doute plus facile à faire quand on ne les fréquente pas au quotidien, ce qui est du coup un avantage quand on enseigne en collège.

moon a écrit:Effectivement, là-dessus, les professeurs de lycées sont avantagés. En revanche, de ce que me disaient les collègues avec qui j'étais en formation, certains étaient pénalisés du fait qu'ils réagissaient beaucoup face aux textes en pensant à leurs "vrais élèves" pour qui ils font du prémâché, or, ce qu'on demande, c'est de prévoir un travail pour des lycéens théoriques - donc parfaits - et c'est sans doute plus facile à faire quand on ne les fréquente pas au quotidien, ce qui est du coup un avantage quand on enseigne en collège.

Tttttttt ! Vilaine ! Tu n'as pas bien lu tes rapports de jury : ce n'est pas de la pédagogie fiction.

Spoiler:

moi, je suis assez intéressée. Vais voir si je pourrai m'organiser à la rentrée prochaine. Je vais lire ou relire les oeuvres en tout cas.

Hermione0908 a écrit:Pfff... Je n'en sais rien. Je sais pertinemment que les deux années qui viennent de passer, je n'ai pas assez travaillé, et que je ne peux m'en prendre qu'à moi. Mais je fatigue. Je ne sais pas si j'irai au PAF, c'est beaucoup de temps (et d'argent, via l'essence). Du coup, ça me libèrerait du temps pour préparer si je ne m'y rendais pas.
Bref, je suis dans l'expectative. Je vais déjà attendre le 28 mars et la confirmation que je me suis encore plus plantée que l'an dernier, et j'aviserai.

Bon retour parmi nous H ermione...

Je pense me réinscrire au PAf mais uniquement pour aller composer en didactique (surtout que chez nous c'est le cirque puisqu'on a cours le mercredi après-midi, ça me force à demander ce voeu prioritaire et du coup mon EdT est merdique.
Je m'inscrirai qd même pour la préparation à l'oral, je pense.

C'est bientôt les résutats de l'écrit ?

28 mars.
Vu les bouses que j'ai pondues, je ne me fais aucune illusion.